Ailleurs et demain :
Quarante ans de science-fiction
La genèse
Ailleurs & Demain, la collection de science-fiction de référence, est née d’une rencontre fortuite avec Robert Laffont, en février ou mars 1969. Mais comme on sait, il n’y a pas de hasard et cette histoire avait commencé longtemps auparavant. Robert Laffont déjeunait, ce lundi-là – dont le chiffre exact est perdu, tant pis pour les historiens –, avec Jean-Pierre Mocky dans un restaurant du VIe arrondissement où se réunit tous les lundis la fine fleur de la science-fiction de France. C’est ce qu’on appelle dans les milieux autorisés le Déjeuner du Lundi : il existe depuis près de cinquante ans, ce qui en fait une des plus anciennes institutions littéraires françaises vivantes.
Des années auparavant, en 1963, j’avais travaillé avec Mocky sur l’adaptation d’un roman de Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, et nous étions devenus amis. Jean-Pierre Mocky, sachant que j’essayais depuis longtemps de créer une collection de science-fiction à la hauteur de mes exigences, littéraires s’entend, suggéra à Robert de me recevoir en lui assurant que j’étais un « type sérieux ».
La semaine suivante, j’allais voir Robert Laffont. En vingt minutes, la messe fut dite. Il me donnait carte blanche. Quelques jours plus tard, je reçus une lettre-contrat d’une simplicité désarmante. Elle tient toujours. L’aventure d’Ailleurs & Demain commençait. Il y eut, comme il se doit dans toute aventure, des hauts et des bas, mais Robert Laffont m’accorda toujours sans réserve son soutien et ses encouragements. Il aimait la plupart des livres que je publie ; et s’il est arrivé (rarement) qu’il n’aime pas et qu’il me le dise, il n’est jamais intervenu dans le choix des titres. Je lui voue, pour ces quarante années d’édition et pour bien d’autres choses que nous avons réalisées ensemble, une reconnaissance au moins galactique.
Cette histoire, donc, avait commencé longtemps auparavant. Pendant les années 1950, la science-fiction avait connu en France une sorte de renaissance appuyée sur la création des revues, Fiction et Galaxie, et de collections prestigieuses, comme « Présence du futur » chez Denoël, « Le Rayon Fantastique » chez Hachette et Gallimard et, sur un registre plus populaire, « Anticipation » au Fleuve Noir. J’ai publié pour ma part nouvelles et romans dans toutes ces revues et collections.
Mais durant les années 1960, patatras, la plupart de ces supports disparurent ou s’étiolèrent pour des raisons qui avaient peu à voir avec un marché en pleine expansion. Vers 1963, il ne restait presque rien. Je fis le tour de la place parisienne dans l’espoir d’intéresser un éditeur. En vain, jusqu’à cette rencontre… Je n’avais guère alors le désir de devenir éditeur, mais seulement celui de voir publiés des écrivains que j’admirais et de redonner aux meilleurs auteurs français un véritable débouché.
L’aventure avait en réalité débuté encore plus longtemps auparavant. Comment devient-on un amateur puis un auteur et finalement un éditeur de science-fiction ? (Cette dernière activité finissant par vous empêcher d’en lire et d’en écrire, – ce dont je suis, en ce qui me concerne, le premier et sans doute le seul à déplorer.) À dire vrai, j’ai commencé très tôt. Probablement vers six ou sept ans en lisant Le Monde perdu de sir Arthur Conan Doyle, qui a déclenché chez moi, de surcroît, un goût prononcé pour les reproductions de dinosaures. Puis en dévorant tout ce qui me tombait sous la main dans le domaine (sans négliger d’autres lectures, plus classiques), jusqu’à ce que naissent à partir de 1953 les revues et collections précitées.
La passion pour l’avenir est principalement masculine ; elle ne concerne, et c’est dommage, sans doute guère plus de 20 % de lectrices – mais celles-ci sont exigeantes et fidèles. Cette passion, précoce, s’accompagne d’une forte assuétude : il y a près de soixante ans qu’elle exerce sur moi ses ravages.
Mais qu’est-ce que cette littérature qui suscite tant de passions, du rejet méprisant à l’adhésion fanatique ? Je ne chercherai pas à définir ici la science-fiction, à supposer que cela soit possible. Je me contenterai de dire qu’elle a à voir avec la science, avec les images de la science, avec la magie de la science et de la technique, magie rationnelle, reproductible, compréhensible pour peu qu’on s’en donne la peine, et qui n’a pas cessé, depuis plus d’un siècle, et ne cessera pas, de transformer notre univers quotidien.
Science et fiction, les deux mots semblent incompatibles à certains. La science ne dresse-t-elle pas le catalogue de ce que l’on sait de façon définitive et irréfutable ? Et la fiction n’est-elle pas, à l’opposé, le domaine du désir fantasque où tout semble possible, y compris le moins vraisemblable ?
Ce n’est pas si simple. La science propose des vérités provisoires et lacunaires, des sortes de fictions pratiques, certes soumises à des contrôles rigoureux. La fiction peut se lancer à l’assaut de l’avenir avec des possibles qui lui suggère la science, en s’octroyant les libertés de l’imaginaire. Elle fait preuve parfois d’une étonnante pertinence prospective. Mais son objet essentiel, comme celui de tout art, est de distraire, de déranger, de faire réfléchir, dans des proportions variables.
