NOTULE n. f. est emprunté (1495) au bas latin notula « petite marque » (Ve s.) dérivé de nota (→ note). Notula a pris en latin médiéval les sens de « glose » (IXe s.), « petite note critique » (1174-1184), « document, notice » (1028), enfin « minute de notaire » (1328).
❏
Le mot a désigné, comme
notula, une annotation dans un texte (1495), une petite remarque en marge d'un livre (1752) et une minute de notaire (
XVe s.).
■
Aujourd'hui, il n'est plus guère employé, étant remplacé soit par annotation, soit par minute, sauf en philologie, en érudition.
NOUBA n. f. est emprunté (1897) à l'arabe maghrébin nūba correspondant à l'arabe classique nawba « tour, tour de rôle », d'où « service de garde » et « corps de troupe faisant à tour de rôle son service », puis, par métonymie, « concert de musique qui a lieu périodiquement devant la maison d'un officier ou d'un dignitaire », enfin « concert, fanfare, orchestre ».
❏
Le mot est passé en français par l'armée coloniale d'Algérie, avec le sens de « musique des tirailleurs algériens ».
◆
Il a pris le sens de « noce, fête » dans l'usage familier dès 1898 dans la locution faire la nouba, et en emploi libre (une nouba) vers 1908-1912, ce sens étant diffusé par l'argot militaire pendant la guerre de 1914-1918.
L
1 NOUE n. f., d'abord noe (1294), est issu du latin médiéval nauda « terrain marécageux » (IXe s. à Blois), lui-même emprunt d'un gaulois °nauda de même sens.
❏
Le mot, qui désigne une terre grasse marécageuse servant de pâture, est régional (Blois, Poitou) et particulièrement représenté dans l'ouest et le centre de la France.
◆
Par analogie, il a été repris en agriculture pour désigner l'intervalle entre deux sillons (1809), parce que les eaux de pluie y stagnent.
L
2 NOUE n. f., d'abord noté nohe (1223) et noe (1287), puis noue (XVIIe s.), est issu d'un bas latin °nauca, forme contractée de °navica « petit bateau », diminutif du latin navis (→ nef).
❏
Le mot a désigné en général une gouttière avant de s'appliquer plus précisément à la gouttière à l'intersection de deux combles inclinés (1379) et à une tuile creuse formant rigole d'écoulement (1287).
■
Ultérieurement, il se rapporte par analogie à l'angle rentrant par lequel deux combles se coupent (1676) et, en travaux publics, à la partie de pavé de forme triangulaire au droit d'un angle rentrant, composée de deux revers au milieu desquels est un ruisseau (1868).
❏
NOUETTE n. f. (1782) désigne une tuile bordée d'une arête.
❏ voir
NEF, NOULET.
L
NOUER v. est issu, d'abord sous la forme noer (1165), du latin nodere « lier, fixer par un nœud », dérivé de nodus (→ nœud) et qui a supplanté l'ancien nectere (→ connecter).
❏
En français,
noer, nouer signifie « faire un nœud » et par extension « envelopper par un nœud » (
XIIIe s.). Il est employé spécialement à propos des fils de chaîne et pour « renouer un fil cassé » en tissage (1250) ; ce sens, vivant jusqu'au
XIVe s., semble disparaître des attestations écrites et s'observe de nouveau à partir de 1765.
◆
Au
XVIe s. apparaissent les locutions figurées
nouer l'aiguillette (1579) « rendre impuissant »
(→ aiguillette, à aiguille), et
nouer les deux bouts (1585) plus tard évincé par
joindre les deux bouts.
■
Depuis 1377, le verbe est employé intransitivement, d'abord au sens aujourd'hui disparu de « s'accoupler (d'un chien et d'une chienne) », puis au sens technique de « passer de l'état de fleur à celui de fruit », en agriculture (1520 ; 1539, se nouer ; 1534, être noué). Cf. ci-dessous novaison et aussi renouée.
■
Au XVIe et au XVIIe s., nouer a développé le même type de sens figurés que lier : « établir un lien moral » (1580), en particulier dans nouer conversation (1666) et nouer amitié (1671) ; il subit d'ailleurs la concurrence de lier, plus courant, mais reste usuel avec le sens de « former, organiser » (1658), spécialement à propos d'une intrigue au théâtre et dans une œuvre littéraire (1748).
❏
Le participe passé
NOUÉ, ÉE a pris depuis le
XVIe s. plusieurs sens particuliers comme adjectif. Il est d'abord employé en médecine (1538), dans l'expression
goutte nouée « crampe », puis au sens physique de « rachitique » (1718). Il prend ensuite le sens figuré de « contracté, serré comme par un nœud », d'abord pour qualifier un esprit borné (1758) puis à propos d'une partie du corps (1854), en particulier de la gorge contractée par l'émotion (1909).
