SPÉCIFIER, SPÉCIFIQUE → SPÉCIAL
SPÉCIMEN n. m. est emprunté (1662, puis 1823) à l'anglais specimen « modèle, échantillon » (1610), lui-même emprunt au latin specimen « preuve, indice, exemple », « modèle, type », dérivé de specere « regarder » (→ spectacle).
❏  Spécimen conserve d'abord le sens de l'anglais ; « individu qui donne une idée de l'espèce à laquelle il appartient ». Il s'emploie spécialement (1876) à propos d'un exemplaire d'un livre, d'une revue (ou seulement une partie) offert gratuitement, et aussi d'un échantillon. Par péjoration, il s'emploie familièrement (v. 1950) pour parler d'un individu qui choque par son comportement, selon la même évolution que type*.
SPECTACLE n. m. est un emprunt savant (v. 1200) au latin classique spectaculum « vue, aspect », spécialement « spectacle du cirque, du théâtre », d'où par métonymie « théâtre, amphithéâtre » et au pluriel (spectacula) « places au théâtre », enfin en latin impérial « choses admirables, merveilles ». Spectaculum dérive de spectare « regarder », « observer, contempler », en particulier « regarder un spectacle » et au figuré « faire attention à », « avoir en vue », en parlant de lieux « avoir vue sur ». Ce verbe est le fréquentatif de specere « regarder », « apercevoir », verbe archaïque passé en français par ses composés (→ aspect, circonspect, inspecter, introspection, prospecter, respect, suspecter) et un grand nombre de dérivés (→ dépit, épice, espèce, spécimen, spectre, spéculation, spéculum ; soupçon) qui se rattache à une racine indoeuropéenne °spek- « observer ». La variante spicere se retrouve dans répit*. Cette racine existe en germanique (→ épier, espion). ◆  Spectaculum, d'où vient aussi l'allemand Spektakel, avait fourni au début du XIIe s. (v. 1130) épitacle, forme altérée par croisement avec le latin classique epitaphium « épitaphe* ». On relève en outre en ancien français expectacle (v. 1250) et en moyen français spectable (1466), sous l'influence du latin classique spectabilis « visible ».
❏  Spectacle désigne un ensemble de choses qui attire le regard, est susceptible d'éveiller des émotions ; avant la fin du XIIIe s., le mot reprend un autre sens du latin, « divertissement présenté au public » ; cette acception, introduite à propos des mystères (v. 1280), ne se développe qu'à partir de la Renaissance.
■  Spectacle, avec sa première valeur, se dit du fait de voir, de contempler (1355, le spectacle de qqch.) et entre dans la locution estre a spectacle « exposé à la vue » (1355), devenue à l'époque classique être en spectacle (1694). En moyen français, le mot a désigné une personne qui attire l'admiration de tous (1455) et un ensemble d'idées qu'observe l'esprit (1461) ; cet emploi avait disparu au XVIIe siècle. ◆  Depuis le début du XVIe s., le mot désignait aussi le lieu (théâtre, tréteaux) où se déroule un spectacle (v. 1508). ◆  Cette seconde valeur agit à partir de l'époque classique sur la première et l'idée d'« être à la vue d'un public » se réalise dans plusieurs expressions et locutions : servir de spectacle « être exposé à la risée publique » (v. 1592), est archaïque ; se donner, s'offrir en spectacle « s'exposer aux regards, se faire remarquer » (1669), souvent avec une idée d'inconvenance ou d'excentricité, comme donner en spectacle « exposer à la vue de tous » (1690), sont restés vivants. ◆  Le mot s'emploie avec un sens technique jusqu'à la fin du XIXe s., le spectacle désignant la mise en scène, tout ce qui s'adresse à la vue (1675), acception qui subsiste dans la locution à grand spectacle (1797), appliqué au théâtre et au XXe s. au cinéma. ◆  En histoire, spectacle, n. m. pl. désigne les jeux du cirque et de l'amphithéâtre chez les Romains (v. 1370), sens repris aux auteurs latins. ◆  Au XXe s., le spectacle se dit de l'ensemble des activités du théâtre, du cinéma, du cirque, etc. et spécialement des variétés. Ce sens est aujourd'hui en concurrence avec l'américanisme show-biz, show-business*, et donne lieu à des métonymies, notamment pour « milieu des gens du spectacle », « activité économique du spectacle ». Le mot a pris un sens particulier, désignant ce qui est organisé pour être montré comme un spectacle (1967, Guy Debord, La Société du spectacle, titre) ; on parle aussi de l'État-spectacle (R. G. Schwartzenberg). ◆  D'innombrables activités (sport, etc.) étant organisées selon les lois du spectacle, le mot, dans le vocabulaire des canaux de diffusion (médias), par exemple dans industries du spectacle, englobe des contenus de plus en plus larges, correspondant à la notion américaine d'entertainment (« distractions ») et aussi de show business.
