RAFFLESIA n. f. ou m. a été formé en latin savant par les naturalistes anglais (1820), du nom de sir Stamford Raffles, gouverneur de Sumatra. Ce mot est attesté en français en 1838 ; il désigne une plante originaire d'Insulinde, parasitant les racines d'autres arbres, elle-même sans racine et sans chlorophylle, et développant de très grandes fleurs.
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RAFFUT ou RAFUT n. m. est le déverbal (1867) de raffuter, verbe attesté dans les patois depuis le XVIIIe s. au sens de « protester, exprimer sa colère, faire du tapage, rosser » (1777, Dictionnaire roman). Celui-ci serait dérivé de rafuster (1477), aujourd'hui rafûter (1845), dérivé de affûter*, par une extension sémantique menant de « mettre en état » à « faire du bruit » ou peut-être, par antiphrase, de « mettre en état » à « rosser ». Cette origine n'étant pas certaine, on a aussi proposé d'y voir le dérivé de fuster « battre à coups de bâton », issu, comme affûter, de fût*, anciennement fust, « bâton ».
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Le mot, d'usage familier, est synonyme de tapage, vacarme, sur le même plan que boucan.
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RAFIOT n. m., d'abord rafiau (1792), puis rafiot (1866), est d'origine obscure. On a émis l'hypothèse d'une parenté avec la racine nordique et germanique représentée dans l'ancien nordique raptr « radeau », à l'origine de l'anglais raft et de l'ancien haut allemand ravo. P. Guiraud préfère voir dans rafiot un déverbal de rafler*, érafler*, signifiant proprement « copeau » et employé dans l'argot des marins pour une embarcation, par le même type de métaphore que coquille de noix.
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D'abord employé par les marins méditerranéens pour une embarcation à rames et petite voile, alors écrit rafiau, le mot a été adopté par les marins d'autres régions pour « canot le plus léger à bord d'un navire » (1832, J. Lecomte). L'emploi populaire et péjoratif, pour « bateau ne tenant pas la mer, vieux bateau de piètre apparence » semble plus tardif (1866, Delvau).
RAFISTOLER v. tr., attesté une fois en 1649 (dans une mazarinade) et repris au XIXe s., est composé de re- et du moyen français afistoler « enchanter, séduire par de belles paroles », et « ajuster, parer, bien s'habiller » (XVe s.). Celui-ci est probablement formé sur l'italien fistola « flûte », du latin fistula « tuyau, flûte » dont la spécialisation médicale a donné fistule*. L'évolution sémantique, à partir du sens propre de « charmer comme avec une flûte », est comparable à celle de l'ancien français flageoler « jouer de la flûte » et ensuite « tromper par des faux-semblants » (→ flageolet). P. Guiraud préfère faire remonter le mot à un bas latin °fixitare, altération de °fixicare « fixer, arranger », de fixus (→ fixe).
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Le mot, issu du sens secondaire de afistoler, signifie « rajuster, remettre en état », et a pris la valeur de « réparer grossièrement », d'usage familier. Son emploi dans un contexte abstrait ou figuré est attesté depuis le début du XIXe s. (1830, Balzac).
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De rafistoler, on a tiré les dérivés RAFISTOLAGE n. m. (1833) et RAFISTOLEUR, EUSE n. (1896), eux aussi familiers.
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1 RAFLE n. f. est emprunté (XIIIe s., également rafe) au moyen haut allemand raffel, allemand Raffel, « instrument pour racler le feu », dérivé du radical du moyen haut allemand raffen, allemand raffen « emporter promptement ».
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Le mot, employé en ancien français avec le sens concret de l'étymon, a développé rapidement des sens métaphoriques et métonymiques : il a désigné la gale (
XIIIe-
XVIe s.) et d'autres maladies éruptives, encore de nos jours et, régionalement, une maladie éruptive des bovins (1845).
