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Il est conseillé aux débutants et aux randonneurs en mauvaise condition physique de ne pas porter plus du tiers de leur poids. Par exemple, pour une personne de 70 kg, la charge maximale serait de 23 kg. Pour les randonneurs expérimentés, cette charge peut atteindre jusqu’à la moitié de leur poids.

Pour les randonnées d’une journée, un petit sac à dos de 30 à 40 litres fera l’affaire. Il devra pouvoir transporter la gourde, un peu de nourriture, des vêtements supplémentaires, un appareil photo, la trousse de premiers soins, les cartes et la boussole. Il devra être solide et comporter une ceinture. Une attache à la poitrine (tyrolienne) procure un confort supplémentaire. À surveiller : la solidité des bretelles.

Il est conseillé de ne pas accrocher d’objets à l’extérieur du sac : cela déséquilibre le randonneur et ils risquent de s’accrocher aux branches. Au plus, on y placera sa bouteille d’eau et son porte-bouteille.

Le sac de couchage

Comme pour les vêtements, la valeur isolante d’un sac de couchage dépend de l’épaisseur de son isolant. Plus le sac sera épais, plus il sera chaud. Cependant, pour la même valeur isolante, un sac peut avoir un poids très différent. Par exemple, un sac en duvet est moins lourd qu’un sac en « Polarguard ».

Cependant, les sacs en duvet ont le désavantage de perdre leur valeur isolante lorsqu’ils sont mouillés, et de prendre un temps fou à sécher, en plus d’être chers à l’achat. Comme le Québec et le nord-est des États-Unis ont un climat plutôt humide (beaucoup de pluie et de neige), il est donc préférable d’acheter un sac isolé fait de matériaux synthétiques qui séchera plus rapidement malgré un poids légèrement supérieur.

Les sacs de couchage en forme de « momie » sont également plus chauds puisqu’ils éliminent le surplus d’espace. Il existe différentes grandeurs de sacs de couchage. Il ne faut pas hésiter à les essayer au magasin. Un sac avec un pouvoir isolant allant jusqu’à –5°C devrait être satisfaisant pour l’été (–12°C pour le printemps et l’automne).

Il est important de vérifier si la fermeture éclair est protégée par un boudin qui empêche l’air froid de pénétrer. Si l’on trouve que le sac de couchage prend trop de place dans le sac à dos, il faut alors utiliser des sangles de compression qui permettent de diminuer considérablement son volume.

Un bon entretien du sac augmentera la durée de vie de son isolant. Après chaque randonnée, on doit le sortir de sa pochette et le remiser sur un cintre dans un endroit sec. Cela évitera d’écraser les fibres de l’isolant.

Le matelas isolant

Le matelas isolant, également appelé « matelas de sol », est essentiel pour profiter pleinement de l’efficacité du sac de couchage. En longue randonnée, il est impensable d’emporter les énormes matelas gonflables, qui sont très lourds. Les petits matelas à cellules fermées sont idéaux. Ils sont légers, se transportent facilement à l’extérieur du sac à dos et sont imperméables. Trois épaisseurs sont offertes : 1 cm, 1,5 cm et 2 cm.

Le matelas isolant, ou simplement une section d’un vieux matelas, permet également de s’offrir des moments de détente (observation, dîner, repos, etc.) des plus confortables. Comme en randonnée pédestre il n’y a pas toujours un superbe gazon sur lequel s’étendre et que le sol est souvent humide sinon mouillé, un matelas isolant devient rapidement un confort nécessaire. Peu coûteux (autour de 15$ pour un matelas de 1 cm d’épaisseur), un tel matelas peut facilement convenir à deux personnes. À moins que vous n’optiez pour un petit matelas autogonflable (Therm-A-Rest, La Cordée, MEC, etc.), très isolant et extrêmement confortable, mais plus cher (40$ à 150$).

