HASSIDIM n. m. pl. représente l'hébreu ḥăsîdîm « pieux », transcrit en grec asidaioi (Septante), en latin assidaei (Vulgate), qui a donné assidiens au XVIIe s. (traduction de la Bible) puis assidéen au XVIIIe siècle. La forme actuelle n'apparaît qu'au début du XXe s. ainsi que la variante graphique chasidim (1886).
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Le mot désigne, dans l'histoire de la judaïté, les juifs orthodoxes qui s'opposèrent aux tentatives d'hellénisation de la Palestine par la Syrie (v. 175 av. J.-C.) puis, dans l'Allemagne des XIIe et XIIIe s., les juifs pieux se réclamant du hassidisme (ci-dessous) ; enfin, depuis le XVIIIe s., ceux qui se réclament du hassidisme restauré par Ba'al Shem Tov.
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Le dérivé
HASSIDISME n. m. (1923) a désigné différents mouvements juifs de dévotion ardente, de stricte observance et de tendance mystique.
■
HASSIDIQUE adj. s'applique aux différents hassidim.
HAST n. m. ou HASTE n. f. apparaît d'abord au féminin (v. 1188, haste) ; on relève arme d'ast en 1542 ; la réfection en hast dans arme d'hast, n'est attestée qu'en 1636. Hast est issu du latin hasta, nom féminin, « lance, pique, javelot », qui se rattache à une base indoeuropéenne °-z-dh- comme le gotique gazds « aiguillon », l'irlandais gat « verge », gas « tige ».
❏
Le mot a conservé les sens du latin dans le vocabulaire de l'archéologie. Arme d'hast désigne par extension toute arme emmanchée au bout d'un long bâton. Il est enfin possible que hast « manche de pique » soit à l'origine de l'expression familière as de pique.
❏
Le dérivé HASTÉ, ÉE adj. (1789) se dit, en botanique, de ce qui a la forme d'un fer de lance.
G
HÂTE n. f. est issu (v. 1135, en haste) du francique °haist « violence, vivacité », reconstitué d'après l'ancien gotique haifsts « dispute » et l'ancien haut allemand heisti « violent » (l'allemand moderne Hast est emprunté au français). On trouve très tôt en gallo-roman la forme hast ; la graphie moderne est attestée au XVIe siècle.
❏
Hâte est introduit avec le sens de « précipitation, empressement » (v. 1170), d'abord dans la locution adverbiale en hâte « avec rapidité », d'où ensuite à la hâte « au plus vite » (1538, d'abord a haste, mil. XVe s.) et avoir hâte de (1538). Avoir hâte à (nom, infinitif), « attendre avec impatience », est plus courant au Québec.
❏
HÂTER v. tr. est attesté en 1080 (
haster ; v. 1160,
pron.) au sens de « s'empresser de, faire diligence », d'où viennent les sens de « faire arriver qqch. plus vite » (mil.
XIIe s. ;
hâter le pas, 1580) et de « faire dépêcher (qqn) » (v. 1155), sorti d'usage. L'emploi transitif est peu à peu devenu d'usage soutenu, seul le pronominal reste courant.
■
Le dérivé HÂTIF, IVE adj. est employé dans La Chanson de Roland (1080, hastif) au sens de « qui se hâte, précipité ». Il se dit (fin XIVe s.) en parlant d'un fruit qui vient avant son temps et au XVIe s., en emploi figuré, en parlant d'une intelligence, d'un esprit rapidement développé (1559). Au XVIIe s., hâtif est utilisé pour « pressé » (1680), emploi rare repris au XXe siècle. Par extension, l'adjectif se dit, à la fin du XIXe s., de ce qui se fait ou a été fait trop vite.
◆
HÂTIVEMENT adv., sous cette graphie, depuis 1694, est attesté vers 1140 (hastivement).
■
HÂTIVEAU n. m., d'abord hastivel (v. 1223) « saison hâtive », désigne aujourd'hui un fruit ou un légume hâtif (1611, hastiveau), emploi conservé régionalement. L'extension s'est faite par des expressions comme poire de hastivel (v. 1300).
HATHORIQUE adj. est dérivé, à la fin du XIXe s., du nom de la déesse égyptienne Hathor. En architecture, on parle de colonne hathorique lorsque le chapiteau est la stylisation de la tête d'Hathor.
HAUBAN n. m. apparaît sous les formes hobent (v. 1138), hoben, hoban (1155), auban (1573) et enfin hauban (1676). Le mot est issu de l'ancien scandinave höfudbenda « câble principal d'un navire », composé de deux mots germaniques, höfud « tête » (Cf. allemand Haupt, anglais head) et de benda « lien » (Cf. allemand Band, anglais to bind « lier »).
