INFUSOIRE n. m. est un emprunt (1795, Cuvier), d'abord comme adjectif (1791, vers infusoire), au latin scientifique infusorius créé en 1764 par Wrisberg à partir de infusum, supin du latin classique infundere « verser dans, sur » (→ infusion). Infusorius servait à désigner les animalcules qui se développent dans des « infusions » végétales. On relève en latin zoologique animalcula infusoria en 1760.
❏  Le mot désigne en zoologie un animal unicellulaire microscopique qui vit dans les liquides et, spécialement (n. m. pl.), un sous-embranchement des protistes.
INGAMBE adj. est un emprunt (fin XVIe s. ; 1585, en deux mots in gambe) à l'italien (essere) in gamba « (être) en jambes », d'où « en bonne santé, alerte » (2e moitié du XIVe s.). L'expression italienne, composée de gamba « jambe* », a été adaptée en français sous la forme en gambes, attestée chez Du Bellay et encore en 1611 (Cotgrave) avec le sens de l'italien.
❏  Ingambe « qui se meut avec agilité » est d'emploi littéraire.
INGÉNIER (S') v. pron., relevé chez Ch. de Pisan (1404), a été formé savamment sur le latin ingenium « caractère inné, naturel » et en particulier « dispositions naturelles de l'esprit », « qualités innées » et « génie ». Le mot latin est formé de in- (→ 2 in-) et de la base gen- dont procède, parmi un grand nombre de mots, le verbe genere, forme archaïque de gignere, genitus « engendrer ». L'ancien français engeigner, engigner, « faire avec habileté » (v. 1120) et « tromper » (1080 ; jusqu'au début du XVIIe s.), est un dérivé de engin* au sens de « ruse » ; il n'a pas eu d'influence sémantique sur s'ingénier.
❏  Le verbe est d'abord attesté dans la construction s'ingénier à (et infinitif), avec le sens de « faire preuve d'ingéniosité pour parvenir au but recherché ». Peu usité jusqu'au XVIIIe s., il s'est employé dans la construction s'ingénier de (1857, G. Sand), sortie d'usage ; s'ingénier pour est littéraire.
INGÉNIEUR n. m. représente une réfection, d'après s'ingénier* (1537-1540), de l'ancien français engigneor, ingeigneur « constructeur d'engins de guerre » (v. 1155), dérivé de engin au sens de « machine de guerre » (→ engin). Cette réfection peut s'expliquer par l'homonymie gênante entre engigneor, engeigneur et l'ancien verbe engigner, engeigner « tromper », attesté jusqu'au début du XVIIe siècle. Selon une autre hypothèse (Brunot), ingénieur serait emprunté à l'italien ingegnere. Le mot n'a pas de féminin, sauf au Québec (ingénieure).
❏  Ingénieur a d'abord désigné un constructeur, un inventeur d'engins de guerre ou un conducteur d'ouvrages de fortification ; le mot est encore en usage dans ce sens au XIXe siècle. ◆  Il s'emploie aussi, au XVIIe et au XVIIIe s., comme équivalent d'« architecte », mais s'est spécialisé pour désigner une personne qui, par sa formation scientifique et technique, est apte à diriger certains travaux, à participer à des recherches ; cet emploi moderne d'ingénieur apparaît au XVIIIe s. (1732, ingénieur de la marine) et se répand avec le développement de l'industrie. Le mot entre dans de nombreux syntagmes tels que ingénieur des ponts et chaussées (1747), ingénieur civil, ingénieur des arts et métiers, ingénieur chimiste, ingénieur mécanicien, etc. et, dans le domaine de la radio et du cinéma (1931), ingénieur du son.
❏  INGÉNIERIE n. f. est un dérivé (v. 1964) d'ingénieur, d'après l'anglais engineering, lui-même employé en français par emprunt graphique. Le mot anglais est dérivé de to engineer, déverbal de engineer « ingénieur ». Ce mot est lui-même emprunté à l'ancien français engigneor (voir ci-dessus).
■  En concurrence avec le mot anglais, c'est un terme technique désignant l'étude globale d'un projet industriel sous tous ses aspects ; il s'emploie aussi en sciences (ingénierie génétique).
