BOOM n. m. est emprunté (1885) à l'anglo-américain boom (1879) « hausse rapide des prix », « relance des affaires », qui désigne aussi le bruit et l'agitation lors du soutien enthousiaste d'un candidat politique (1879). Le mot représente une spécialisation de sens de boom « explosion bruyante » (XVIe s.), formation onomatopéique (→ boum, 1 bombe), par un déplacement de l'idée d'effet sonore à celle de soudaineté.
❏  Le sens initial de « réclame tapageuse en vue de lancer une affaire en Amérique » a disparu. ◆  Le mot est employé en termes de Bourse avec le sens de « hausse brusque et forte des valeurs » (1892). Par extension, il se dit d'une phase de hausse des indices économiques, d'une période de grande prospérité (1960), d'une vente importante.
BOOMERANG n. m., d'abord écrit bowmerang (1857) puis boomerang (1863), est emprunté à l'anglais d'Australie boomerang, attesté en 1823 dans la Sydney Gazette et avec une valeur figurée en 1845. Le mot était probablement à l'origine le nom d'une ethnie de la Nouvelle-Galles du Sud (Australie) devenue par métonymie le nom d'une de ses armes : Collins, assesseur de la colonie à l'époque de sa fondation (1788), collecta un petit vocabulaire des mots de Port Jackson dans lequel wo-mur-rāng apparaît au nombre des « noms de massues ». Un type būmarin désignant une arme de jet courbe est donnée dans un autre lexique et l'on trouve un exposé de l'usage de cette arme dans la Sydney Gazette du 23 décembre 1804. Des formes antérieures en français, comme Womerang (1834, Dumont d'Urville), semblent directement empruntées à une langue australienne.
❏  Le mot désigne l'arme de jet des indigènes australiens, formée d'une pièce de bois courbée qui revient à son point de départ si le but n'est pas atteint. ◆  Par métaphore ou au figuré, et d'après l'anglais, il se dit d'un acte dont les effets peuvent se retourner contre l'auteur (1959), fréquemment en apposition dans effet boomerang (1953) et employé dans la locution faire boomerang.
BOOSTER n. m. est un emprunt, d'abord technique, à l'anglo-américain booster, de to boost « pousser, stimuler, accélérer ».
❏  Le mot a servi à désigner (1934) divers types d'amplificateurs et d'accélérateurs supplémentaires, en particulier en astronautique un propulseur auxiliaire. On pourrait l'écrire bousteur.
❏  Le verbe BOOSTER, prononcé comme un infinitif français, est un américanisme qui semble apparaître en français québécois (1986), puis est devenu, en français d'Europe, un anglicisme à la mode pour « stimuler, pousser », surtout au figuré.
BOOTS → BOTTE
BOQUER v. intr. est emprunté par le français de Suisse à un mot dialectal, boquer, bouquer, du radical de bouc*. Ce verbe familier signifie « bouder, rechigner ». Au Québec, on emploie se boquer pour « se buter, refuser d'obéir », aussi comme intransitif, par exemple d'un cheval récalcitrant.
❏  L'adjectif BOQUÉ, ÉE correspond à « boudeur ». Ces emplois supposent une diffusion régionale large, en France, dans les dialectes de l'Ouest, pour le Canada, du Centre-Est pour la Suisse.
BOQUETEAU → BOSQUET
BORAX n. m., d'abord borrache (1256) et borac (1249-1272), puis borax (1611) à l'exemple de la forme latinisée, est emprunté par l'intermédiaire du latin médiéval borax (IXe s.) à l'arabe būraq (arabe du Maghreb bau̧ráq), lui-même du persan būrāh « nitre, salpêtre ». Le borax se trouve à l'état naturel en Perse, en Inde, à Ceylan et au Tibet. Les Grecs le connaissaient déjà sous le nom de khrusokolla (d'où chrysocolla en latin et chrysocolle), littéralement « soudure d'or », d'après une de ses utilisations.
❏  Le mot désigne un sel de sodium utilisé pour ses propriétés de fondant et de décapant (décapage des métaux, décoration de la porcelaine, ignifugeage des toiles de décors, confection de lessives).
❏  BORATE n. m., répertorié par Guyton de Morveau parmi les noms chimiques nouveaux (1787), est formé sur le radical de borax avec le suffixe -ate pour servir de nom générique des sels et esters des acides du corps appelé un peu plus tard bore (ils seront nommés boriques).
■  On en a tiré BORATÉ, ÉE adj. « qui contient de l'acide borique » (1797, Haüy).
BORE n. m. (1809, Gay-Lussac et Thénard) est tiré de borax ou de borate par dérivation régressive. ◆  Le bore, corps simple se rapprochant du carbone, avait été découvert en octobre 1807 par sir Humphrey Davy qui lui donna en anglais le nom de boracium (1808), puis celui de boron (1812) d'après la terminaison de carbon, correspondant du français carbone.
