1 ÉLONGATION n. f. est un emprunt (1360) au bas latin elongatio « éloignement », de elongare « allonger », composé de ex- et de l'adjectif classique longus « long » (→ loin, long).
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Élongation, terme didactique, est d'abord attesté en astronomie pour désigner la distance angulaire d'un astre au Soleil, mesurée depuis la Terre. Le mot est ensuite utilisé en mécanique et en physique (l'élongation d'un pendule).
ÉLOQUENT adj. est un emprunt (XIIIe s.) au latin classique eloquens, -entis « qui parle bien », participe présent de eloqui « exprimer », de ex- intensif, et loqui (→ loquace) « parler », d'origine incertaine ; loqui, après avoir éliminé fari (→ fable), a été remplacé par parabolare (→ parler).
❏
Éloquent est introduit avec le sens du latin ; par extension, l'adjectif s'applique à la parole, au discours (1690 ; ton éloquent), et par ailleurs signifie (1639) « expressif » (sans discours), et par analogie « qui est probant, qui convainc » (1672, un témoignage éloquent).
❏
Le dérivé
ÉLOQUEMMENT adv. est attesté au
XIVe siècle.
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ÉLOQUENCE n. f., emprunt au dérivé latin classique eloquentia « facilité d'expression », « art de la parole », s'emploie (1130-1140) d'abord, comme en latin, au sens de « manière de s'exprimer avec aisance, capacité à émouvoir, à persuader par le discours ».
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Par spécialisation, il désigne (XVIIe s.) un genre littéraire qui comprend le sermon, l'éloge, le discours, etc. ; le mot est sorti d'usage au sens de « littérature en prose ».
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Par extension, éloquence désigne (mil. XVIIe s.) la qualité de ce qui peut persuader le cœur ou l'esprit et le caractère de ce qui est expressif sans parole (XVIIe s.), d'où, par analogie, le caractère probant de ce qui n'a pas besoin de discours.
❏ voir
ÉLOCUTION.
ÉLUCIDER v. tr. est un emprunt savant (attesté 1480, T. L. F., mais antérieur Cf. élucidation) au bas latin elucidare « éclairer » et « rendre clair, expliquer », formé de ex- intensif et de lucidus « lumineux » (→ lucide), dérivé du latin classique lucere « briller ». Lucere appartient à un important groupe de mots issus de la racine indoeuropéenne °leuk- « être lumineux », « éclairer » (→ luciole, lumière, lune).
❏
Le verbe signifie, comme en latin, « rendre clair (une pensée ou son expression) » et, par extension, « rendre compréhensible, tirer au clair (un état de chose) » (élucider une énigme, un mystère).
❏
Il a fourni le nom d'action ÉLUCIDATION n. f. (fin XIVe s., J. Goulain in Godefroy).
ÉLUCUBRATION n. f. est une réfection tardive (1750) de lucubration (1594), emprunt savant avec aphérèse au bas latin elucubratio « travail fait de nuit », du supin du latin classique elucubrare « travailler en veillant » d'où « travailler avec soin à ». Ce verbe est un préfixé en ex- de lucubrare « travailler à la lueur de la lampe », lui-même dérivé probable de lucubrum « petite lumière », mot qui se rattache à une racine indoeuropéenne °leuk- « être lumineux », comme lux, lucis « lumière » (→ lucide, luire).
❏
Le mot est d'abord employé (1594) avec sa valeur étymologique, désignant un ouvrage (de l'esprit) fait en veillant, d'où un ouvrage composé à la suite d'un travail prolongé.
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À cette acception aujourd'hui disparue, la valeur étymologique du mot étant perdue, s'est substitué le sens péjoratif (1835) d'« œuvre ou théorie laborieusement édifiée, obscure ou peu sensée » ; il est surtout employé au pluriel. La nature expressive du mot a certainement joué, ainsi que des paronymies lointaines (calembredaine, emberlificoter, par exemple).