◈
Nouer a produit quelques dérivés, dont quatre noms.
■
Le plus ancien est NOUEMENT n. m. (1538 ; 1464, neuement) d'abord à propos de l'aiguillette.
◆
NOUAGE n. m. (1603) est lui aussi attesté à l'origine dans l'expression nouage d'aiguillette, et conservé avec des sens spécialisés en médecine (1812) et en industrie textile (1874).
■
NOUURE n. f. a perdu son sens premier, « action de nouer » (1611), au profit de celui de « état de ce qui est noué », en médecine (1791) et dermatologie (1924).
■
Quant à NOUAISON n. f., le dernier dérivé apparu (1948), il est spécialisé en arboriculture.
■
Le nom d'agent NOUEUR est d'abord relevé dans noueur d'aiguillette (1580).
◆
Le mot s'est employé en diplomatie (1840) ; le latin médiéval atteste nodator, au XIe s., pour le témoin qui confirmait un acte en faisant un nœud sur la courroie au bas de la charte.
■
Le féminin NOUEUSE, mot technique, se dit de l'ouvrière (1872) et de la pièce (1961) rattachant les fils aux bobines (en industrie textile).
◈
Les préfixés verbaux de
nouer sont attestés dès le
XIIe siècle.
■
Le préfixé DÉNOUER v. tr. (1170, desnoer) signifie « défaire ce qui était noué » au propre et au figuré (dénouer l'intrigue, 1549).
◆
Son dérivé DÉNOUEMENT n. m. (1580, desnouement) désigne lui aussi au figuré l'explication d'une difficulté (1636) et spécialement l'action qui met fin à une intrigue nouée, au théâtre (1663) et en littérature.
■
Quant à RENOUER v. tr. (renoer, v. 1140), proprement « refaire un nœud », il est également employé au figuré pour « rétablir dans sa continuité » (fin XVe s.), et, absolument, « rétablir des liens brisés, interrompus » (fin XVIe s.).
◆
Il a produit quelques dérivés en moyen français : RENOUEMENT ou RENOÛMENT n. m. (XVe s.), « action de réconcilier », puis « action de renouer », a décliné.
◆
Le participe passé féminin RENOUÉE est substantivé (1545) pour désigner une plante à la tige noueuse, d'après ce sens de nouer en agriculture.
■
Le nom d'agent RENOUEUR n. m. (1549), d'abord « celui qui remet en question des choses anciennes », est une ancienne désignation (v. 1560) pour le rebouteur, d'après l'ancien sens du verbe « remettre une fracture, une luxation » (v. 1175), par opposition à dénouer « luxer, déboîter (un membre) » (v. 1175).
L
NOUEUX, EUSE adj. est issu (déb. XIIIe s.) du latin nodosus « qui présente beaucoup de nœuds », « qui noue les articulations (en parlant de la goutte) », dérivé de nodus (→ nœud).
❏
Le mot, d'abord écrit
noous puis
neueux et enfin
noueux (1530), signifie « qui présente des renflements » en parlant d'un bois et, par comparaison, de membres et de jointures (apr. 1550,
doigt noueux).
■
Par métonymie, il sert à qualifier une personne aux muscles saillants (1875) et, par un autre type de métonymie, une maladie qui noue les jointures (1575, goute noueuse ; 1855, rhumatisme noueux ; 1870, érythème noueux).
NOUGAT n. m. est emprunté (1595, nogas, pl.) au provençal nougat « confiserie faite de noix ou d'amandes et de miel » (attesté seulement au XVIIe s.), dérivé de l'ancien provençal noga « noix » (provençal moderne nougo). Ce mot est issu d'un latin populaire °nuca auquel remontent également l'ancien italien noxa, le roumain nuca et le catalan noga, issu par changement de suffixe du latin classique nux (→ noix).
❏
En français, le mot existe d'abord en confiserie sous les formes
nogas (au pluriel),
nogat (1597),
nouga (1694) et enfin
nougat.
■
Par allusion à la consistance agréable de la confiserie, il a développé en emploi familier le sens de « chose facile à exécuter » (1928) et, par allusion à sa consistance molle, le sens péjoratif de « mou » dans l'expression jambes en nougat (1917).
◆
C'est à partir de cette dernière que nougat a pris son sens argotique de « pied » (1926), par exemple dans la locution casser les nougats (1936).
◆
Par une variation sur l'idée de « chose agréable à manger », déjà représentée par c'est du gâteau, c'est du nougat (1928) correspond à « c'est facile, c'est une bonne affaire » ; en argot, un nougat s'est dit pour « butin, bénéfice d'un vol » (Trignol, 1955).
❏
De nougat est dérivé NOUGATINE n. f. (attesté en 1908) qui désigne des spécialités pâtissières inventées à Nevers sous le second Empire. Comme nougat, qu'il renforce par son suffixe, le mot est employé familièrement avec l'idée de « chose facile, sans risque », dans la locution c'est, c'est pas de la nougatine (1953), concurrencé par c'est, ce n'est pas du nougat.