Le matelas isolant peut être placé entre la partie principale du sac à dos et la pochette du dessus de façon à être accroché sur le côté du sac; ou, si le sac à dos est assez grand, à l’intérieur de celui-ci de façon à ce qu’il touche à tous les côtés du sac, tel un cylindre. Tout l’équipement sera donc placé dans le matelas de sol.

La tente

Pour être efficace, une tente doit pouvoir protéger de la pluie, du vent et des moustiques. Elle doit également pouvoir se monter rapidement et être assez grande pour offrir un confort rudimentaire. Autoportante, c’est-à-dire ne nécessitant pas l’utilisation de piquets, elle peut être déplacée sans avoir à être démontée. Afin de maximiser l’espace interne, on peut lui ajouter un ou deux vestibules où l’on rangera les bagages.

Des arceaux reliés entre eux par un élastique facilitent le montage. Les arceaux en aluminium sont beaucoup plus légers et solides que ceux en fibre de verre. La tente doit être légère et compacte : environ 3 kg pour deux personnes ou 3,5 kg pour trois personnes.

Une bonne tente comporte un double toit en nylon imperméable dont les coutures sont imperméabilisées (sinon, il faut les imperméabiliser). Le double toit doit également se tendre suffisamment pour ne pas toucher à la tente et descendre assez bas pour bien la protéger du vent et de la pluie. La moustiquaire de la tente, nécessairement « anti-brûlots », doit être assez grande pour une bonne aération. Comptez entre 250$ et 400$ pour une bonne tente « trois saisons ».

Le réchaud

Ici aussi, il faut penser en termes d’efficacité et de légèreté, et insister sur le temps que prend le réchaud pour faire bouillir un litre d’eau. Les réchauds qui fonctionnent au naphte sont normalement plus efficaces, mais demandent plus d’entretien et sont parfois difficiles à allumer par temps très froid.

Les réchauds qui fonctionnent à l’alcool sont plus pratiques. Ils sont faciles à allumer, fonctionnent très bien été comme hiver et s’entretiennent aisément. Leur principale lacune tient à la difficulté d’ajuster l’intensité de la flamme. Les réchauds qui fonctionnent au butane sont également très pratiques, mais inefficaces par temps froid. Il existe également des réchauds qui permettent de brûler différents types de combustibles (naphte, kérosène, alcool, essence sans plomb, etc.), ce qui est très pratique lors de voyages à l’étranger. Les réchauds de marque MSR et Primus ont la faveur des randonneurs.

Les accros aux technologies peuvent désormais recharger la pile de leur téléphone cellulaire, GPS ou lampe frontale tout en cuisinant. Les réchauds de ce type utilisent la combustion pour créer l’énergie nécessaire à la recharge de piles. Bien se renseigner en magasin.

La gamelle

La plupart des réchauds sont vendus avec un ensemble de gamelles. Si tel n’est pas le cas, on aura besoin de chaudrons. Il est inutile d’acheter des gamelles qui prennent la moitié de l’espace du sac à dos. La plupart des ensembles comprennent une poignée pour prendre les chaudrons lorsqu’ils sont chauds, ainsi que des assiettes et des tasses. Il est préférable que ces dernières soient faites en plastique (Lexan), car cela évite que la nourriture refroidisse trop rapidement.

La gamelle devrait comprendre un chaudron d’au moins 1,7 litre à 2 litres, et être faite d’acier inoxydable. Le couvercle du chaudron devrait également servir de poêle. Un couteau de poche, une fourchette, une cuillère et un chiffon compléteront la trousse de cuisine.

La gourde

La gourde de 1 litre à large goulot est idéale. Elle se remplit facilement sans que l’on ait à se mouiller les mains, et son goulot gèle moins rapidement par temps froid. Les bouteilles de marque Nalgene ont largement gagné la faveur des randonneurs. Elles sont légères, très solides (polycarbonate Lexan), ne coulent pas et ne dégagent aucun goût. Les bouteilles de la marque Camelback sont également très populaires.

