RONDO n. m. est emprunté (1806) à l'italien rondo (seulement attesté en 1826). Ce mot (déjà passé dans l'anglais rondo en 1797) est emprunté au français rondeau*.
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Le mot a été repris en musique, désignant une forme caractérisée par la répétition d'une phrase musicale entre les couplets, utilisée dans la sonate et la symphonie.
RONÉO n. f. est l'emploi comme nom d'instrument (1921) du nom déposé de la Compagnie du Ronéo. Ce mot est déposé en anglais (Roneo) le 27 novembre 1901 dans le Journal des Marques et recouvre du matériel de bureau, notamment une machine reproduisant des textes. Il est formé des premières lettres de rotary « presse rotative » (→ rotary) et de Neostyle, littéralement « nouveau style » (→ néo-, style), dans Neostyle Manufacturing Company Limited.
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Le mot a été emprunté comme nom féminin d'une machine reproduisant des textes préalablement tapés sur un stencil. Par métonymie, un ronéo se rapporte au texte (cours scolaire ou universitaire) ainsi reproduit.
❏
Là où l'anglais utilise un verbe transitif to roneo (1921), le français a créé RONÉOTYPER v. tr. (1939) ou RONÉOTER (1941 ; 1939, ronéoté), le premier avec -type* et une désinence verbale, pour « reproduire un texte au moyen de la Ronéo ». La ronéotypie (nom attesté en 1962) a décliné au profit d'autres techniques de reprographie (photocopie), et tous les mots de la série avec elle.
RONFLER v. intr. est une création onomatopéique (v. 1130) du type de ronchonner* et ronron*, mais dans laquelle le radical expressif ron- a été allongé par le groupe -fl- évoquant le bruit du souffle qui sort de la bouche. On peut aussi y voir une modification expressive, d'après souffler*, siffler*, de l'ancien français ronchier de même sens (→ ronchonner) qui survit dans les parlers du nord-est et de l'est de la France et surtout dans le domaine occitan. Le mot est aussi répandu en Italie (ombrien ronfiare) et en Espagne.
❏
D'abord employé pour « souffler bruyamment en respirant (à l'état de veille) »,
ronfler s'emploie surtout aujourd'hui, et dès le
XIIe s., en parlant de qqn qui produit en dormant un bruit sonore venant de la gorge et des narines (v. 1179). Par extension de ce sens, il rend l'idée de « dormir profondément » (1809), dans l'usage familier, d'où en argot (1846), « dormir, loger » et (1915) « coucher (avec quelqu'un) ».
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Plus généralement, il correspond à « produire un bruit sourd et régulier qui se prolonge » (v. 1570).
Faire ronfler se dit familièrement au figuré pour « déclamer qqch. de manière emphatique » (1659, Molière).
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L'usage familier s'en sert comme équivalent d'« aller bien », par allusion à un moteur qui ronfle, c'est-à-dire qui fonctionne régulièrement sans à-coups (XXe s.).
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Le participe présent
RONFLANT, ANTE est adjectivé (1529) pour qualifier ce dont le bruit évoque le fait de ronfler, spécialement en médecine dans la locution
râle ronflant (1870).
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Au XVIIe s., l'adjectif prend un sens figuré et péjoratif : « d'une sonorité riche à l'oreille mais vide de sens » (1688), notamment dans promesse ronflante (1835). L'idée d'emphase se retrouve dans son emploi caractérisant une chose, un discours d'un goût tapageur et ridicule (1866).
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RONFLEUR, EUSE n. désigne, et quelquefois qualifie (1552) une personne qui souffle et, plus couramment (1559), une personne qui ronfle et, en argot, un dormeur.
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Il a été repris au masculin comme nom d'un relais électromagnétique à lame vibrante dont le fonctionnement produit un ronflement de basse fréquence (1901).
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RONFLEMENT n. m. (1553), d'abord pour le bruit que fait un cheval par les narines quand il a peur, désigne le bruit sonore fait quelquefois par le dormeur (1596) et, par extension, tout bruit rappelant celui-ci (1555).
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RONFLOTER ou RONFLOTTER v. intr. (1879, Huysmans) est un verbe familier pour « émettre un petit ronflement ».