INGÉNIEUX, EUSE adj. est une réfection (v. 1380) de l'ancien français engeignos (v. 1160), engenious (déb. XIIIe s.), lui-même issu du latin, d'après le latin ingeniosus « intelligent, inventif », dérivé de ingenium au sens de « génie » (→ ingénier [s']). La réfection de l'ancien français s'explique par le besoin de distinguer ce mot de l'ancien verbe engigner, engeigner « tromper ».
❏  Ingénieux, d'usage littéraire, se dit d'abord (v. 1380) d'une personne qui a l'esprit inventif ; en ce sens, la construction ingénieux à, suivie de l'infinitif (1640), est sortie d'usage ; il s'emploie par extension (v. 1450) en parlant de ce qui dénote de l'habileté.
❏  De l'adjectif dérivent INGÉNIEUSEMENT adv. (fin XIVe s. ; v. 1200, engeniousement) et INGÉNIOSITÉ n. f. (1488 ; ingeniosité, 1307, in F. e. w.). Ce dernier, formé d'après le bas latin ingeniositas, dérivé de ingeniosus, est peu employé avant la fin du XVIIIe s., où il devient usuel.
INGÉNU, UE adj. et n. apparaît isolément au XIIIe s. puis est repris en 1480 comme adjectif ; le mot est emprunté au latin ingenuus « qui prend naissance dans, indigène » et « né de parents libres » (par opposition à libertinus « affranchi »). De là vient le sens psychologique « digne d'un homme libre, franc, sincère » ; ingenuus, issu d'une forme °en-gen-uo-s, se rattache à la racine °gen- de gignere / genere, genitus « engendrer » (→ engendrer, génie).
❏  Ingénu est d'abord employé avec la valeur étymologique initiale de « condition libre » (1480, condicion ingenue) ; il est encore employé en droit romain (1690 ; les ingénus n. m. pl., par opposition à affranchis).
■  Au début du XVIIe s., reprenant la valeur morale du latin, ingénu s'applique à une personne qui agit, parle avec une innocente franchise (1611, adj. ; 1668, n. Molière). Le mot a vieilli avec ses connotations favorables : « sans recherche dans les manières », « sans déguisement dans les propos, naturel », encore actives dans le sous-titre du Candide de Voltaire. Ingénu éveille en effet, dès l'époque classique, l'idée péjorative de franchise trop naïve, et de candeur un peu sotte qu'il a conservée. ◆  En emploi substantivé, le mot passe dans le vocabulaire du théâtre (1829), notamment dans les expressions une fausse ingénue « jeune fille qui feint la naïveté » et rôle d'ingénue « de jeune fille naïve ».
❏  Le dérivé INGÉNUMENT adv. (XVe s., attestation isolée ; puis 1554) s'emploie avec le sens moderne d'ingénu.
■  INGÉNUITÉ n. f. est emprunté (1546) par réfection de ingénité (1376-1377 « franchise ») au latin ingenuitas, dérivé de ingenuus ; le nom a suivi un développement sémantique parallèle à celui de l'adjectif.
INGÉRER (S') v. pron. est un emprunt (1362, s'ingerer de qqch.) au latin ingerere « porter dans », « jeter sur », « verser », « introduire (un aliment, un liquide) par la bouche » et au figuré « imposer (qqch., qqn) », « s'imposer (aux regards de qqn) » ; ingerere est formé de in- (→ 2 in-) et de gerere « porter sur soi » et au figuré « se charger volontairement de » (→ gérer).
❏  Le verbe s'emploie d'abord sous la forme s'ingérer de qqch. (1362) « s'introduire indûment, sans en avoir le droit ou en être requis » ; il est aujourd'hui construit avec dans. Les emplois de s'ingérer en construction absolue (1370-1372), suivi de à et infinitif (déb. XVe s.), de de (1627), de en et substantif (1530) ont disparu en français moderne.