Attention : certaines bouteilles pourraient contenir du bisphénol A (BPA), une substance chimique utilisée, entre autres, dans la fabrication des plastiques polycarbonates. Or, cette substance chimique « pourrait » augmenter les risques de cancer. À suivre auprès de Santé Canada (www.sc-hc.gc.ca) et de la Société canadienne du cancer (www.cancer.ca).

Un petit conseil : pour éviter que l’eau ne gèle lorsqu’il fait froid, mettez la gourde dans un bas de laine puis dans le sac à dos de manière à ce qu’elle se trouve contre votre dos. La chaleur du corps suffira à maintenir l’eau à l’état liquide. Il se vend également des porte-bouteilles isolants.

La boussole

Comme le randonneur suit des sentiers balisés, la boussole devient un outil à vocation plutôt sécuritaire ou ludique. La randonnée pédestre n’étant pas à proprement parler une activité d’orientation, il n’est pas nécessaire de posséder une boussole de grand luxe. Une simple boussole de marque Sylva ou Suunto (12$ à 20$) fera l’affaire. Cette boussole permet de placer sa carte topographique correctement s’il n’y a pas de points de repère visibles. Sur un beau sommet dégagé, elle vous aidera également à situer d’une façon précise les sommets avoisinants.

Il serait bon de se procurer de la documentation sur l’utilisation de la boussole ou de suivre un cours d’initiation (consultez un club de plein air). Sinon, demandez des conseils à un ami expérimenté lors d’une randonnée.

Les petits accessoires

Plusieurs petits accessoires rendent la randonnée plus agréable ou sécuritaire. Des allumettes étanches, une cordelette, un sifflet, une tasse isolante, des jumelles, des lunettes de soleil, de la crème solaire, de la pommade pour les lèvres, du répulsif à insectes, un bâton de marche ainsi que différents guides d’identification (faune, flore, etc.) font partie de ces accessoires pratiques. Un petit conseil : comme plusieurs accessoires coûtent moins de 10$ ou 20$, ils peuvent aisément être donnés ou reçus lors d’échanges de cadeaux, au travail ou en famille, plutôt que les sempiternelles bouteilles de vin ou de parfum!

La lampe de poche

La lampe de poche idéale est celle que l’on fixe sur sa tête, soit la lampe frontale (25$ à 80$). Elle permet d’avoir les mains libres, ce qui est très pratique pour marcher, repérer les balises, consulter un guide, lire le tracé sur une carte, etc. Si, pour quelque raison que ce soit, la nuit surprend le randonneur, celui-ci peut aisément suivre son chemin grâce à une telle lampe qui peut éclairer jusqu’à une distance de 60 m (et même 100 m, si elle est dotée d’une ampoule halogène). Les nouveaux modèles peuvent désormais être rechargés par câble USB.

Le canif

Le canif dont la lame se replie sert en de multiples petites occasions. Que ce soit lors du déjeuner, pour réparer un objet ou pour couper du tissu, un lacet ou une branche, il est toujours de service et très utile. Deux modèles ont la faveur des randonneurs : l’Opinel (10$ à 20$) et le canif Victorinox de l’Armée suisse (25$ à 100$).

La trousse de réparation

La trousse de réparation doit être très polyvalente. Avec peu de choses, on devrait être en mesure de réparer temporairement la plus grande partie de ce que l’on transporte. Une trousse comprend normalement les outils spécifiques au réchaud, du fil de laiton, un petit ensemble de couture, une pince et une paire de lacets.

Le bâton de marche

Le bâton de marche est, pour plusieurs randonneurs, un fidèle compagnon lors des sorties en forêt. Si plusieurs se contentent de ramasser un vieux bout de bois, d’autres vont jusqu’à personnaliser leur bâton en le vernissant et en y installant une courroie de cuir pour bénéficier d’une meilleure prise. Il faut dire que le bout de bois ramassé au départ du sentier est presque toujours peu solide, trop lourd, trop long ou trop court, et qu’il ne durera malheureusement que le temps d’un court trajet.