❏
Hauban, terme de marine, conserve le sens étymologique (v. 1138) de « cordage servant à assujettir un mât » ; par analogie, le mot se dit ensuite (1359, hoban) d'un cordage ou câble métallique servant à maintenir et à consolider ; au XXe s. (v. 1929) il s'intègre au vocabulaire de l'aviation.
❏
De
hauban dérive le verbe
HAUBANER tr. (1676), terme de marine et d'aviation.
■
HAUBANAGE n. m. (1927) dérive du verbe au sens de « consolidation par des haubans » et du nom (suffixe collectif -age) pour celui d'« ensemble des haubans ».
◈
À partir de
hauban ont été composés des termes de marine :
PORTE-HAUBAN n. m. (1611 ; aussi
porte-haubanne, 1552, aujourd'hui sorti d'usage) et
GALHAUBAN n. m. (1634) altération de
cale-hauban (de
caler « abaisser » ;
→ 1 caler).
G
HAUBERT n. m. est une réfection (déb. XIVe s.) des formes haberc, halberc (1080) puis par changement de finale aubert (XIIe s.). C'est un mot issu du francique °halsberg (que l'on peut restituer d'après le moyen néerlandais halsberch et le moyen haut allemand halsberc), proprement « ce qui protège le cou », composé de hals « cou » et du verbe correspondant à l'allemand bergen « mettre en sûreté ». La forme osberc (1080), sans doute empruntée comme d'autres formes anciennes sans h à l'ancien provençal ausberc, est dans le vocabulaire une des traces du commerce d'armes actif entre le Nord et le Midi.
❏
Haubert désignait au moyen âge une chemise en mailles munie de manches, d'un gorgerin et d'un capuchon, que portaient les hommes d'armes. En droit médiéval, un fief de haubert se disait (1409) d'un fief dont le possesseur devait servir le roi à la guerre, acquérant ainsi le droit de porter le haubert, symbole de son rang.
◆
Par analogie, haubert s'est employé pour « cosse de fève », d'où une métaphore pour désigner le sexe de la femme (1550).
❏
Les dérivés, aujourd'hui termes d'histoire, sont issus des formes anciennes en -erc, -erg : HAUBERGEON n. m. (1170 ; v. 1165, hauberjon) « haubert court » et HAUBERGIER n. m. (XIIIe s.) « fabricant ou vendeur de hauberts ».
L +
HAUSSER v., attesté vers 1130 sous la forme halcier, devenu haucier au XIIe s. par vocalisation du l-, puis hausser par influence de haut, est issu d'un latin populaire °altiare, dérivé de altus « qui a grandi » (→ haut) ; le h initial provient de haut.
❏
Hausser s'emploie d'abord (v. 1130) au sens de « mettre à un niveau plus élevé, lever », d'où « augmenter » (v. 1208), aujourd'hui d'emploi vieilli sauf dans quelques contextes : hausser les prix, se hausser sur la pointe des pieds (v. 1265), hausser les épaules.
◆
Le verbe s'emploie parallèlement (v. 1155) au sens de « relever » (hausser un mur) et spécialement (v. 1195) « augmenter l'intensité de (un son) ». L'emploi figuré pour « élever » (XIIIe s. ; v. 1265 au pronom.) est devenu archaïsant ; l'emploi intransitif de hausser pour « augmenter, monter » (mil. XVIe s.), concurrencé par celui de monter, est lui aussi vieilli.
❏
Le déverbal
HAUSSE n. f. est attesté au
XIIIe s. (judéo-français,
halce) pour « orgueil » ; lié au sens figuré de
hausser ; cet emploi abstrait ne s'est pas maintenu.
◆
Le mot s'utilise ensuite depuis le
XIVe s. au sens de « dispositif servant à hausser » (1376), d'où viennent divers emplois techniques, en musique (1680,
hausse d'un archet), en imprimerie (1690), plus tard dans le domaine de l'armement (1819).
◆
Au
XVe s., on trouve
hausse pour « augmentation de prix, de valeur » (1443,
la haulce d'un denier), d'où
hausse des actions (1771) et l'expression
en hausse (1886).
◆
Au
XIXe s., le nom s'emploie dans un contexte concret pour « fait de s'accroître en hauteur » (1874,
hausse du baromètre).
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Le dérivé
HAUSSETTE n. f. (déb.
XXe s., suffixe
-ette), terme technique, signifie « paroi surélevée ».
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Sur hausse, terme de finances, a été dérivé HAUSSIER n. m. en 1823 pour désigner la personne qui joue à la hausse les valeurs boursières.
■
HAUSSIER, IÈRE emploi adjectivé du nom signifie (1968) « qui est favorable à la hausse des prix ».
■
Sur hausse « augmentation » a été composé l'adjectif invariable ANTIHAUSSE (1955 : mesures antihausse).
