?
2 RADIER n. m., depuis 1352, est d'origine incertaine, peut-être du même radical que radeau*. À l'appui de cette hypothèse, P. Guiraud propose de passer par un bas latin °ratarium, dérivé de rataria « radeau », lui-même dérivé de ratis « assemblage de poutres, de bois flottants » (→ radeau).
❏
Radier, d'abord attesté au pluriel avec le sens de « madrier », sorti d'usage, est un mot technique désignant le revêtement qui protège une construction contre le travail des eaux (1684), ainsi qu'un plancher en maçonnerie ou en charpente sur lequel on assoit une construction hydraulique (1684).
■
Par extension, il a pris le sens de « partie d'une rivière sans profondeur sur laquelle l'eau coule rapidement » (1877, Littré).
■
Enfin, il désigne la cale d'un navire militaire transporteur de chalands, que l'on peut remplir d'eau (1975).
RADIESTHÉSIE → 2 RADIATION
RADIEUX, EUSE adj. est emprunté (v. 1460), avec adaptation du suffixe, au latin radiosus « rayonnant », de radius « rayon » (→ radius, rai).
❏
Signifiant comme en latin « brillant », et « lumineux, ensoleillé » en parlant du temps, le mot a pris au
XVIIe s. le sens figuré de « rayonnant de joie, de bonheur », caractérisant un visage (1661), une personne (1671) ou une chose abstraite.
■
Substantivé au masculin (1767), il a désigné un poisson remarquable par les rayons sortant de ses yeux.
❏
L'adverbe dérivé, RADIEUSEMENT (1769), est rare au propre comme au figuré.
❏ voir
IRRADIATION, RADIAL, RADIATION, RADIÉ, RADIO, RADIUM, RADIUS, RAI, RAYONNE.
?
RADINER v. intr. et pron. est probablement issu (1864) de l'adjectif ancien et dialectal rade « rapide, vif, impétueux », issu (XIIe s.) par voie populaire du latin rapidus qui a donné rapide* par voie d'emprunt. Cependant, Wartburg classe radiner dans le groupe de rature* et de ratisser*, d'un latin °rasitoria, le rapprochant des formes dialectales râdiner (Centre) « enlever le gratin d'un poêlon » et radiner (Chastenay) « frotter l'un sur l'autre deux corps durs pour en obtenir un grincement désagréable » ; cette étymologie rendrait également compte de 2 radin* qu'on a aussi expliqué comme un dérivé de 2 rade, radeau* « tiroir ». Le développement menant à l'idée d'« arriver » reste toutefois à expliquer.
❏
Ce verbe argotique, puis familier, signifiant « rentrer », « revenir », a été étendu à la notion de « venir » (1865), « aller, arriver » (1876). Il est employé à la forme pronominale se radiner (1909).
RADIO- est l'élément tiré du latin radius (→ radius, rai ; 2 radiation) pris au sens de « rayon lumineux ». Très productif depuis le dernier tiers du XIXe et surtout au XXe s., cet élément entre dans plus d'une centaine de termes scientifiques (notamment en physique, chimie, médecine) et techniques. Les composés se répartissent selon deux sémantismes, liés aux domaines des radiations, en physique, puis, à partir de la radiophonie et de la radiodiffusion (ci-dessous), à celui de la technique de transmission sans fil des sons. On peut considérer radio- comme un second préfixe sur le même plan que télé- pour ce qui concerne la télévision.
❏
RADIOPHONIE n. f., formé (1880) de
radio- et de
-phonie*, désigne l'ensemble des procédés et techniques de transmission du son par ondes hertziennes. A. Graham Bell proposa aussi
radiophone pour remplacer
photophone (sujet à confusion) et désigner ce qu'il définit comme un « appareil servant à la production du son par une forme quelconque de l'énergie radiante » (1881).
■
Il a produit RADIOPHONIQUE adj. (1880), d'usage plus courant que radiophonie et dont est dérivé RADIOPHONIQUEMENT adv. (1932).
■
À partir de radiophonie, un nouvel emploi de l'élément radio- a permis la création de formations évoquant directement ce moyen de communication.
