IMPERFECTIBLE → PERFECTION
IMPÉRIAL, ALE, AUX adj. et n. est un emprunt du XIIe s. (v. 1176), aussi écrit imperïaus (v. 1165) et emperial (XIIe s.), au bas latin imperialis « de l'empereur », dérivé du latin classique imperium « ordre, commandement » (→ empire).
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Impérial s'applique d'abord à ce qui est d'une qualité supérieure, digne d'un empereur, par exemple en parlant d'une étoffe richement décorée (v. 1165) ; en ce sens l'adjectif entre dans les dénominations de certains objets, d'animaux ou de plantes :
papyrus impérial, japon impérial, serge impériale ou
impériale, n. f., prune impériale, etc.
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Impérial est également attesté dès le
XIIe s. (v. 1176) au sens propre pour qualifier ce qui appartient ou est propre à un empereur, à un empire, d'où l'emploi comme terme d'histoire dans
les impériaux pour désigner les partisans ou les soldats d'un empereur (
XIIIe s.,
emperiaux) et, spécialement (1552), les troupes de l'empereur d'Allemagne, ainsi appelées jusqu'en 1806, et dans
villes impériales « villes libres d'Allemagne » (1531).
Latin impérial désigne le latin parlé dans l'Empire romain.
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IMPÉRIALE, n. f. (1545), dénommait un jeu de cartes dans lequel la série as, roi, dame, valet (dite série impériale) est gagnante.
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Par analogie de forme avec la couronne des empereurs, lit à l'impériale (1566), puis IMPÉRIALE n. f. (1589), se dit d'un dais surmontant le ciel d'un lit à colonnes ; le mot désigne ensuite (1648) le dessus d'une voiture, à l'origine en forme de dôme, pouvant recevoir des voyageurs et est un terme d'architecture (1671).
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À l'impériale, locution adjectivée, signifie « à la manière d'un empereur » et s'emploie dans barbe à l'impériale (1817), dite aussi IMPÉRIALE n. f. (1830, Balzac), « touffe de poils que l'on laisse pousser sous la lèvre inférieure » à la mode en particulier sous le règne de l'empereur Napoléon III ; le mot remplace royale.
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De l'adjectif procède
IMPÉRIALEMENT adv., d'emploi rare (1508 ; v. 1208,
emperialment).
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IMPÉRIALISTE n. et adj. a d'abord désigné (1525) un partisan d'un empereur, spécialement en parlant des partisans de l'empereur d'Allemagne, puis (1823) de ceux de Napoléon Ier ; en ce sens le mot est un terme d'histoire assez rare.
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IMPÉRIALISME n. m. désigne dans ses premiers emplois (1832) la tendance favorable au régime impérial instauré par Napoléon Ier, par opposition à royalisme et à républicanisme.
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Les valeurs modernes de ces deux mots proviennent d'une évolution de sens propre à l'anglais, où imperialism (1878) a pris le sens de « politique d'expansion coloniale dans le cadre de l'Empire britannique », d'après le sens spécial des mots anglais imperial et empire. Imperialist a pris le sens correspondant vers la fin du XIXe s., l'adjectif français impérialiste étant attesté dans ce sens en 1893 et le nom, pour « partisan de l'impérialisme colonial », en 1901. Impérialisme, d'abord appliqué à l'Empire britannique (l'impérialisme anglais, Barrès, 1900), fut écrit en français imperialism (1880). Comme en anglais, le mot se dit de la politique d'un État qui vise à mettre d'autres États sous sa dépendance, notamment par la colonisation (Cf. colonisation) ; par métonymie, le mot désigne la doctrine des partisans de cette politique. Le mot, appliqué en anglais à la politique de Disraeli, n'a pris une valeur péjorative qu'à partir de sa prise en charge par le vocabulaire marxiste-léniniste au début du XXe s. où l'impérialisme est considéré comme le « stade suprême du capitalisme » (Lénine). Par figure, impérialisme signifie (v. 1954) « domination morale, intellectuelle, psychique ».