❏  SPECTACULAIRE adj., dérivé savant et récent (1907) d'après le latin spectaculum, s'applique à ce qui concerne le spectacle. Il est alors didactique, l'usage courant qualifiant ce qui parle aux yeux et à l'imagination (1933) et par extension ce qui frappe l'imagination, équivalant à impressionnant (1937), et aussi employé comme nom.
SPECTATEUR, TRICE n. est un emprunt savant (v. 1375) au latin spectator « observateur », « témoin », « spectateur (au théâtre) » et « critique », dérivé de spectatum, supin de spectare. ◆  Le mot ne s'emploie qu'au masculin jusqu'au XVIe s. (n. f., 1579) pour désigner le témoin d'un événement, d'une action, en concurrence avec regardant n. m., mot qui disparaît dans ce sens au milieu du XVIIe siècle. ◆  Spectateur prend à la Renaissance (1553) le sens de « personne qui assiste à un spectacle », puis désigne en particulier la personne qui observe une action sans y participer (1637). ◆  Spectateur a aussi désigné, par extension (XVIIIe s.), la personne imaginaire prise comme référence quand on décrit un ensemble spatial ; dans ce sens, il a été remplacé par observateur.
■  Le composé TÉLÉSPECTATEUR, TRICE n. (1949), de télé(vision) est usuel.
SPECTRE n. m. est un emprunt (1524) au latin spectrum « simulacre » et « spectre », terme créé pour traduire le grec eidôlon (→ idole), de eidos « forme, apparence » ; spectrum dérive de specere « regarder » (→ spectacle), mais son sens le détache de la série lexicale issue de ce verbe latin.
❏  Le mot désigne l'apparition plus ou moins effrayante d'un esprit ou d'un mort (1586). ◆  Reprenant le sens latin de « simulacre », un spectre de (qqch.) a signifié « une fausse idée de (qqch.) » [v. 1630]. Par analogie, spectre équivaut à « vision vague et effrayante » (1640) et s'employait pour désigner une personne très maigre dont l'aspect fait penser à un cadavre (1694). Le spectre de, par métaphore (1791 dans Sade), signifie « ce qui épouvante » (le spectre de la guerre, etc.).
■  Par analogie d'aspect, spectre s'emploie pour nommer divers animaux : une coquille du genre cône (1736), un papillon de nuit du genre sphinx (1842), valeurs disparues ; une chauve-souris (1803 ; spectrum vespertilio, chez Linné), un phasme (1876) et un tarsier, primate nocturne aux mouvements très lents (XXe s.).
Par ailleurs, spectre apparaît en optique (1720) dans une traduction de Newton, qui utilisait en anglais (1671) le latin spectrum ; le mot désigne couramment les images (grec eidolon) juxtaposées, formant une suite ininterrompue de couleurs, et correspondant à la décomposition de la lumière blanche. En physique, il s'emploie pour désigner la décomposition d'un rayonnement complexe, suivant la longueur d'onde, la fréquence ou d'autres quantités, et se dit de la distribution qui résulte de cette décomposition ; il entre avec cette valeur dans de nombreux syntagmes didactiques, par exemple spectre d'absorption (1875), spectre magnétique (1883), spectre infrarouge, ultraviolet, spectre atomique. Par extension, spectre de masse désigne un spectre qui reflète la distribution des masses dans les atomes ionisés (1949). ◆  Une valeur métaphorique, « domaine d'efficacité », est attestée en 1969, notamment dans le domaine médical (antibiotique à large spectre).
❏  Le dérivé SPECTRAL, ALE, AUX adj. s'applique (av. 1856 Baudelaire) à ce qui a l'apparence d'un spectre, d'un revenant ; le mot est certainement antérieur (Cf. spectralement). ◆  Spectral est également utilisé en physique, qualifiant ce qui s'effectue à l'aide de l'étude des spectres (1861, analyse spectrale, à propos de Bunsen et Kirchhoff), ce qui constitue un spectre (bande spectrale) et ce qui apparaît et est observé dans un spectre (raie spectrale).
■  SPECTRALEMENT adv. (1847) correspond au premier sens de l'adjectif.
SPECTRO-, premier élément, entre dans la composition de mots savants, en physique, parmi lesquels : SPECTROMÈTRE n. m. (1863) de -mètre, « appareil d'étude des spectres » et SPECTROMÉTRIE n. f. (1872) de -métrie, « analyse spectrale » ; SPECTROSCOPE n. m. (1863) de -scope, « instrument qui disperse un rayonnement sous forme de spectre » et SPECTROSCOPIE n. f. (1864) de -scopie, « branche de la physique concernant l'analyse spectrale », branche essentielle de l'astrophysique. ◆  En dérivent SPECTROSCOPIQUE adj. (1864) et SPECTROSCOPISTE n. (1876). SPECTROPHOTOMÈTRE n. m. (1888), de photomètre, désigne un « appareil qui permet de comparer les intensités des radiations simples de deux sources ».
