Bien que la majeure partie de ce recueil soit écrite en français standard, certains passages sont en chiac. Ce dialecte est parlé dans la région du sud-est du Nouveau-Brunswick, une zone de fréquents contacts linguistiques. Plutôt de tradition orale, le chiac est un alliage français standard, d’anglais contemporain nord-américain, d’acadianismes et d’archaïsmes français. Le dialecte reflète ainsi l’histoire des Acadiens de la région.
Afin de faciliter la lecture de tels passages, et à défaut d’avoir recours à des normes d’écriture pour le chiac, le présent recueil adopte un code inspiré de celui employé dans Motché perfect, d’Anne Lévesque.
Ainsi, l’italique est employé pour indiquer des mots qui doivent être prononcés à l’anglaise. Il est également employé pour exprimer une particularité du chiac, soit la transformation de mots anglais en verbes français avec la terminaison «῀-er῀». Ainsi, jogger, prononcé à l’anglaise, désignerait un coureur, tandis que jogger, en chiac, désigne l’action de courir. De même, joggé, joggions et joggeront sont toutes des déclinaisons de ce verbe.
De plus, à l’intérieur du recueil, l’italique est quelquefois utilisé pour indiquer la narration interne d’un personnage, ou encore des paroles de chansons, des courriels ou des textos. Dans ces situations, le code ci-dessus est inversé, les mots non italicisés étant prononcés à l’anglaise.