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Il désignait aussi un coup de vent violent (1382), sens qui a pu influencer le mot plus récent
rafale*.
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En moyen français, il désigne aussi un jeu de dés (1371) et, par métonymie, un coup à ce jeu où chacun des dés amène le même point, ce qui fait gagner la mise (XVIe s.), spécialement dans la locution faire rafle (1771).
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Peut-être le développement métonymique concret de « chose que l'on dépouille promptement » rend-il compte du sens spécial de 2 rafle* « grappe de raisin » (1549), généralement perçu comme un autre mot.
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Avec le développement de « chose servant à dépouiller », il désigne un filet servant à prendre les petits poissons ou les petits oiseaux en quantité (1680).
Au sens actif, « action de dérober, de dépouiller rapidement » (XVIe s.), il est rapidement considéré comme le déverbal de son dérivé rafler. De nos jours, ce sens a vieilli au profit d'une nuance spéciale, « action d'arrêter des gens en quantité », plus tardive (1867) et devenue la valeur la plus courante du mot, comme méthode policière, et aussi au figuré.
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Le dérivé
RAFLER v. (1573) a d'abord été un terme de jeu, signifiant « mettre comme enjeu au jeu de la rafle » et « faire rafle aux dés » (1771). Au
XVIe s., il a pris le sens plus général d'« enlever vivement sans rien laisser », d'usage familier, très répandu en contexte financier.
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Le verbe a perdu le sens de « toucher en passant » (1611), relevé exceptionnellement chez Huysmans (1881).
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En français d'Afrique, où la dérivation verbale est plus active,
rafler, dérivé du sens policier de
rafle, s'emploie pour « procéder à une rafle », comme intransitif et transitif
(il s'est fait rafler) pour « arrêter dans une rafle ».
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RAFLEUR, EUSE n., d'abord « atteint de gale », procédait de rafle « gale de la lèpre » (XIIIe s.). Il a été repris comme nom de la machine ramassant le foin dans les prés (1835) et, familièrement, de la personne qui vole qqch., l'emporte promptement (1958).
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Le préfixé
ÉRAFLER v. tr. dont l'ancienneté, sous une forme
arafler (1394) refaite en
érafler (1449), soulève un problème chronologique et étymologique, exprime encore l'idée d'« écorcher légèrement en effleurant », d'où, par extension, « abîmer légèrement (un objet) en l'effleurant » (av. 1880).
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En est dérivé ÉRAFLURE n. f. (1671), lequel a supplanté le plus ancien éraflade de même sens (Rabelais), et le nom d'action ÉRAFLEMENT n. m. (1811).
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2 RAFLE n. f., d'abord raffle (déb. XVe s.) puis rafle (1549), est d'origine incertaine, peut-être la même que 1 rafle par allusion à l'égrappage dépouillant promptement une grappe de ses grains.
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Le mot désigne l'ensemble du pédoncule et des pédicelles d'une grappe (de raisin, de groseille). Par analogie, il s'emploie pour l'axe renflé de l'épi de maïs femelle (1845) et de la partie centrale d'un régime de noix de palme.
RAFT n. m. est un emprunt à l'anglais raft « radeau » (1590), dans un sens particulier, lié au sport appelé en anglais rafting, et désignant une embarcation gonflable, insubmersible, pour la descente sportive de rapides. Les rafts sont manœuvrés à la pagaie. Le mot est attesté en français dans les années 1980, en même temps que RAFTING n. m., désignant le sport.
RAGA n. m. ou f. est un emprunt des langues occidentales (d'abord l'anglais, avec W. Jones, 1788) au hindi râg, provenant d'un mot sanskrit de sens multiples : « passion, charme », « couleur » au figuré, et « couleur sonore ». Passé plus tard en d'autres langues, dont le français, le mot popularisé par ce qu'on appelle les « musiques du monde », en l'occurrence la musique traditionnelle de l'Inde, s'applique à une structure mélodique servant de base à des développements et à des variations improvisés ou non, et devant, par une « couleur » musicale particulière, « charmer » l'auditeur.