■  SPECTROGRAPHE n. m. (1902), emprunté à l'anglais spectrograph (av. 1884 Draper), est le nom d'un appareil permettant d'enregistrer un spectre, photographiquement ou par d'autres procédés. Il a fourni SPECTROGRAMME n. m. (XXe s.) de -gramme, « photographie ou dessin reproduisant un spectre » et SPECTROGRAPHIE n. f. (1934), d'où SPECTROGRAPHIQUE adj. (1934) qui ont succédé à SPECTROPHOTOGRAPHIE n. f. (1889) et SPECTROPHOTOGRAPHIQUE adj. (1893), lesquels ont disparu. D'autres composés, comme SPECTROHÉLIOGRAPHE n. m. (1906 ; emprunt probable à l'anglais), SPECTROCOLORIMÈTRE n. m. (1928) et leurs dérivés, enrichissent la série.
SPÉCULAIRE adj. et n. f. est un emprunt savant (1521) au latin impérial specularis « de miroir », chez Pline dans specularis lapis désignant une sorte de mica utilisée par les Anciens pour la fabrication de vitres. Cet adjectif dérive du latin classique speculum « miroir » (Cf. ci-dessous speculum), au figuré « reproduction fidèle, image », lui-même dérivé de specere « regarder » (→ spectacle, spéculer).
❏  Terme didactique, spéculaire s'applique d'abord à un minéral qui réfléchit la lumière comme un miroir, dans pierre spéculaire (1556) ; par extension, fer spéculaire (1756) désigne en minéralogie une variété d'oligiste qui se présente en lames minces au vif éclat métallique. ◆  Plus généralement, l'adjectif a qualifié (v. 1570) ce qui est relatif au miroir, produit par un miroir ; de cette valeur procèdent spéculaire, n. f., « art de fabriquer des miroirs » (1664), science spéculaire (1620) et spéculaire, n. m., « lentille qui réfracte ou réfléchit la lumière » (1720, dans une traduction de Newton), tous sortis d'usage. ◆  L'adjectif est repris au XXe s. en graphologie dans écriture spéculaire, où les lettres et les mots se succèdent de droite à gauche (1904), dite aussi écriture en miroir, et en psychiatrie dans hallucination spéculaire où le sujet croit voir sa propre image (v. 1950). ◆  Cette plante ayant des corolles en forme de miroir, spéculaire est le nom donné à une campanule (1839) couramment appelée miroir de Vénus ; Linné avait nommé cette fleur campanula speculum (1791).
❏  SPÉCULARITÉ n. f., « caractère spéculaire » (XXe s.), est un dérivé savant, d'emploi didactique.
SPECULUM n. m. a été employé chez Chauliac (mil. XIVe ou XVIe s.) et jusqu'au XIXe s. comme mot latin suivi d'un autre mot latin qui le détermine (speculum oris, oculi, ani, littéralement « miroir de la bouche, de l'œil, de l'anus », etc.). Terme de médecine, speculum est le nom d'un instrument d'observation dont la surface intérieure forme miroir ; on dit speculum anal, nasal, etc. ◆  Il s'emploie surtout pour speculum vaginal, instrument employé fréquemment en obstétrique.
SPÉCULER v. est un emprunt savant (1345) au latin speculari « observer », « guetter, espionner » et verbe intransitif « être en observation », dérivé de specula « lieu d'observation, hauteur », lui-même de specere « regarder », verbe archaïque (→ spectacle, spéculaire). La variante espéculer s'est employée en moyen français (v. 1488, en philosophie).
❏  Spéculer apparaît en français avec le sens propre du latin, « observer (les phénomènes naturels) » et, spécialement « observer les astres » (1461) ; cette acception est sortie d'usage au XVIIIe s., de même que spéculer qqn « le regarder » (1530) et spéculer qqch. « tenir compte de (qqch.) » [1636].
■  Au milieu du XIVe s., le verbe entre dans le vocabulaire philosophique, avec le sens de « considérer philosophiquement en esprit, méditer » (v. 1350), aussi dans la construction spéculer sur qqch. (1405) ; spéculer a signifié (1690) « créer des théories », opposé à mettre en pratique.
■  À la fin du XVIIIe s., le verbe entre, à la suite de spéculation (ci-dessous), dans le vocabulaire commercial, où, de l'idée de « réfléchir », on passe au sens de « faire des opérations financières ou commerciales, profiter des fluctuations naturelles du marché pour réaliser des bénéfices » (1792, Robespierre). Par extension, spéculer sur (qqch.) signifie (1835) « compter dessus pour réussir un projet, obtenir un profit » (Cf. jouer).
❏  Plusieurs mots empruntés à des dérivés de speculatum, supin de speculari, ont suivi la même évolution que le verbe français.