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Liés aux emplois politiques d'impérialisme et impérialiste, les préfixés ANTI-IMPÉRIALISME n. m. (XXe s.) et ANTI-IMPÉRIALISTE adj. et n. (fin XIXe s. ; mais le mot s'était employé avant 1870 pour « hostile au régime impérial de Napoléon III ») sont moins courants que leurs homologues formés sur colonialisme, iste.
IMPÉRIEUX, EUSE adj. est un emprunt (av. 1435) au latin imperiosus « qui commande », dérivé de imperium (→ empire), qui désignait le pouvoir souverain (du père sur ses enfants, du maître sur les esclaves), d'où dans la langue politique le sens de « commandement » et en particulier de « pouvoir suprême qu'avaient certains magistrats romains ».
❏
Impérieux est introduit avec le sens de « qui force à céder », en parlant de choses. Il reprend (1544, M. Scève) le sens latin, aujourd'hui vieilli, de « qui commande », s'appliquant aux personnes. Impérieux s'applique (v. 1570), dans un style soutenu, à ce qui marque le commandement.
❏
Le dérivé
IMPÉRIEUSEMENT adv. (1512) et
IMPÉRIOSITÉ n. f., dérivé savant de
imperiosus (v. 1584, Brantôme), sont rares.
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Le mot latin IMPERIUM a été repris en français (1841, Mérimée) ; terme didactique, il conserve en histoire romaine le sens latin.
IMPÉRITIE n. f. est un emprunt (v. 1490, impericie) au latin imperitia « manque de connaissance », « inexpérience », dérivé de imperitus « inexpérimenté, inhabile ». L'adjectif est formé de in- négatif et de peritus, adj., « qui sait par expérience », « adroit » ; peritus est le participe passé d'un ancien verbe latin non attesté, °periri (→ expérience) que l'on rattache à une racine indoeuropéenne °per- « aller de l'avant » ; il est en rapport avec le grec peira « épreuve » et empeiros « expérimenté », d'où empeirikos (→ empirique). Le moyen français employait la forme francisée impérice (1395), et imperit « ignorant » (1498), emprunt à imperitus.
❏
Impéritie, mot didactique ou littéraire, a conservé le sens latin de « manque d'habileté », d'où « incapacité », notamment dans l'exercice d'une profession.
❏ voir
EMPIRIQUE, EXPÉRIENCE.
IMPERTURBABLE → PERTURBER
IMPÉTIGO n. m. est un emprunt (v. 1240) au latin impetigo, impetiginis « éruption cutanée, dartre », de impetere « se jeter sur, attaquer », formé de im- (→ 2 in-) et de petere « chercher à atteindre », qui se rattache à une racine indoeuropéenne °pete- « s'élancer vers », peut-être apparentée à °pet-, °ped- « tomber » (→ pire) ou à °pot- « pouvoir* ».
❏
Impétigo, terme de médecine, désigne comme en latin une maladie de peau.
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On relève les formes francisées impetige, impetigine (v. 1560), la seconde employée archaïquement par Huysmans (1903, L'Oblat).
❏
IMPÉTIGINEUX, EUSE adj. (1812) et n. (attesté milieu XXe s.) est un emprunt au dérivé bas latin impetiginosus ; c'est un terme de médecine comme IMPÉTIGINISATION n. f., dérivé savant du latin (mil. XXe s.).
IMPÉTRER v. tr., réfection (1268) de l'ancienne forme empetrer (v. 1155, « réclamer »), est un emprunt, d'abord adapté avec le préfixe français en-, au latin impetrare « obtenir », formé de im- (→ 2 in-) et de patrare « prononcer un serment en tant que pater patratus » (titre du chef des « féciaux » ; → patricien) ; le verbe est dérivé de pater (→ père).
❏
Terme de droit aujourd'hui rare, sinon inusité, impétrer signifie (1268) « obtenir (qqch.) de l'autorité compétente, à la suite d'une requête ». Dans un emploi religieux (fin XVe s.), le verbe équivaut à « obtenir de Dieu ».