Le bâton de marche a plusieurs utilités : rythmer la cadence de marche, éviter les chutes, amortir certains chocs et ainsi prévenir des blessures aux genoux et aux chevilles, faciliter les longues montées et descentes, supporter le randonneur lors de la traversée d’un ruisseau, sonder la profondeur d’une mare d’eau ou de boue, soutenir une toile pour en faire un abri, aller chercher de l’eau un peu plus loin en servant de point d’appui, se défendre contre un chien errant peu commode, etc.

Il se vend également des bâtons de marche dans les boutiques spécialisées : ils sont légers et comportent une foule de petits détails (embout de caoutchouc au pied, pommeau, support pour l’appareil photo, boussole, etc.). Le bâton de ski télescopique, qui se déploie en deux ou trois sections, est également fort apprécié du fait qu’on peut l’attacher au sac à dos lorsqu’on ne désire plus s’en servir (lors d’une montée abrupte sur des rochers, par exemple). Un vieux bâton de ski en métal peut également faire l’affaire, pourvu qu’on s’en éloigne si un violent orage électrique éclate.

Les jumelles

Les jumelles sont très appréciées lors des randonnées pédestres. Sur une montagne au sommet dégarni, le randonneur observera et identifiera les autres montagnes, mais également les lacs, les rivières, les vallées et les villages environnants. Au bord d’un lac ou d’une rivière, il pourra regarder avec intérêt le castor qui travaille sans relâche ou l’orignal venu s’y désaltérer. Sans oublier les centaines d’espèces d’oiseaux qu’il est possible d’observer au Québec.

L’achat de jumelles n’est cependant pas toujours aisé. Comment choisir parmi tous ces modèles et tous ces prix (40$ à plus de 600$)? Il faut d’abord comprendre le fonctionnement des jumelles. Leurs caractéristiques sont présentées à l’aide de deux nombres sur chaque instrument, par exemple « 7 x 35 ». Le premier nombre (7) indique la puissance ou le grossissement. Ainsi, dans le cas présent, l’objet observé sera sept fois plus près. Le deuxième nombre (35) permet de mesurer le diamètre de la lentille. Plus ce nombre sera élevé, plus la visibilité sera bonne, avec une image plus claire et plus nette. Les jumelles les plus populaires auprès des randonneurs sont les « 7 x 35 » et les « 8 x 40 ».

Outre ce facteur de grossissement, plusieurs autres facteurs permettent de faire un choix judicieux. Ainsi, les randonneurs préféreront des jumelles compactes, plus petites et plus légères que les jumelles courantes. Le champ de vision, c’est-à-dire la largeur en mètres de ce que l’on peut voir à 1 000 m de distance, a également une incidence. Pour la randonnée pédestre, un grand champ de vision est préférable, car on pourra ainsi observer plus de détails à la fois. Les lentilles qui ont été traitées (multicouche) procureront une vision plus claire et réduiront la fatigue des yeux. Certaines jumelles sont étanches, antibuée, et comportent parfois même un zoom.

Les applications mobiles pour les randonneurs

De plus en plus de logiciels d’application téléchargeables pour téléphones intelligents et tablettes électroniques sont proposés aux randonneurs, qui découvrent ainsi de nouveaux outils pour entre autres les aider à se repérer en forêt, identifier la faune et la flore qu’ils rencontrent ou obtenir les dernières infos sur la météo locale. Si plusieurs de ces applications s’avèrent des gadgets d’une utilité discutable, certaines peuvent rendre de bons services aux randonneurs.

Vous trouverez ci-dessous quelques types d’applications qui pourraient vous être utiles pendant vos randonnées, ainsi que quelques exemples de logiciels reconnus. De nouvelles applications sont constamment proposées, et nous vous conseillons de toujours vérifier les commentaires des consommateurs qui s’en sont déjà servis pour vous donner une idée de leur utilité. Certaines sont offertes gratuitement, par exemple l’Explorateur Parc Parcours (www.sepaq.com/pq/parc-parcours.dot), développé par la Sépaq, alors que les autres sont généralement vendues à des prix variant de 0,99$ à 6,99$. Malheureusement, beaucoup de ces applications sont seulement en version anglaise.