■  SPÉCULATEUR, TRICE n., emprunté au dérivé latin speculator « observateur, espion » et « observateur des phénomènes naturels », a signifié au masculin « sentinelle » (1355) et désigné celui qui observe les astres (1532), acception vivante à l'époque classique comme le sens général d'« observateur » (1549) dont procède l'emploi spécialisé pour « inspecteur » (1556), disparu. ◆  Puis le mot désigne (1607) une personne qui se livre à des considérations théoriques et le théoricien, opposé au praticien (1654). ◆  Le sens financier de « personne qui spécule » (1745, d'après spéculation) s'est substitué à tous les autres. ◆  Le mot latin, confondu avec le bas latin spiculator « bourreau », a eu ce sens en moyen français (1375, 1541).
SPÉCULATIF, IVE adj., emprunté (1268) au bas latin speculativus « spéculatif », terme de philosophie, s'applique à ce qui implique une réflexion théorique, par opposition à la pratique (1268, œuvre spéculative) et aussi (mil. XVIIIe s.) à la spéculation financière. Le sens initial se maintient à l'époque classique ; on relève avec cette valeur médecin spéculatif « théoricien » opposé à « praticien » (1374), sorti d'usage, et esprit spéculatif (v. 1591), « qui s'occupe de théorie », pensée spéculative. ◆  Dans cette acception, l'adjectif est substantivé (v. 1618). ◆  Par spécialisation, le nom a désigné celui qui réfléchit sur des matières politiques (1690), acception relevée jusqu'en 1878.
■  SPÉCULATIVE n. f. (1370), emprunt au bas latin speculativa, s'appliquait aux connaissances théoriques.
■  Le dérivé SPÉCULATIVEMENT adv. (v. 1622) est un équivalent vieilli de théoriquement.
SPÉCULATION n. f. est emprunté (XIIIe s.) au dérivé bas latin speculatio « espionnage », auquel les Pères de l'Église avaient donné la valeur philosophique de « contemplation ». Le mot est introduit avec le sens philosophique de « recherche abstraite », puis signifie « théorie, pensée » (v. 1370) jusqu'à l'époque classique, spéculations n. f. pl. (v. 1591) désignant des considérations théoriques. Le mot s'emploie par péjoration pour « construction arbitraire de l'esprit ». ◆  Parallèlement, spéculation a désigné l'action d'observer (v. 1350) et spécialement l'observation astronomique (1690), sens sorti d'usage. ◆  En finances, spéculation a pris au milieu du XVIIIe s., dans le contexte bancaire qui voit l'apparition des billets de banque, la valeur de « anticiper sur la hausse ou la baisse afin d'en tirer profit ». Ce sens, qui correspond à celui de spéculateur, est repris par l'anglais (par exemple chez Adam Smith) et sera diffusé en français pendant la Révolution, époque où spéculer s'emploie aussi dans ce sens d'où, en droit, spéculation illicite (1936), qui s'accompagne de manœuvres destinées à fausser le jeu normal de l'offre et de la demande. Il se dit par figure de l'action de miser sur qqch. (1830). ◆  C'est aussi le nom d'un ancien jeu de cartes (1904) où les atouts sont vendus aux enchères.
SPÉCULOOS ou SPÉCULOS n. m. est un emprunt du français de Belgique (1889) au néerlandais, désignant un biscuit sec, croquant, à la cassonade, de couleur brune. En Belgique, on écrit parfois speculaus.
SPEECH n. m. est un emprunt (1829) à l'anglais speech « langage, parole » qui a pris au XVIe s. le sens de « discours, allocution, développement oratoire ». Speech (allemand Sprache), comme to speak « parler » (allemand sprechen), est un mot d'origine germanique, d'une base °sprek- « faire du bruit ».
❏  Le mot désigne en français un petit discours, notamment en réponse à un toast, mais il a pris une valeur ironique et familière, inconnue de l'anglais, qui appartient au registre de laïus, topo et non à celui de discours ou allocution.
❏ voir SPEAKEASY, SPEAKER.
SPEED n. m. est emprunté (1968) à un mot anglais d'origine germanique signifiant « vitesse, rapidité », employé dans l'argot anglo-américain, puis anglais de la drogue, pour désigner une amphétamine.
❏  Le mot conserve ce sens en français.
❏  Il a pour dérivé SPEEDÉ, ÉE adj. (1972) « sous l'effet d'une drogue », francisation de l'anglais speedy « qui se déplace, agit rapidement » puis en argot « qui est sous l'effet des amphétamines », sens retenu en français. ◆  Par extension, speedé s'applique familièrement (1977) à une personne excitée. On emploie aussi speed, adj. inv., dans ce contexte. ◆  2 SPEEDER v. tr. (1981), autre emprunt à l'anglais, se dit familièrement pour « aller vite », « se dépêcher ».