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HAUSSEMENT n. m., dérivé de
hausser, est attesté de façon isolée au
XIIIe s. (judéo-français,
hocement) au sens d'« élévation, montagne » ; le substantif d'action, repris (1358) au sens d'« action de hausser qqch. », demeure aujourd'hui seulement en parlant d'une partie du corps (1585,
haussement d'épaules) ; l'emploi figuré, apparu au
XVIIIe s., n'est plus en usage (1763,
haussement de valeur numéraire, Voltaire).
◈
Le composé
HAUSSE-PIED n. m., d'abord sous la forme
hauchepied (1336), a le sens général de « ce qui fait lever le pied » ; il s'est employé pour « marchepied », comme terme de vénerie (1377-1389, « piège à loups ») et de fauconnerie (av. 1690) ; le mot est repris au
XIXe s. comme terme technique (« pièce d'une bêche », d'abord en 1840,
hoche-pied, par confusion morphologique avec
hocher, puis en 1893).
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Pour hausse-col, voir ci-dessous en fin d'article.
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Sur
hausser ont été formés plusieurs verbes préfixés.
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EXHAUSSER v. tr. avec le préfixe es-, refait ensuite sur le modèle du latin, a d'abord le sens (1119, eshalcier) d'« élever, donner plus de dignité à » et de « louer, glorifier » (déb. XIIe s., exalcier), d'emploi littéraire aujourd'hui.
◆
Le verbe signifie aussi (v. 1174-1176, heshalcier) « écouter favorablement (une demande) », par extension du premier sens — d'où « élever qqn pour la satisfaction de ses vœux » — ou peut-être sous l'influence du latin exaudire « exaucer ». Avec ce sens le verbe devient, sous la forme exaucer*, distinct de exhausser qui conserve le sens concret de « relever » (1352-1355, exhausser une cheminée).
■
EXHAUSSEMENT n. m. signifie d'abord « action de glorifier, de célébrer » (1165), « élévation » (1176-1184), sens disparus au bénéfice de l'emploi concret en architecture (av. 1570 ; Cf. aussi arc exhaussé « surhaussé »).
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REHAUSSER v. tr., formé au
XIIe s. (v. 1185,
reaucier), a d'abord le sens concret de « hausser davantage » ; apparaissent ensuite les sens figurés : « augmenter », sorti d'usage, et « faire paraître davantage » (1580 ;
Cf. rehausser le mérite de qqn). Par extension,
rehausser s'emploie comme terme technique pour « donner plus de relief », en dessin et en peinture (1690), « donner plus de goût », en cuisine
(Cf. relever).
■
Le déverbal REHAUT n. m. (1552) est un terme technique de peinture, comme le dérivé REHAUSSAGE n. m. formé en 1871.
◆
Le dérivé REHAUSSEMENT n. m. (1552, repris 1600) s'est employé en parlant des monnaies, des prix, en concurrence avec hausse, comme REHAUSSE n. f. (1371, rehauce, graphie moderne au XVIe s.), qui est ensuite repris comme terme technique en fonderie au milieu du XXe siècle.
◈
SURHAUSSER v. tr. a eu en ancien français des sens figurés ; d'abord pour « fêter avec éclat » (v. 1131,
sorhalcier) et « rendre plus puissant » (v. 1150,
sorhaucier), le verbe s'est employé au sens de « donner plus de valeur » (à une monnaie, etc.) [v. 1398]. Le verbe signifie ensuite « rendre plus haut » (1610), comme
exhausser, sens qui demeure surtout dans l'emploi du participe adjectivé en architecture (1676 ;
voûte surhaussée).
◆
Comme le verbe, le dérivé
SURHAUSSEMENT n. m. ne s'emploie plus au sens d'« élévation de valeur » (1578), mais seulement à celui d'« augmentation de hauteur », « surélévation » (1706).
◈
HAUSSE-COL n. m., attesté en 1415 sous les formes
housecol, houchecol, est d'origine incertaine. D'abord relevé en Flandre, il vient peut-être du moyen néerlandais
°halskote, composé de
hals « cou » et de
kote « vêtement de dessus ».
■
Le mot a désigné jusqu'au XVIIIe s. une pièce d'armure qui protégeait la base du cou. De là s'explique son rattachement au verbe hausser manifesté par les graphies hauscol (1447), haulsecol (1559), enfin hausse-col (1671). Le mot a aussi désigné (1680) un croissant de métal doré porté jusqu'en 1881 par les officiers d'infanterie en grande tenue. Le mot a été repris au XXe s., comme terme technique en médecine, pour désigner un appareil qui immobilise partiellement la colonne vertébrale cervicale (Cf. minerve).
HAUSSMANIEN, IENNE, est l'adjectif relatif au baron Haussmann, préfet de Paris, appliqué à sa politique d'urbanisme, avec le verbe HAUSSMANISER et son dérivé HAUSSMANISATION n. f. (haussmanisé, 1892, -ation, 1926), employés à propos de la transformation de Paris sous le Second Empire. Ces dérivés sont didactiques, connus seulement en urbanisme, alors que haussmanien, appliqué au style d'immeubles créé par les architectes parisiens à cette époque et jusqu'en 1914, est devenu courant, de par son emploi dans le commerce immobilier. Il est aussi substantivé (l'haussmanien).
