Biologie et métamorphose des batraciens du genre Cyclorhamphus*
Le genre Cyclorhamphus est exclusivement brésilien et bien déterminé quoiqu'il soit souvent l'objet de confusions. Chez au moins deux des quatre espèces principales, la métamorphose n'a pas lieu dans l'oeuf, comme on l'a prétendu. Les oeufs sont déposés dans un endroit sec, près des torrents, où les adultes se cachent entre les pierres, et le frai peut contenir plus d'une centaine d'oeufs, de couleur crème, à enveloppe hyaline, de 8 mm de diamètre. La larve présent la même couleur et apparaít couchée en arc sur le reste du vitellin, qui forme le sac abdominal.
Bientôt la queue devient libre et présente de temps en temps des mouvements énergiques. Il existe des branchies extérieures ramifiées, mais courtes. Puis les yeux et les mâchoires se développent et le dos se pigmente légèrement. La larve est alors prête à éclore. Elle nage très bien, mais ne peut pas vivre dans l'eau, à moins de se fixer sur des pierres ou sur les parois des récipients, en maintenant complètement hors de l'eau sa face ventrale. La queue, longue et grêle, peut atteindre plus de cinq fois la longueur du corps. Les têtards plus développés se promènent souvent hors de l'eau, sur des pierres humides. La métamorphose s'achève rapidement, et donne une Grenouille, très petite, mais très active, et présentant aux pattes postérieures, une palmure qui a été observée sur les adultes de trois espèces.
Les larves se distinguent facilement des têtards de Hylodes miliaris et de H. petropolitanus, malgré une grande ressemblance dans la forme et les habitudes. Nous distinguons le Cyclorhamphus fuliginosus (syn. Telmatobius brasiliensis Steind. et Grypiscus umbrinus Cope), le C. neglectus n. n. (syn. Telmatobius asper Boul.), le C. asper Werner (syn. Telmatobius duseni Andersson et Ileodiscus semipalmatus Miranda Ribeiro), et le C. eleutherodactylus (Miranda Ribeiro), placé par cet auteur dans son genre Ileodiscus. C. fuliginosus vit dans les montagnes, près de Rio de Janeiro, et présente, à l'état adulte, deux ou trois dents au milieu de la mandibule, ce qui permet de l'identifier avec Grypiscus umbrinus de Cope, objet de bien des discussions. Nous disposons d'aquarelles, de photographies, de pièces conservées et de têtards vivants, représentant les quatre espèce principales.
(Instituto Oswaldo Cruz)