SPEED-BALL n. m., emprunt à l'argot anglais, « balle rapide » (1930), désigne un mélange d'héroïne et de cocaïne. De là un verbe 1 SPEEDER « droguer », et l'adjectif speedé (ci-dessus).
■  SPEED-SAIL n. m. est pris (1977) en sport au composé anglais formé de speed « rapide » et sail « voile », pour une planche à voile et à roulettes, utilisée sur des surfaces planes et éventées, notamment des plages.
SPEISS n. m. est un emprunt de la langue technique à l'allemand speiss ou speis pour le produit obtenu au cours d'une opération de métallurgie, contenant de l'arséniure de fer ou d'autres métaux.
SPÉLÉOLOGIE n. f. est composé (1893) de l'élément spéléo-, tiré du grec spêlaion « caverne, cavité » (Cf. latin spelaeum, même sens, du grec), mot d'origine inconnue, et de -logie*. La variante spéologie (1892 Nussac) n'a pas vécu.
❏  Devenu courant vers 1950, lorsque cette activité scientifique a pris de l'importance sociale, entrant dans le monde de l'aventure et de l'exploit, le mot désigne l'exploration et l'étude scientifique des cavernes et des cavités du sous-sol.
❏  Il a été abrégé familièrement en 1 SPÉLÉO n. f. (v. 1950) et a fourni les dérivés SPÉLÉOLOGIQUE adj. (1904 ; spelœologic, 1894) et SPÉLÉOLOGUE n. (1904) qui a remplacé spéléologiste (fin XIXe s.) et qui est abrégé familièrement en 2 SPÉLÉO n., d'usage courant.
Le dérivé SPÉLÉISTE n. (v. 1960) de spélé(ologie) est le nom donné à un spéléologue qui s'occupe d'exploration sportive.
Quelques mots didactiques ont été formés à partir de l'élément SPÉLÉO-.
■  SPÉLÉOTOMIE n. f., terme de chirurgie (v. 1950), de -tomie, désigne une intervention qui consiste à ouvrir une caverne tuberculeuse pour en accélérer la guérison.
■  SPÉLÉONAUTE n. (1965) « spéléologue qui séjourne longtemps en milieu souterrain pour des expérimentations d'ordre scientifique », mot rare, est formé sur le modèle de astronaute.
Le latin spelunca « caverne, grotte », emprunt à l'accusatif du grec spêlunx, a été repris en ancien français sous la forme SPELONQUE n. f. (v. 1265) ; ce mot se maintient à l'époque classique au sens de « caverne », aussi écrit spelunque (fin XVe s.) et a signifié « refuge, retraite » (XVIIIe s.) ; il a disparu.
SPENCER n. m. est emprunté (1797) à l'anglais spencer (1796), désignant un vêtement masculin puis féminin (1803), du nom de lord John Charles Spencer (1758-1834) qui mit ce vêtement à la mode.
❏  Spencer a d'abord désigné en français une veste courte d'homme, sans basques que l'on mettait sous le manteau par grand froid, puis (1904) un dolman très ajusté que portaient les officiers de cavalerie. ◆  C'est aujourd'hui (1835) le nom d'une veste courte de femme.
SPERGULE n. f. est un emprunt (1752), d'abord sous la forme latine spergula (1615), au latin médiéval spergula, lui-même de l'ancien provençal esparc, espargula, d'origine discutée. Ce mot viendrait du latin classique asparagus « asperge », « tige de plante ressemblant à l'asperge », du grec asparagos (→ asperge) ou du latin classique spargere « répandre, semer » (→ épars). Spergula a été francisé dans les dialectes en espargoule, espargoute.
❏  C'est le nom d'une plante herbacée, employée pour la nourriture des vaches laitières, dont une variété, la spergule des champs, est appelée fourrage de disette.
SPERME n. m. est une réfection (1362-1365) de esperme (XIIIe s.) [Cf. ancien provençal esperma], emprunt au bas latin sperma « semence », lui-même du grec sperma, spermatos, dérivé de speirein « semer ». Ce verbe se rattache, comme le latin classique spargere « répandre, parsemer » (→ épars), à une racine indoeuropéenne °spher-, °sper- « éparpiller », « semer », plus fréquente sous la forme °se (→ semer).
❏  Sperme désigne (XIIIe s.) le liquide visqueux, opalin, formé par les spermatozoïdes (ci-dessous) et par le produit des sécrétions des glandes séminales mâles ; le mot s'est employé dans la locution verbale faire sperme « éjaculer » (1362-1365), sortie d'usage. En alchimie, sperme désignait le principe reproducteur des individus dans les trois règnes, animal (Cf. ci-dessus), végétal (pour semence) et minéral, d'où l'opposition (1721) sperme mâle « soufre » et sperme femelle « mercure ».