❏
Le verbe transitif
ÉLUCUBRER est emprunté au
XIXe s. (1832, Hugo) au latin classique
elucubrare ; seul l'emploi péjoratif est en usage aujourd'hui.
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En dérive ÉLUCUBRATEUR, TRICE n. (1839), peu usité.
ÉLUDER v. tr. est un emprunt (1426) au latin classique eludere « jouer », « se jouer de » et « esquiver », composé de ex- et ludere « jouer », dérivé de ludus « jeu » ; → ludique.
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Le mot s'est employé avec le sens de « tromper (qqn) » et signifie à partir du XVIIe s., époque où il se construit avec un infinitif, « éviter (un problème, une difficulté) avec adresse, par un artifice » (1671). En emploi absolu, éluder est synonyme d'esquiver.
❏
L'adjectif dérivé
ÉLUDABLE (1845, Richard de Radonvilliers ; 1846, Bescherelle) est d'emploi rare.
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ÉLUSION n. f., emprunt (1332) au bas latin
elusio « tromperie », du supin de
eludere, se dit du fait d'éluder ; il est d'un emploi rare.
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ÉLUSIF, IVE adj. est formé (1798) sur elusus, supin du latin classique eludere, ou emprunté à l'anglais elusive (dep. 1719) « fuyant, insaisissable ». Adjectif didactique ou littéraire, il signifie « qui élude, esquive », « changeant ».
❏ voir
ALLUSION, ILLUSION ; PRÉLUDE.
ÉLYSÉE n. m. et adj., attesté en 1372 (champs elisies), est un emprunt savant au bas latin elysei campi, altération du latin classique elysii campi, traduction du grec êlusion pedion « plaine élyséenne » désignant le séjour des bienheureux après la mort. Plusieurs hypothèses ont été émises sur l'origine de êlusion. D'après Frisk, c'est un terme préhellénique ; les Anciens pensaient à un rapprochement avec eluthein, aoriste de erkhesthai « aller », l'expression êlusion pedion signifiant alors « le lieu où l'on va ». Mais Êlusion est plus vraisemblablement, selon Chantraine, une création secondaire de Enêlusion « frappé par la foudre », que l'on aurait faussement interprété comme « (celui qui se trouve) dans (en) l'Élysée ».
❏
Jusqu'à la fin du XVIe s., champs Élysées est employé exclusivement comme terme de mythologie en parlant de la région des enfers où séjournaient les héros et les hommes vertueux après leur mort (1512, champ Élysée ; 1553, chams Élysés ; aussi champs élyséens) ; on dit aussi Élysée (déb. XVIe s.), emprunt au latin classique Elyseum (grec Êlusion).
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Au XVIIIe s., Champs-Élysées (attesté en 1771) désigne la large avenue reliant à Paris la place Royale, qui deviendra la Concorde, à celle de l'Étoile.
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Par extension du sens étymologique, élysée désigne un lieu où il fait bon séjourner (1794) ; au XIXe s. le mot sera utilisé pour désigner des lieux publics (café, etc.).
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Enfin, au XIXe s. (1864), le mot désigne spécialement le Palais servant de siège à la présidence de la République, situé à Paris près des Champs-Élysées, d'où, par métonymie, les services du président de la République (1884, Péladan).
❏
Du nom propre Élysée(s) dérive l'adjectif ÉLYSÉEN, ENNE (1512, champs Élisiens, encore sous cette forme au XVIIe s.) qui qualifie, en termes de mythologie, ce qui est relatif à l'Élysée, puis (milieu XIXe s.) ce qui concerne le palais de l'Élysée, enfin la présidence de la République.
ÉLYTRE n. m. est un emprunt savant (1762) au latin scientifique elytra (1634), lui-même du grec elutron « enveloppe, étui », d'où « étui des ailes des insectes », dérivé de eluein « rouler », « s'envelopper dans », verbe à rattacher à la racine indoeuropéenne °wel- « rouler », que l'on retrouve dans le latin volvere, à l'origine de nombreux mots français (évoluer, révolution, etc.).