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RONFLETTE n. f. (1924) procède du sens familier de ronfler « dormir », et se dit d'un petit somme.
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Le déverbal la RONFLE n. f. s'est employé autour de 1900 en argot pour « sommeil » et aussi la femme « ronflant » avec son homme, pour « femme, épouse ou compagne » (chez Richepin 1881).
❏ voir
ROGNE, RONCHONNER, RONRON.
L
RONGER v. tr., d'abord ronyer dans les gloses juives (v. 1100), puis rungier (v. 1130), rongier (v. 1193), enfin ronger (déb. XIVe s.), est issu du bas latin rumigare « ruminer » (le sens chez Apulée, au IIe s., étant « avaler »). Ce verbe, latin par la forme, se rattache mieux à rumis, à côté de ruma « pis, mamelle d'un animal », combiné à agere (→ agir), bien que par le sens il procède plutôt de rumen, -inis « premier estomac des ruminants, panse », témoignant de la confusion existant en latin entre rumis (ruma) et rumen (→ ruminer). La forme française actuelle s'expliquerait par l'influence du latin rodere « ronger » (→ roder) qui s'est conservé dans les langues romanes : italien rodere, espagnol roer, ancien provençal roire, ancien français rore. On peut évoquer aussi les dérivés populaires de rodere que sont °rodicare (angevin rouger, occitan rouzega) et °rosicare (normand roucher). Ce croisement entre deux séries de verbes est dû à l'analogie des deux actions, « ruminer » et « ronger » : le gascon aroumega a les deux acceptions.
❏
Le sens étymologique de « ruminer », encore enregistré au
XVIIe s., s'est conservé en parlant d'un cerf, en vénerie, et dans les dialectes (Allier, Loire). Le sens figuré correspondant, « réfléchir » (
XIIe s.), « ressasser dans son esprit » (
XIIIe s.) a décliné conjointement puis disparu.
■
Le sens d'« user en grignotant » (v. 1175), en revanche, s'est répandu, d'abord en parlant d'animaux puis d'humains qui prélèvent avec les dents les derniers restes comestibles adhérant à une surface dure (v. 1180). Par extension, le verbe s'emploie à propos d'animaux (insectes, etc.) qui, munis de pièces buccales broyeuses, attaquent une substance en l'absorbant (v. 1190).
◆
Il équivaut aussi à « mordiller, mâcher », d'abord dans la locution ronger son frein dont le sens figuré « être très impatient » (XIIIe s.) est attesté longtemps avant le sens propre, qui concerne le cheval, puis dans tout autre contexte (1769). Il correspond aussi à « attaquer avec les dents (une chose dure non comestible) » [1678, La Fontaine].
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Par abstraction, ronger, dès l'ancien français, se dit pour « entamer petit à petit », à la fois au figuré, avec la valeur de « miner » (v. 1190) et, au propre, en parlant de ce qui réduit peu à peu la surface d'une chose (v. 1460), de ce qui attaque une chose, notamment le tissu vivant, en la désagrégeant (v. 1460).
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La forme pronominale se ronger (1610) ne s'emploie qu'au sens figuré de « se tourmenter » (on disait ronger son cœur v. 1460 en moyen français) ; elle s'emploie dans la locution familière se ronger les sangs (1876).
❏
L'ancien déverbal
RONGE n. m., d'abord
runge (v. 1170), survit dans les dialectes pour désigner la portion d'aliment ruminée par l'animal dans la locution de vénerie
faire son ronge « ruminer (en parlant du cerf) » (1622).
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Le sens moral, « action de repasser dans son esprit » (v. 1170), spécialement « remords » (v. 1170), qui correspond aux emplois figurés du verbe pour « ruminer », a disparu.
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RONGÉ, ÉE, participe passé de ronger, est adjectivé avec un sens concret (1314, os rongé) et, ultérieurement, au sens figuré de « miné par une lente dégradation morale » (av. 1559, Du Bellay).