❏
IMPÉTRATION n. f., emprunt (1345) au dérivé latin juridique
impetratio « action d'obtenir », est didactique et rare.
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IMPÉTRANT, ANTE n. (fin XIVe s.) succède à empetrant (1350) et désigne en droit une personne qui obtient qqch. et, spécialement (1834), une personne qui a obtenu un diplôme. C'est le seul mot de cette série qui soit connu du locuteur du français, au moins en France.
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IMPÉTRABLE adj., ancien terme de droit signifiant « qu'on peut obtenir » (1400), est dérivé du verbe ou emprunté au latin classique impetrabilis.
IMPÉTUEUX, EUSE adj. est un emprunt ancien (v. 1223) au bas latin impetuosus « violent », dérivé du latin classique impetus « élan, attaque », nom d'action (irrégulier) qui correspond au verbe impetere, composé de im- (→ 2 in-) et de petere « chercher à atteindre ». Petere se rattache à une racine indoeuropéenne °pete- « s'élancer vers », peut-être apparentée à °pet- « tomber » (→ pire). Impetus avait abouti à ente (XIIe s., estre a ente « pénible »).
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Impétueux, d'emploi littéraire, signifie depuis l'ancien français « violent et rapide » ; il ne s'emploie aujourd'hui qu'en parlant d'éléments naturels ou de personnes.
❏
Le dérivé
IMPÉTUEUSEMENT adv. (1370-1372, Oresme) est lui aussi littéraire, comme
IMPÉTUOSITÉ n. f., emprunté (v. 1223) au dérivé bas latin
impetuositas « caractère de ce qui est impétueux », dont il a conservé le sens.
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IMPETUS n. m., terme scientifique employé au XVIe s. au sens d'« élan moteur », appartient aujourd'hui à l'histoire des sciences.
IMPIE adj. et n. a été emprunté (XVIe s. ; XVe s., d'après Bloch et Wartburg ; on trouve le dérivé impieux en 1482) au latin impius « qui manque aux devoirs de piété, sacrilège », dérivé par préfixation im- (→ 1 in-) de pius (→ pieux).
❏
Impie, adjectif, se dit d'abord des personnes, puis (1636) des choses qui n'ont pas de religion ou offensent la religion. L'adjectif est moins usité que le nom (av. 1636), qui a été employé au XVIe s. (1544, M. Scève) au sens de « personne sans pitié », disparu en français classique.
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L'adjectif s'est appliqué par extension (1606) à ce qui contrevient aux valeurs reçues dans une société.
❏
IMPIÉTÉ n. f. est un emprunt (v. 1120) au dérivé latin
impietas « manquement aux devoirs envers les dieux, les parents, etc. ».
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Le mot est attesté au XIIe s. au sens de « caractère de ce qui est impie », mais il est rare avant le XVIe s., où il prend (v. 1562) le sens de « mépris pour les choses de la religion ». Lié à impie, impiété a eu le sens de « manque de pitié » (1544, M. Scève) et, par extension, de « mépris pour ce que tout le monde respecte » (1606).
IMPLACABLE adj. est un emprunt (1456) au latin implacabilis « qui ne peut être apaisé », formé de im- négatif (→ 1 in-) et de placabilis, dérivé de placare « tâcher de faire agréer », « apaiser, adoucir », de la famille de placere « plaire » (→ plaisir).
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Implacable signifie d'abord « dont on ne peut apaiser la fureur, la violence ». Par extension, l'adjectif signifie (XVIIe s.) « sans pitié, sans humanité » et s'applique à ce que rien ne peut arrêter ou modifier (av. 1664, destin implacable).
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Le dérivé IMPLACABLEMENT adv. (1546) est littéraire, comme IMPLACABILITÉ n. f. (1743), plus rare.
IMPLANTER v. tr. est un emprunt (1539) au latin médiéval implantare ou, selon Bloch et Wartburg, une adaptation de l'italien impiantare, de implantare, formé de im- (→ 1 in-) et du latin classique plantare (→ planter).