NOUILLE n. f. est emprunté (1767) à l'allemand Nudel « pâte alimentaire » (v. 1550), lui-même d'origine incertaine. Nudel a aussi été emprunté par l'anglais noodle (1779).
❏
Le mot s'est écrit
noudle, nudeln (1765) puis
nouille (1767, au pluriel), Bloch et Wartburg signalant une forme
nulle dès 1655. Il désigne une variété précise de pâtes, mais la langue familière tend à l'employer au sens plus général de « pâte alimentaire » (à l'exclusion des pâtes à potage). Dans la restauration, on tend à l'éviter au profit de
pâtes, sauf en Alsace et dans l'est de la France.
■
Par allusion à la consistance molle des pâtes, nouille est employé familièrement avec le sens figuré de « personne sans énergie, niaise » (1932), parfois renforcé en nouille trop cuite (après 2000). Dans cet emploi, il est aussi adjectif. L'idée de mollesse est aussi présente dans l'usage argotique de nouille pour « pénis au repos » (secouer la nouille « uriner », d'un homme). D'autres locutions sont plus mystérieuses, comme avoir le cul bordé de nouilles « avoir de la chance », vulgaire et très courant, ou encore avoir bu l'eau des nouilles « être idiot » (années 2000).
■
L'emploi du mot dans le langage des arts décoratifs (1931), dans style nouille à propos du style 1900, fait allusion, d'abord péjorativement, aux exubérances serpentines de ce style qui rappelleraient des nouilles cuites.
❏
On a formé le diminutif NOUILLETTE n. f. (1932) pour une variété de nouilles petites et minces.
NOULET n. m., mot technique devenu rare, est l'aboutissement (nolet, 1314) du latin navicula, de la famille de navis « nef, bateau », devenu en bas latin °nauca, d'où 2 noue et nouette. Comme ce dernier, noulet est suffixé pour désigner un petit canal formé de noues assemblées, et aussi une pièce d'assemblage, par analogie de forme.
NOUMÉEN, ENNE adj. et n. est dérivé du nom de la ville de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, pour qualifier et désigner ce qui est relatif à cette ville, à ses habitants. Le nom de Nouméa est emprunté au kanak Ndumbea, désignant un fleuve et son embouchure, site de la ville ; il l'a emporté sur le nom officiel de sa fondation (1854) Port-de-France.
NOUMÈNE n. m., terme de philosophie, est emprunté (1801) à l'allemand Noumenon (pl. Noumena), mot créé par Emmanuel Kant (1724-1804) d'après le grec nooumena, employé par Platon dans le Timée, en parlant des Idées. Le terme grec signifie proprement « ce qui est pensé » ; il s'agit du neutre substantivé de nooumenos, participe passif de noein « se mettre dans l'esprit, comprendre, penser » ; ce verbe est dérivé de noos (nous en attique) « intelligence, esprit (en tant qu'il perçoit et qu'il pense) ». En dépit de divers rapprochements ingénieux, l'étymologie de ce mot reste obscure.
❏
En français, d'après l'allemand, noumène est employé par référence au système kantien pour désigner une réalité intelligible qui ne peut être l'objet d'une connaissance empirique, c'est-à-dire une chose en soi (par opposition à phénomène).
❏
On a formé NOUMÉNAL, ALE, AUX adj. (1801, Ch. de Villers, Philosophie de Kant) « de l'ordre du noumène, de l'intelligence ».
❏ voir
NOÈME.
L
NOURRICE n. f. est issu (1140) du latin tardif nutricia, féminin de nutricius « qui nourrit, élève », dérivé du latin classique nutrix « nourrice ». Ce dernier est employé au propre et au figuré, quelquefois à propos d'un homme (chez Plaute) et, par métonymie, se dit de la mamelle (Catulle). Il est formé, avec le suffixe -trix que l'on a dans obstetrix (→ obstétrique), sur la racine indoeuropéenne °sneu-, °snŭ- « allaiter », représentée par le sanskrit snauti « il sort goutte à goutte » (notamment à propos du lait maternel).
❏
En français, le mot est d'abord écrit
nurrice, nourice (1283),
nourrisse (1485), enfin
nourrice (1675) et désigne la femme qui allaite un enfant. Il entre dans la locution
mettre un enfant en nourrice (1283,
metre enfant a nourice) et est employé en apposition dans
mère nourrice (1485). L'expression classique
enfant changé en nourrice (1675) se réfère aux substitutions d'enfants qui avaient lieu pendant qu'ils étaient en nourrice. Le mot est surtout usuel du
XVIIe au
XIXe s., la mise en nourrice des enfants des classes aisées chez des femmes de la campagne étant devenue un service usuel, et la nourrice un type de domestique courant. Le
bureau des nourrices est vers 1850 une institution parisienne et la nourrice, avec la bonne d'enfants et le militaire, un type populaire de 1850 à 1914.