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RONGEUR, EUSE adj. et n. m., attesté dès le XVe s. (Bloch et Wartburg, sans indication de sens), s'est employé en moyen français dans la locution rongeur d'or « celui qui rogne les monnaies » (1530). Vers la fin du XVIIe s., la locution ver rongeur, dans la langue poétique, se dit d'un souci obsédant qui mine le moral, avant que l'adjectif seul ne soit attesté avec l'acception figurée de « qui tourmente » (v. 1762, Rousseau), correspondant au sens concret « qui corrode lentement » (av. 1794).
■
Enfin, l'adjectif qualifie un animal qui ronge, dont la denture est conformée pour ronger (1800), sens où le mot est substantivé, d'abord au pluriel les rongeurs (1803) pour désigner un ordre de mammifères végétariens ou omnivores possédant de longues incisives coupantes. En argot de métier, le rongeur a désigné un taxi (1912), peut-être d'après ver rongeur qui a dénommé au XIXe s. (1840) le fiacre qui attend le client. Plus tard (1935), le rongeur fut le compteur de taxi, qui « grignote le temps (et l'argent du client) ».
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RONGEURE n. f., ancien substantif d'action de ronger (av. 1502), a été repris avec la valeur métonymique de « débris d'un objet rongé » (1877). Il ne s'emploie plus qu'en technique pour désigner le défaut d'un drap rasé jusqu'à la chaîne aux endroits où se trouvaient des nœuds et des déchets (1904).
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RONGEMENT n. m. (1538) fait office de substantif d'action, au propre et au figuré, à propos d'une douleur morale (av. 1615) et, par analogie, de l'action de faire disparaître peu à peu (déb. XXe s.).
■
RONGEANT, ANTE, participe présent de ronger, est adjectivé avec un sens moral (v. 1770, Rousseau), le sens propre n'étant attesté qu'au milieu du XIXe siècle.
◆
Le substantif un rongeant n. m. (1845) désigne un produit chimique qui détruit certains colorants.
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RONGEAGE n. m. (1949), outre un nom d'action, est un terme technique réservé à l'impression sur tissu réalisée au moyen de produits rongeants.
RÔNIER n. m. est l'altération (1819), avec un accent circonflexe arbitraire, de rondier (1764), dérivé de l'adjectif rond. Le mot désigne un grand palmier d'Afrique et d'Asie tropicale, aux feuilles en éventail, appelé aussi borasse. Le rônier ou palmier rônier, nom très connu dans les zones francophones tropicales, est utilisé pour ses feuilles qui peuvent recouvrir les cases, ses fruits comestibles, sa sève qui fournit par fermentation le vin de palme, son bois, imputrescible.
❏
RÔNERAIE n. f. désigne en français d'Afrique un lieu planté de rôniers, et une savane où ces palmiers poussent.
◆
RÔNE n. m., « fruit mûr du rônier », est aussi propre au français d'Afrique.
RONIN n. m. est la transcription (1891 en français, 1871 en anglais) d'un mot japonais signifiant « libre, flottant », appliqué à un guerrier, un samouraï libre d'engagement à l'égard d'un suzerain.
RONRON n. m. est le redoublement (1761, Rousseau) de l'onomatopée ron qui évoque un bruit sourd et continu, comme ronfler* ou ronchonner*.
❏
Le mot se dit à propos d'un bruit sourd et continu, quelquefois avec une valeur figurée péjorative de « routine ». Il évoque spécialement le petit ronflement régulier que le chat tire de sa gorge pour marquer son contentement (1834).
❏
RONRONNER v. intr. (1853), dérivé de
ronron, est employé en parlant d'un chat qui fait entendre des ronrons (Baudelaire) et, par analogie, en parlant de qqn qui évoque par son comportement la béatitude du chat satisfait (1935). Plus généralement, il signifie « émettre un bruit sourd et régulier » (1908) et, au figuré, « se complaire dans la routine ».
■
Son dérivé RONRONNEMENT n. m. (1862) exprime l'action de ronronner, jouant le rôle de nom d'action et de collectif par rapport à ronron.
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RONRONNANT, ANTE adj. (1890 dans Verlaine) se dit du chat et, au figuré, de ce qui exprime la routine.
❏ voir
RONCHONNER, RONFLER.