L
HAUT, HAUTE adj., n. m. et adv. est issu (v. 1050) du latin altus, ancien participe passé de alere « nourrir, faire grandir », qui s'est spécialisé aux sens de « haut, élevé », au propre et au figuré, de « profond » et au figuré, de « reculé », le sémantisme commun étant l'intensité ; altus a été remplacé en latin par alitus. Alere se rattache à une racine indoeuropéenne °al- « nourrir ». Le h initial de haut vient d'un croisement dans le domaine d'oïl avec le francique °hauh, °hôh de même sens (Cf. allemand hoch, anglais high) ; ce h n'apparaît pas dans les représentants romans de altus, l'ancien provençal alt, aut, l'italien, l'espagnol et le portugais alto, le catalan alt ; la forme au provient d'une vocalisation du l.
❏
L'essentiel des valeurs de
haut, qui existent en latin, est attesté entre 1050 et le
XIIIe siècle. Dans le premier emploi connu (v. 1050)
haut signifie « élevé dans l'échelle des valeurs » (v. 1145 comme adverbe) ; il a le sens concret d'« élevé » dans
La Chanson de Roland (1080 ; fin
Xe s. sous la forme
alta) ; au
XIIe s. (v. 1165) l'adjectif est utilisé à propos des personnes ; il sera remplacé par
grand, mais on continuera à dire :
haute taille, haute stature.
◆
En 1080,
haut est aussi employé par métaphore en parlant de la voix, signifiant « qui atteint un niveau d'intensité élevé »
(voix halte), et à propos d'un instrument, d'un son, pour « aigu », d'où
hauts et bas instruments (1467). Le mot a très tôt (1080) un emploi adverbial, qui se trouve couramment aujourd'hui dans
parler tout haut, au sens propre et, au figuré, pour « parler franchement, sans ambages » (
parler haut, 1461 puis 1661). À ce sens se rattachent aussi les anciennes locutions
prendre le haut ton, le prendre d'un ton haut, etc., puis
avoir le verbe haut (1835).
■
C'est encore dans La Chanson de Roland qu'on relève le sens métaphorique de « noble, fier » (paroles haltes), encore vivant à l'époque classique, archaïque aujourd'hui, ainsi que la valeur générale de « très grand » ; en ce sens l'emploi de haut est très répandu à l'époque classique, sans acception de valeur : on trouve aussi bien haute sottise que haute piété ; de cet emploi restent les expression lexicalisées haute trahison (1669), haute estime, avoir une haute idée de soi, de haute qualité, etc.
À partir du sens concret d'« élevé » se développent plusieurs autres acceptions. Haut se dit de ce qui est dans une position élevée (1119 en parlant des astres) ; de là vient l'emploi adverbial pour « en position haute » : en 1119, porter haut la tête, puis (v. 1160-1174) voler haut et (1267) haut pendu, ainsi que l'ancien commandement haut les bras ! (1640), aujourd'hui haut les mains ! (1922) ; haut la main ne s'emploie plus qu'au figuré (« de manière aisée, sans effort »).
◆
De ce sens sont également issues plusieurs locutions adverbiales : en haut (v. 1120) s'utilise au propre et au figuré. Les pays d'En-Haut est le nom donné à la région historique de la traite des fourrures, au nord du Québec et du Canada. En emploi adverbial, sous les formes enhaut, en-haut, est sorti d'usage ; de haut (v. 1170) « d'un endroit élevé » ; tomber de haut (1580) est employé au figuré au XIXe s. (1821, Hugo) ; de haut en bas (1268) s'emploie aussi au figuré pour « dans le malheur » ; plus tardivement là-haut (1553) signifie d'abord « dans le ciel », d'où ensuite d'en haut « du ciel » (1669).
◆
Vers 1121, haut reprend un des sens du latin, « profond », d'où haute mer (altum, en latin) et hauts-fonds.
◆
Au sens concret d'« élevé », l'adjectif et le nom au singulier et au pluriel (les hauts de...) a des emplois géographiques, par exemple à propos du cours supérieur d'une rivière (le haut Rhin, la haute Saône). Au Québec, le haut d'une paroisse, d'une terre, est la partie éloignée des berges du fleuve Saint-Laurent. Cet emploi est très vivant en français de Suisse (« quand la neige sera mise dans les hauts », Ramuz) et des Vosges. Il est fréquent en France dans des appellations géographiques (exemple : les Hauts-de-Seine). Le titre donné en traduction au roman d'Emily Brontë, Wuthering Heights, fut les Hauts de Hurlevent.