■
On parle par extension de nourrice sèche (1876) pour la femme qui assure l'entretien et la garde d'un enfant contre un salaire.
■
Le mot est aussi employé à propos d'une femme qui a servi de nourrice autrefois par rapport à ceux qu'elle a nourris et élevés (1578) et, au théâtre, pour le rôle de nourrice (1762, Rousseau).
■
Autrefois employé par métaphore en parlant de choses au sens de « ce qui nourrit » (1485), il se dit d'une femelle qui allaite ses petits (1558) et, spécialement, en apiculture, de l'abeille qui élève ses larves (1845).
■
L'idée d'« alimenter en liquide » est réalisée techniquement dans un nom d'instrument, à propos d'une pompe hydraulique aspirante (XVIIIe s.) puis d'un récipient servant de réservoir (1903), sens plus usuel aujourd'hui.
❏
Nourrice est familièrement réduit à
NOUNOU n. f. (1857) par redoublement enfantin de sa première syllabe.
◆
Son dérivé
NOURRICERIE n. f. (1334) « endroit réservé aux enfants » a été supplanté par l'anglicisme
nursery (→ nurse).
◆
C'est aussi un terme d'agriculture (1829), lié à
nourrir*, qui désigne un lieu où l'on engraisse des bestiaux.
◈
NOURRICIER, IÈRE adj. et n., d'abord
noriecier (1190) et
norrecier (1200), est considéré soit comme le dérivé par suffixation de
nourrice*, soit comme issu d'un latin populaire
°nutricarius, dérivé de
nutricius, dont le féminin est à l'origine de
nourrice.
■
En ancien français, le mot est uniquement employé comme nom pour désigner la personne qui élève un enfant qui n'est pas le sien, au masculin et au féminin nourricière (1190, nurequiere).
◆
Les sens apparus au XVIe s., « mari de la nourrice » (1567) et au figuré « celui qui fournit à une autre personne les moyens de subsister » (1562), sont eux aussi sortis d'usage.
■
La langue moderne emploie essentiellement le mot comme adjectif au sens de « qui fournit la nourriture » (1568, eaux nourricières ; 1688, père nourricier) et, dans un usage plus didactique, « qui contribue à la nutrition » (1703, suc nourricier), spécialement en anatomie (artère nourricière).
L
NOURRIR v. tr., d'abord attesté sous la forme nodrir (av. 950), est issu du latin nutrire « alimenter, entretenir », forme moins ancienne, surtout répandue dans la langue impériale, que nutricare « allaiter » et plus généralement « alimenter », surtout employé à époque républicaine et du reste assez rare, mais conservé par certains dialectes italiens. Le mot se rattache à nutrix (→ nourrice).
❏
En français, sous les formes
nodrir, norir (
XIe s.) et enfin
nourrir (
XIIe s.), le verbe signifie d'abord de manière très extensive « élever (un enfant) », sens dont il reste quelque trace dans la locution poétique
nourrir (aussi réchauffer) un serpent dans son sein « aider un ingrat » (1690) et dans l'emploi figuré pour « engendrer, produire » (1636).
■
Le sens moderne et courant, « fournir les aliments nécessaires à (un être vivant) » (1225), fait suite à des valeurs plus limitées et encore vivantes, « allaiter (un enfant) » (v. 1050), « alimenter (un animal) » (1180) et « pourvoir à l'entretien de (qqn) » (1080).
■
Au XVIe s. sont apparus les sens secondaires, avec un sujet pouvant désigner des choses, de « constituer un aliment pour l'organisme » (1500), « faire vivre » (1524-1527), « alimenter (une chose), faire durer plus longtemps » (1530), comme dans nourrir le feu, et au figuré « former dans son esprit » (1580, Montaigne).
■
Par extension, nourrir est aussi employé au sens de « approvisionner (un pays) en produits alimentaires » (1582).
■
L'usage de la forme pronominale se nourrir est attesté depuis la seconde moitié du XIIIe s. avec le sens de « prendre des forces », puis (1485) avec celui de « prendre de la nourriture » (au propre et au figuré).
❏
NOURRISSEMENT n. m. a perdu son sens initial de « nourriture, aliment » (1160,
nurissement) au profit de
nourriture*, et cédé celui d'« action de nourrir » à
nutrition*.
■
Il a été repris (1907) comme terme d'apiculture pour désigner l'action de fournir de la nourriture à une ruche pendant la mauvaise saison.
■
Quant à l'autre nom d'action dérivé de nourrir, NOURRISSAGE n. m. (1562 ; 1482, norrisaige), il est lui aussi technique et concerne l'action et la façon d'élever des bestiaux, plus rarement le fait de nourrir un nourrisson.