❏  INGÉRENCE n. f., attesté en 1860 chez Ch. de Rémusat désigne le fait de s'ingérer et spécialement, pour un État, le fait d'intervenir dans les affaires d'un autre. La notion, d'abord vague et péjorative, s'est inscrite dans le droit international avec celle de droit d'ingérence, présentée par Mario Bettati en déc. 1988 à l'O. N. U. On parle aussi de devoir d'ingérence et d'ingérence humanitaire. Le préfixé négatif NON-INGÉRENCE n. f. (v. 1950) sert à nommer le principe inverse, de non-intervention.
■  Le verbe transitif INGÉRER est un véritable homonyme, qui reprend dans l'usage didactique (1825, Brillat-Savarin) l'un des sens concrets du latin ingerere, d'après le mot médical déjà ancien ingestion « introduire (qqch.) par la bouche ».
■  De l'emploi transitif dérive 2 INGÉRABLE adj., attesté au XXe s. comme terme médical.
■  INGESTION n. f. est emprunté au bas latin ingestio « action d'ingérer », dérivé de ingestum, supin du verbe. ◆  Le mot est relevé au sens d'« action de s'ingérer » (ingession, 1407). Il est attesté isolément (1520) pour « action d'ingérer (des aliments, etc.) » et est repris dans cet emploi didactique en 1821, peu avant le verbe ingérer.
INGRAT, ATE adj. et n. est emprunté (1370-1372, Oresme) au latin ingratus « désagréable », « qui n'a pas de reconnaissance », et qui se disait aussi d'une chose reçue sans reconnaissance, formé de in- (→ 1 in-) et de gratus (→ gré).
❏  Ingrat s'applique dans ses premiers emplois à une personne qui n'a aucune reconnaissance, d'où à l'époque classique être l'ingrat de qqn (1633). Le sens latin de « qui manque d'agrément, de grâce » est repris au début du XVIe s. (1511), d'où la locution l'âge ingrat. ◆  À l'époque classique, l'adjectif s'applique spécialement (1633) à une personne qui ne répond pas ou plus à l'amour qu'on lui porte ; dans cet emploi le mot est souvent substantivé (une ingrate) et sert aussi d'appellatif (ingrat !). ◆  Par extension du premier sens, ingrat signifie (1639) « qui ne dédommage pas des efforts qu'il coûte », en parlant de choses, l'expression terre ingrate s'employant aussi au figuré (av. 1704).
❏  Le dérivé INGRATEMENT adv. (1510) est rare.
■  INGRATITUDE n. f. est un emprunt au dérivé bas latin ingratitudo. ◆  Ses emplois sont parallèles à ceux de l'adjectif, mais il ne s'utilise couramment que pour désigner le caractère d'un ingrat (1279), le manque de gratitude (fin XIIIe s.). Il a vieilli au sens d'« acte d'ingratitude » (1660) et est sorti d'usage en parlant de choses (1770).
■  GRATITUDE n. f., dérivé régressif de ingratitude, désigne (1445) le sentiment reconnaissant que l'on a envers une personne dont on est l'obligé. Il est resté en usage et semble aujourd'hui moins marqué qu'ingratitude. Aucun adjectif ne lui correspond.
INGRÉDIENT n. m. est un emprunt (1508) au latin ingrediens, -entis, participe présent de ingredi « entrer dans », composé de in- (→ 2 in-) et de gradi, gressus « marcher » ; ce verbe, qui apparaît surtout en composition, est formé d'une base -grad- que l'on retrouve dans gradus « pas », « marche d'escalier », « échelon ».
❏  Ingrédient apparaît dans le vocabulaire des apothicaires, reprenant peut-être ainsi un emploi technique non attesté de ingrediens (en latin médiéval) ; il désigne un élément entrant dans la composition d'une préparation, d'un mélange quelconque et s'emploie au figuré (av. 1681) au sens de « ce qui concourt à un résultat ». Il est resté courant au concret comme à l'abstrait.
INGUINAL, ALE, AUX adj. est un dérivé savant (1478) du latin inguen, -inis « aine » et « endroit où la branche part du tronc », usité le plus souvent au pluriel inguina ; inguen, comme le grec adên « glande », se rattache à une racine indoeuropéenne °gwen- « glande ».
❏  Ce terme d'anatomie sert d'adjectif à aine*.