Vers 1170, le nom masculin haut, construit avec de ou du, équivaut à hauteur (vingt pieds de haut) ; de là viennent les locutions de haut en bas (XIIe s., d'aut en bas), puis, en usage à partir du XVIIe s., tomber de son haut (1643). À la fin du XIIe s., haut, toujours comme substantif (le haut de), signifie « partie haute (d'une chose) » ; en ce sens le mot est utilisé à partir du XVIIe s. comme terme de marine (1676, les hauts d'un navire).
C'est le sens d'« élevé » qui est réalisé dans l'ancienne désignation
le haut bout de la table (1530), cette partie étant surélevée à l'origine. Au début du
XIIIe s.,
haut, avec le sens d'« élevé dans l'échelle des valeurs », s'emploie dans
haute cour « cour plénière », expression qui à partir de 1791 désigne un tribunal d'exception. Avec ce type de contexte,
haut est toujours antéposé :
haut conseil, haut commissaire*, etc.
(voir en français de l'océan Pacifique, haussaire, ci-dessous en fin d'article).
◆
Par extension, le nom
haut s'emploie au sens de « situation élevée (v. 1283) » ; de là
le haut d'une hiérarchie et la locution
des hauts et des bas (1740), dès le
XVe s.
les hauts et les bas (v. 1461). Au début du
XXIe siècle, le langage politique affectionne l'expression
sortir par le haut pour « sortir de manière honorable ou avantageuse d'une situation difficile ».
◆
L'adjectif se dit de ce qui atteint un niveau élevé dans l'ordre intellectuel, esthétique, etc. (1493,
hautes vertus), d'où l'idée d'une difficulté supérieure
(hautes mathématiques).
■
Haut reprend le sens latin d'« éloigné dans le temps » et s'emploie depuis le XIIIe s. (1267) pour « tardif, tard » (au plus haut le jour ; fin XIVe s. « tard », dans l'année).
■
L'idée de « position au-dessus de la moyenne » est conservée avec le sens de « qui a de l'éclat » (1531, haute couleur), sorti d'usage, sauf dans haut en couleur « coloré » (1538), employé aussi au figuré.
◆
Haut signifie aussi « qui atteint un prix élevé » (adv., 1408, attesté comme adj. en 1513) ; cet emploi est sorti de l'usage comme celui de haut pour « relevé, fort » (haut goût, 1715).
■
À partir du XVIIe s., haut s'emploie en parlant de la partie d'un pays plus élevée qu'une autre ou plus éloignée de la mer (1625) ; d'où (1656) le haut allemand pour désigner le dialecte de la haute Allemagne ; ensuite, l'adjectif se dit à propos de la partie d'un cours d'eau la plus proche de sa source (1694), puis de la partie la plus élevée d'une ville (1834, la ville haute).
◆
À la fin du XVIIe s., c'est la valeur temporelle de haut qui est reprise du latin, et haut signifie « près de l'origine » (1690 ; d'où haute époque), d'où aussi (voir) plus haut au sens de « précédemment ».
HAUTE s'emploie au XIXe s. comme nom féminin, par substantivation de l'adjectif, au sens de « ce qui est le plus élevé dans un ensemble » ; la haute, en argot (1844 ; 1821, être de la haute « en fonds »), désigne la fraction supérieure d'une société, puis l'emploi passe dans la langue courante (1854, une femme de la haute).
❏
Le dérivé
HAUTAIN, AINE adj. (1080, sous la forme
altain) a été un équivalent de
haut dans une partie de ses emplois ; le mot se spécialise (v. 1200) au sens de « noble, élevé », déjà vieilli à l'époque classique, l'idée de fierté et d'arrogance l'emportant au début du
XIVe s. (1320) ; seul le sens défavorable est donné par les dictionnaires à partir du
XVIIe siècle.
◆
De l'adjectif dérivent l'adverbe
HAUTAINEMENT (1365), maintenant d'emploi littéraire, et
HAUTAINETÉ n. f. (
XIVe s.).
■
L'homonyme HAUTAIN (1605) ou HAUTIN n. m. (1562, aussi sous la forme autin) est un terme technique qui désigne une vigne cultivée en hauteur ; la forme hautain (vivante en Anjou, dans le Lyonnais) est due à l'attraction de l'adjectif hautain.
◈
HAUTEMENT adv. s'est d'abord employé (1080,
haltement) au sens de « à haute voix », sorti d'usage à la fin du
XVIIe s., puis au sens de « d'une manière très honorable » (1165), d'où par extension « parfaitement, excellemment » (v. 1220). Au sens figuré de « d'une manière hardie, résolue » (v. 1220), c'est un terme d'emploi courant à l'époque classique ; il est vieilli au sens de « fièrement » (attesté depuis le
XIVe s., v. 1330).
◆
Il demeure aujourd'hui au sens figuré de « franchement, nettement » (v. 1250) et à celui de « fortement, à un haut degré » (déb.