◈
RADIODIFFUSION n. f. est formé (19 août 1925,
Tribune de Genève) de l'élément
radio- tiré de
radiophonie et de
diffusion*, employé à côté de
transmission, puis d'
émission, pour désigner la transmission par ondes hertziennes de programmes sonores variés.
■
En est dérivé RADIODIFFUSER v. tr. (1927), plus courant au participe passé adjectivé RADIODIFFUSÉ, ÉE.
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Radiodiffusion est couramment abrégé en
1 RADIO n. f. (1932 ; 1933 au masculin, chez le philosophe Alain) qui l'a remplacé en dehors de l'usage technique, éliminant par ailleurs
T. S. F., qui fut usuel avant 1940-1945.
Radio, dans
ondes radio, est probablement abrégé de
radioélectrique (ci-dessous).
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Radio connaît plusieurs extensions de nature métonymique, désignant une station émettrice d'émissions en radiophonie, le poste récepteur (attesté en 1923 à Québec), puis l'ensemble des programmes transmis par un émetteur. Le mot entre dans de nombreux syntagmes
(radio privée, radio libre) et noms propres
(radio X).
◆
Il a produit
RADIOTEUR n. m., mot plaisant d'usage stylistique (par ex. chez Galtier-Boissière, 1945), fait par jeu de mots sur
radoteur*, pour « homme de radio ».
◈
L'entourage lexical du mot
radio et son usage ont beaucoup varié selon les contextes historiques. D'abord limité par la fréquence de son concurrent
T. S. F., il s'y est substitué entre 1935 et 1950 environ.
Une radio « un poste récepteur », en passant du poste à lampes, en général fixe et encombrant (à côté des récepteurs à galène) au poste à transistors*, portatif car souvent alimenté par piles, a pris des connotations nouvelles. Le mot désigne aussi un émetteur-récepteur
(la radio du bord), notamment dans le cadre de la radiotéléphonie privée
(citizen band). Par ailleurs,
la radio, en français contemporain, est mise sur le même plan que
télé et
télévision (mot plus courant que
radiodiffusion) et englobe l'organisation qui permet les émissions de toutes natures diffusées sur une longueur d'ondes. Le mot entre dans les noms propres identifiant les diverses radios, publiques (en France, Belgique, Suisse) ou privées. L'expression
silence radio s'applique à l'absence ou au refus d'informations provenant d'une personne.
■
RADIO-ROMAN n. m. a désigné au Québec un feuilleton radiophonique. Dans la reproduction sonore de haute fidélité (chaînes), l'élément radiophonique, souvent transmis par modulation de fréquence, est plutôt appelé tuner que radio.
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En français d'Afrique, radio-trottoir, radio-cancan, etc., s'emploient pour « rumeur publique » (Cf. téléphone arabe). L'équivalent, en français de l'océan Pacifique, est radio-cocotier. Radio-trottoir a été repris en France, pour des reportages effectués dans la rue.
◈
Dans le contexte scientifique,
radio- évoque d'autres types de radiations.
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RADIOACTIF, IVE adj., formé (1896) de radio- et de actif*, désigne un élément possédant la propriété de se transformer par désintégration en un autre élément, tout en émettant des rayonnements corpusculaires ou électromagnétiques.
■
Ont été formés à sa suite RADIOACTIVITÉ n. f. (1896), avec l'élément activité*.
◆
RADIOACTIVATION n. f. (av. 1963). Dans ce contexte, radio- sert de premier élément à des composés et des isotopes formés avec le nom d'un corps simple (radiocarbone, radiocobalt, etc.).
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RADIOSCOPIE n. f. est formé (1896) de
radio- et de
-scopie* et signifie « examen que forme, sur un écran fluorescent, un corps traversé par des rayons X ». Il a donné lieu à un jeu de mots, quand on l'a employé au sujet d'une émission de radio (radiodiffusée).
