38. Colposcopie

Description

Examen consistant à regarder le col et les parois vaginales à l'aide d'une loupe binoculaire. L'utilisation de différents réactifs permet de repérer les zones pathologiques et de guider les biopsies.

Indications

Frottis pathologique de type ASC-US, ASC-H, AGC, L.SIL et H.SIL.
Contrôle après un traitement par vaporisation laser.

Déroulement et explications de l'examen

Cet examen se fait en consultation de gynécologie. Il ne nécessite aucune anesthésie, car il est peu douloureux en (sensation transitoire de pincement au moment de la biopsie).

Matériel nécessaire

• Un instrument optique binoculaire permettant un grossissement jusqu’à 20 fois, relié à une caméra ou à un appareil photo pour conserver les images des lésions observées avant les biopsies.
• Un éclairage par lumière froide intégré dans le colposcope.
• Une table d'examen gynécologique à la bonne hauteur.
• Les réactifs : acide acétique et Lugol.
• Filtre vert pour une meilleure étude des vaisseaux.
• Spéculum à col pour chercher la ligne de jonction séparant l’épithélium malpighien qui se situe en dehors du col, de l’épithélium glandulaire situé dans le col.
• Du matériel de suture ou un bistouri électrique en cas de saignement du col.

Examen

La patiente est en position gynécologique. Pose du spéculum et mise en évidence du col. Essuyage du col à l'aide d'une compresse.
• Premier temps de l'examen : le col doit être rose homogène avec l’épithélium glandulaire dans le col un peu plus vif. Un vaisseau visible est toujours pathologique. Toute zone blanche ou rouge doit être notée.
• Deuxième temps : examen à la lumière verte pour examiner les vaisseaux qui ressortent mieux.
• Troisième temps : l'acide acétique va coaguler les protéines intracellulaires qui apparaissent en blanc. Les zones qui se répliquent rapidement produisent beaucoup de protéines et se colorent donc plus en blanc. Les zones qui se répliquent activement peuvent correspondre à des zones de métaplasie ou de dysplasie ou de cancer. Il faut impérativement voir la ligne de jonction entre les deux épithéliums du col car c'est le plus souvent là que se placent les processus pathologiques. Si cette ligne n'est pas vue, l'examen n'est pas satisfaisant et ne permet pas le plus souvent de faire les biopsies. Il faudra le refaire.
• Quatrième temps : le Lugol colore le glycogène des cellules malpighiennes en brun. Les zones immatures ne synthétisant pas de glycogène vont apparaître donc plus claires. Là encore, cela peut correspondre à des zones pathologiques.
• Cinquième temps : réalisation des biopsies à la pince au niveau des zones pathologiques.
L'ensemble des lésions et des biopsies est reporté sur un schéma daté qui permettra de localiser un éventuel cancer en cas de biopsie positive.
Remarque : ce sont les biopsies qui permettent de poser le diagnostic de cancer du col, et non la colposcopie.