URANE n. m. a été emprunté (1790) à l'allemand Uran, nom donné en 1789 à un minerai (oxyde d'uranium) par le chimiste Klaproth, en hommage à Herschel qui avait découvert la planète Uranus en 1781. Uranus, attesté en français en 1796, vient du grec ouranos « ciel » (→ urano-).
❏
Urane est l'ancien nom de l'oxyde d'uranium, pris pour un élément jusqu'en 1840.
❏
Sur
urane ont été formés de nombreux termes didactiques, comme
URANATE n. m. (1842) « sel de l'acide uranique »,
URANIQUE adj. (1831, Berzélius) qualifiant un acide, des sels d'uranium,
URANEUX, EUSE adj. (1872) qui se dit des dérivés de l'uranium tétravalent et
URANIFÈRE adj. (1904), aujourd'hui rattachés à
uranium (ci-dessous).
◈
URANIUM, n. m., mot d'abord créé (1804, Péligot) comme synonyme de
urane « oxyde d'uranium », est un emprunt au latin moderne
uranium (1790, Klaproth), formé sur le nom de la planète
Uranus (voir ci-dessus
urane).
◆
Le mot a été appliqué en 1840 au corps simple lorsque ce dernier a été distingué par analyse. Le mot est entré dans le vocabulaire courant au
XXe s., lorsque l'uranium a été reconnu radioactif.
❏ voir
URANISME.
URANISME n. m. est un emprunt (1894) à l'allemand Uranismus (1860), formé soit à partir du grec Ouranos, nom d'un dieu de la mythologie grecque qui fut castré par Cronos, son fils, l'un des sept Titans, soit à partir de l'un des noms d'Aphrodite (qualifiée de Ourania).
❏
Le mot, très didactique, désigne l'homosexualité masculine.
❏
URANISTE n. et adj. (1895) est aussi rare.
❏ voir
URANE, URANO-.
URANO- est un élément tiré du latin classique uranos « voûte céleste » puis, par analogie, « voile (voûte) du palais », du grec ouranos « ciel », et nom d'un dieu de la mythologie (→ uranisme). Ouranos n'a pas d'étymologie certaine ; il signifie sans doute « celui qui donne la pluie, qui féconde », et doit se rattacher à un radical verbal signifiant « pleuvoir » (Cf. en grec ourein « uriner » ; → uretère).
❏
Il a servi à former des mots savants en astronomie, tous sortis d'usage et supplantés par des composés en
cosmo- (→ cosmo-).
■
URANOLOGIE n. f. (1583), « traité sur le ciel », repris en 1771 (Cf. latin scientifique uranologia, 1630), est archaïque.
■
URANOGRAPHIE n. f. (1762), après ouranographie (1694), est un emprunt au grec ouranographia. C'est un synonyme archaïque de cosmographie ; il a pour dérivé URANOGRAPHE n. (1836) qui a disparu.
■
Urano- entre ensuite dans la formation de URANOPLASTIE n. f. (1862), « restauration chirurgicale du voile du palais », URANOPLÉGIE n. f. (XXe s.) « paralysie du voile du palais ».
URANOSCOPE n. m. est un emprunt zoologique au composé grec ouranoskopos « qui regarde le ciel », comme nom (1546) d'un poisson à grosse tête, un acanthoptérygien commun en Méditerranée, dont le nom usuel est rascasse.
URBAIN, AINE adj., attesté isolément au XIVe s. (1354, Bersuire) et repris au XVIIe s. (1624), puis au XVIIIe s. (1725), est emprunté au latin urbanus « de la ville », opposé à rusticus (→ rustique), qui signifie au figuré « qui a les qualités de la ville », en particulier « poli, de bon ton » ; urbanus est dérivé de urbs « ville », désignant Rome, la ville par excellence. Ce mot est sans doute emprunté.
❏
L'adjectif français s'applique à ce qui concerne la ville, par opposition à
rural, emploi courant depuis le
XVIIIe siècle.
Urbain reprend aussi le sens figuré du latin (1508, puis 1638), rare avant la fin du
XVIIIe s. Dans un emploi didactique,
urbain, comme terme d'antiquité, signifie « de la ville de Rome » (1740).