■  Esperme (XIIIe s.) puis sperme de baleine (1694), traduction du latin médiéval spermaceti, a désigné par analogie le blanc de baleine, substance huileuse extraite de la tête du cachalot ; on a dit ensuite SPERMACÉTI n. m. (1690 ; 1557 comme mot latin), composé de sperma et de ceti, génitif du latin classique cetus, lui-même du grec kêtos, qui désignait tout animal de grande taille vivant dans l'eau (→ cétacé).
❏  SPERMATIQUE adj. est emprunté (1314, matière spermatique) au bas latin médical spermaticus « séminal », lui-même pris au grec spermatikos « relatif à la semence », « fécond », dérivé de sperma. Matière spermatique s'est dit pour « sperme » (1314). L'adjectif a signifié en général « relatif au sperme » (1611) ; il a multiplié ses emplois après les découvertes de Leuwenbroek : vers ; humeurs spermatiques (1699, Audry ; traduction du latin) ; animaux (1746, Buffon), animalcules spermatiques (1774, traduction de Haller) → ci-dessous spermatozoïde. ◆  Il s'emploie en physiologie dans artère spermatique, veines spermatiques (1690), « artère, veines du testicule, de l'épididyme », conduit spermatique (ou canal déférent) « conduit qui s'étend jusqu'à la vésicule séminale où il verse le sperme ».
Plusieurs composés didactiques ont été formés à partir du XVIIIe s. sur des éléments tirés du grec sperma, premier élément SPERMATO- (1721), SPERMO- (1823), « semence, graine », en botanique, ou « sperme » et deuxième élément -SPERME, -SPERMIE « graine ».
SPERMATOLOGIE n. f., « étude du sperme » (1741), sorti d'usage, avait fourni SPERMATOLOGIQUE adj. (1836), SPERMATOLOGUE n. ou SPERMATOLOGISTE n. (1842).
■  De très nombreux termes savants ont été formés. ◆  SPERMATORRHÉE n. f. signifie « émission de sperme en dehors de l'activité sexuelle volontaire » (1826 ; de -rrhée, du grec rhein « couler »). ◆  SPERMATOZOÏDE n. m. a été formé en français pour remplacer l'expression animal spermatique, et désigner la « cellule reproductrice mâle, chez les animaux sexués ». Le mot enregistré par Bescherelle (1846) remplace spermatozoaire et le latin moderne spermatozoa, employé dans les années 1830. Le mot est formé de -zoïde, du grec zô̩oeidês « semblable à un animal », composé de zô̩on « animal » (→ zoo) et eidos « forme ». La génétique a diffusé ce mot. SPERMATIDE n. f., formé de spermato- et -ide (1893), désigne la cellule sexuelle mâle dont provient le spermatozoïde. Le stade antérieur aux spermatides a été nommé (1880) SPERMATOCYTE n. m. (de -cyte) « cellule germinale mâle ». ◆  En botanique, SPERMATIE n. f. (1876), d'abord en latin botanique, désigne le spore à un seul noyau de certains champignons. L'appareil producteur des spermaties a été dénommé SPERMOGONIE n. f. (1855). ◆  SPERMATISME n. m. (1865), « théorie biologique selon laquelle le sperme contiendrait tous les éléments essentiels de l'embryon », est un terme d'histoire des sciences ; on disait aussi animalculisme et on a nommé un partisan de cette théorie SPERMATISTE n. (1872) ou SPERMISTE n. (1904), dérivé de sperme. ◆  SPERMATOGENÈSE n. f., en biologie « ensemble des processus qui aboutissent à la formation des spermatozoïdes » (1878), est tiré de -genèse et a pour dérivé SPERMATOGÉNÉTIQUE adj. (1903).
■  SPERMATOPHYTES n. f. pl. et SPERMAPHYTES n. f. pl. (XXe s.) de -phytes*, désignent en botanique un embranchement de plantes à organes de reproduction apparents et développés ; il est synonyme de phanérogames.
■  SPERMICIDE adj., terme de médecine relativement courant, et SPERMATICIDE adj. (v. 1950), se disent d'une substance qui, introduite dans le vagin, agit comme anticonceptionnel local en détruisant les spermatozoïdes.
SPERMOPHILE n. m., emprunt (1823, Cuvier) au latin zoologique spermophilus, de sperma et philein (→ -phile) désigne un petit rongeur qui amasse des graines (d'où son nom) dans son terrier.
SPHACÈLE n. m. est un emprunt de la Renaissance, en médecine (sphaceles, 1520, forme latine, francisé en 1554) au grec sphakelos, « gangrène ». Le mot dénomme un fragment de tissu nécrosé qui se détache d'une plaie en cours de cicatrisation.
SPHAIGNE n. f. est la francisation (1791) du latin des botanistes sphagnum, hellénisme savant, du grec sphaignos, pour nommer une mousse croissant dans les marais, et qui, se décomposant, forme la tourbe.