■
Le mot a produit RADIOSCOPIQUE adj. (1898, la même année que l'anglais radioscopic). Il est familièrement abrégé en 2 RADIO n. f. ou, dans l'argot médical, en scopie n. f. Une radio correspond aussi à RADIOGRAPHIE n. f. (1896), contraction de radiophotographie n. f. ou formation savante à l'aide de -graphie*. Il a donné RADIOGRAPHIQUE adj. (1896) et RADIOGRAPHIER v. tr. (1896). Radiographie est devenu un mot usuel ; cette pratique est le modèle de l'imagerie* médicale et une technique essentielle pour l'investigation physiologique et pathologique. RADIOLOGIE n. f. est le nom donné (1904) à la spécialité médicale appliquée à l'utilisation des rayons X, puis d'autres radiations, au diagnostic et à la thérapeutique (radioscopie, -graphie, -thérapie). L'adjectif RADIOLOGIQUE (1904) et le nom d'agent RADIOLOGUE (attesté 1932) qui l'a emporté sur radiologiste (1905) ont les mêmes valeurs que radiologie, les radiologues pouvant être des médecins, ou des techniciens, des physiciens, spécialisés en radiologie.
◈
Radio- ayant la valeur générale de
2 radiation a servi à former
RADIOMÈTRE n. m. au
XVIIe siècle, et à le reformer (1876) par calque de l'anglais
radiometer, pour nommer un appareil mesurant l'intensité des rayonnements lumineux, notamment de la lumière solaire.
◆
RADIOLYSE n. m. est un autre calque de l'anglais
radiolysis (1948) pour nommer une décomposition (lyse) par l'action de radiations ionisantes.
❏ voir
AMATEUR, ASTRO- (RADIOASTRONOMIE), BALISE, CAISSE (RADIOCASSETTE), CARBONE, CHIMIE, COBALT, COMMUNIQUER (RADIOCOMMUNICATION), COMPASSER (RADIOCOMPAS), CONDUCTEUR, DERME (RADIODERMITE), DIAGNOSTIQUE (RADIODIAGNOSTIC), ÉLECTRIQUE, ÉLÉMENT, ÉVEILLER (RADIORÉVEIL), FRÉQUENT (RADIOFRÉQUENCE), GALAXIE, GONIOMÈTRE, GUIDER (RADIOGUIDAGE), IMMUNITÉ (RADIO-IMMUNOLOGIE), HÉLIO- (RADIOHÉLIOGRAPHE), ISOTOPE, LÉSION, LIGNE (RADIOALIGNEMENT), LOCAL (RADIOLOCALISATION), -LYSE, MESSAGE (RADIOMESSAGERIE), NAVIGUER (RADIONAVIGATION, -NAVIGANT), NUCLÉAIRE (RADIONUCLÉIDE), PHARE, PHOSPHORE, PHOTOGRAPHIE, REPORTER, SENSIBLE, SEXTANT, SONDE (RADIOSONDAGE, -SONDE), SOURCE, STÉRILE (RADIOSTÉRILISATION), TAXI, TECHNIQUE, TÉLÉGRAPHE, TÉLÉPHONE, TÉLESCOPE, TÉLÉVISION (RADIOTÉLÉVISÉ), THÉRAPEUTIQUE (RADIOTHÉRAPIE, -RAPIQUE), TROTTOIR.
RADIOLAIRES n. m. pl. est la francisation (1862) du latin des zoologistes radiolaria (1858), dérivé moderne du bas latin radiolus, diminutif de radius « rayon » → rai. Ce terme désigne une classe de protozoaires pourvus d'un squelette siliceux à symétrie radiale et à fins pseudopodes rayonnants. Les radiolaires font partie du plancton marin.
❏
RADIOLARITE n. f. (mil. XXe s.) désigne une roche sédimentaire formée en partie de squelettes de radiolaires provenant de dépôts marins.
RADIQUE → THÉRAPEUTIQUE (RADIOTHÉRAPIE)
RADIS n. m. est la réfection (1611) de radice (1507), emprunt à l'italien radice « racine » (XIVe s.), équivalent de l'ancien français raïz (→ raifort), supplanté par racine*, et de la famille du latin radix.
❏
Le mot désigne une plante crucifère dont plusieurs variétés sont cultivées pour leurs racines comestibles et, par métonymie, cette racine. Il entre dans quelques syntagmes, tel
radis noir (1775), employé anciennement au sens figuré de « prêtre » (1878).