◆
Musique urbaine se dit en français d'Afrique des musiques qui adaptent à des instruments modernes des rythmes, des thèmes traditionnels.
◆
Un urbain n. m. a désigné (1762) l'habitant d'une ville ;
urbaine n. f. (1844) s'est dit d'une voiture de place, dans une grande ville.
■
En rapport avec urbanité, l'adjectif peut s'employer pour « poli, de bon ton ».
❏
À partir de
urbain a été composé
INTERURBAIN, AINE adj., formé avec
inter- (1894), « qui permet la liaison d'une ville à l'autre ». Ce mot s'est répandu avec les liaisons téléphoniques. Sa substantivation (1920,
n. m.) et l'abréviation en
inter sont devenues désuètes avec la généralisation du téléphone automatique.
◈
SUBURBAIN, AINE adj., attesté vers 1380, mais rare avant le début du
XIXe s. (1801, Mercier), est un emprunt au latin
suburbanus, de
sub- « sous », et qualifie ce qui est près d'une grande ville.
◆
Après l'évolution de sens de
banlieue, le mot est devenu un adjectif didactique pour cette notion.
◈
De
urbanus a été dérivé
URBANISER v. tr., autrefois employé (1783, Restif de la Bretonne) pour « faire acquérir des habitudes polies à qqn » et ensuite pour « donner le caractère citadin à (un lieu, qqn) » (1873), sens répandu au
XXe s. avec la migration des campagnes vers les villes.
◆
De là le dérivé
URBANISATION n. f. (av. 1924 ; 1919 pour « aménagement des zones urbaines »), devenu courant dans le contexte géopolitique et social.
Urbanisation a sans doute subi l'influence du terme espagnol
urbanización, créé par l'ingénieur I. Cerda en 1861 (avec le verbe
urbanizar).
■
URBANISME n. m., également formé à partir de urbanus, a signifié au XVIIIe s. « science de l'urbanité ».
◆
Le mot est proposé en 1842 par Richard de Radonvilliers pour désigner l'ensemble des arts et des techniques concourant à l'aménagement des villes ; il ne sera vraiment usité en ce sens que vers 1910 (P. Clerget), alors en rapport avec architecture, aménagement (des zones urbaines).
◆
Dans un emploi didactique et rare, il désigne (1933) une variété linguistique propre aux habitants des villes, ce qui correspond à l'un des sens du latin urbanitas, en parlant de l'accent.
■
Urbanisme a fourni URBANISTE n. (1911), aussi employé comme adjectif (1920), et le terme didactique URBANISTIQUE adj. (1941) « des sciences et techniques de l'urbanisme ».
◆
URBANOLOGIE n. f. est formé (1985) sur urbanisme et -logie à propos de l'étude systématique des phénomènes d'urbanisation.
◈
CONURBATION n. f., emprunt probable (av. 1922) à l'anglais
conurbation (1915), procède du latin
cum « autour » et
urbs, urbis « ville ».
◆
Le mot désigne une vaste agglomération de plusieurs centres urbains avec leurs banlieues.
◈
URBANITÉ n. f. est emprunté au dérivé latin
urbanitas « séjour de la ville » et « qualité de ce qui est de la ville », en particulier la politesse de mœurs, le bon ton.
■
Le mot s'est introduit (1370, Oresme) pour caractériser les relations entre habitants d'une ville, emploi isolé.
◆
Il désigne aussi dès le moyen français l'affabilité que donne l'usage du monde (1454), seul emploi vivant du mot. Il s'est dit en particulier, en histoire (XVIIe s.), des manières civiles des anciens Romains.
◆
Il a repris récemment (1964 in T.L.F.) le sens général de « caractère propre à la ville ».
◈
URBI ET ORBI loc. adv., attestée en 1834 chez Balzac dans un emploi figuré, est une locution latine signifiant « à la ville (
urbs “Rome”, la ville par excellence) et à l'univers »
(→ orbe). La locution appartient à la liturgie catholique et se dit de la bénédiction que le pape donne à Rome et au monde entier du haut du balcon de la basilique Saint-Pierre.
❏ voir
RURAL (RURBAIN).