■  Bore a produit BORIQUE adj. (1818), lequel a supplanté l'adjectif antérieurement tiré de borax, boracique (1784), et a donné à son tour l'adjectif BORIQUÉ, ÉE (1878), ainsi que BORURE n. m. (1820) « combinaison du bore avec un corps simple », et BORISME n. m. (XXe s.), terme de médecine désignant une intoxication provoquée par l'ingestion de dérivés du bore.
BORBORYGME n. m. est emprunté (1564) au grec borborugmos « gargouillis, bruit des intestins », dérivé de borboruzein « gargouiller », formation de sonorité expressive sans étymologie indoeuropéenne établie.
❏  Repris par les médecins au XVIe s. avec le sens du mot grec, borborygme a développé le sens figuré péjoratif de « propos incompréhensibles, inarticulés ».
G + BORD n. m. est issu (v. 1121) du francique °bord que l'on restitue d'après l'ancien norrois borđ « arête, extrémité supérieure du revêtement d'un navire », à rattacher également à l'ancien saxon, au vieil anglais, au néerlandais boord, à l'ancien haut allemand bort de même sens. Le passage du francique au français s'est fait indépendamment de celui du mot francique homonyme °borđ « planche » dans le français borde (→ borde, bordel). Les rapports entre les deux mots germaniques sont d'ailleurs obscurs et controversés : certains les rattachent tous les deux à la racine indoeuropéenne °bhrdho- « planche » qui correspond au radical verbal °bheredh- « couper », et à la racine °bher- (→ borgne) présente dans forer*.
❏  Le mot français est repris en marine, pour désigner l'extrémité supérieure de chaque côté du bordage d'un navire et, par métonymie, chaque côté du navire (→ bâbord, tribord). De là plusieurs locutions comme bord à bord (av. 1307), et, plus techniques, être bord à quai (1773), bord sous le vent et bord de vent (1835). Virer de bord, plus courant, est employé au figuré pour « changer complètement de direction » (au Québec, se virer de bord, « se retourner »). ◆  Un autre emploi métonymique, avec le sens plus large de « navire », s'est montré le plus fécond en locutions : à bord (v. 1500) a été repris à propos d'autres moyens de locomotion, véhicule, avion (monter à bord, etc.). Le complément de détermination de bord, du bord est employé spécialement dans les locutions journal de bord, tableau de bord, avec les moyens du bord, dont l'usage dépasse le contexte maritime pour correspondre à « journal, en général », « tableau des mesures attestant le fonctionnement d'une voiture, d'un avion » et au figuré « ensemble de données nécessaires à la bonne marche d'une entreprise », et — pour la troisième expression — « avec les moyens disponibles ». En français québécois, prendre le bord correspond à « s'enfuir, partir rapidement ». La locution figurée être du même bord « partager les mêmes opinions, être d'accord » (XVIIe s.) vient du sens de « côté », pris avec une valeur abstraite.
Par analogie, le mot se répand dès l'ancien français comme désignation d'une extrémité délimitant une surface (v. 1160). Ce sens inspire à son tour de nombreux emplois spéciaux ; « contour d'un puits, d'une fosse » (1174-1177). La locution être au bord est prise ensuite avec une valeur métaphorique et figurée (1670, au bord du précipice). ◆  Une autre acception, « bande de terrain longeant un cours d'eau » (av. 1307), donne lieu aux expressions bord de mer, bord de l'eau et au bord de la mer, un bord de mer. ◆  L'emploi du mot dans le domaine de l'habillement (1596) lui vaut de désigner la partie circulaire d'un chapeau (1680). C'est peut-être l'image des bords d'un chapeau par opposition au chapeau lui-même qui explique la locution familière sur les bords « un peu, plutôt ».
❏  Le dérivé BORDER v. tr. (v. 1170) est employé en parlant d'une chose qui constitue le bord d'une autre chose et aussi d'une personne qui garnit une chose d'un bord (1271). ◆  Par extension, il signifie « placer (une chose) au bord d'une autre », en particulier dans les locutions border un lit (XIIIe s.) « assujettir les couvertures au bord du lit », et border une voile (1690) « tendre les écoutes pour raidir une voile », en marine.
■  BORDAGE n. m., tiré de border (1476), a perdu le sens concret « ce qui borde une chose » au profit de bordure. ◆  Il s'est spécialisé en marine d'après bord, pour « chaque planche employée pour border un navire » (1573) et collectivement « ensemble de ces planches », le terme technique étant bordé (ci-dessous). Comme substantif d'action de border (1838), il est rare.