L
RAGE n. f. est issu (1080), comme ses correspondants romans, d'un latin populaire rabia attesté dans les Gloses, altération du latin classique rabies « maladie du chien, transmissible à l'homme » d'où, au figuré, « transport de fureur », par allusion à l'un des symptômes de la maladie. Rabies est dérivé de rabere « être enragé », dont le vocalisme en a correspond à une origine populaire et qui a été rapproché avec vraisemblance du sanskrit rábhaḥ « impétuosité, violence », rabhasáḥ « impétueux ». Le latin reposerait sur un radical °robh- et ce rapprochement, limité au sanskrit, permet d'écarter l'hypothèse d'un rapport avec le grec labros « violent ». L'existence antérieure du verbe rabere exclut l'idée d'un emprunt à un nom de maladie méditerranéenne.
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Rage est d'abord attesté avec le sens figuré d'« accès de fureur agressive », réalisé dans
de rage (v. 1155) et dans
en rage (Cf. enrager).
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Par affaiblissement, le mot désigne une passion démesurée, à laquelle on ne peut résister, un désir forcené de faire une chose (v. 1130) ; de ce sens procèdent d'une part la locution
faire rage, appliquée à une chose (fin
XIIe s.), autrefois également à une personne (1379), et de l'autre, l'ancienne expression
à la rage « d'une façon excessive » (1718). Un ancien emploi mettant l'accent sur la notion de « douleur physique » a disparu sauf dans
rage de dents (1549, Estienne).
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La spécialisation médicale du mot à propos d'une maladie virulente transmise à l'homme par certains animaux (1288) est d'abord réalisée par un type rabe qui semble indiquer un réemprunt sémantique au latin. Ce sens, resté courant, donne lieu à des locutions et proverbes.
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L'essentiel de la dérivation procède des sens figurés de
rage, si l'on excepte
PASSERAGE n. f. (1549), nom d'une plante qui a servi de remède contre la rage.
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Le dérivé RAGER v. intr., dont l'ancienne forme ragier (v. 1155) a fait plus tard place à rager (déb. XVIIIe s., Saint-Simon), signifie « manifester un vif dépit ». En ancien français, il semble avoir surtout été usité avec le sens dérivé de « folâtrer, s'agiter » (fin XIIe s.) dans lequel l'accent portait sur l'idée de mouvement ; ce sens a disparu avant l'époque classique et rager correspond, comme intransitif, au factitif faire enrager (ci-dessous).
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Son dérivé RAGEUR, EUSE adj. et n. (XVIe s.) a lui aussi perdu le sens de « folâtre » et s'est fixé d'après rage et rager au sens de « hargneux » (1832). Par métonymie, il s'applique à une chose dénotant un vif sentiment de colère (1836) et, par extension, à un son évoquant, par sa violence, les manifestations extérieures d'un accès de rage (av. 1918).
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Du féminin est issu RAGEUSEMENT adv. (1837).
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Le participe présent de rager, RAGEANT, ANTE, est adjectivé familièrement pour ce qui met en rage, provoque le dépit (1875).
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ENRAGER v., autre dérivé de
rage attesté dès le
XIIe s., a supplanté le synonyme préfixé en
a-, aragier (v. 1155),
arager, dont le participe présent adjectivé,
arageant, se rencontre jusqu'au
XVIe siècle.
Enrager est surtout employé pour « éprouver un vif sentiment de dépit » (v. 1165), notamment dans
faire enrager, la valeur intransitive ayant vieilli au profit de
rager. En relation avec le développement sémantique de
rage, le verbe a pris le sens affaibli d'« éprouver un violent état de désir », puis d'« avoir une forte envie de » ; ces acceptions ont disparu. La construction transitive (1870), le plus souvent avec la valeur d'« exciter sexuellement », doit procéder de
enragé.