XXe s., devant un adjectif).
◈
HAUTESSE n. f. est soit dérivé de
haut, soit issu du bas latin
altitia « hauteur » (
IVe s.) formé sur
altus (→ altesse) ; il a eu au moyen âge le sens de « lieu élevé », spécialement « ciel » (1
re moitié du
XIIe s.,
haltece) et celui de « haut rang » (v. 1155).
◆
D'où son emploi jusqu'au
XVIIe s. pour « titre honorifique donné à certains personnages » (
XIIIe s.,
hautece), en particulier au sultan de Turquie (
votre hautesse, sa hautesse, etc.), en concurrence très partielle avec
altesse.
◈
Un autre dérivé,
HAUTEUR n. f. a au
XIIe s. le sens de « dimension dans le sens vertical » (1155,
holtur) et au figuré de « situation élevée (d'une personne) » [v. 1180]. Du sens concret viennent l'emploi en astronomie (1529,
prendre la hauteur du soleil), le sens de « profondeur », au propre (1553 ; fin
XVIe s., « profondeur de la mer ») et au figuré (
XVIIe s.,
la hauteur des jugements de Dieu, « leur caractère impénétrable ») et celui de « latitude » (d'une ville, d'un lieu) [1553].
◆
Hauteur se dit ensuite pour « partie haute » d'une région (1671) ; au sens de « taille (d'une personne) », le mot est attesté en 1678, mais cet emploi a vieilli.
◆
Du sens figuré de
hauteur découle par extension l'emploi pour « orgueil, fermeté », sorti d'usage, comme l'acception « marques de dédain » (au pluriel ; 1654) ; reste le sens de « condescendance ». Depuis la fin du
XIVe s.,
hauteur s'emploie en parlant du caractère d'une personne qui a des sentiments élevés, puis (1458) de ce qui est supérieur ; au
XVIIe s., le nom s'utilise plus largement pour désigner ce qui est grand, important, difficile, honorable, etc., spécialement ce qui est d'un ordre élevé pour l'esprit (1685) ; ces emplois ont disparu sauf dans quelques locutions, comme
hauteur de vue et (familier et courant)
être à la hauteur (1792).
■
Le dérivé HAUTURIER, IÈRE adj., terme de marine, signifie « relatif à la haute mer » (1632, pilote hauturier).
◈
À partir de
haut ont été formés de très nombreux composés.
■
HAUTBOIS n. m., sous la forme haultbos en 1455 (haut bois, 1490, forme moderne en 1586 ; de bois), désigne un instrument de musique ; le mot se dit par métonymie du joueur de hautbois (1508, haulzbois), comme HAUTBOÏSTE n., formé plus tard (1779), emprunt à l'allemand Hoboist, de Hoboe, adaptation du français hautbois.
◈
HAUTE-CONTRE n. a d'abord désigné un baryton (1486,
haulte contre) avant de se dire d'une voix masculine plus étendue dans le haut que celle du ténor (1553,
n. f.) —
Cf. alto — puis, par métonymie, du chanteur qui a cette voix (1671,
n. m.). Archaïque après le
XVIIe-
XVIIIe s., le mot a été repris avec le renouveau de la musique ancienne et la réapparition de ce genre de voix (v. 1960-1970) ;
voir aussi contre-ténor (sous ténor).
■
On trouvera d'autres composés à l'élément qualifié → chausse, commissaire, cœur, corps, fidélité, fond, forme, fourneau, lisse, parleur, relief.
◈
PASSE-HAUT adj. inv., de
passer et de
haut dans
hautes fréquences, se dit (1945) d'un dispositif (filtre) qui ne laisse passer que les hautes fréquences
(Cf. bande : passe-bande ; et bas : passe-bas).
◈
En français de Nouvelle-Calédonie et Polynésie française,
haut-commissaire (délégué du gouvernement français) a été contracté en
HAUSSAIRE n. m., d'où
HAUSSARIAT n. m.
❏ voir
HAUSSER.
HAVANE n. m. vient du nom français de la capitale de Cuba (espagnol Habana) renommée pour ses cigares.
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Le mot désigne (1838) le tabac qui provient de la partie ouest de l'île de Cuba, au sud de La Havane (de havane) et, par métonymie (un havane), un cigare fabriqué avec ce tabac. Havane s'emploie comme adjectif au sens de « couleur marron clair » (celle du tabac) [1858, Goncourt].
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HÂVE adj., qui apparaît chez Chrétien de Troyes (1176-1181), est issu du francique °haswa, proprement « gris comme le lièvre » (Cf. allemand Hase « lièvre » ; → hase) d'où « pâle, mat, terne », adjectif que l'on peut restituer d'après le moyen haut allemand heswe « pâle, blême » et l'ancien anglais haswe « de couleur sombre, obscure » (v. 1250). On trouve la graphie avec l'accent circonflexe à partir de 1740 dans les dictionnaires.