INGURGITER v. tr. est un emprunt (2e moitié XVe s.), d'abord francisé en engurgiter, au latin ingurgitare « engouffrer, avaler », dérivé par préfixation en in- (→ 2 in-) du latin classique gurges, -itis « gouffre, abîme » et, dans la langue populaire, « gosier ». C'est un mot expressif du groupe de virare, devorare « avaler, engloutir », qui se rattache à la racine indoeuropéenne °gwel, °gwer- « avaler ».
❏  D'abord au participe passé (1469, engurgité) au sens de « rempli de » qui reste isolé, puis au pronominal (soy engurgiter de...) avec la valeur latine de « manger, avaler » (1488), il semble avoir disparu. ◆  Ingurgiter n'est repris qu'au XIXe s. à l'actif (attesté 1836, mais sans doute antérieur ; Cf. ingurgitation) et au pronominal s'ingurgiter (1840). La construction ingurgiter qqch. à qqn pour « lui faire manger » est aujourd'hui hors d'usage. Le verbe s'emploie au figuré (1856), le plus souvent en parlant d'une lecture, d'une leçon à apprendre, etc.
❏  INGURGITATION n. f., rare, est emprunté (1488, attestation isolée ; repris en 1820) au dérivé bas latin ingurgitatio. Il est plus rare que le verbe.
INHALER v. tr., attesté à l'infinitif chez Brillat-Savarin (1825), est probablement antérieur : l'adjectif inhalant est relevé en 1791. Ce verbe représente un emprunt au latin inhalare « souffler dans », composé de in- « dans » (→ 2 in-) et de halare « exhaler un souffle, une odeur » (→ haleine).
❏  Inhaler, comme inhalation, ont été empruntés pour servir d'antonymes à exhaler*, exhalation*. Ce verbe didactique signifie « aspirer par inhalation », à la différence du verbe latin originel.
❏  INHALANT, ANTE adj., qui apparaît (1791) en physiologie au sens de « destiné à absorber des liquides », s'applique aujourd'hui à ce qui sert à faire des inhalations (comprimé inhalant).
■  INHALATION n. f. est emprunté (1760) au bas latin inhalatio « exhalaison » (du supin de inhalare) ; il est employé en minéralogie, puis en physiologie (1805) dans des sens sortis d'usage. ◆  Le mot désigne ensuite (1845), d'après inhaler, l'absorption de gaz, de vapeurs, par les voies respiratoires ; il s'emploie en médecine et couramment (1867) pour « aspiration par le nez de vapeurs qui désinfectent ».
■  Du radical d'inhalation a été dérivé INHALATEUR, TRICE adj. et n. m. (1873), terme didactique ou technique (1931, inhalateur d'oxygène).
❏ voir EXHALATION, EXHALER.
INHÉRENT, ENTE adj. est un emprunt (1520) au latin inhaerens, -entis, participe présent de inhaerere « tenir à », « être attaché, fixé à » au propre et au figuré ; le verbe est composé de in- (→ 2 in-) et de haerere « être attaché, fixé » d'où « être arrêté, ne pas avancer ».
❏  Inhérent, construit avec à, s'applique à ce qui est lié inséparablement (à une personne, à une chose).
❏  INHÉRENCE n. f. est emprunté (1377, Oresme) au latin médiéval inherentia (XIIe s.), dérivé du verbe latin ; employé en philosophie, il est resté plus rare que l'adjectif.
INHIBER v. tr., réfection (1391) de inhibir (1355), est un emprunt au latin classique inhibere « arrêter, retenir », qui a pris en latin médiéval le sens d'« empêcher, interdire » (v. 1190) ; inhibere est formé de in- (→ 1 in-) et de habere « avoir, tenir » (→ avoir).
❏  Le verbe signifie d'abord en français « défendre » (1355), « interdire » (1391), spécialement en droit, sens encore attesté au XIXe siècle. ◆  Il est repris en physiologie (1885) au sens de « provoquer une action nerveuse empêchant ou diminuant le fonctionnement d'un organe » ; par extension, il s'emploie (déb. XXe s.) pour « freiner, arrêter (une impulsion, un élan, etc.) » spécialement en psychologie et, couramment, en parlant de faits psychiques et dans des domaines techniques (« freiner une réaction », en chimie, etc.). Comme inhibé, il est devenu usuel.