Des radis, absolument, se dit pour
radis roses. D'autres variétés, plus grosses, sont nommées
raifort*.
■
Au figuré, n'avoir plus un radis (1842) signifie « n'avoir plus d'argent », le radis symbolisant, comme plusieurs noms de petits fruits et légumes désignant une chose de peu (nèfles, etc.), une petite somme insignifiante (Cf. sou).
◆
En argot, les radis s'est employé (1907) pour « les doigts de pied », puis « les pieds ».
❏ voir
ARRACHER, ÉRADIQUER, RACINE, RADICAL, RADICELLE, RADICULE, RAIFORT.
RADIUM n. m., attesté le 26 décembre 1898 par M. et P. Curie, ainsi que G. Bémont, dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, est soit issu par changement de suffixe du latin radius « rayon » (→ radius, rai), soit, plutôt, de radio(actif), avec le suffixe -ium des noms de métaux.
❏
Le mot désigne l'élément métallique de numéro atomique 88 découvert en 1898 par P. Curie, M. Curie et G. Bémont dans les résidus barytiques obtenus au cours du traitement de la pechblende, minerai émettant un rayonnement.
❏
Radium entre dans les composés
RADIUMTHÉRAPIE n. f. (1905) « thérapeutique fondée sur l'emploi du radium et, par extension, d'autres corps radioactifs » : radiothérapie
(→ thérapeutique), et
RADIUMBIOLOGIE n. f. (1923). Ces composés ont vieilli, par la concurrence des mots formés sur
radio-.
■
RADON n. m. (1923), emprunt à l'allemand Radon créé par C. Schmidt sur Radium par changement de suffixe, désigne l'émanation du radium, découverte en 1908 et d'abord nommée au moyen de la périphrase émanation du radium, ainsi qu'en général une émanation radioactive (v. 1960).
◈
RADIFÈRE adj. qualifie ce qui contient du radium (minerai, roche...).
❏ voir
IRRADIATION, RADIAL, RADIANT, RADIÉ, RADIEUX, RADIO, RADIUS, RAYONNE.
RADIUS n. m. est le doublet savant de rai*, emprunté (1541, Canappe) au bas latin radius « os long formant la partie externe du squelette de l'avant-bras », spécialisation de sens en anatomie, par analogie de forme, du latin classique radius « rayon de roue ».
❏
Le mot a été repris comme terme d'anatomie. Par analogie de forme, il désigne la troisième nervure de l'aile des insectes (1869), en concurrence avec nervure radiale.
❏ voir
IRRADIATION, RADIAL, RADIANT, RADIÉ, RADIEUX, RADIO, RADIUM, RAI, RAYONNE.
L
RADOIRE n. f., d'abord rastoire (fin XIe s.), est issu d'un latin populaire °rasitoria, nom d'un instrument de bois plat avec lequel les mesureurs de grain et de sel enlevaient le trop-plein des mesures (→ racloire). Le mot est dérivé du latin impérial rasitare, fréquentatif de radere « raser, gratter » (→ raser) formé sur son supin rasum. L'ancienne forme a évolué en ratoire (XIIIe s.) puis, avec sonorisation de la dentale, radouire (1322), aboutissant à radouere (1611), radoire (1690).
❏
Le mot, qui a gardé le sens de l'étymon, appartient à un ancien usage technique ; sauf dans les dialectes, il a reculé sous la concurrence de racloire.
❏
On a tiré de son radical RADER v. tr. (1723), ancien mot technique pour « mesurer ras (du sel, des grains) », également employé par les tailleurs de pierre (1875). Le latin avait radere, spécialisé à l'époque médiévale pour « araser une mesure de grain » (av. 1166) à partir du sens général de « gratter, enlever en grattant ».
RADOTER v. intr. est la réfection, par adjonction de a (XIIIe s.), issu du latin ad-, préfixe marquant l'aboutissement, de l'ancien français redoter « tenir des propos décousus » (v. 1155), indirectement attesté (1080) par le participe passé adjectivé redoté « fou, tombé en enfance ». Ce verbe est formé du préfixe re-* et d'un verbe hypothétique issu d'un radical germanique dot- attesté par le moyen néerlandais doten « rêver, tomber en enfance, être aliéné » (correspondant à l'anglais to dote). Une influence du latin addubitare « hésiter » (→ doute, douter) n'est pas exclue.