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Élytre est le nom donné à l'aile antérieure dure et cornée qui recouvre l'aile postérieure de certains insectes à la façon d'un étui. Le mot est parfois employé au féminin.
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L'adjectif dérivé ÉLYTRAL, ALE, AUX (1893) est un terme technique de zoologie.
ELZÉVIR n. m. apparaît à la fin du XVIIe s. (selon Wartburg) puis en 1808 comme nom commun, tiré de Elzévir ou Elzevier, nom propre d'une célèbre famille d'imprimeurs hollandais actifs de la fin du XVIe au XVIIIe siècle.
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C'est un terme d'emploi technique ou didactique qui a d'abord désigné un livre imprimé en Hollande par les Elzevier ou par leurs imitateurs, entre la fin du XVIe et le début du XVIIIe s., puis, par métonymie (1883), un caractère typographique. Le mot, d'abord appliqué aux caractères employés par les Elzévir, s'applique aujourd'hui à une famille de caractères non gothiques, à empattement triangulaire, évoquant les styles anciens (il s'oppose à égyptienne et à classique). Les elzévirs de transitions se rapprochent des « classiques. »
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Le dérivé ELZÉVIRIEN, IENNE adj. (1820) est d'emploi didactique.
ÉMACIÉ, ÉE adj., attesté au XVIe s. (1560), et rare avant le XVIIIe s., est un emprunt au latin emaciatus, participe passé passif du latin impérial emaciare « rendre maigre, épuiser », formé de ex- et du classique macies « maigreur », de macer « maigre » (→ maigre).
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Émacié, au sens de « qui est très amaigri », est un mot littéraire devenu rare (un corps émacié) ; il se dit plus couramment à propos d'un visage aminci à l'extrême par l'amaigrissement (visage émacié).
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Le dérivé
ÉMACIATION n. f. (1564) « amaigrissement, maigreur extrême » est d'usage littéraire, moins rare que
ÉMACIEMENT n. m. (1867, Goncourt).
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Le verbe ÉMACIER, rare en emploi transitif (1870), a été formé sur émacié ou emprunté au verbe latin emaciare ; le pronominal s'émacier est attesté en 1891.
G
ÉMAIL, AUX n. m., d'abord esmal (v. 1140) puis email (1158-1179 dans un document latin), apparaît aussi sous la forme esmail (1260) issue par substitution de suffixe du pluriel esmauz. Le mot représente l'aboutissement du francique °smalt, de même sens, restitué par l'ancien haut allemand smelzan « fondre », d'où l'allemand Schmelz « émail », de la famille de schmelzen « fondre » (Cf. anglais to melt). Le francique se rattache à une racine indoeuropéenne signifiant « fondre ». Cependant P. Guiraud évoque le latin maltha « espèce de bitume » d'où il suppose un °esmalt, substantif verbal d'un verbe roman hypothétique °exmalthare.
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Émail désigne dès les premiers textes un vernis obtenu par vitrification destiné à recouvrir le métal, la céramique, la faïence, la porcelaine et qui, après avoir été porté à une certaine température et fondu, se solidifie et conserve des couleurs inaltérables.
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Par métonymie, c'est le nom d'un ouvrage d'orfèvrerie fait dans cette matière (surtout au pluriel ; v. 1430,
aimeaulx).
Émail a désigné (1352) un écusson émaillé aux armes du roi ou d'une ville et s'est dit pour « faïence, porcelaine » (
XVIe s.).
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Le mot subsiste comme terme de blason (1681), employé au pluriel, pour désigner certaines couleurs de l'écu (azur, pourpre, sinople, etc.). Par figure,
émail s'est dit poétiquement (déb.
XVIIe s.) du coloris éclatant des fleurs.