❏  Les mots dérivés de inhiber, ou empruntés à des dérivés latins, sont aujourd'hui techniques (droit) ou usuels (physiologie, psychologie).
■  INHIBITION n. f. est emprunté au dérivé bas latin inhibitio « défense », qui désignait en latin classique l'action de ramer en sens contraire. Il a été employé en droit (fin XIIIe s., inibicion ; puis fin XIVe s.) ; il est repris au XIXe s. (v. 1870) en physiologie, puis en chimie (1907). Comme le verbe, ce nom est devenu usuel en psychologie (avoir des inhibitions).
■  INHIBITOIRE adj. est tiré (1368) de inhibitum, supin du verbe latin, au sens disparu de « qui interdit », en droit. C'est un dérivé savant (fin XIXe s.) de inhiber, ou un emprunt au latin médiéval inhibitorius (XIIIe s.), comme terme de physiologie.
■  INHIBÉ, ÉE adj. et n. m., ancien terme de droit (XVe s.), a été repris comme inhiber en physiologie et en psychologie (1902, adj. ; 1946, n. m.) ; à la mode comme beaucoup de termes de psychologie, il est employé couramment comme équivalent de timide.
■  INHIBITEUR, TRICE adj. et n. m., remplaçant le dérivé inhibeur (v. 1380) et attesté isolément (1534) au sens de « celui qui interdit », est très probablement un emprunt au dérivé latin chrétien inhibitor « celui qui protège des violences ». Le mot est repris en physiologie (1890, adj.) puis dans divers domaines (1934, en chimie, n. m.). Il demeure didactique.
■  INHIBITIF, IVE adj. a d'abord été employé en droit (1584).
■  Au XXe s. ont été dérivés INHIBAGE n. m., terme technique, et INHIBANT, ANTE adj. (v. 1970), didactique, puis assez usuel en psychologie, comme inhiber et inhibition.
INHOSPITALIER → HÔPITAL
INHUMAIN → HUMAIN
INHUMER v. tr. est emprunté (1413) au latin classique inhumare « mettre en terre, enfouir » qui n'apparaît qu'à partir de Pline comme variante de infumare au sens propre de « mettre en terre (une plante) ». Inhumare est composé de in- (→ 2 in-) et du latin classique humare « mettre en terre, recouvrir de terre » et « enterrer (les morts) », dérivé de humus « terre » (→ humus). Il est synonyme de sepelire (d'où vient sépulture) en latin chrétien.
❏  Inhumer passe en français (déb. XVe s.) avec le sens de « mettre en terre (un corps humain) avec les cérémonies d'usage ». Il a eu le sens du latin classique (v. 1516) et s'est employé au figuré pour « faire disparaître » (XIXe s.), opposé à exhumer*.
❏  Du verbe dérive INHUMATION n. f. (déb. XVIe s.), d'abord écrit inhumacion, mot didactique signifiant (1417) « action d'inhumer » et « pratique qui consiste à mettre les corps des morts en terre ».
❏ voir HUMUS.
INIMAGINABLE → IMAGE
INIMITIÉ n. f., qui apparaît sous la forme innimitié (XIIIe s.), représente une réfection de l'ancien français enemisté (1145), enemistie ou anemistie (XIIe s.), dérivé de ennemi* sur le modèle de amitié* ; la réfection a été faite d'après le latin inimicitia « haine », dérivé de inimicus « ennemi », lui-même obtenu par préfixation (in- à valeur négative) de amicus (→ ami), dérivé du verbe amare (→ aimer). On relève aussi les formes latinisantes inimicité (fin XVe s.), inimicitié (v. 1508).
❏  Inimitié, d'usage littéraire, a conservé son sens étymologique, « sentiment de haine ou d'hostilité à l'égard de qqn ». Il a désigné l'antipathie naturelle entre certains animaux (1552) ou plantes (1570).
❏ voir ENNEMI.
ININFLAMMABLE → INFLAMMATION