■  BORDURE n. f., d'abord bordëure (1240), désigne ce qui garnit le bord d'une chose, fréquemment à propos d'un vêtement (XIIIe s., d'une couverture) et spécialement en blason. Il est passé dans le langage d'autres spécialités : il se dit des lignes de végétaux annuels plantés le long des allées (XVIe s.), du rang de pavés qui retiennent chacun des deux côtés d'une chaussée (1701) et en marine, d'après border, pour le côté intérieur d'une voile (1773). ◆  Le mot a servi à former 1 BORDURER v. tr. (1801), surtout usité sous la forme du participe passé adjectivé borduré, et BORDURIER, IÈRE n. (1945), fait probablement d'après frontalier, ière à propos de celui qui vit à la limite entre deux régions (Cf. ci-dessous bordier). En français de Suisse, surtout au pluriel, le mot désigne une personne vivant en bordure d'une voie, d'une route (Ramuz l' emploie dans son Journal, 1896).
■  2 BORDURER v. tr. est en argot un dérivé indirect de bord, et correspond à « renvoyer », Cf. virer (vers 1920). Borduré, ée s'est employé pour « interdit de séjour ».
BORDEREAU n. m., réfection (1539) de bourdrel (1493-1494), est probablement dérivé de bord, soit parce que cette liste en forme de bande constituait le bord d'une feuille de papier, soit parce qu'à l'origine on fixait ce bordereau au bord d'une feuille d'un dossier.
■  Le mot, qui désigne un relevé détaillé des divers articles ou pièces d'un compte, d'un dossier, est passé dans le langage de plusieurs spécialités (commerce, bourse, procédure).
BORDÉE n. f., terme de marine (1546), désigne l'espace parcouru par un navire au plus près du vent, sans virer de bord, sens dont procède la locution figurée courir, tirer une bordée « aller de cabaret en cabaret » (1833), d'abord employée à propos de marins, puis de militaires, de jeunes (Cf. virée) avec l'idée secondaire, purement spatiale, d'« aller en zigzags, d'un bord à l'autre » ; Cf. ci-dessous bordailler. ◆  L'ancien sens collectif de « pièces d'artillerie rangées sur chaque bord d'un vaisseau » (1690), disparu, a produit le sens métaphorique de « grande quantité, salve », surtout à propos d'injures (av. 1755). En français du Québec, une bordée de neige correspond à « forte chute ». ◆  Toujours en marine, bordée désigne la partie de l'équipage de service à bord (1704) et, par métonymie, les hommes composant cette équipe (1835).
■  BORDAILLER v. intr., d'abord bordayer après une attestation isolée de la forme participiale bordoyant en 1484, a été repris au XVIIe s. sous la forme bordeyer (1654), bientôt altérée en bordayer (1683), elle-même modifiée en bordailler. Le verbe s'emploie en marine pour « louvoyer à petits bords » et a vieilli à partir du XIXe siècle. ◆  Le dérivé BORDAILLEUR n. m. (1873) s'est employé familièrement à propos d'un homme que l'ivresse fait tituber.
■  BORDÉ n. m., substantif tiré (1689) du participe passé adjectivé de border, désigne en couture un galon bordant un tapis, un vêtement, et en termes de marine l'ensemble des bordages.
BORDIER, IÈRE adj. et n. m. est d'abord attesté dans un dictionnaire de marine (1687) pour qualifier une mer située en bordure d'un océan et un navire qui incline de côté (parce qu'il a un bord plus fort que l'autre). ◆  Il est passé dans l'usage pour désigner, en Suisse (un bordier, n. m.), un riverain dont la propriété est située en bordure d'une voie (1743). ◆  Comme adjectif, il qualifie ce qui sépare deux terrains limitrophes (1873, fossé bordier).
■  Dès l'ancien français, border a produit DÉBORDER v. tr. (XIIIe s.) « éloigner, retirer du bord » puis « ôter la bordure de » (1680) spécialement en marine. ◆  Le verbe, d'après bord, a pris dès le XIIIe s. le sens, en emploi intransitif puis aussi transitif (1636), de « se répandre par-dessus les bords », à propos d'un liquide. En procède le sens figuré de « dépasser ce qui est prévu, délimité » (1763), métaphore du fleuve outrepassant ses rives.
■  Le substantif d'action DÉBORDEMENT n. m. (fin XVe s.) désigne l'action d'un liquide, d'un fleuve qui passe le bord et, par analogie, l'évacuation abondante et subite d'un liquide (1575, Paré), sens archaïque. ◆  Par transposition, il réalise au figuré le sens de « désordre, excès » (1538, le plus souvent au pluriel) et « manifestation à profusion (d'un sentiment) » (av. 1654, débordement de).
■  Le déverbal DÉBORD n. m. (1556), éliminé par débordement au sens propre et figuré (1565), s'est maintenu avec la valeur métonymique de « bas-côté de la route » et dans quelques sens techniques (en chemins de fer, en couture, en numismatique).