SPHAGNALES n. f. pl. a remplacé (mil. XXe s.), par changement de suffixe, sphagnoïdés (1838) pour dénommer l'ordre de mousses aquatiques dont le type est la sphaigne.
SPHÉNISQUE n. m. est un emprunt des zoologistes (1815) au grec spheniskos « cheville ». Le nom, aujourd'hui abandonné, désignait le manchot de l'hémisphère sud.
❏  SPHÉNISCIFORMES n. m. pl. est le nom zoologique donné à l'ordre d'oiseaux appelés manchots dans l'usage courant.
SPHÉNOÏDE n. m. et adj. est un emprunt savant (1562, adj.) au grec sphênoeidês « en forme de coin », composé de sphên « coin », mot d'origine obscure, et de eidos « forme, apparence » (→ idéo-, -ide).
❏  En anatomie, os sphénoïde ou sphénoïde n. m. (1690) désigne l'os qui constitue la partie antérieure et moyenne de la base du crâne.
❏  En dérivent SPHÉNOÏDAL, ALE, AUX adj. (1690) « relatif au sphénoïde » et SPHÉNOÏDITE n. f. (1923), de -ite, terme de médecine.
SPHÈRE n. f. est la réfection savante (1509) de espere (v. 1165), puis spere (1377), emprunt adapté du latin sphaera ou spaera « sphère, globe », « sphère céleste », puis « corps céleste » et en bas latin, « balle à jouer ». Ce mot est lui-même pris au grec sphaira, désignant tout corps rond, balle, ballon, globe, mot employé aussi en géométrie, à rattacher sans doute à spairein « palpiter, tressaillir » ; l'aspirée de sphaira est expressive.
❏  Le mot désigne à l'origine chacune des régions sphériques sur lesquelles sont situés les différents astres et entre lesquels se partage l'espace céleste ; avec cette acception, il appartient à l'histoire des sciences depuis le XVIIIe s. et la diffusion du système copernicien. ◆  Comme en latin, il s'est dit pour « astre », en tant que corps brillant (1270). ◆  Dans le même contexte, spère (1477) puis sphère, comme l'ancien provençal espera (XIIIe s.), correspondait à « voûte céleste, firmament » sens encore relevé au XVIIIe siècle. La sphère du soleil, spécialisation du sens initial, désignait (1532) la partie la plus lumineuse du ciel. Sphère est le nom de machines astrales, « horloge astronomique » (1376), « mappemonde » (1379), sens disparus. ◆  Le mot se dit spécialement d'une représentation matérielle de la sphère céleste ou terrestre (1654 ; 1636, dans sphère d'Archimède) et sphère céleste est aujourd'hui un terme d'astronomie. De là, le mot a désigné (1680) la connaissance des principes de l'astronomie que l'on apprenait au moyen d'une sphère. Sphère est aussi sorti d'usage pour nommer l'espace dans lequel on concevait qu'une planète suivait son cours (1690).
■  À partir du XIVe s., le mot désigne la surface courbe constituée par le lieu des points situés à une même distance d'un point donné et le solide ainsi délimité (XIVe s., espere ; 1549, sphère), d'où le sens courant de « corps sphérique » (1611). À partir de l'époque classique, la sphère de qqch. s'emploie par figure du sens astronomique (1657) à propos des limites bornant l'influence de choses morales, puis au XVIIIe s. plus généralement du domaine, du milieu (1757), comme cercle. ◆  Sphère d'activité s'emploie en physique (1690) pour désigner la partie de l'espace où se manifeste un phénomène et, couramment, le domaine où s'exerce l'action d'une personne (1690). Du sens correspondant de sphère viennent plusieurs expressions et locutions comme sortir de sa sphère (1718), se tenir dans sa sphère (av. 1778), les hautes sphères « les milieux dirigeants » (1870) et sphère d'influence (XXe s.), où il est synonyme de zone.
■  Par analogie de forme, sphère s'emploie en sports pour « ballon rond » (1913) et pour désigner chacune des deux boules de fonte d'une haltère (XXe s.).
❏  SPHÉRIQUE adj. est la réfection (1555), d'après le latin, de spérique (v. 1370), esperique (1452), emprunté au latin médiéval spericus (XIIe s.), du bas latin sphaericus « sphérique, circulaire », lui-même du grec sphairikos.
■  L'adjectif s'applique en astronomie à ce qui est en forme de sphère (v. 1370) et, en géométrie (1688), à ce qui appartient à la sphère, par exemple dans triangle sphérique (1690), polygone sphérique (1872), onglet sphérique (1874). ◆  Astronomie sphérique (1765) a désigné jusqu'au milieu du XIXe s. l'observation de l'univers tel que l'œil l'aperçoit. ◆  On a aussi appelé sphérique n. m. (attesté 1923) un aérostat en forme de sphère.