■
Le nom d'agent NOURRISSEUR n. m. (1372 ; 1175, norrissere), employé en ancien français pour « personne qui prend soin de qqn », a été repris au XIXe s. au sens technique d'« éleveur de bestiaux » (1800).
◆
Il a pris ensuite les sens argotiques de « voleur » (1828-1829), peu explicable, et de « restaurateur » (1866), qui ont disparu.
■
Les participes de nourrir ont fourni deux adjectifs : NOURRI, IE adj. (déb. XVe s.) a d'abord eu le sens de « qui a de l'embonpoint ». Il est spécialement employé à propos d'une plante qui a poussé sur une bonne terre (1575), au XVIIe s. pour qualifier un trait plein, en peinture (1688) et un style riche, en littérature (1694).
◆
Feu nourri (1771) désigne une succession de nombreux coups d'armes à feu.
◆
Temps nourri s'est dit en navigation d'un ciel garni de nuages (1773).
■
Quant à NOURRISSANT, ANTE adj., il est employé au sens propre encore très vivant de « qui nourrit bien » (1314, norrisante) mais n'a plus guère, sauf intention stylistique, le sens figuré correspondant (1849) de « qui offre des ressources ».
❏ voir
NOURRICE, NOURRICIER, NOURRISSON, NOURRITURE, NUTRITION.
NOURRAIN n. m. est issu du bas latin nutrimen, dérivé de nutrire. Il a d'abord eu, sous la forme norrin (1310) le sens de « nourriture », puis s'est spécialisé pour « fait de nourrir, d'élever du bétail », d'où des valeurs régionales et dialectales, « pâturage, fourrage » ; « jeune animal d'élevage », spécialt, « cochon de lait » et, devenu d'usage plus général en pisciculture, « alevins destinés à peupler un étang, un vivier ».
L
NOURRISSON n. m., d'abord féminin, est issu (1165) du latin tardif nutritionem, accusatif de nutritio, -onis « action de nourrir », « nourriture » (→ nutrition) avec influence de nourrice* pour la consonne sourde écrite ç, puis ss-, à la place de la sonore z écrite s.
❏
Le mot est d'abord attesté au féminin sous la forme
norreçon ; le passage de
-e- à
-i- que l'on constate dans
nourrisson (1387, longtemps écrit
nourriçon, encore en 1690) s'explique lui aussi par l'influence de
nourrice, nourrir.
■
L'évolution sémantique du mot est parallèle à celle de nourriture* : en ancien français, la nourriçon désignait l'action de nourrir, sens assumé par nourriture et nutrition, et aussi l'action d'élever, d'entretenir, soit l'éducation (1165), plus particulièrement la manière d'agir, et enfin, concrètement, la nourriture (fin XIIe s.), ce dernier sens étant encore vivant au XVIe siècle.
◆
Par métonymie, il comprenait la famille et aussi les animaux qu'on élève, le menu poisson.
◆
Au XVIe s., il a aussi désigné celui qui nourrit, le père nourricier.
Nourrisson a pris son sens moderne d'« enfant allaité par une femme » à cette époque (1538), d'après la valeur active plus ancienne de « fait d'allaiter un enfant » (1387), entraînant le passage du mot au genre masculin.
◆
Par extension, il se dit du petit d'un mammifère que la femelle nourrit de son lait et au XVIe s. d'un disciple (1550), les poètes étant appelés les nourrissons des Muses (1559) jusqu'à la fin de la période classique.
L
NOURRITURE n. f. est issu (1119) du bas latin nutritura « action de nourrir », de nutrire (→ nourrir) avec influence du français nourrir.
❏
Le mot s'est écrit
nureture (1119) et
norreture (1170) avant
nourriture (
XIVe s.). Il a d'abord eu un sens actif très large : « action d'élever, d'éduquer (un enfant) », encore vivant au
XVIIe s., et a désigné par métonymie l'animal (1119) et l'enfant que l'on élève (1170), valeur plus tard éliminée par la spécialisation de
nourrisson (voir ce mot). On le relève encore au
XVIIe s. au sens particulier de « action de nourrir un enfant » (av. 1630).
■
La valeur concrète, pour « ce qui sert à l'alimentation des personnes », issue par métonymie du premier sens, est attestée depuis 1370 ; elle a éliminé les autres acceptions.
■
Puis sont apparus au XVIe s. le sens analogique de « ce qui sert à l'alimentation des plantes » (1549), la valeur figurée de « ce qui enrichit le cœur ou l'esprit » (1555) et le sens particulier d'« entretien d'une personne du point de vue alimentaire » (1562) ; toutes ces significations se sont maintenues, mais le sens de « ce qui entretient, fait durer » (XVIe s.) a décliné au profit d'aliment.