ABORDER v. tr. (fin XIIIe s.) procède de bord dans son sens de « bordage d'un navire » et signifie proprement « heurter (un navire) pour l'attaquer, y monter » d'où « heurter (un navire) accidentellement » (1676).
■  Toujours dans un contexte maritime, mais avec bord au sens de « rivage », aborder à puis aborder (un lieu) signifie « arriver au port » (XIVe s.). Le sens figuré « accoster (qqn) » (1549) est précédé par la locution aborder ensemble « avoir un commerce charnel » (1424), disparue avant l'époque classique. ◆  Avec un complément désignant une abstraction (question, sujet, situation), le verbe exprime l'idée de « commencer à s'occuper de » (1798).
■  ABORD n. m. (v. 1460), déverbal d'aborder, n'est pas apparu dans un contexte maritime mais au figuré, pour « introduction d'une personne auprès d'une autre », et aussi « arrivée » (XVIe s.). De nos jours, il s'emploie surtout dans quelques expressions mettant l'accent sur l'apparence, le comportement de la personne rencontrée. ◆  De ce type d'emplois viennent les locutions adverbiales à l'abord (XVIe s.), dès l'abord (1643), de prime abord, qui a remplacé de premier abord (1575). La liaison dans au premier abord a suscité le préfixé plaisant rabord dans au deuxième rabord. ◆  Une autre locution, d'abord (1607), est devenue la plus usuelle, passant du sens littéral, « dès le premier contact » à la valeur temporelle de « dès le début » (1655) puis « en premier lieu » et « essentiellement », également dans la variante intensive tout d'abord (1690). ◆  La valeur active, en marine « action d'aborder au rivage » (1556), ne s'est imposée que dans l'emploi extensif, pour « possibilité d'avoir accès quelque part » (XVIIe s.) dans un usage soutenu. ◆  Le sens métonymique de « lieu où l'on aborde » (1556) a lui aussi vieilli, mais le pluriel les abords (d'un lieu) signifie couramment « parages, environs d'un lieu » (XVIIIe s.).
■  ABORDABLE adj. (1542), d'après les sens figurés d'aborder, qualifie une personne accueillante (1611) et, plus couramment, des prix, des biens auxquels la majorité peut avoir accès (fin XIXe s.).
■  Son antonyme INABORDABLE adj. (1611) a symétriquement les sens de « peu accueillant, revêche » (v. 1679) et, s'agissant de choses, d'« exorbitant, hors de prix » (1790, inabordable pour quelqu'un ; employé absolument, 1803).
■  ABORDAGE n. m. (1553) « fait d'arriver au port », s'est spécialisé à propos de l'action d'aborder un navire (1660), par une manœuvre intentionnelle d'attaque (d'où à l'abordage !) ou par une collision accidentelle (fin XVIIe s.). ◆  Son emploi figuré pour « fait d'aborder (une personne) » est senti comme une métaphore du sens précédent, dans un contexte de dispute ou de lutte amoureuse.
■  ABORDEUR adj. et n. m. qualifie et désigne le navire responsable d'un abordage, par opposition au navire abordé (fin XVIIIe s.).
REBORD n. m. (1642) est le déverbal de l'ancien verbe reborder « border de nouveau » (1476), dérivé itératif de border qui n'a pas réussi à s'implanter. ◆  Rebord désigne un bord replié, retourné ou en saillie (1653), le bord d'une chose qui a de la profondeur (1673). Il a reçu en serrurerie un sens technique (1869).
■  Le participe passé de l'ancien verbe REBORDÉ, ÉE adj. se rencontre occasionnellement dans le style littéraire, qualifiant une chose au rebord prononcé (1869).
TRANSBORDER v. tr. (1792) exprime l'action consistant à faire passer d'un bord de navire à un autre et, par extension d'un wagon, d'un camion à un autre. ◆  Le dérivé TRANSBORDEMENT n. m. (1792) a les valeurs correspondantes.
■  TRANSBORDEUR n. m. (1878) désignait un bac (allant d'un bord à l'autre), éliminé en français de France par ferry (boat). ◆  Le mot a été repris pour désigner un pont mobile sur un fleuve (1898), un bras de mer, etc. (d'où, en apposition, le célèbre pont transbordeur de Marseille, aujourd'hui disparu), et, en chemin de fer, le châssis servant à faire passer des wagons d'une voie à une autre (1904).
Le sens maritime de bord, en marine, est repris dans le composé HORS-BORD n. m. (1930), « petit canot automobile dont le moteur, généralement amovible, est placé en dehors de la coque ». Ce mot est calqué de l'anglais outboard, de même sens, littéralement « situé à l'extérieur du bateau » (1823), de board « bord (au sens maritime) » et out « dehors, hors de ». En français, l'emploi adjectival (moteur hors-bord, 1966) est soit repris à l'anglais soit formé par apposition au nom.
❏ voir BÂBORD, TRIBORD ; PLAT (PLAT-BORD).