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S'implanter signifie d'abord en anatomie (1539) « se fixer sur » ; le verbe transitif est rare au sens général (1611) de « fixer, insérer » et signifie couramment « introduire et faire se développer d'une manière durable dans (un nouveau milieu) ».
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Implanter prend en médecine (1719) le sens d'« introduire (une substance) dans l'organisme pour en modifier le caractère » ; le sens moderne de « pratiquer l'implantation de (un élément thérapeutique) » date du milieu du XXe siècle.
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S'implanter (chez qqn) « s'y incruster » (1864) est familier, le pronominal s'employant aussi au sens de « s'établir solidement » (1873) en parlant d'une idée, d'une mode, etc.
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IMPLANTATION n. f. (1555, en anatomie) « action d'implanter, de s'implanter » ne s'est étendu dans d'autres domaines qu'au
XXe s. (architecture, économie, commerce). Le mot désigne en médecine (1904) l'introduction sous la peau d'un implant (en chirurgie dentaire, apr. 1960).
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IMPLANTATEUR, TRICE adj. et n. (1901, Claudel, repris au milieu du XXe s.) est rare au sens de « (personne) qui implante (qqch.) », comme IMPLANTEUR, EUSE adj. et n. (1938, Claudel, repris au milieu du XXe s.).
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IMPLANTEUSE n. f. désigne une professionnelle qui insère des éléments fins, comme des cheveux, sur une surface, travail dénommé IMPLANTÉ n. m. (1911).
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IMPLANT n. m. (1932) se dit en médecine d'une substance (fragment de tissu, prothèse, etc.) qu'on introduit sous la peau ou dans un autre tissu en vue d'un effet thérapeutique ; le mot s'emploie spécialement (apr. 1960) en chirurgie dentaire.
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IMPLANTABLE adj. est attesté au milieu du XXe siècle.
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IMPLANTOLOGIE n. f. (1970) s'emploie en chirurgie dentaire.
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Le préfixé
RÉIMPLANTER v. tr. s'emploie en chirurgie (1879) comme
RÉIMPLANTATION n. f. (1879).
IMPLÉMENTER v. tr. est l'un des innombrables emprunts à l'anglais du domaine de l'informatique, où le verbe (to) implement « exécuter, réaliser » s'emploie avec cette valeur spéciale.
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Le verbe signifie « installer (un programme spécial) sur un ordinateur ».
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IMPLÉMENTATION n. f. est lui aussi directement emprunté à l'anglais.
IMPLEXE adj. représente un emprunt savant (1669, Corneille) au latin implexus, participe passé de implexer « entremêler, enlacer dans, mêler à », formé de im- (→ 1 in-) et de plectere « entrelacer, tresser ».
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Implexe s'est appliqué jusqu'à la fin du XIXe s. à une pièce, un ouvrage dont l'intrigue est compliquée. Le mot s'emploie quelquefois en philosophie (XXe s.) au sens de « qui ne peut se réduire à un seul schème », en parlant d'un concept.
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Implexe, nom masculin, est fréquent chez Paul Valéry pour désigner un ensemble complexe résultant de la combinaison d'éléments hétérogènes.
IMPLICITE adj. et n. m. est un emprunt (1488) au latin implicitus « enveloppé », d'où « sous-entendu », une des formes du participe passé du verbe implicare (→ impliquer).
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Le mot apparaît en premier lieu dans un contexte religieux, foy implicite désignant la foi sans connaissance parfaite de la doctrine.
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Il est attesté ensuite aux sens de « compliqué » (1549), « obscur » (1671), qui ont disparu, puis s'applique (1690, Furetière) à ce qui, sans être formellement exprimé, est virtuellement contenu (dans un fait, une proposition) ; de ce sens aujourd'hui seul vivant viennent des emplois spécialisés en philosophie, en logique, en linguistique. Le mot s'oppose à explicite.
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Le dérivé IMPLICITEMENT adv. a signifié (1488) « en combinant avec d'autres actions », puis, lié au sens de l'adjectif, « sans faire appel au raisonnement », en matière de religion (1541, Calvin) et « d'une manière embrouillée » (1596). Le sens moderne est attesté en 1690 (Furetière).