URCÉOLÉ, ÉE adj. est un dérivé didactique du latin urceolus, adjectif de urceus « pot », correspondant au latin des botanistes urceolaris, pour qualifier un organe végétal renflé en forme d'outre (corolle urcéolée).
-URE est un élément final de mots de chimie, indiquant que le composé est un sel d'hydracide (ex. chlorure) ou un composé binaire non oxygéné.
URÉD(O)- élément initial de mots de botanique, est tiré du latin uredo, inis « nielle, maladie du charbon », dérivé du verbe urere « brûler ».
❏
URÉDINALES n. f. pl. a remplacé (mil. XXe s.) URÉDINÉES n. f. pl. (1848), comme nom d'un ordre de champignons parasites des végétaux supérieurs, chez lesquels il produit des rouilles.
URETÈRE n. m. est un emprunt (1538) au latin classique ureter, lui-même repris au grec ourêtêr « canal qui conduit l'urine du rein à la vessie », dérivé de ourein « uriner » (→ diurétique), mot qui répond au sanskrit várṣati de varsan « pleuvoir ».
❏
Le mot conserve le sens de l'étymon.
◆
Uretère a été employé au XVIIe s. (1640) pour désigner le canal excréteur de l'urine, avant d'être remplacé par urètre (ci-dessous).
❏
Le nom a pour dérivé
URÉTÉRITE n. f. (1803,
urétéritis) « inflammation de l'uretère ».
◈
URÈTRE n. m. est un emprunt savant (1667,
urêthre, forme moderne en 1687) au latin médical
urethra, lui-même au grec
ourêthra « canal excréteur de l'urine ».
■
Le mot, gardant ce sens, a fourni des dérivés didactiques, dont URÉTRAL, ALE, AUX adj. (1798 ; 1796, uréthral) et URÉTRITE n. f. (1842) qui succède à uréthritis (1803) puis uréthrite (1824).
URF ou URFE adj., mot populaire et oral, a été formé (1871) par aphérèse de turf* « terrain de courses », employé métaphoriquement dans avoir du turf « du chic », d'où ensuite c'est turf et, par fausse coupe, c'est urf.
❏
L'adjectif qualifiait en argot une personne distinguée, élégante. Il fut à la mode jusqu'à l'époque de la guerre de 1914.
-URGE, -URGIE sont des éléments tirés du grec -ourgos et -ourgia, de ergon « travail, œuvre », « chose », « occupation », se rattachant à une importante racine indoeuropéenne °werg- qui a donné l'anglais work et l'allemand Werk « travail » (→ boulevard, chirurgie).
URGENT, ENTE adj. est emprunté (1340) au bas latin urgens, -entis « pressant, qui ne souffre pas de retard », participe présent du latin classique urgere « pousser, presser », sans origine certaine malgré plusieurs rapprochements indoeuropéens.
❏
L'adjectif est introduit en français avec le sens de l'étymon. Il s'est employé au XVIe s. pour qualifier une prière, un argument qui a de la force (1552), mais c'est le sens initial qui s'est imposé.
❏
URGEMMENT adv. (1547) est devenu rare, sauf dans le français d'Afrique, pour
d'urgence, en urgence.
■
URGENCE n. f. (1550) se dit de la nécessité d'agir vite ; le mot, inusité à l'époque classique, a été repris à la fin du XVIIIe s., dans d'urgence (1789, cas d'urgence), puis employé seul (1792) avec une spécialisation médicale courante pour « cas nécessitant une intervention et des soins rapides », avec des métonymies : les urgences « le service des urgences », une urgence « un patient relevant de ce service ».
■
URGER v. intr., construit sur le modèle de presser / pressant (1891 chez Verlaine ; 1864 en français régional du Centre), est surtout employé dans il urge (1903), ça urge, familiers.
◈
De
urgent a été tiré
URGENTISTE n. (1986), à propos des médecins et soignants des services d'urgence.
URINE n. f. est la réfection (1380) de orine (v. 1155), issu, comme l'ancien provençal orina, du latin populaire °aurina, d'après aurum « or* », à cause de la couleur du liquide ; le mot a été refait d'après le latin classique urina, terme technique qui signifie « urine » et aussi « sperme » (Juvénal), alors que le verbe urinor « plonger dans l'eau » semble indiquer la valeur plus ancienne, « liquide, eau ». Le mot est en rapport avec le grec ourein « uriner » → uretère.