BORDEAUX n. est l'emploi comme nom commun (1767) de Bordeaux, nom d'une ville du département de la Gironde, sur la Garonne, et centre d'une grande région viticole. Le toponyme est issu du latin Burdigala (Iers.), nom probablement aquitain, formé de deux radicaux de sens obscurs : burd et gala.
❏  Par une métonymie usuelle pour les noms de spécialités régionales, bordeaux désigne le vin produit par les vignobles de la région de Bordeaux, désigné spécifiquement par des noms de zones, de villages et de « châteaux » producteurs.
■  Par une autre métonymie, il est employé comme adjectif et nom de couleur, pour une teinte rouge foncé, grenat (1908).
❏  BORDELAIS, AISE adj. et n., relevé dès le XIIIe s. sous la forme bordelois (en parlant d'une monnaie), est dérivé du radical issu du latin médiéval burdigalensis « de Bordeaux ». ◆  Le mot réalise la valeur déterminative « de Bordeaux », spécialement en cuisine où la locution adjective à la Bordelaise se rapporte à un assaisonnement, souvent à base de sauce au vin rouge. ◆  Le féminin BORDELAISE désigne un type de contenant commercial utilisé spécialement pour les vins de Bordeaux : futaille de 225 litres environ (1866), bouteille de près de 75 centilitres de forme particulière (1877).
■  On appelle BORDELUCHE n. m. la variété de français régional d'Aquitaine parlée à Bordeaux ; le mot est lui-même un régionalisme.
G BORDEL n. m. est le diminutif (av. 1105) de l'ancien français bord, attesté (provisoirement) plus tard (1172-1175) ou de borde « petite maison, cabane », encore enregistré en ce sens dans les dictionnaires du XVIIe, voire du XVIIIe siècle. Ce mot est hérité d'un francique °borda, pluriel neutre de °bord « planche », pris avec une valeur collective au sens de « maison de planches ». Le mot francique est déduit d'après le gotique (fotu-) baurd « petit banc, tabouret », l'ancien norrois, l'ancien islandais borđ, le vieil anglais, l'ancien frison, l'ancien saxon bord, le moyen bas allemand bort, « planche, table », tous substantifs neutres (→ bord, pour les rapports étymologiques entre les deux mots). Le latin médiéval borda n. f., en domaine poitevin, désigne (927) une tenure ; dans le domaine d'oc, l'ancien provençal borda signifie « métairie » (1179).
BORDE n. f., mot d'ancien français (attesté en 1172) demeuré vivant dans plusieurs régions, vient du francique °borda, pluriel neutre de °bord « planche », qui a donné bord*. Voir bordel.
❏  Le mot, vivant en ancien français se trouve encore dans le domaine provençal (bordo) et dans certains dialectes de l'Ouest (Anjou, Normandie), du Centre et du Sud-Ouest, avec le sens de « petite ferme, métairie » pris au XVIe s. probablement sous l'influence du provençal borda.
❏  Borde a pour dérivé BORDERIE n. f. attesté depuis le XIVe s., et qui désigne encore régionalement une petite métairie.
❏  Le sens étymologique de « maison de planches, cabane » est sorti d'usage au XVIe s., mais est encore attesté au pluriel, dans de nombreux toponymes (Bourdeaux, Bourdeilles, Les Bordes) désignant à l'origine des villages de cabanes et, au singulier, comme patronyme (Laborde).
■  Le sens spécialisé de « lieu de prostitution », ancien (v. 1200), l'a emporté, d'abord au pluriel bordeaux (v. 1300-1325, bordiaus) sur lequel est formé un singulier bordeau (1537), et bordels (1585, Montaigne). Cet emploi vient du fait que les prostituées, en particulier dans les ports, ne pouvaient exercer leur commerce qu'à l'écart, dans des bordes qui formaient un quartier réservé (un bordeau). Tandis que le sens de « maison de prostitution » devient trivial, des valeurs figurées apparaissent à partir du XVIIe s. : bordel ambulant s'est dit à propos d'un fiacre (1718). ◆  Outre le sens initial, très vivant, mais concurrencé par divers euphémismes (maison close, de tolérance...), le mot désigne en français moderne un lieu où règne le désordre, le tapage, allusion à une situation antérieure à la stricte surveillance exercée par la police sur ces établissements à partir du Ier Empire. ◆  Par extension, il se dit sans connotation de désordre, de tout ensemble d'objets considérés par rapport à son propriétaire, souvent sous la forme tout le bordel. ◆  Il est très fréquent comme élément de juron et d'imprécation, souvent renforcé (bordel de Dieu, bordel de merde...), et plus simplement comme exclamatif (comparable à putain) avec diverses valeurs affectives. ◆  Dans le contexte de la prostitution, une bordel (voir ci-dessous bordelle) s'emploie en français d'Afrique pour « prostituée ». ◆  En français de Nouvelle-Calédonie, le mot a une valeur aussi neutre que truc, machin, dans l'usage familier (c'est quoi, le bordel là ?, ce bordel fou !).