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Le sens propre, « avoir la rage », a lui aussi disparu et n'est plus guère réalisé que par le participe passé adjectivé.
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ENRAGÉ, ÉE (XIIIe s.) continue d'être employé au sens figuré de « passionné, frénétique » (1546, amour enragé), spécialement dans diverses acceptions historiques, désignant, lorsqu'il est substantivé, les ultra-révolutionnaires de 1793-1799 et les étudiants ultra-révolutionnaires de mai 1968. Il ne s'emploie plus guère à propos d'une chose (1552). Le sens propre, « atteint de la rage », est resté en usage, notamment dans chien enragé, qui s'emploie aussi au figuré.
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Enrager a produit ENRAGEMENT n. m. (v. 1350), qui désignait autrefois l'état de la personne en colère, à côté de enragerie n. f. dialectal.
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Le participe présent ENRAGEANT, ANTE se rencontre depuis 1690 en emploi adjectivé et ne s'emploie qu'au figuré pour « qui met en rage, rend furieux ».
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DÉRAGER v. intr., l'autre dérivé verbal de rage, plus tardif (1870) et plus rare, est employé dans un style littéraire au sens de « sortir de sa colère », généralement dans une phrase négative.
❏ voir
RABIQUE.
RAGGAMUFFIN n. m. est emprunté à l'anglais des Caraïbes, signifiant à l'origine « va-nu-pieds ». Mais ce mot expressif n'est pas une création jamaïcaine.
Raggamuffin est le nom d'un démon dans une pièce anglaise de la fin du
XIVe siècle, devenu nom commun en Grande-Bretagne. Le mot est passé de l'idée d'un mendiant déguenillé à un costume de carnaval pour un enfant, puis à une bande bruyante de femmes, d'enfants accompagnés de chiens. Le nom paraît formé de
rag « haillon »,
ragged « déguenillé » et peut-être de
muff « moufle ».
C'est dans l'argot des musiciens de la Jamaïque, à propos d'un style musical mêlant rap et reggae, que le mot s'est répandu et est passé en français, où il est resté dans le milieu des musiciens, sans se diffuser au-delà.
RAGLAN n. m. et adj. inv. est emprunté (v. 1855) à l'anglais raglan (seulement attesté en 1863 dans le premier supplément de l'Oxford Dictionary), du nom de Lord Fitzroy James Henry Somerset, baron Raglan (1788-1855), feld-maréchal anglais qui fut commandant en chef de l'armée anglaise pendant la guerre de Crimée et mourut à Sébastopol. Le vêtement fut dénommé en son honneur, par allusion à celui que portaient ses troupes.
❏
Le mot s'est d'abord employé comme nom pour un ample manteau de voyage à pèlerine pour homme, à la mode sous le Second Empire.
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Il a été repris vers la fin du XIXe s. au sens de « pardessus assez ample à emmanchures coupées en biais remontant en pointe sous le col » (1904, Larousse). L'accent portant désormais sur la coupe des emmanchures, le mot est employé adjectivement pour qualifier des manches du même type (1915, manches raglan), et le manteau qui en comporte (1933).
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RAGNAGNAS n. m. pl. est l'un des nombreux mots populaires exprimant les règles de la femme. Attesté par écrit en 1971, il doit apparaître à l'oral au milieu du XXe s. ; son origine, sinon qu'il s'agit d'un mot expressif onomatopéique (gna gna exprimant une plainte, de manière dérisoire ?) est inconnue.
RAGONDIN n. m. (1869), d'abord écrit rat gondin (1867, Laboulaye), à côté d'une forme raconda, est d'origine obscure. Le mot a été précédé par raconde (1846, d'Orbigny, qui le donne comme ancien ; art. Myopotame) ; le passage de raconde à °racondin, ragondin (rat-gondin par étymologie populaire) n'est pas clair. Raconde pourrait être apparenté à l'anglais racoon, mot d'origine algonquine, qui désigne un autre animal.