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Hâve est d'abord attesté comme terme de jeu d'échecs où il semble correspondre à « battu » (indépendamment de mat, terme d'échecs emprunté à l'arabe) : l'adjectif mat, mate a suivi la même évolution de sens d'« abattu, affligé », à « sombre », puis « non brillant ». Hâve au XIIIe s. signifie en effet « sombre » en parlant d'une cave (1269-1278). À la fin du XIVe s., hâve qualifie une terre en mauvais état, en friche.
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C'est à partir du XVIe s. que le mot s'applique à la personne humaine ; hâve a eu le sens de « terne, vitreux » en parlant des yeux (1536) puis s'emploie par métonymie au sens d'« amaigri et pâli » (1560), seule valeur aujourd'hui en usage (teint hâve).
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HAVIR v., dérivé de have (ancienne forme de hâve), d'abord attesté (1306) comme transitif au sens de « désirer ardemment », signifie par la suite (1564) « brûler, dessécher, hâler », puis (1680) « dessécher et brûler en surface (la viande) sans cuire en dedans » ; cette dernière acception, seule en usage aujourd'hui, est d'emploi rare comme se havir « se dessécher » (1572) et havir « se brûler extérieurement » (1718).
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HAVER v. tr., attesté une première fois chez Froissart (fin XIVe s.), puis en 1407, n'a été repris et répandu en français qu'au XIXe s. (av. 1873, au p. p. ; 1877, inf.). C'est un mot dialectal (wallon) d'origine incertaine ; il pourrait être rapproché de l'allemand hauen « abattre, entailler », issu du francique °hauwa (Cf. ancien haut allemand houwa, moyen haut allemand haue « piocher ») ou venir du néerlandais schaven « racler ». Selon une autre hypothèse, haver serait une variante de chaver, chever, issu du latin excavare « creuser », dérivé de cavare (Cf. escaver « extraire en creusant », v. 1300 ; → caver).
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Haver « entailler et abattre (le minerai) » est à l'origine de plusieurs dérivés techniques :
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Les dérivés HAVEUR n. m. (1568 en wallon), « ouvrier qui creuse », HAVAGE n. m. (1812), « action de haver », HAVEUSE n. f. (1867) « machine pour le havage » et HAVÉE n. f. (XXe s. ; participe passé substantivé de haver) « surface de taille dégagée par le havage », sont d'emploi technique.
HAVRE n. m. existe au moyen âge sous deux formes : havene (v. 1138) et havre (v. 1165) ; c'est un emprunt au moyen néerlandais hafen ou haven(e) « port », mot d'origine germanique (Cf. allemand Hafen, anglais haven de même sens). La forme havre s'impose à partir du XVIe s. avec la création du Havre de Grâce à l'estuaire de la Seine (1517).
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Havre s'est d'abord dit d'un port de mer (v. 1138) et désigne encore régionalement un petit port naturel ou artificiel ; le mot prend dès le XIIe s. la valeur de « refuge sûr » (v. 1190, hafne) en marine, d'où le sens figuré (v. 1420) d'« abri », de « refuge » (un havre de paix), d'emploi littéraire.
HAVRESAC n. m. est introduit tardivement (1680). La variante habresac (1694), vivante encore dans les dialectes, résulte d'un emprunt au haut allemand Habersack, proprement « sac (sack) à avoine (haber) », introduit par les soldats revenant d'Allemagne lors de la guerre de Trente Ans. La forme havresac, ou parfois havre-sac, est probablement issue du bas allemand °Hawersack (Cf. bas allemand Hawer « avoine »).
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Havresac s'est dit autrefois d'un sac se portant sur le dos et contenant l'équipement du fantassin (on dit aujourd'hui sac, parfois qualifié) ; par extension (1735) le mot désigne un sac du même genre, servant à transporter de l'outillage, etc.
HÉ interj. d'origine onomatopéique, d'abord écrit e (v. 1050) — hé attesté en 1655 chez Molière —, sert à appeler, interpeller. Redoublée, l'interjection s'emploie avec des nuances qui varient selon le ton.
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OHÉ interj. pour appeler
(Cf. latin ohe), comme
hé, est attesté en 1215 sous la forme
oé ; la graphie moderne est relevée en 1834.
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HÉLAS interj. est attesté au
XIIe s. (1176-1184,
elas) aussi
E, las ! (fin
XIIe s.) et
hé ! las ; le mot est formé de
hé et de l'ancien français
las « malheureux ». Les deux composants restent autonomes en ancien français et on a longtemps accordé
las : on se servait de
hélasse au féminin.
Hélas s'emploie comme nom masculin depuis le
XVe s. (1458).