L
NOUS pron. pers. est issu (881) du latin nos, pronom personnel de la première personne du pluriel tonique et atone, quelquefois employé au sens d'ego « moi » (→ je), notamment pour exprimer l'opposition. Depuis le haut moyen âge (Léon le Grand), nos est employé comme pluriel dit « de majesté » lorsque le locuteur est une autorité religieuse et civile, et comme pluriel dit « de narration » pour représenter l'auteur qui s'exprime (2me moitié du VIIIe s.) ou bien l'auteur et ses lecteurs (Xe s.). Le mot latin représente une ancienne forme de cas régime (comparable à la forme atone naḥ du sanskrit) qui a remplacé l'ancien nominatif appartenant à d'autres racines, du type du sanskrit vay-ám, gotique weis, ou du lituanien mẽs, arménien mek' « nous ».
❏
En français, les emplois de
nous comme pronom personnel sont fixés avant la fin du
XIIe siècle. Il est associé en emploi renforcé à
même(s) (fin
XIIe s.,
nos meïsmes) et à
autre(s) (
XVIe s.) marquant une forte distinction.
■
Des emplois stylistiques se sont développés au XIIIe s. : nous désigne le locuteur seul, non associé à d'autres personnes (1200), spécialement dans l'emploi dit « de modestie » (1213) et comme en latin médiéval, dans celui dit de « majesté », pour un grand personnage (1241).
■
Au XVIIe s., on commence à rencontrer chez nous pour « dans notre pays » (1662), d'où familièrement bien de chez nous « bien français » (ironique), ou encore entre nous, « sans sortir du groupe que nous formons » (1690).
◆
Nous autres, d'usage normal en français de France, est particulièrement fréquent en français québécois, pour désigner une collectivité à laquelle le locuteur appartient (→ autre).
■
Le pronom est substantivé (1674) pour désigner l'ensemble formé par deux ou plusieurs personnes (sens aujourd'hui vieilli). Littré enregistre l'emploi de nous à la place de tu, vous, il, elle pour marquer la sympathie, l'affection, l'intérêt (1868).
❏
Nous a été déformé en argot ancien en nosis (1562) dans la série des pronoms personnels renforcés par is, n. m. pl. « personne » puis nouzaillis (1628), et NOZIGUES, dans la série en -zigue (1829).
❏ voir
NOTRE.
L
NOUVEAU, NOUVEL, NOUVELLE adj. et n. est issu, sous la forme novel (déb. XIIe s.) devenue nouveau au XIIIe s., du latin novellus « jeune, récent », diminutif de novus (→ neuf). Novellus a d'abord été usité dans la langue rurale à propos d'animaux et de plantes, avant de se répandre et d'entrer en concurrence avec novus à basse époque impériale.
❏
En français, l'adjectif qualifie ce qui est d'apparition, de création récente et qualifie d'abord un être jeune (1130) — emploi qui est à l'origine de
nouveau-né (→ naître) —, une chose fraîche (1130-1140), une personne qui a acquis un titre ou une fonction qu'elle n'avait pas encore (1165), et une personne sans expérience (fin
XIIe s.)
[→ novice].
Dès l'ancien français,
nouveau, elle reçoit une valeur caractérisante, avec les nuances d'« inédit, original, hardi » (fin
XIIe s.), quelquefois « singulier, inattendu » (fin
XIIe s.), comme dans l'exclamation familière
c'est nouveau ! Cette dernière valeur était beaucoup plus courante à l'époque classique que de nos jours, au point que le mot fonctionnait comme synonyme de
surprenant : il est nouveau de... (1580),
que... (1662).
■
Dès le XIIe s., nouveau exprime également l'idée de succession à une personne ou à une chose de même espèce, la notion de nouveauté pouvant rester sensible derrière celle de substitution, de succession. Ainsi, l'adjectif qualifie une chose qui en remplace une autre arrivée à son terme, déjà en ancien provençal dans temps novel (1119), lune novele, une personne ou une chose venant après une autre de même nature (1165).
◆
Au XVIIe s. (1669), il est spécialement employé devant un nom propre au sens de « qui présente les mêmes caractéristiques qu'un personnage célèbre », souvent avec une intention ironique (un nouveau Virgile, etc.).
■
Un emploi analogique devant un nom propre de lieu est à l'origine d'un certain nombre de désignations géographiques et de le nouveau monde, appliqué à l'Amérique, du point de vue européen, après sa découverte par Christophe Colomb (opposé à l'Eurasie, à l'Afrique, ancien monde). Parmi les composés désignant des pays, régions, villes..., la Nouvelle-France, établissements français du Canada, aux XVIIe et XVIIIe s. jusqu'en 1763, La Nouvelle-Orléans, ancienne capitale de la Louisiane française, la Nouvelle-Zélande (New Zealand), la Nouvelle-Guinée, grande île au nord de l'Australie, le Nouveau-Mexique (New Mexico), État du sud-ouest des États-Unis... Au Canada, le Nouveau-Brunswick (New Brunswick), province maritime partiellement francophone (→ acadien), le Nouveau-Québec, région du nord-est du Québec (ancien Ungava). Aux États-Unis, la Nouvelle-Amsterdam (premier nom de New York, « la Nouvelle York », aujourd'hui île française du sud de l'océan Indien), la Nouvelle-Angleterre, région du nord-est des États-Unis...