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Par analogie, on appelle émail (1699) la substance très dure qui recouvre l'ivoire de la couronne dentaire.
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Le dérivé
ÉMAILLER v. tr. (1275-1280,
esmaillier) s'emploie au sens propre pour « recouvrir d'émail », au figuré « orner, embellir de points de couleur vive », sens aujourd'hui vieilli.
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Il a en outre pris une valeur abstraite (mil.
XVIe s.) au sens de « semer (un ouvrage) d'ornements divers », d'où, par antiphrase et ironie
(Cf. perle), émailler un devoir de fautes (av. 1870).
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Le verbe a fourni plusieurs dérivés techniques : ÉMAILLEUR, EUSE n. (XIIIe s., esmailleeur) « personne qui fabrique des émaux » ; ÉMAILLURE n. f. (1328, esmaillure « revêtement d'émail ») a signifié « action de garnir d'émail » (1611), « art d'appliquer l'émail » (1718) et désigne aujourd'hui le produit du travail d'émailleur.
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ÉMAILLERIE n. f. (1417, esmaillerie « objet émaillé »), se dit depuis le XVIIe s. (1622 et repris en 1852) de l'art de fabriquer des émaux et du lieu où l'on émaille.
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ÉMAILLAGE n. m. (1870) signifie « action d'émailler » et « couche d'émail ».
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Le composé CONTRE-ÉMAIL n. m. est relevé au XVIIIe s. (1755 ; de contre).
ÉMANCIPER v. tr. est un emprunt (v. 1320) au latin classique juridique emancipare « libérer de l'autorité paternelle », formé de ex- et mancipare « vendre ». Ce verbe vient de mancipium « droit de propriété, propriété », composé de manus « main » (→ main) et capere « prendre » qui se rattache à une racine indoeuropéenne °kap- et à des mots signifiant « saisir, posséder » (→ capturer, chasser).
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Le verbe conserve le sens juridique du latin, puis se dit par extension (1580) pour « libérer (qqn) d'un état de dépendance » (Cf. affranchir).
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Comme le verbe transitif, s'émanciper signifie « s'affranchir d'une sujétion, d'une tâche » (1585) puis à l'époque classique s'emploie absolument (1667) au sens de « prendre trop de licence dans sa conduite », le plus souvent péjorativement et avec de, à au sens de « se laisser aller » (1668).
❏
Le participe passé
ÉMANCIPÉ, ÉE adj. a les mêmes valeurs.
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ÉMANCIPATION n. f. est emprunté (1312) au latin juridique emancipatio, du supin de emancipare.
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D'abord terme juridique, il a eu la même évolution que le verbe, désignant couramment (1796) l'action de se dégager d'une autorité, d'une domination (1808, émancipation des esclaves), etc. Comme le verbe et son participe passé, il s'est appliqué au XIXe s. aux femmes cherchant à obtenir une liberté égale à celle de l'homme.
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ÉMANCIPATEUR, TRICE n. et adj., dérivé d'émanciper (1836), reste d'emploi littéraire pour désigner une personne ou un principe qui provoque l'émancipation intellectuelle ou morale.
ÉMANER v. intr. est un emprunt (1456) au latin classique emanare « couler de, provenir de », de ex- et manare « couler, se répandre », verbe d'origine obscure.
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Émaner, rare jusqu'au XVIIe s., s'emploie au sens général de « provenir d'une source physique » et par analogie dans le domaine théologique au sens de « procéder » (le Verbe émane de Dieu).
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Par extension, émaner signifie « provenir comme de sa source naturelle » (1495, de tourbillons) ; le verbe a pris (1834, Balzac) le sens de « provenir comme par rayonnement ».
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ÉMANATION n. f., emprunt (1579) au latin chrétien emanatio (du supin de emanare) « action de procéder de qqn, de qqch. », en conserve le sens en théologie. Par extension (1611), le mot désigne tout ce qui sort de qqn ou de qqch.