L’habillement

Autant il faut se couvrir pendant la nuit, autant il faut couvrir son corps durant la journée pour qu’il garde sa température idéale (37°C). La tenue vestimentaire est donc très importante, puisque les vêtements isolent l’organisme de l’air ambiant : ils protègent autant de la chaleur que du froid.

L’eau étant un bon conducteur thermique, il est important de porter des vêtements qui « respirent » et qui gardent au chaud tout en laissant évacuer la transpiration. Quant aux parkas (en Gore-Tex ou autres tissus de fibres synthétiques), ils laissent évacuer la transpiration tout en protégeant de la pluie.

Les fourrures polaires sont très utiles à ce point de vue. Elles gardent au chaud et ont l’avantage de sécher très rapidement, ce que ne peut faire la laine. Le système « multicouche » (aussi appelé « pelures d’oignon ») est sans doute la meilleure façon de se vêtir en randonnée pédestre. Il permet d’enlever des vêtements au fur et à mesure que l’on se réchauffe et d’en ajouter à volonté lorsqu’il fait froid ou lors des arrêts.

Il ne faut jamais attendre de transpirer, mais simplement d’avoir chaud, pour enlever des vêtements. Le pire vêtement à porter est le manteau de ski, car il est trop chaud lorsqu’on le porte, et l’on gèle lorsqu’on l’enlève.

Selon la saison, un système « multicouche » devrait comporter, pour le haut du corps :

Pour le bas du corps :

Les guêtres servent à empêcher la boue, les cailloux, la neige et l’eau de s’infiltrer dans les bottes. En plus, elles gardent le bas des jambes au chaud et protègent les chaussettes et le pantalon de la saleté. Par mauvais temps, lorsque le sentier est très boueux, les guêtres s’avèrent presque indispensables, surtout lors de longues randonnées.

Le système « multicouche »

Le système « multicouche » se compose, dans la grande majorité des cas, de trois types de vêtements. Par temps très froid, ou sur les sommets dénudés et exposés au vent, il n’est pas rare que le randonneur porte jusqu’à cinq ou six vêtements superposés. Ces différents vêtements relèvent également des trois types de vêtements qui offrent un confort optimal lors d’exercices physiques en plein air.

Première « couche »

La première « couche » de vêtements est celle des sous-vêtements (haut et bas). Elle sert principalement à garder le corps au sec en expulsant l’humidité de la peau vers l’extérieur. Il est reconnu que lorsqu’une surface de la peau reste humide la perte de chaleur peut être jusqu’à 32 fois plus grande, d’où l’importance de demeurer au sec. Depuis quelques années, les sous-vêtements les plus efficaces sont ceux fabriqués de fibres polyester (100%) traitées. Minces et moulants, ils sont également très doux au toucher.

Notez qu’il existe jusqu’à quatre ou cinq différentes épaisseurs de sous-vêtements. Selon la saison, l’endroit visité, l’activité pratiquée et le confort recherché (personne frileuse ou non), on choisira celle qui convient le mieux.

Deuxième « couche »

La deuxième « couche » de vêtements a pour rôle de conserver la chaleur du corps tout en laissant passer l’humidité rejetée par la première « couche ». La fourrure polaire, aussi appelée polar, est depuis plusieurs années la reine incontestée de cette catégorie. Tout comme le sous-vêtement, la fourrure polaire est fabriquée de fibres polyester (100%) traitées. Bien qu’on utilise souvent les mêmes fibres, l’appellation pourra varier selon le fabricant.

Il existe également différentes épaisseurs de fourrure polaire (trois en général), la plus mince correspondant souvent au sous-vêtement le plus épais. La fourrure polaire, en plus de sécher très rapidement, offre un confort sans pareil. Elle est chaude lorsqu’il fait froid, tout en étant agréable lorsqu’il fait chaud, contrairement à la laine, insupportable par temps chaud.