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Le mot entre dans la locution adverbiale de nouveau (1121-1134, de nuvel), d'abord avec le sens de « récemment, depuis peu » qui a disparu, puis avec la valeur moderne de « une fois de plus » (1160).
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La locution à nouveau (1835) est d'abord employée spécialement comme terme de banque au sens de « sur un nouveau compte » et se distingue de de nouveau en ce qu'elle signifie « une fois de plus, mais d'une façon différente » (1852). Cependant, cette nuance n'est pas toujours sentie par le locuteur, qui lui donne souvent le sens de « une fois de plus » (1884).
Nouveau est substantivé depuis l'ancien français (1198) à propos d'une terre nouvellement défrichée, sens ancien qui rappelle l'emploi substantivé du féminin
novella en latin
(→ 1 nouvelle).
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Il est employé assez rarement avec une valeur de neutre pour ce qui est nouveau, inédit (1658).
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Un nouveau, une nouvelle sert couramment à désigner (1832) une personne nouvelle dans une collectivité déjà formée (d'abord dans un cadre scolaire).
Voir nouvelle n. f. (à l'ordre alphabétique).
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NOUVELLEMENT adv. (v. 1155,
novelment puis
novelement) s'est immédiatement limité au sens temporel de « depuis peu, récemment », en dépit de rares attestations aux sens de « bientôt » et « habilement » (
XVe s.).
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NOUVEAUTÉ n. f. n'a jamais tout à fait éliminé, sous cette forme (1280), la forme archaïque
novelté (1160),
noveliteit (v. 1190),
novelité (1339) qui se perpétue, écrite
nouvelleté d'après
nouveau, dans la langue de certains écrivains (Gide). Cette graphie correspond en outre spécifiquement au sens juridique, « entreprise de dépossession à l'encontre d'un héritier » (1283), probablement par l'intermédiaire du latin médiéval
novalitas (
XIVe s.), latinisation de l'ancien français, qui a donné à son tour
NOVALITÉ n. f. (1312), terme de droit étendu, du
XVe au
XVIIe s., au sens général d'« innovation, chose nouvelle ».
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Nouveauté désigne aussi une situation nouvelle, une chose nouvelle et, plus généralement (1280), le caractère de ce qui est nouveau. La valorisation de la notion est tardive (1830, Stendhal) et contemporaine de celle de
modernité ; jusqu'au
XVIIIe s., elle fait plutôt l'objet d'emplois critiques, se rapportant spécialement aux changements, aux bouleversements politiques, religieux, sociaux (1558), ou même aux troubles, aux révolutions (de 1289 à 1628, encore en 1678 chez La Rochefoucauld).
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Avec une valeur concrète,
une, des nouveautés se dit d'une chose inusitée, extraordinaire (v. 1450) et s'applique en particulier à une œuvre inédite, venant de paraître ou d'être représentée (1668), aux étoffes les plus nouvelles et les plus à la mode (1694). Cet emploi a décliné avec le renouvellement du vocabulaire de la mode qui a éliminé au
XXe s.
magasin de nouveautés (1835),
haute nouveauté « dernière mode » (1868) et
nouveauté « commerce et industrie de la mode » (1923) en les remplaçant par le seul mot de
mode.
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Quant à l'emploi de
nouveautés pour « fruits et légumes venant avant la période normale » (1690), il a été éliminé par
primeurs.
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Dès 1080, on relève le préfixé
RENOUVELER v. tr. sous la forme
renuveler, qui s'est imposé aux dépens du simple
nouveler, noveler (1080) « se modifier », « changer » (v. 1180) et en moyen français « ourdir, machiner » (v. 1360), disparu avant le
XVIIe siècle.
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Renouveler exprime l'idée de « faire de nouveau, recommencer » avec les valeurs particulières de « répéter » (1080), « recommencer (des vœux) » (XIIe s.), « remettre en vigueur (un procès, un traité, un bail) » en contexte juridique (XIIIe s.). Au XVIIIe s., le verbe correspond à « reprendre contact avec qqn » dans les expressions renouveler connaissance (1776), disparue au profit de refaire, renouveler avec (1849).
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Le verbe signifie en outre « refaire sa communion solennelle un an après la cérémonie » (1914, absolument ; dès 1900 par le participe présent RENOUVELANT, ANTE n.).