RÖNTGEN ou
ROENTGEN, nom du physicien allemand qui découvrit les rayons X en 1895, s'est employé en français dans
rayons Roentgen (1904), puis comme nom (1921) pour l'ancienne unité de mesure d'exposition de rayonnement (soir 2,58.10
-4 coulombs par kilogramme).
RÖNTGENTHÉRAPIE n. f. (1935), pour « traitement par rayons X », a été remplacé par radiothérapie.
ROOKERIE n. f., anglicisme savant, est pris (1890) à l'anglais, ce mot ayant désigné (1725) une colonie de freux, de corneilles, oiseau nommé en anglais rook, puis en général une réunion de nombreux oiseaux ou animaux dans une zone polaire (1832). Le mot a été francisé en ROQUERIE n. f. (1973). Le mot s'applique, soit à une réunion d'oiseaux, dans une zone arctique, soit au lieu de réunion de phoques, d'otaries.
ROPLOPLOS n. m. pl. serait une dérivation argotique (1935) de robert « sein », d'après plein, pour des seins abondants.
◆
Il a plusieurs variantes, ROTOPLOTS (attesté en 1941), ROTOTOS chez Céline (1936).
ROQUEFORT n. m. est l'emploi comme nom commun (1642) de Roquefort, aujourd'hui nom d'un chef-lieu de canton de l'Aveyron (Roquefort-sur-Soulzon), dans la région duquel ce fromage est fabriqué. La graphie rocfort a eu cours au XVIIIe s. et est encore répertoriée en 1836 par le dictionnaire de l'Académie.
❏
Le mot désigne un fromage à moisissures (Cf. bleu*) fait avec du lait de brebis.
ROQUELAURE n. f., pris au nom du duc de Roquelaure (1752) désigne un manteau masculin ajusté, descendant jusqu'aux genoux, à la mode sous Louis XIV et Louis XV.
?
ROQUENTIN n. m., attesté depuis 1630, également sous la forme ancienne rocantin (1669), est d'origine obscure. Le sens de « vieux soldat » donné par les dictionnaires postérieurs n'étant confirmé par aucun texte, le rattachement proposé à roque « roche, forteresse » est plus que douteux. L'emploi de vieux roquart chez Villon (XVe s.), à propos d'un vieillard morose, permet le rattachement du mot à un radical onomatopéique rok- exprimant le bruit d'objets se heurtant. Un verbe roquer « heurter », et aussi « roter », « craquer », etc. est répandu dans les parlers régionaux (→ roquet) ; on peut penser que roquentin a été formé sur le participe présent de ce verbe avec un suffixe -tin d'après ignorantin, plaisantin, etc.
❏
Le mot a désigné un jeune élégant qui fait la cour à une femme, puis (1669) un vieillard ridicule qui prétend faire le jeune homme. Cet emploi était vivant au XIXe et au début du XXe s., surtout dans vieux roquentin.
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Pour une raison obscure, le mot a aussi désigné au XVIIe s. un chanteur de chansons satiriques (1631) et ces chansons (1640). Il est archaïque dans toutes ses acceptions.
+
ROQUER v. intr. est dérivé (1690) de 2 roc n. m. (v. 1170), ancien nom de la tour aux échecs, conservé en blason (1581). Ce mot est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'espagnol roque, au persan ruḫ, nom d'un oiseau fabuleux (appelé en français oiseau roc*) et aussi de la pièce d'échecs représentée par un éléphant surmonté d'une tour. Le mot est passé du persan à l'arabe, puis s'est diffusé dans plusieurs langues.
❏
Le verbe, aussi écrit rocquer, s'emploie aux échecs pour « placer l'une de ses tours à côté de la case du roi et faire passer celui-ci de l'autre côté de la tour lorsqu'il n'y a aucune pièce entre eux ».
◆
Par analogie, il se dit au croquet lorsque l'on place sa boule près de la boule touchée et qu'on la frappe de manière à les pousser toutes deux ensemble (1889).