Il faut se méfier des polars bon marché qui imitent les fourrures polaires, mais qui ne sont que des feutres brossés qui s’usent rapidement et conservent moins la chaleur du corps. À défaut d’une fourrure polaire, le randonneur optera pour un chandail de laine (et non de coton). La laine, même mouillée, offre l’avantage de conserver la chaleur.

Troisième « couche »

La troisième « couche » sert à protéger le corps des éléments extérieurs, soit du vent, de la pluie et de la neige. Le parka (plus long) ou le blouson (plus court) joue ce rôle, de même que le sur-pantalon. Le parka peut simplement couper le vent (coupe-vent), empêcher la pluie de pénétrer (imperméable), ou offrir ces deux protections à la fois (microporeux).

Le coupe-vent est idéal lorsque l’on pratique une activité physique intense (marche rapide, course à pied, vélo, ski de fond, etc.) par beau temps. Il est peu coûteux, mais ne résiste pas aux intempéries.

L’imperméable est extrêmement efficace par mauvais temps. Peu cher, il résiste aux pires intempéries, mais se transforme en véritable sauna lorsqu’on pratique une activité physique intense ou même modérée.

L’idéal en randonnée pédestre, ainsi que pour la plupart des activités de plein air, est le parka (avec ou sans sur-pantalon), qui offre l’imperméabilité optimale tout en laissant évacuer la transpiration du corps vers l’extérieur. Le parka en Gore-Tex demeure le préféré des amateurs d’activités de plein air. Le Gore-Tex est une membrane ajoutée lors de la fabrication du vêtement qui le rend imperméable tout en étant poreux. Depuis plusieurs années, ce procédé a connu de nettes améliorations qui l’ont rendu très efficace et résistant. D’autres produits, généralement appliqués comme un enduit, offrent également une bonne protection contre les intempéries tout en laissant évacuer la sueur.

Un tel parka ou blouson est assez coûteux (200$ à 500$), mais offre une superbe protection en toute saison, tant à la ville qu’en haute montagne. À surveiller : l’épaisseur (nombre de « couches »), la doublure, la coupe (selon sa taille), les poignets (ajustables) et surtout la ventilation (fermetures éclair sous les bras).

L’habillement de jour

L’habillement de jour se présente ici comme une « tenue vestimentaire pour la randonnée ». Il faut distinguer entre tenue vestimentaire par temps froid et tenue vestimentaire par temps chaud.

Par temps froid

« Pour isoler du froid, les mailles des fibres vestimentaires emprisonnent l’air qui se réchauffe. Le vêtement et l’air étant de pauvres conducteurs thermiques, ils constituent donc une barrière contre la déperdition de chaleur. Plus il y a d’air emprisonné près de la peau, meilleure est l’isolation. C’est pourquoi plusieurs « couches » de vêtements légers ou les vêtements doublés de fourrure, de plumes ou de tissus synthétiques (formés de plusieurs « couches » d’air emprisonné) constituent de meilleurs isolants qu’un seul vêtement d’hiver épais. » (McArdle & Katch)

Si l’on a froid, il faut commencer par se mettre une tuque ou une casquette sur la tête, car l’organisme perd de 30% à 40% de sa chaleur par la tête!

Par temps froid, il faut toujours porter des vêtements secs et ne pas hésiter à les changer s’ils sont mouillés, car des vêtements mouillés par la pluie ou la sueur perdent jusqu’à 90% de leurs propriétés isolantes. À défaut d’avoir un parka qui protège de la pluie (en Gore-Tex ou autres tissus de fibres synthétiques), il faut prévoir, en plus d’un parka en nylon ou en coton, un imperméable. Il ne faut jamais oublier une tuque et des gants, car les soirées et les matins sont souvent frisquets en forêt.

Plus souvent qu’autrement, il faut marcher en portant sous-vêtement et parka, peu importe qu’il fasse froid ou frais. Sinon, il faut marcher quelques minutes et, dès que l’on ressent une chaleur au niveau du corps, retirer la fourrure polaire (il ne faut pas attendre d’avoir chaud). La fourrure polaire est appréciée lors des arrêts (repas), sur les sommets ou par temps très froid.