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Renouveler réalise aussi l'idée de changement, de transformation (v. 1120) avec une valeur méliorative dès l'ancien français, tant au physique (avec l'idée d'un retour de santé, d'une vigueur nouvelle) qu'au moral, dans un contexte de régénération spirituelle.
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Dans tous ses emplois, il est doublé par une construction intransitive (v. 1119) que l'usage moderne a remplacée par l'usage du pronominal se renouveler (attesté depuis le XIIIe s.), employé aussi pour « se succéder, être remplacé » (1746) et, dans le domaine de la création artistique, « trouver une nouvelle inspiration » (1860).
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Le participe passé RENOUVELÉ, ÉE est adjectivé avec la double signification de « neuf, nouveau », spécialement en religion dans les expressions Adam renouvelé « Christ » et homme renouvelé « régénéré », et de « répété, reproduit » ; les deux valeurs convergent dans l'expression renouvelé de (1800) appliquée à une chose imitée d'une autre avec un certain apport nouveau.
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RENOUVELLEMENT n. m., comme le verbe, assume les deux notions de « recommencement » (v. 1160) et de « remplacement par du nouveau » (1243) ; il s'emploie spécialement en droit comme synonyme de prorogation (1596, d'un passeport ; semble rare avant le XIXe s.) et en religion pour l'action de renouveler sa profession de foi (1877) le mot s'employant absolument pour renouvellement des vœux de baptême.
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Le déverbal RENOUVEAU n. m. (v. 1200, renouvel) a pris à renouvellement le sens de « renaissance de la végétation, retour à la vie » qui en fait par métonymie une désignation du printemps (v. 1480). Avec une valeur plus générale, il empiète sur l'aire d'emploi de renouvellement tout en insistant sur l'idée d'un regain de vigueur (1280), mais cède presque toujours à son concurrent le sens neutre d'« action de remplacer ».
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RENOUVELABLE adj. est attesté depuis 1460.
❏ voir
INNOVER, NOVATEUR, NOVOTIQUE.
L
1 NOUVELLE n. f., d'abord nuvele et novele, est issu (1050) du latin tardif °novella, pluriel neutre de novellus (→ nouveau), pris comme nom féminin singulier avec les sens de « jeune pousse, jeune plant », « terre récemment mise en valeur » (v. 745) et aussi « annonce d'un événement » (XIIIe s.).
❏
Le mot désigne l'annonce d'une chose arrivée récemment et, surtout au pluriel
nouvelles, des renseignements sur l'état d'une personne ou d'une chose dont on manquait d'informations depuis quelque temps, dès 1050 dans
bonnes nouvelles.
◆
Bonne nouvelle a pris le sens spécial, en religion, de « prédication de l'Évangile par Jésus-Christ », au pluriel (1535), puis au singulier (v. 1850), et désigne par métonymie l'Évangile lui-même.
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La phraséologie usuelle comprend
vous m'en direz des nouvelles (fin
XVIe s. ; puis 1765) « vous confirmerez mon opinion » d'où (1890) « vous m'en ferez compliment »,
vous aurez de mes nouvelles (1694) avec la valeur menaçante « je me vengerai de vous »,
envoyer qqn aux nouvelles dans un contexte militaire (1671) puis général (1851), et la locution proverbiale
pas de nouvelles, bonnes nouvelles (1890). La langue classique employait
pas de nouvelles pour « n'y comptez pas, rien à faire » (fin
XVIe s.).
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À partir du XVIe et du XVIIe s., l'accent mis sur l'annonce d'un événement conduit le mot à désigner ce que l'on apprend par la rumeur publique (1549), puis les informations diffusées au public par divers canaux (1659), au premier rang desquels les journaux (1759). Les informations générales des nouvelles, en politique, économie, arts l'emportent progressivement sur les anecdotes piquantes que colportaient les nouvelles à la main « manuscrites et distribuées de la main à la main » (1751), auxquelles renvoie encore l'acception d'« échos mondains publiés en quelques lignes dans un journal » (1867).
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Du fait de l'emploi de nouvelles comme titre de diverses publications à partir du XVIIIe s., nouvelles a désigné les journaux (1845) avant d'être supplanté par journal et d'autres mots.
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Le mot s'applique à toutes formes d'information sur l'actualité, presse, radio, télévision... (écouter les nouvelles à la radio). Il est parfois remplacé par l'anglicisme inepte les news.
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En français d'Afrique, les, des nouvelles s'applique à l'information stéréotypée de politesse par laquelle un visiteur annonce sa provenance (donner, demander les nouvelles).
❏
Le dérivé 1 NOUVELLISTE adj. et n. (1620) a décliné, tant avec son sens initial de « colporteur de nouvelles » (1620, adj. ; 1657-1690, n.) qu'avec celui de « rédacteur de nouvelles » (1903), aujourd'hui réservé à journaliste.
❏ voir
2 NOUVELLE.