❏
ROCADE n. f. (av. 1790), terme militaire désignant une voie parallèle à la ligne de combat et reliant des secteurs voisins (également
ligne de rocade, voie de rocade), est dérivé de
roquer par comparaison du va-et-vient qui s'opère sur la ligne de rocade avec le mouvement de croisement du roc aux échecs. Le mot, non attesté au
XIXe, est passé dans l'usage au milieu du
XXe s. pour désigner une voie destinée à détourner la circulation d'une région déterminée en la contournant ou en la longeant, et qui prend son origine et aboutit à une voie principale.
■
ROQUE n. m. (1859), autrefois également 3 roc (1875), déverbal de roquer, terme d'échecs, désigne le coup qui consiste à roquer (grand roque, petit roque).
■
On emploie quelquefois le dérivé suffixé ROQUAGE n. m. (1904) dans le même sens.
ROQUET n. m. appartient (1544), comme les mots dialectaux rokè « grenouille verte » (Pas-de-Calais) et rokè « crécelle » (Nord), à la famille du verbe dialectal roquer « craquer, croquer, heurter ». Ce verbe, répandu dans presque tous les parlers gallo-romans du Nord, est dû à une onomatopée qui rend un son brusque, soudainement interrompu (→ roquentin).
❏
Le mot désigne spécifiquement, mais toujours par allusion aux aboiements, un petit chien à oreilles droites issu du croisement du petit danois et d'une espèce de dogue. Par la locution comparative comme un roquet qui aboie (1739), il se dit au figuré d'une personne hargneuse mais que son insignifiance rend peu dangereuse (1752). Par extension du premier sens, il s'applique à tout petit chien hargneux qui aboie beaucoup (1845).
❏ voir
ROQUENTIN.
1 ROQUETTE n. f. est emprunté (1505) à l'italien rochetta, variante (XVIe s.) de rucchetta, nom d'une plante cultivée pour ses feuilles mangées en salade. Le mot est le diminutif de ruca, issu par aphérèse du latin eruca « chenille » d'où, par analogie, « plante dont la tige velue rappelle la chenille », déformé en uruca, urica sous l'influence de urere « brûler » (→ combustion), en raison de la vertu aphrodisiaque supposée de la plante. L'étymologie de eruca est inconnue.
❏
Le mot, qui a pour variante rouquette, a gardé le sens du mot italien. Son emploi pour désigner une perdrix grise (1875) procède d'un développement peu clair : il peut s'agir d'un autre mot.
❏
ROUQUETTE n. f., emprunt récent en français à l'occitan rouquetta, de même origine que le mot italien qui a donné roquette, désigne cette même plante et la salade, dans le sud-ouest de la France, de l'Hérault aux Pyrénées-Orientales.
2 ROQUETTE n. f. est la reprise (1939), d'après l'anglais rocket, de roquette (1752) dans la locution faire la roquette « jeter des fusées éclairantes ». Ce mot français (1561) est le féminin de l'ancien riquet, variante picarde de 2 rochet. L'anglais rocket (1611) « fusée » est lui-même soit emprunté de l'ancien mot français roquet ou roquette, soit repris de l'italien rocchetto, diminutif de rocca, du germanique °rŭkka « quenouille », par analogie de forme (→ 2 rochet). Roquette est en concurrence avec l'anglicisme ROCKET n. m. (1949), condamné par un arrêté ministériel du 12 août 1976, mais techniquement en usage.
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Le mot désigne un projectile autopropulsé par fusée utilisé comme arme tactique et, par métonymie, l'arme qui lance ces projectiles (1953).
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Cette arme est spécifiquement appelée LANCE-ROQUETTE(S) n. f. (1953), composé usuel dans le vocabulaire militaire, en concurrence avec l'anglicisme bazooka, et qui a soutenu la diffusion de la forme roquette. Le terme officiel est lance-fusées (antichars).
RORQUAL n. m. est emprunté (1789) au norvégien røyrkval, mot issu du vieil islandais reyðar-hvalr, composé de reyðr, nom de l'espèce, et de hvalr « baleine », lequel est apparenté à l'anglais whale « baleine » et est également passé en français dans le nom d'un autre cétacé (→ narval).
❏
Le mot désigne une espèce de cétacé, à nageoire dorsale très développée, également appelé baléinoptère.