La location d’équipement

Plutôt que d’acheter tout le matériel de camping léger nécessaire aux longues randonnées pédestres, il est possible de le louer pour d’abord en faire l’essai. Réchaud, gamelle, tente légère, sac à dos, sac de couchage, scie... tout cela peut se louer à prix raisonnable dans les boutiques de plein air, clubs sportifs et cégeps, entre autres. On peut ainsi faire l’essai des articles et voir si le camping léger nous intéresse. Sinon, on peut continuer à coucher en refuge, en camping privé ou à l’hôtel.

Pour la courte randonnée pédestre, plusieurs articles (bottes de randonnée, sac à dos, porte-bébé, poussette, etc.) peuvent également être loués à la journée ou pour une fin de semaine.

Par temps chaud

Pour beaucoup de randonneurs, la chaleur est plus difficile à supporter que le froid.

Se vêtir par temps chaud en forêt n’est pas la chose la plus simple. Porter le short est très agréable, mais les branches d’arbres fouettent alors les jambes. Aussi est-il préférable de porter un pantalon ultraléger en nylon ou en microfibre de polyester.

Par temps chaud, les vêtements doivent être amples pour permettre à l’air de circuler entre le vêtement et la peau, et pour capter la vapeur d’eau. La couleur est également un facteur important. Les vêtements foncés absorbent plus la lumière que les vêtements clairs, ce qui augmente la chaleur par effet de radiation.

Même avec des vêtements clairs et amples, la perte de chaleur est retardée jusqu’à ce que le vêtement devienne mouillé, alors que l’évaporation refroidissante devient possible. Selon W.D. McArdle, professeur de physiologie à l’Université de New York, « se vêtir d’un autre chandail ou vêtement sportif sec par temps chaud ne constitue pas une pratique sensée du point de vue de la thermorégulation ». Il précise que la perte de chaleur en raison de l’évaporation ne se fait que lorsque le vêtement est entièrement mouillé. Donc, selon lui, pour combattre la chaleur, il est préférable de conserver un chandail humide que de le changer pour un sec, qui ne ferait que prolonger la période entre la sudation et le refroidissement.

Peu importe la saison, il est fortement déconseillé de porter des jeans, généralement trop serrés, trop lourds et longs à sécher. Il est préférable de porter un pantalon fait d’un mélange coton-nylon, de velours côtelé ou même de coton (genre survêtement de jogging). À noter que le coton absorbe beaucoup l’eau, ce qui rend le pantalon inconfortable (et froid en hiver). Les tissus les plus chauds sont (en ordre décroissant) la laine, le coton, la flanelle et le nylon.

L’habillement de soir

Pour l’habillement de soir, il faut se référer à la tenue vestimentaire par temps froid. Il est important d’avoir des vêtements suffisamment chauds pour le soir (même en été), car on a tendance à avoir froid après une bonne journée de marche. De plus, en montagne, la température peut descendre beaucoup à la tombée du jour. En automne et au printemps, certains randonneurs vont jusqu’à emporter une veste isolante en duvet et des mouflons (genre de chaussures-pantoufles très isolées).

Il est important de ne pas avoir froid, car il n’y a rien de plus ennuyeux que d’être obligé de se coucher tôt parce que l’on grelotte.

L’habillement de nuit dépend du sac de couchage utilisé. Si l’on possède un très bon sac de couchage, on peut se coucher nu. Dans le cas d’un sac de couchage peu isolé, il vaut mieux se vêtir avant d’aller se coucher. Souvent, on gardera ses sous-vêtements (haut et bas). On peut aussi ajouter une fourrure polaire s’il fait très froid. Il ne faut pas oublier une tuque par temps froid, car, comme on l’a vu, il ne sort pas que de bonnes idées de notre tête : il en sort également beaucoup de chaleur!