❏  BORDELIER, IÈRE n. et adj. désigne (un bordelier) un débauché qui hante les lieux de débauche. Le mot atteste par son ancienneté (1204) l'implantation précoce de bordel « lieu de prostitution ». Le féminin bordelière (1200-1210) a désigné une prostituée. Le mot se dit aussi d'un tenancier ou d'une tenancière de maison close (v. 1274). ◆  L'adjectif correspondant semble récent ; il est en tout cas très postérieur à l'adjectif moyen français bordelier (1534, bourdelier), ancien terme de coutume qui s'appliquait au droit que les seigneurs percevaient sur le revenu des fermes et métairies, dérivé de bordel au sens de « maison ».
■  BORDÉLIQUE adj. (1719) est sorti d'usage au sens de « relatif au bordel » ; il a été recréé récemment (av. 1970) au figuré, pour « où règne le bordel, le désordre » ; on dit aussi moins couramment BORDÉLEUX, EUSE adj. (v. 1960).
■  BORDÉLISER v. tr. (1934) procède lui aussi du sens familier de « désordre » et signifie « mettre le désordre dans ».
■  Enfin, le français d'Afrique connaît BORDELLE n. f. pour « prostituée ».
BORDILLE n. f., avant d'être influencé par la paronymie avec bordel, avait un sens et une origine tout différents. C'est un emprunt au provençal bourdilho « balayures, ordures », de boudro, provençal boudras « bourbier, boue ». Le mot désigne, en Provence, un objet sans valeur, à jeter. Les bordilles, au pluriel, sont les ordures ménagères. À propos des personnes, le mot régional, insultant, correspond à « ordure ». En passant à l'argot parisien, il est compris comme dérivé de bordel et se dit pour « imbécile » (1783 dans Esnault) et, dans l'argot du milieu, « policier, flic », ou encore « délateur » (1928).
BORDJ n. m. est emprunté, sous la forme bourdj (1820) puis bordj (1846), à l'arabe burg « tour, fortin », lui-même mot européen, emprunt au bas latin burgus « ensemble d'habitations fortifiées » (→ bourg).
❏  Le mot est employé dans le contexte de l'Afrique du Nord à propos d'un lieu fortifié et isolé à usages divers. Il est courant en toponymie du Maghreb.
BORÉE n. m. est emprunté (XVe s.) au bas latin boreas, lui-même emprunté au grec Boreas, nom propre du vent du Nord, employé aux sens de « vent du Nord » et « nord, septentrion ». L'étymologie du mot est inconnue, le rapprochement avec des termes comme le sanskrit giri- « montagne » étant une simple hypothèse.
❏  D'abord employé dans l'expression vent de Borée, le mot désigne le vent du Nord dans l'usage poétique et littéraire et, quelquefois, la personnification mythologique de ce vent (1559).
❏  BORÉAL, ALE, AUX adj. est emprunté (1495) au dérivé bas latin borealis « du nord » (IVe s.).
■  Le mot qualifie ce qui est au nord du globe terrestre, et, dans l'usage courant, ce qui est voisin du pôle Nord, par extension ce qui appartient à l'extrême nord et spécialement un type de climat et de flore, en concurrence avec septentrional et nordique. L'emploi métaphorique au sens de « froid, glacial » est peu fréquent.
❏ voir BOURRASQUE, HYPERBORÉE.
? BORGNE adj. et n. (1165-1170) est d'origine obscure, peut-être issu par un dérivé °bornius « aux yeux crevés », d'un type prélatin °borna « trou, cavité », lequel se rattacherait à la racine indoeuropéenne °bher- « creuser, percer, couper », représentée aussi par le latin forare (→ forer). De nombreux toponymes du type La Borne, dont l'aire s'étend du Massif central au bassin moyen du Rhône, se rattacheraient à °borna. Le développement sémantique mènerait de la notion de « cavité » à celle de « cécité », « aveugle » étant le sens primitif de borgne, selon Wartburg. Cette hypothèse se heurte cependant à la chronologie connue des emplois.
❏  Il semble en effet que la première acception du mot soit « qui louche des deux yeux » et que le mot, en ancien français, soit synonyme de louche, bigle. ◆  Le sens actuel de « qui n'y voit que d'un œil » (v. 1180), bien attesté au XIVe s., l'a emporté, mais a été concurrencé par celui d'« aveugle », fréquent au XVIe siècle. ◆  Les emplois figurés « chétif, insuffisant, défectueux » (1534), « sombre » (1573), ont disparu, à la différence de « sombre et mal famé » (1596, taverne borgne ; 1680, cabaret borgne). ◆  Par analogie, l'adjectif s'applique à une chose qui n'a qu'un orifice ou un seul élément, spécialement en anatomie (XVIe s.), en horticulture et en technique. ◆  La locution proverbiale figurée au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, enregistrée en 1690 par Furetière, est attestée au milieu du XVIIe s. (Ch. Sorel).