G
1 HEAUME n. m., attesté sous la forme latinisée helmus (VIIIe s., Gloses de Reichenau), apparaît sous les formes helme, healme dans La Chanson de Roland (1080) puis par vocalisation du l heaume (XIIe s.). C'est un mot issu du francique °helm « casque » restitué par l'ancien haut allemand helm (Cf. allemand Helm) d'où viennent aussi l'italien et l'espagnol elmo, l'ancien provençal elm.
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Heaume, aujourd'hui terme d'histoire, désignait au moyen âge un grand casque que portaient les hommes d'armes. Il est employé comme terme de blason (1690, Furetière, évidemment antérieur) et a été par analogie la désignation d'un récipient en chimie (1735).
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En dérivent des termes didactiques :
HEAUMIER, IÈRE n. (1260 ; aussi
hiaumier) « fabricant de heaumes », dont le féminin
Heaulmière (1462, Villon : la
Ballade de la Belle Heaumière) désignait l'épouse du heaumier.
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HEAUMERIE n. f. (XIIIe s.) « fabrique de heaumes » et HEAUMET n. m. (XIIIe s.), diminutif emprunté par l'anglais (helmet « casque ») sont archaïques.
HEBDOMADAIRE adj. et n. m. est emprunté (1220, n. m.) au latin ecclésiastique hebdomadarius « celui qui assure un service pendant une semaine », dérivé du latin impérial hebdomas, -ados « semaine », utilisé comme nom et comme adjectif, emprunt au grec hebdomos « septième », dérivé de hepta « sept » qui se rattache à une racine indoeuropéenne °septṃ (→ hept-, sept).
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Hebdomadaire a d'abord désigné comme en latin un moine en fonction pour la semaine (Cf. semainier). De ce sens vient l'emploi adjectivé, attesté en 1501 : les serviteurs hebdomadaires sont ceux qui se renouvellent chaque semaine ; puis l'adjectif qualifie ce qui s'accomplit en une semaine, s'étend sur une semaine (1460). Au XVIIIe s. le mot, comme nom masculin, désigne une publication qui paraît chaque semaine (1661, Gazette hebdomadaire).
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L'abréviation HEBDO n. m. (1947) est très courante.
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L'adverbe dérivé
HEBDOMADAIREMENT est attesté en 1781.
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À partir d'hebdomadaire ont été formés les composés
BIHEBDOMADAIRE adj. et n. m. (1866) qui a signifié « qui a lieu, paraît toutes les deux semaines » et correspond aujourd'hui à « qui paraît deux fois par semaine », sens où, selon Littré,
semi-hebdomadaire eût été plus juste.
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L'adjectif TRIHEBDOMADAIRE apparaît chez Littré (Supplément) en 1872.
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Le latin ecclésiastique hebdomadarius a été emprunté avec son sens sous la forme HEBDOMADIER, IÈRE n. (1511 ; XIIIe s., ebdomadier) ; ce terme de religion a pour équivalent semainier (→ semaine).
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Par la coupe syllabique habituelle des mots-valises, et par suite de l'évolution de sens de bihebdomadaire (ci-dessus), la périodicité d'une quinzaine, deux semaines, a suscité dans les années 1980 le monstre lexical plaisant QUINZOMADAIRE adj. et n.
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HÉBERGER v. tr. représente (v. 1050, herberger) une adaptation du francique °heribergôn « loger, camper » (en parlant d'une armée), restitué d'après le germanique haribergôn (→ auberge), l'ancien haut allemand heribergon « loger », le moyen haut allemand et le moyen néerlandais herbergen, de même sens (allemand beherbergen) ; le verbe francique est composé de °heri, °hari « armée » (Cf. héraut) et de °bergan « protéger ». Le sens étymologique est en usage au moyen âge ; on le trouve dès 811 dans le latin médiéval heribergare « procurer le gîte aux guerriers ».
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Héberger a pris (v. 1150) le sens moins restreint de « loger qqn chez soi » ; par extension, le verbe signifie en général « recevoir sur son sol, accueillir » (v. 1125-1130, hebergier). En construction intransitive, héberger a signifié du XIIe (v. 1196) au XIXe s. « être logé de façon temporaire » (héberger chez qqn).
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Le verbe a eu aussi à partir du XIIIe s. (1235, hierbegier) le sens de « construire un édifice », qui continue le latin médiéval heribergare (1187), d'où au XVIe s. s'héberger « s'adosser sur un mur mitoyen » (1580).
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Des dérivés, seul
HÉBERGEMENT n. m. est d'emploi courant aujourd'hui ; d'abord « logement, habitation » (1155,
herbergement ; graphie moderne au
XIIIe s.), le mot prend au
XVIe s. le sens d'« action de loger » (1586).
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HÉBERGE n. f. (v. 1208 ; v. 1050, herberge à côté de la forme masculine héberc, de même sens) eut au moyen âge le sens de « logement ». Il est attesté comme terme de droit à partir du XVIe s. (1552) alors lié à héberger « construire ».