Réparation

Le début du printemps est la période tout indiquée pour effectuer une vérification complète de son équipement de plein air. Une fermeture éclair brisée, un anorak déchiré, des manches trop longues ou trop courtes, un pantalon à ajuster, des bretelles de sac à dos usées ou inconfortables, un sac de couchage amoché, une tente en mauvais état : la liste peut être longue si cela fait plusieurs années que l’on endure les petits travers de son équipement.

Si votre équipement ou matériel de plein air se brise, avant de penser à le remplacer, il est possible de le faire réparer :

Montréal

Cordonnerie Carinthia : 1228 rue St-Marc, métro Guy-Concordia, 514-935-8475

De fil en montagne : 4631 av. Papineau., métro Mont-Royal, 514-524-8252, www.defilenmontagne.com

Québec

Les ateliers Forest : 195 3e Avenue, Limoilou, 418-522-5444, www.lesateliersforest.com

Liste d’équipement

Randonnée d’une journée

Vêtements

  • bottes de marche
  • sous-vêtements
  • t-shirt
  • chaussettes de rechange
  • parka ou blouson
  • fourrure polaire ou chandail de laine
  • pantalon
  • sur-pantalon
  • guêtres
  • gants ou mitaines
  • tuque

Trousse de premiers soins

  • Compeed
  • moleskine
  • onguent antibiotique
  • Tylenol, Advil ou autres analgésiques
  • bandage élastique
  • bandage compressif
  • trois pansements stérilisés
  • diachylons
  • petits ciseaux
  • pince à épiler
  • aiguilles, épingles et lames de rasoir
  • allumettes
  • diachylon blanc
  • tablettes de glucose
  • serviettes hygiéniques
  • tampons d’alcool

Il se vend également, en pharmacie et dans les boutiques de plein air, de petites trousses de premiers soins (15$ à 40$).

Accessoires

  • sac à dos
  • matelas isolant
  • lunettes de soleil
  • papier hygiénique
  • jumelles
  • appareil photo
  • lampe de poche (ou lampe frontale)
  • couteau
  • bouteille d’eau
  • allumettes
  • cordelette
  • sifflet
  • sac en plastique
  • insectifuge
  • crème solaire
  • pommade pour les lèvres
  • carte du site
  • guides (randonnée, faune, flore)
  • boussole
  • carnet et crayon

Longue randonnée

Vêtements

  • coupe-vent
  • chandail de laine
  • deux t-shirts
  • deux sous-vêtements
  • pantalon en nylon
  • pantalon coupe-vent
  • quatre paires de chaussettes (laine ou polypropylène)
  • petite paire de gants
  • guêtres
  • tuque
  • bottes de marche

Matériel de camping

  • tente
  • sac de couchage
  • tapis de sol
  • sac à dos

Matériel de cuisine

  • réchaud
  • combustible
  • gamelles
  • couteaux de poche, fourchettes et cuillères
  • petits plats en plastique
  • tasses en plastique
  • linge à vaisselle
  • laine d’acier écologique

Trousse de premiers soins

  • Compeed
  • moleskine
  • onguent antibiotique
  • Tylenol, Advil ou autres analgésiques
  • bandage élastique
  • bandage compressif
  • trois pansements stérilisés
  • diachylons
  • petits ciseaux
  • pince à épiler
  • aiguilles, épingles et lames de rasoir
  • allumettes
  • diachylon blanc
  • tablettes de glucose
  • serviettes hygiéniques
  • tampons d’alcool

Il se vend également, en pharmacie et dans les boutiques de plein air, de petites trousses de premiers soins (15$ à 40$).

Accessoires

  • sac à dos
  • matelas isolant
  • lunettes de soleil
  • papier hygiénique
  • jumelles
  • appareil photo
  • lampe de poche (ou lampe frontale)
  • couteau
  • bouteille d’eau
  • allumettes
  • cordelette
  • sifflet
  • sac en plastique
  • insectifuge
  • crème solaire
  • pommade pour les lèvres
  • carte du site
  • guides (randonnée, faune, flore)
  • boussole
  • carnet et crayon