IMPLIQUER v. tr. est un emprunt (1377, Oresme) au latin implicare « plier dans, entortiller, emmêler », utilisé en droit et en logique ; le verbe est formé de im- (→ 2 in-) et de plicare « plier, replier » (→ plier), lié à plectere, plexus « tresser, enlacer ». Implicare a abouti en français à employer*. La variante empliquer (1477) est obtenue par substitution du préfixe français en- à forme fatine in-.
❏
Le verbe s'emploie d'abord dans le syntagme
impliquer contradiction « être contradictoire » (1377) ; en emploi absolu (1381, isolément ; puis 1641, Descartes),
impliquer est sorti d'usage.
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Impliquer est attesté au
XIVe s. au sens d'« engluer, embarrasser », notamment au participe passé
impliqué « embarrassé » (1477) et au pronominal
se implicquer « s'embarrasser » (1482).
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De cet emploi disparu vient le sens d'« entraîner (qqn) dans une affaire fâcheuse » (1596), d'où en droit (1611) « mettre en cause par une accusation » et dans l'usage courant « engager (qqn, qqch.) dans une action ».
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Du premier emploi vient le sens de « comporter de façon implicite, entraîner comme conséquence » (1803, Chateaubriand) puis en logique (1904) « constituer une implication ».
❏
IMPLICATION n. f. est un emprunt (v. 1447) au latin
implicatio « enchaînement », « entrelacement », « embarras », dérivé de
implicatum, supin de
implicare.
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Le nom s'est dit pour « fait d'être embrouillé », puis s'emploie en droit (1611). Il a eu en logique le sens de « contradiction » (1718 ; 1636, implication de contredits « confusion résultant de déclarations contradictoires »), puis désigne une relation logique où une assertion en suppose obligatoirement une autre (1904).
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Par extension, implication désigne couramment ce qui est impliqué par qqch., mais non exprimé ; au pluriel (mil. XXe s.), implications équivaut à « conséquences ».
❏ voir
IMPLICITE.
IMPLORER v. tr. est un emprunt (1280) au latin implorare « demander avec des larmes », « invoquer », composé de im- (→ 2 in-) et de plorare « pleurer* ».
❏
Le verbe signifie « demander (une faveur, une aide) avec insistance » (1380, pour sa grace implorer) ; il s'emploie ensuite (1549) au sens de « supplier d'une manière humble et touchante ».
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Le verbe a fourni les dérivés IMPLORATION n. f. (1549 ; 1317, imploracion), peut-être emprunté au dérivé latin imploratio, IMPLORATEUR, TRICE n. et adj. (1530, imploreur ; chez Rousseau, 1770), IMPLORABLE adj. (1557), rare, et IMPLORANT, ANTE adj. (av. 1763), littéraire.
IMPLOSION n. f. est une formation savante (1897, abbé Rousselot) à partir de explosion*, par substitution du préfixe im- (→ 2 in-), à ex-* ; l'anglais implosion, de formation identique, est attesté en 1877 en phonétique.
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Le mot désigne d'abord la première phase de l'émission d'une consonne occlusive (par ex. [p, b]).
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Il est repris en physique (v. 1960) aux sens de « explosion ou série d'explosions dirigées vers l'intérieur », « irruption d'un fluide dans une enceinte dont la pression est beaucoup plus faible que la pression extérieure » (implosion d'un tube de télévision).
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Par analogie, implosion désigne en astronomie (v. 1962) l'effondrement d'une masse gazeuse, quand les pressions internes sont insuffisantes pour équilibrer les pressions externes.
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IMPLOSIF, IVE adj. et n. f., formé sur
explosif*, est d'abord un terme de phonétique (1888 ; anglais
implosive, 1877) et s'applique aussi (v. 1960) à ce qui est relatif à une implosion.
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IMPLOSER v. intr., formé (v. 1960) sur exploser*, signifie « faire implosion ».