41. Hystéroscopie

Description

Cet examen consiste à introduire un optique dans la cavité utérine afin de visualiser l'intérieur.
Il en existe deux types :
• l'hystéroscopie diagnostique;
• l'hystéroscopie opératoire.
Le matériel est constitué d'un optique avec une lumière froide, d'une caméra, d'un canal d'irrigation pour distendre la cavité d'un canal d'aspiration (pour nettoyer) et d'un canal opérateur.

Déroulement et explication de l'examen

Hystéroscopie diagnostique

Indications et contre-indications

Cet examen possédant peu d'effets indésirables remplace progressivement l'hystérosalpingographie pour évaluer de visu, l'intérieur de la cavité :
• les pathologies de l'endomètre (hyperplasie,..)
• le méno-métrorragies : fibromes, polypes,
• les problèmes de stérilité.
• Stérilisation tubaire définitive par la technique Essure (obstruction tubaire avec ressort).
Les contre-indications sont les mêmes que celles de l'hystérosalpingographie : grossesse, infection, métrorragies.

Matériel nécessaire

L'hystéroscopie diagnostique nécessite un optique souple ou rigide de 2,5 à 4 mm de diamètre relié à une lumière froide et à une caméra qui restitue les images sur un écran vidéo.
Pour distendre la cavité utérine, on utilise préférentiellement le sérum physiologique (moins de complications).

Examen

L'examen est fait en général en consultation et ne nécessite pas d'anesthésie.
La patiente est en position gynécologique. Après désinfection du col, on l'attrape à l'aide d'une pince de Pozzi, et on glisse l'optique de la caméra à travers le canal cervical. Le faible diamètre de l'optique permet de ne pas avoir à dilater le canal cervical pour pouvoir passer dans la cavité utérine.
On regarde la forme générale de la cavité utérine (absence de malformation), l'aspect de l'endomètre (normal, atrophique ou hypertrophique), la présence d'un fibrome sous-muqueux ou d'un polype, la présence des ostia tubaires, l'absence de synéchie.
On prend alors des clichés, pour guider la suite de la prise en charge et éventuellement pouvoir les comparer à un examen ultérieur.

Risques et complications

Les risques sont faibles mais non nuls.
En per opératoire, il y existe un risque de perforation utérine avec des saignements. En cas de mise en place d'une pince de Pozzi sur col, une déchirure du col peut survenir.
A distance, il existe un risque infectieux utérin (destruction du mucus cervical) entrainat une endométrite.
L'utilisation du sérum physiologique évite les risques de réabsorption et de dilution osmotique que l'on peut avoir avec le glycocolle.

Hystéroscopie opératoire

Indications

• Résection de l'endomètre (métrorragies sur hyperplasie).
• Résection d'un fibrome sous-muqueux.
• Résection d'un polype.
• Résection d'une synéchie.

Matériel nécessaire

L'hystéroscopie opératoire nécessite un optique de 10 mm avec une voie d'irrigation et d'aspiration (lavage) et un canal opérateur. On utilise préférentiellement le sérum physiologique et le courant bipolaire.

Examen

L'examen se fait toujours dans un bloc opératoire sous anesthésie générale, ou rachianesthésie.
La dilatation du col se fait progressivement à la bougie de Hegar (n°10).
Le milieu de distension est préférentiellement le sérum physiologique.
Durant l'examen on étudie, le défilé cervico isthmique, la taille de la cavité, la muqueuse endometriale et les ostias tubaires et la présence de processus intra cavitaire.
En cas de résections, on utilise alors une anse bipolaire et les pièces sont envoyées pour examen anatomopatologiques.
Le bilan liquidien entrée-sortie est a faire durant l'intervention pour évaluer les pertes.

Risques et complications

Ce sont les mêmes que ceux en hystéroscopie diagnostique (perforation, infections, saignement, plaie cervicales) auxquelles s'ajoutent les risques de la résection électrique (plaie électrique d'un organe de voisinage (rectum ou vessie) durant la résection).