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Au XVIIIe s., émanation signifie en sciences (1755) « émission ou exhalaison de particules impalpables, de corpuscules qui se détachent de certains corps », emploi vieilli puis repris en physique dans un autre contexte conceptuel (1900), se disant de gaz radioactifs, aussi nommés ÉMANON n. m. (1964), mot formé du radical d'émanation et du suffixe -on (de électron, etc.)
ÉMARGER v. tr., attesté en 1611 au participe passé, est dérivé par préfixation en é- du substantif marge (→ marge).
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Il s'est d'abord employé avec les sens de « noter dans la marge » (1611) puis, spécialement, « écrire, signer en marge d'un compte » (1721, infinitif), termes d'administration ; par métonymie, émarger s'emploie (1837) au sens de « toucher le traitement affecté à un emploi ». Au début du XIXe s., le verbe prend le sens technique (1805) de « diminuer la marge de (une feuille, un livre) ».
❏
Le dérivé
ÉMARGEMENT n. m. (1721) recouvre les mêmes emplois que le verbe ; il désigne spécialement (1842) le paiement d'un traitement.
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ÉMARGINATION n. f. « note en marge d'un document » est une formation savante sur le latin margina, attestée chez Hugo (1832, Notre-Dame de Paris).
ÉMASCULER v. tr., attesté en 1375 et repris en 1707, est un emprunt au latin impérial emasculare « châtrer », de ex- privatif et masculus (→ mâle), diminutif de mas, maris « mâle » qui n'a pas de correspondant hors du latin.
❏
Émasculer a conservé le sens du latin et se dit au figuré (av. 1865 au participe passé) pour « enlever sa force à (qqn, en principe un homme), rendre efféminé ».
❏
Le dérivé ÉMASCULATION n. f., terme didactique, est attesté en 1755 au sens propre et au XIXe s. (1870) au figuré.
❏ voir
MASCULIN.
EMBARCARDÈRE n. m. est un emprunt (1689) à l'espagnol embarcadero (1604), dérivé du verbe embarcar, de barca, de même origine que barque*.
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Le mot désigne un lieu spécialement aménagé, dans un port, sur une rivière, pour l'embarquement et le débarquement (Cf. débarcadère) des passagers et des marchandises.
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Embarcadère s'est dit par analogie (v.1845) jusqu'à la fin du XIXe s. d'une gare de chemin de fer ; il a été remplacé par quai ; le mot est encore parfois utilisé pour désigner la partie où embarquent voyageurs et marchandises.
EMBARCATION n. f. est un emprunt (1771) à l'espagnol embarcación « petit bateau » (1493), mot connu en France dès le XVIIe s. (1633, embarcacion, cité par Voiture), dérivé de embarcar qui correspond au français embarquer et est dérivé de barca (→ barque).
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Le mot désigne un bateau de petite dimension et, spécialement, un petit bateau embarqué à bord d'un navire et utilisé pour les navettes à terre ou le sauvetage.
EMBARDÉE n. f. est attesté en 1694 (Th. Corneille) comme participe passé substantivé du verbe EMBARDER, emprunt (1687) au verbe provençal embarda, proprement « embourber » et employé par extension en parlant d'un navire qui subit un brusque mouvement de rotation sur lui-même sous l'effet d'un courant ou d'un vent violent. Embarder est dérivé de bard « boue » (en ancien provençal bart, milieu XIIIe s.), que l'on rattache à une forme °barritum, dérivée du latin populaire °barrum « boue », d'origine pré-latine.
❏
Le verbe, aujourd'hui vieilli, s'est dit (1687) en termes de marine (tr.) de la manœuvre destinée à remettre sur la bonne voie un navire qui a dévié de sa trajectoire, et (intr.) en parlant d'un navire qui s'écarte de sa route.
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Embardée, d'abord employé (1694) comme terme de marine, désigne aujourd'hui couramment par extension (1833) l'écart brusque d'un véhicule.