❏
Le mot désigne un petit mammifère d'Amérique du Sud (myocastor coypus) à la fourrure estimée ; par métonymie, il sert, en concurrence avec d'autres mots, à désigner la fourrure de cet animal et de certains autres rongeurs d'Amérique du Sud (1904).
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1 RAGOT, OTE n. m. et adj., attesté à la fin du XIVe s. (1392), est d'origine obscure : Wartburg le rattache à un radical onomatopéique rag- évoquant une voix criarde, comme dans le bas latin ragire « braire, grogner, pousser des cris » (→ railler), et Guiraud au latin radere « gratter, enlever en grattant » (→ raser) avec l'idée d'une « chose rognée, émoussée ».
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Le mot s'est d'abord dit d'un cochon de lait (encore dans quelques patois) avant de servir à désigner un jeune sanglier mâle de moins de trois ans (1655). Par analogie de forme ou, si l'on suit Guiraud, avec un développement de l'idée de « chose raccourcie », il signifie en moyen français « arbre rabougri » (1489), avec des sens voisins vivants dans les parlers régionaux. Un processus analogue conduit pour l'adjectif (1609) à la valeur de « petit et court, râblé », à propos des personnes, d'où un emploi substantif. Cette acception (1660) se rencontre encore au
XXe s. (Pourrat, Mauriac) comme témoignage littéraire d'emplois régionaux, mais elle est archaïque en français central.
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Le mot est passé dans le vocabulaire du manège, anciennement pour désigner un mauvais cheval (1675), puis comme adjectif pour qualifier (1680) et comme nom désigner (1835) un cheval de taille ramassée, au cou très court.
❏
Le dérivé
RAGOTER v. intr., probablement apparu en moyen français, un ancien dérivé
ragote « propos offensant » étant attesté dès 1409, n'est usuel qu'à partir du
XVIIe s. (1640). Il signifie « tenir des propos malveillants », sens qui procède d'une extension figurée de « grogner comme un ragot, un sanglier » (1690). Ce verbe a vieilli, puis disparu, à la différence du déverbal
2 RAGOT n. m. (1767) qui a pris la suite du type féminin
ragote et désigne un propos malveillant sans fondement, surtout au pluriel. Isolé par la disparition de
ragoter, le nom est resté vivant.
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Le dérivé RAGOTIN n. m., « homme petit et contrefait », est l'emploi comme nom commun (1794) de Ragotin, nom propre d'un personnage du Roman comique de Scarron (1651), lui-même dérivé de ragot, appliqué aux personnes.
RAGTIME ou RAG-TIME n. m. est emprunté (1913) à l'anglo-américain rag-time, ragtime (1897), proprement « temps (time) en haillons » pour désigner une musique syncopée et rapide des Noirs américains, consistant en marches qui adaptaient des airs populaires et des danses d'origine européenne, à la fin du XIXe siècle. Le premier élément du mot est l'anglais rag « chiffon, haillon, loque » (XIVe s.), et au figuré « petite chose sans importance » (XVIe s.), du moyen anglais ragge, lequel est probablement le dérivé régressif de ragged « éreinté », « accidenté, rugueux » (XIIIe s.), « en lambeaux » (XIVe s.), correspondant à l'ancien nordique rǫggvar « en touffe ». Le second élément, time « temps », du vieil anglais tima, a un correspondant dans l'ancien nordique tími « temps, bon temps, prospérité ». Il remonte à un germanique °timon, formé de °ti- « étirement » et de l'élément -mon-.
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Le mot est passé en français comme nom d'une forme de musique apparue à la fin du XIXe s. dans les communautés noires des États-Unis, issu des orchestres de cuivres d'origine européenne (musiques militaires ou de parade), rag correspondant à la « déchirure » du rythme par syncope. C'est l'une des sources du jazz, essentielle sur le plan instrumental.