■  SPHÉRICITÉ n. f. (1671), dérivé savant, concerne le caractère sphérique d'un corps, en géométrie.
SPHÉROÏDE n. m. reprend (1556) le latin classique sphaeroides, emprunt au grec sphairoeidês « semblable à une sphère » (de eidos « forme »). Le mot désigne un solide ayant approximativement la forme d'une sphère.
■  En dérivent SPHÉROÏDAL, ALE, AUX adj. (1740) « en forme de sphéroïde, propre à un sphéroïde », et SPHÉROÏDIQUE adj. (1806) de même sens, sorti d'usage.
■  SPHÉRULE n. f. reprend (1807) le bas latin sphaerula « petite sphère » et en conserve le sens ; le mot a désigné en botanique (1836) divers organes en forme de globes. ◆  En dérive SPHÉRULEUX, EUSE adj. (1904).
Surtout à partir du XIXe s., de nombreux termes didactiques, de formation française ou empruntés, sont composés avec pour second élément sphère.
■  PLANISPHÈRE n. m., terme de géographie devenu courant, formé de plani-, tiré du latin planus (→ plan), désigne d'abord comme nom féminin (1555) une carte qui représente l'ensemble du globe terrestre en projection plane, d'où par extension en astronomie un planisphère céleste (1680). Le mot s'est employé pour « astrolabe » (1611) et comme nom d'une machine qui représente sur une surface plane le mouvement des corps célestes (1868).
■  BIOSPHÈRE n. f., formé (1842) avec bio-, désigne d'abord l'atome globuleux qu'on supposait être à l'origine de tous les corps organisés. ◆  Le mot a été repris (1900) à l'allemand Biosphäre (1888) à propos de l'ensemble des organismes vivants qui vivent à la surface du globe terrestre et, par extension, de l'ensemble formé par ces organismes et les milieux qu'ils occupent dans les couches géochimiques de la terre.
■  1 ASPHÈRE n. m. ou f., terme de zoologie sorti d'usage, formé de 2 a- (privatif), désignait (1845) un coléoptère dont le dernier article des tarses postérieurs n'est pas renflé en boule.
■  LITHOSPHÈRE n. f., adaptation (1897) de l'allemand Lithosphäre (1833), du grec lithos « pierre » (→ lith-, litho-), désigne la partie superficielle solide de la sphère terrestre comprenant la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur. ◆  Le dérivé LITHOSPHÉRIQUE adj. (XXe s.) est didactique.
■  PYROSPHÈRE n. f., formé sur pyro- « feu », désigne (1859) la nappe en fusion ignée séparant le noyau central rigide de la Terre (barysphère) de la lithosphère.
■  STRATOSPHÈRE n. f. (1898, Teisserenc de Bort), formé avec l'élément strato- (→ strate) a été créé en météorologie pour désigner la couche de l'atmosphère comprise entre la TROPOSPHÈRE (av. 1913) et la MÉSOSPHÈRE (v. 1960), c'est-à-dire entre 17 et 50 km d'altitude. ◆  En dérivent STRATOSPHÉRIQUE adj. (1931), adjectif qui fut usuel quand on explora par ballons cette couche atmosphérique (1933), et quelques composés en STRATO- (→ stratopause à strate). Stratosphère est le seul composé de cette série a être entré dans la langue courante.
■  ASTHÉNOSPHÈRE n. f., « couche géologique de tension nulle sur laquelle se déplace la couche terrestre », a été formé par J. Barrel (1914) à partir du grec astheneia « manque de vigueur » (→ asthénie).
■  NOOSPHÈRE n. f. est un terme de philosophie formé par Teilhard de Chardin (1947) pour désigner le monde de la pensée ; il est composé de noo-, du grec noos, variante de nous « esprit ».
HÉLIOSPHÈRE n. f., formé sur hélio- (attesté 1973) est le nom de la bulle de gaz magnétisée (magnétosphère) formée autour du Soleil par le vent solaire dans l'espace (elle est limitée par l'héliopause).
2 ASPHÈRE n. f., attesté chez G. Sand (1858), vient d'une coupure fautive de la sphère (comprise comme l'asphère) et a désigné en astrologie une figure représentant la sphère céleste.
De nombreux termes didactiques ont été également composés à partir de sphér(o)- (1803), surtout en botanique et en zoologie, pour nommer des organismes dont l'une des parties a une forme sphérique. En physique, SPHÉROMÈTRE n. m. (1776, Rozier), de -mètre, désigne un instrument servant à mesurer la courbure des surfaces sphériques.
❏ voir ATMOSPHÈRE, HÉMISPHÈRE.
SPHEX n. m. est un emprunt des entomologistes (1808) au mot grec signifiant « guêpe », pour désigner un hyménoptère ressemblant à une guêpe de grande taille, qui creuse des terriers où elle dépose des insectes capturés et paralysés, qui serviront de nourriture aux larves.