❏
Urine, « liquide organique évacué par l'urètre », est resté didactique, à côté de pisse, vulgaire, et pipi..
❏
Le dérivé
URINER v. intr. (1380) s'est substitué à
oriner qui signifie (
XIIIe s.) « traiter par l'inspection des urines » et « évacuer l'urine ». Surtout employé dans la langue médicale, il est moins courant que
pisser*, faire pipi*.
◆
Le dérivé
URINOIR n. m., d'abord « récipient pour uriner » (1734), désigne un lieu aménagé pour uriner, à l'usage des hommes (1854), avec pour synonyme familier
pissotière.
■
URINAL, AUX n. m., d'abord orinal (v. 1175), refait (v. 1380) d'après le latin urinal, a désigné un pot de chambre, puis s'est spécialisé en médecine (1514) au sens de « récipient à col incliné, permettant à un malade d'uriner allongé ».
◆
Il a été employé au sens d'« urètre » (1654, Scarron) et d'« uretère » (1690).
■
URINAIRE adj. (1556 ou 1564, Paré) est didactique, mais courant en physiologie, en médecine.
■
URINEUX, EUSE adj. (1611) « de la nature, de l'apparence de l'urine » est rare par rapport à pisseux.
■
URÉE n. f., formé sur le radical de urine, est attesté vers 1363 et repris en 1797 (Fourcroy) ; le mot désigne une substance cristalline que l'on rencontre dans l'urine et le sang surtout des carnivores.
■
URINIFÈRE adj. (1841 ; de -fère) qualifie ce qui conduit l'urine (tubes urinifères).
◈
URIQUE adj. (1803), du radical de
urine, est surtout employé dans
acide urique. Urique a fourni l'élément
URIC-, URICO- qui entre dans la formation de termes didactiques tels que
URICÉMIE n. f. (1868 ; 1867,
uricaemia) « teneur du sang en acide urique ».
◈
URÉTHANE n. m. formé de
urée et
éthane (1846) désigne un éther carbonique de formule NH
2—CO—OR, R représentant un radical carboné.
◆
POLYURÉTHANE ou
POLYURÉTHANNE n. m. semble créé en anglais (
polyurethane, 1944), parfois écrit
-anne en français pour éviter la confusion avec le suffixe
-ane des hydrocarbures saturés ; le mot désigne une résine, une matière plastique obtenue par condensation de polyester, pour obtenir par exemple des colles de haute adhérence.
◈
URÉ- ou
URÉO-, premier élément tiré du grec
oûron « urine », représente
urée ; par exemple
URÉIDE n. f. (1857), dérivé de l'urée par substitution de radicaux acides aux atomes d'hydrogène.
1 URO-, de même origine, représente
urine. Ces éléments entrent dans la formation de termes didactiques de chimie, de médecine, parmi lesquels :
URATE n. m. (1798) « sel ou ester de l'acide urique »,
URÉMIE n. f. (1847) « accumulation dans le sang d'urée et de produits azotés », d'où
URÉMIQUE adj. (1858). D'assez nombreuses formations en
uro- apparaissent à partir du milieu du
XIXe s.
UROGÉNITAL, AUX adj. (1846) qualifie ce qui est relatif à la fois à l'appareil urinaire et à l'appareil génital.
◆
UROMÈTRE n. m. (1870) est le nom d'un appareil servant à mesurer la densité de l'urine.
◆
En chimie et médecine,
UROBILINE n. f. (1877) est le nom du pigment biliaire jaune orangé qui résulte de la dégradation dans l'intestin de la bilirubine. Son dérivé
UROBILINURIE n. f. (1890) désigne la présence d'urobiline et aussi l'élimination excessive d'urobiline dans les urines.
■
UROLAGNIE n. f. est composé de uro- et du latin lagneia « rapport sexuel », pour désigner (mil. XXe s.) l'érotisation anormalement forte des fonctions urinaires.
◆
UROGRAPHIE n. f. (années 1940) désigne la radiographie de l'appareil urinaire, exigeant l'administration d'un produit opaque par voie intraveineuse.