❏
Radoter signifie proprement « tenir des propos décousus dénotant un affaiblissement de l'esprit » ; par affaiblissement, il s'emploie pour « se répéter sans cesse de façon fastidieuse » (1690), d'où « rabâcher », peut-être par réactivation du sens itératif de re-.
❏
En dérivent RADOTEUR, EUSE adj. et n. (1536) qui a supplanté radoteux, euse (1560) et radotier, ière n. et adj. ; RADOTERIE n. f. (1646), fortement concurrencé par RADOTAGE n. m. (1740), aussi usuel que radoteur, ainsi que RADOTANT, ANTE adj. (1900), tiré du participe présent de radoter.
❏ voir
RADIO- (RADIOTEUR).
RADOUBER v. tr., d'abord redauber (1260) puis radouber (1290), est dérivé avec le préfixe re-* de adouber* au sens de « réparer, raccommoder ».
❏
Le mot signifie « réparer, remettre en état », sens avec lequel il a supplanté adouber avant de tomber lui-même en désuétude, sauf emploi archaïque ou régional à partir du XIXe siècle. Il s'est maintenu par une spécialisation technique en marine, « faire des travaux d'entretien ou des réparations de la coque » (déb. XVIe s.), là où on disait auparavant adouber. Les développements figurés pour « raccommoder (des personnes), réconcilier » (v. 1500, se radouber) et « réparer sa santé, sa fortune » (1798) ont disparu au XIXe siècle.
◆
Deux autres acceptions techniques sont apparues : « traiter à nouveau une matière explosive avariée » (1828) et « refaire les mailles d'un filet de pêche » (1904).
❏
Parmi les dérivés de
radouber, le substantif d'action
RADOUBEMENT n. m. (v. 1460) a reculé devant
RADOUBAGE n. m. (1555), lui-même assez rare au sens de « réparation d'un bateau ». Tous les deux ont été supplantés par le déverbal
RADOUB n. m. (1532), spécialisé dès les premiers emplois, d'abord par métonymie pour « cale où l'on répare les navires », puis (1533) pour « entretien ou réparation de la coque » dans ce qu'on appellera
bassin ou
forme de radoub.
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RADOUBEUR n. m. (1538) a été synonyme de réparateur en général ; il s'est dit du raccommodeur de vieux habits (1567), sens disparu. Il s'est en revanche maintenu à propos de l'ouvrier effectuant le radoub d'un bateau (1677).
❏ voir
DAUBE.
RADULA n. f. (1895, après l'anglais radula, 1877) est un emprunt au latin radula « racloir », de radere « raser ». Il désigne en zoologie la lame cornée râpeuse située sur le « plancher buccal » des gastéropodes et céphalopodes.
RAE RAE, emprunt à une langue polynésienne (prononcé raèraè), désigne un homosexuel, en particulier un travesti, en français de Polynésie. Il est connu en Nouvelle-Calédonie, sous la forme RÉRÉ n. m. et adj.
RAFALE n. f. résulte (1640) de la contamination de l'italien ráffica « brusque coup de vent », lui-même d'un radical expressif raff- évoquant un mouvement rapide, et du français affaler* « être porté par le vent sur la côte sans pouvoir se relever ». L'influence de 1 rafle* au sens de « coup de vent » est possible.
❏
Le mot désigne un coup de vent soudain et assez violent.
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Par analogie, avec la même idée de coup violent, il est appliqué (1904) à un ensemble de coups tirés rapidement, à intervalles variables, notamment dans l'expression en rafale.
◆
Il est passé en sports pour désigner la descente des avants groupés au rugby (1931), et dans le domaine des transports pour une succession rapprochée de trains.
❏
Son dérivé RAFALÉ, ÉE adj. (1810) est d'abord attesté avec le sens figuré argotique de « qui a subi des revers de fortune », sorti d'usage. Il a qualifié aussi (1845) un navire qui a subi des rafales, avec influence probable d'affalé.