■  BORNOYER v. tr., réfection de bornoier (XIIe-XIIIe s.), borneer (1225), a signifié « regarder de travers » jusqu'au XVIe siècle. Il s'est spécialisé en technique avec le sens d'« examiner en tenant un œil fermé la rectitude ou l'alignement d'une chose », d'où « poser des jalons en ligne droite » (1676).
■  BORGNESSE adj. et n., ancienne forme féminine de borgne, est encore usité quelquefois avec une intention péjorative.
BORGNON n. m. (1715-1723) a été employé adjectivement au sens de « borgne » avant d'être substantivé dans l'ancienne locution aller à borgnon « aller à l'aveuglette » (1810). ◆  En argot, le mot signifie « nuit » (1900).
■  BORGNOT n. m., dérivé de borgne avec un autre suffixe pour « borgne », a été modifié en borgnio, en argot, servant aussi de dénomination pour la nuit (1953), d'après borgnon.
❏  ÉBORGNER v. tr., d'abord esbornier (v. 1180), signifie « rendre borgne », et par extension « blesser à l'œil ». ◆  Ultérieurement, il a développé le sens technique de « boucher les ouvertures par où le jour entre » (1690), sorti d'usage, et en horticulture « enlever des bourgeons inutiles des arbres fruitiers » (1808).
■  ÉBORGNEMENT n. m. (1600) a le sens propre de « action de rendre borgne » et de blesser à l'œil, tandis qu'ÉBORGNAGE n. m. (1835), est un terme technique d'horticulture.
L + BORNE n. f. est issu (XIIe s.) du bas latin bodina, également botina « bloc de pierre, poteau délimitant un territoire », mot probablement d'origine gauloise, attesté sous la forme butina dans la première moitié du VIIe s. (Loi Ripuaire) puis bodina (831-832). En ancien français, le mot est représenté par les formes bodne (v. 1121), bone (1200-1220), bosne (v. 1280). Borne (1180-1190) est la forme picarde, dialecte où le groupe -dn- aboutit à -rn- ; cette forme s'est généralisée en français moderne.
❏  L'idée de « marque servant à délimiter un territoire » a donné lieu au pluriel bornes « limites d'un espace », emploi vieilli ou littéraire. Le sens figuré de « limite, fin » (1200-1220) est lui aussi réalisé par le pluriel bornes ; les locutions passer les bornes, n'avoir point de bornes, sans bornes, sont toutes accueillies en 1690 par Furetière. ◆  Comme son étymon latin, borne désigne aussi un bloc de pierre servant de repère (1680), s'appliquant d'abord au bloc de protection des portes et des murs, puis aussi à la borne kilométrique (1867), donnant par métonymie le sens de « kilomètre » dans le langage familier (1926), surtout après un nombre (se taper dix bornes à pied). ◆  Par analogie (de forme, de fonction), le mot a été repris en électricité à propos de la partie d'un appareil à laquelle on attache un fil pour le relier à un circuit extérieur (1863).
❏  BORNER v. tr., forme picarde (av. 1328) correspondant à borne, a éliminé les formes « franciennes » plus anciennes boner (v. 1160), bousner (1271). Le sens est « limiter au moyen de bornes » au propre et au figuré (1271), ce dernier aussi au pronominal se borner à... ◆  Le participe passé BORNÉ, ÉE est employé adjectivement ; il est appliqué spécialement à un esprit obtus (1680) et à une personne inintelligente (av. 1755).
■  BORNAGE n. m., attesté en 1299, a remplacé l'ancien français bounage (1260), bonnage (1283), antérieurement bonagium en latin médiéval (1208). Relevé pour la première fois dans un cartulaire, il indique le fait de planter des bornes pour marquer les limites d'une propriété. ◆  D'après borner, il a été refait en marine pour désigner la navigation côtière limitée (1852).
■  Le composé BORNE-FONTAINE n. f. (1835) s'applique à une fontaine publique en forme de borne.
ABONNER v. tr. (1268), précédé par une attestation du latin médiéval abonnare (1208), s'est fixé sous son ancienne forme, aux dépens d'un type aborner. En ancien français, le mot, sous les formes aboiner, abosner, abourner, abonner, connaît une très grande vitalité : le sens de « fixer une limite », au propre et au figuré, s'est éteint au XVIe s. pour être réservé, du moins dans son acception propre, à aborner v. tr., lequel tend à disparaître. Il semblerait qu'il ait insensiblement mené au sens de « se mettre près de » et, avec dépassement de la limite, « mettre en possession de, donner » et au passif « être mis en possession de ». En outre, avec la notion de but, s'abosner, s'abonner a signifié « s'adonner à » (av. 1307) et spécialement « se jeter sur l'adversaire, en venir aux mains » (av. 1307).