◈
UROTÉLIQUE adj. formé au milieu du
XXe s. sur
urée et le grec
telikos, de
telos « de la fin », qualifie les animaux dont le métabolisme protidique produit de l'urée, alors que
URICOTÉLIQUE adj. formé un peu plus tôt (attesté 1935) sur
(acide) urique, caractérise les animaux dont le métabolisme protidique produit de l'acide urique.
■
UROLOGIE n. f. (1851), qui désigne la branche de la médecine qui traite les affections des voies urinaires, et UROLOGUE n. (1860) sont deux termes devenus usuels dans l'usage médical et hospitalier.
■
L'élément final -URIE, tiré du grec -ouria, de ourein « uriner », indique une émission d'urine anormale ou la présence d'une substance étrangère dans les urines (par exemple de sang dans hématurie).
◈
Deux préfixes en
poly- concernent la physiologie humaine.
POLYURIE n. f. (début
XIXe s.) avec
poly- au sens de « beaucoup », désigne une sécrétion anormale en excès d'urine. De là
POLYURIQUE adj. (1801).
◆
POLLAKIURIE n. f. est tiré (1890) du grec
pollakos « souvent » pour désigner le trouble urinaire qui consiste dans la fréquence anormalement élevée des mictions, sans nécessairement excès d'urine
(polyurie).
❏ voir
BARBITURIQUE, URETÈRE.
-URGE, -URGIE, seconds éléments de composés, sont tirés du grec ourgos et ourguia, du verbe ergo « je fais », ergon « œuvre » (chirurgie, dramaturge, liturgie...).
URL n. f. inv. est le sigle de l'expression anglaise Universel ou Uniform Resource Location « emplacement (ou repère) uniforme, universel de ressources », pour la chaîne de caractères unique indiquant une « ressource » sur Internet. L'expression adresse universelle (A. U.) conviendrait tout autant.
URNE n. f. est un emprunt (1487) au latin urna « grand récipient pour puiser de l'eau », « urne cinéraire », « urne de vote » et « mesure de capacité ». Le latin urna est sans doute de la même famille que le mot technique urceus « vase à anses », conservé par l'italien orcio « jarre » ; urceus a pour correspondant le grec urkhê.
❏
En français, ce mot désigne d'abord un grand vase, puis (1487) le récipient dans lequel on conserve les cendres d'un mort. Il reprend ensuite, en parlant de l'Antiquité, une autre acception du latin, « vase à flancs arrondis servant à puiser de l'eau » (1503) et, toujours à propos de l'Antiquité, s'est employé au
XVIIe s. pour « mesure de capacité » (1551).
■
Par analogie de forme, urne entre dans le vocabulaire de la botanique (1797), désignant une partie du sporange des mousses.
◆
D'après l'un des sens qu'avait le latin urna emprunté au XVIe s. (1549), il se dit en général de la boîte dans laquelle les électeurs déposent leur bulletin (1845), d'où aller aux urnes « voter » (XXe s.).
◆
En statistique, le mot désigne par métonymie (1967) un échantillon sur lequel se fait un tirage.
2 URO- Élément de mots didactiques tiré du grec oura « queue » (→ -oure).
❏
URODÈLES n. m. pl. (1806) est tiré par les zoologistes des mots grecs
oura et
dêlos « apparent », pour dénommer un ordre d'amphibiens à corps allongé, avec des membres courts, comme la salamandre, le triton, l'axolotl, le protée.
■
UROPODE n. m. (1904 ; de -pode) dénomme l'appendice abdominal natatoire des crustacés, appelé communément queue.
■
UROPYGES n. m. pl. (mil. XXe s. ; de -pyge) dénomme un ordre d'arachnides possédant un flagelle long et étroit à l'extrémité de l'abdomen.
◆
Ce composé avait été précédé de deux dérivés de même origine, mais de sens tout différent, puisqu'ils concernent les oiseaux. UROPYGIAL, AUX adj. (1834) qualifie ce qui est relatif au croupion des oiseaux ; UROPYGIEN, IENNE adj. (1872) se dit de la glande cutanée située à la base du croupion des oiseaux et dont les sécrétions protègent les plumes.