■  Seul le sens juridique de « soumettre (qqn) moyennant une convention à une redevance déterminée payée à échéance fixe », apparu au XIVe s., a subsisté, tout en connaissant une évolution parallèle à celle des institutions : parti du droit fiscal (où forfait a remplacé abonnement), il est passé au droit commercial, surtout à la forme pronominale s'abonner (XVIIe-XVIIIe s.). Le sens actuel le plus courant (s'abonner à un journal, à un théâtre) semble être une nouveauté révolutionnaire (1798). Cet emploi, surtout au passif (être abonné à), a donné, dans le langage familier, le sens figuré d'« avoir l'habitude régulière de ».
■  Le dérivé ABONNEMENT n. m. (1275) a suivi la même évolution sémantique : terme de droit féodal, il a désigné la terre produisant un revenu fixe et une convention à prix fixe pour le rachat de certaines prestations (1283), encore aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le mot est passé dans la langue courante au XIXe s. en prenant la valeur plus générale qui correspond au verbe (1798). ◆  Le sens propre d'« action de fixer les bornes d'un chemin » (1295) a donné au XVIe s. la forme abornement, jusque là synonyme et de nos jours concurrencée par bornage.
■  ABONNAGE n. m. (1332) est un ancien terme de droit féodal désignant le droit fixe payable par un tenancier à un seigneur et couvrant l'ensemble de ses redevances, ainsi que le droit de fixer les limites des tenures d'un domaine et de lever les rétributions correspondantes (1352). Après 1789, il ne subsiste plus que comme archaïsme de civilisation et terme d'histoire.
■  Abonner a produit trois nouveaux dérivés au XIXe s. : le nom courant ABONNÉ, ÉE (v. 1850), d'abord appliqué aux journaux, aux spectacles, puis (XXe s.) à d'autres prestations (abonné au gaz, etc.), et les termes juridiques ABONNABLE adj. (1828) et ABONNATAIRE adj. et n., lequel désigne un entrepreneur chargé d'un marché par abonnement (1834) et qualifie ce qui est concédé par abonnement (1853).
■  Avec son sens moderne usuel, abonner a aussi donné les préfixés DÉSABONNER v. tr. (1840), DÉSABONNEMENT (1856) et RÉABONNER v. tr. dans se réabonner (1786), emploi actif au XIXe s. (1845), d'où RÉABONNEMENT n. m. (1845).
BORTSCH n. m. est l'emprunt, diversement écrit (borstch, 1863), au mot ukrainien désignant ce plat.
❏  Le mot désigne une soupe à la betterave, aux choux et à la viande, avec crème et épices (recette ukrainienne confondue en France avec le chtchi russe).
BOSCO n. m., terme de marine, est une formation populaire, d'après boscot « bossu » (→ bosse), obtenue par la première syllabe de bosseman, n. m. (1581), emprunt au néerlandais boots-man « maître d'équipage », de boots « bateau ».
❏  Le mot, attesté dans l'argot des marins en 1860 (on a pu nommer le bosseman, le bossu), désigne dans l'usage neutre le maître d'équipage. ◆  Ce sens a donné lieu à un emploi pour « homme grand et fort », en français de Madagascar, alors que la valeur initiale, « bossu », devenait archaïque (voir boscot, à bosse).
BOSKOOP n. f. est tiré du nom d'une ville des Pays-Bas (Hollande méridionale).
❏  Le mot désigne une variété de pomme à peau rugueuse, gris-vert et rouge, à chair acidulée.
BOSQUET n. m. est emprunté (1549) au provençal bosquet « petit bois » (v. 1343), diminutif de l'ancien provençal bosc correspondant au français bois*. Cette hypothèse est préférable à celle d'un emprunt à l'italien boschetto, attesté depuis le XIVe s. et dérivé de bosco (→ bois) avec le suffixe diminutif -etto. L'ancien français bosket, bosquet « petit bois » (1173) est la forme picarde de bochet (→ bouquet), Cf. boqueteau (ci-dessous). L'-s- ne s'étant pas maintenu en picard, l'ancien français ne peut donc être considéré comme la source du français moderne bosquet.
❏  Le mot désigne un petit bois, un groupe d'arbres planté pour l'agrément et, par analogie, un petit groupe de plantes quelconques.
❏  BOQUETEAU n. m. est dérivé (1598) avec le suffixe à valeur diminutive -el, -eau de boquet « petit bois » (XIVe s.), aussi écrit bocquet (1470), forme normanno-picarde de l'ancien français bosket, boschet.
■  Le mot, quasiment synonyme de bosquet, désigne un bois de petite étendue et d'origine naturelle.
❏ voir 2 BOUQUET.