Mon goût personnel pour la science-fiction est enraciné dans une fascination, parfois enthousiaste, parfois inquiète pour les résultats et les effets de la science. Et quelle autre littérature accord à la science et à la technique la place que tout simplement elles occupent dans notre monde contemporain qu’elles bouleversent en permanence ?
Le projet et son destin
Mon propos, en créant Ailleurs & Demain, était de constituer une collection de science-fiction de haute qualité, de belle présentation, dont les auteurs et les traducteurs soient convenablement rémunérés.
Première incongruité donc, un format et un prix de vente qui s’éloignaient de la présentation poche et bon marché généralement adoptée, et rejoignaient celle d’un livre « normal ». Question de dignité, comme je l’ai souvent dit, mais aussi d’équilibre économique.
Deuxième incongruité, un titre bizarre que j’eus un peu de mal à faire accepter. Apparemment il est entré dans les mœurs, voire dans la légende, au point d’avoir été quelque peu cannibalisé par des collègues au vocabulaire limité.
Troisième incongruité, le choix d’une présentation métallisée dont on m’assura aussitôt qu’elle était techniquement impossible à réaliser : nous l’utilisons encore grâce à l’ingéniosité de chefs de fabrication qui résolurent avec brio les problèmes techniques.
Bref, toutes les conditions de l’échec étaient réunies. Ce fut un succès.
Quelques singularités de la science-fiction
La direction de cette collection puis, plus tard, une collaboration élargie avec les éditions Robert Laffont m’ont appris quelques petites choses. C’est qu’un éditeur ne doit être ni (trop) joueur, ni (trop) calculateur. Le joueur dilapide ses chances et le calculateur les laisse passer. Dune était un pari, Hypérion fut presque un coup de poker, Rupture dans le réel, et ses suites, demandèrent pour le moins une certaine audace. Je n’ai pas eu de raisons de les regretter, bien au contraire.
Une autre chose importante, c’est que la science-fiction ne fonctionne pas comme la littérature dite générale. Elle ne comporte pratiquement aucun best-seller, c’est-à-dire des ouvrages de vente massive et d’oubli rapide, mais elle compte nombre de « long-sellers » (la distinction est de John Brunner). Si vous étudiez les meilleures ventes sur la longue période ou même sur l’année dernière, toutes collections confondues, vous vous apercevez que nombre des titres qui marchent le mieux ont quarante ou cinquante ans. Ainsi, par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, qui ont plus de cinquante ans, les Fondations d’Isaac Asimov de même ancienneté, et, bien entendu, Dune de Frank Herbert, qui a près de quarante ans. Ces livres ont tous démarré petitement, puis ont vu leur audience s’élargir considérablement avec les années. Le même phénomène est patent pour les œuvres de Philip K. Dick, un auteur américain que j’ai été le premier à révéler en France bien avant la création d’Ailleurs & Demain, dès 1957.
Parlons de Dune, justement. Il nous a fallu sept ou huit ans pour atteindre chez Laffont les dix mille exemplaires. Aujourd’hui, toujours chez Laffont, les cent vingt mille exemplaires sont dépassés. Et toutes éditions confondues, le chef-d’œuvre de Frank Herbert doit friser le million d’exemplaires et avoir passionné plus de trois millions de lecteurs.
Bien entendu, tous les livres n’atteignent pas ces sommets. Il ne suffit pas d’attendre. Et il en est d’excellents qui sont demeurés dans une ombre relative. Mais le domaine de la science-fiction constitue progressivement ses classiques, et ceux-là sont assurés de la pérennité. Beaucoup d’autres titres aussi, du reste, se vendent lentement mais régulièrement. Cette longévité des bons titres est aussi attestée par leurs reparutions régulières en éditions de poche pendant des décennies. C’est donc dans le temps et avec le temps qu’il faut compter. Bref, il faut savoir être patient.
Les grandes étapes de la collection
Je suis évidemment le moins bien placé pour dire si mes ambitions premières ont été satisfaites. Mais je peux tout de même identifier les grandes étapes de l’histoire de la collection et signaler les principaux prix qu’elle a reçus, en tant que collection, ou au travers des ouvrages publiés. Tous les titres que je juge importants n’ont pas été recensés, et ceux qui ont obtenu des prix, s’ils sont toujours excellents, ne sont pas forcément ceux que je préfère, mais la liste publiée plus loin donnera au moins une idée du chemin parcouru.
La liste chronologique complète des titres publiés dans Ailleurs & Demain et des prix qui les couronnèrent apparaît à la fin des volumes récents. Il suffit de la parcourir pour s’apercevoir que tous les grands auteurs du domaine, ou presque, y figurent et que la plupart y restent.
Ayant reçu en 1987 le prix de la Société européenne de la science-fiction, Ailleurs & Demain a transformé profondément l’image du genre en France et le plus souvent fait l’événement dans ce domaine. Et continuera.
L’introduction, ces dernières années, de nouveaux écrivains comme, pour les Britanniques, Iain M. Banks, Greg Egan (à vrai dire australien), Stephen Baxter, Peter F. Hamilton, Charles Stross et pour les Nord-Américains, Dan Simmons, Greg Bear, Robert Reed, Vernor Vinge, Neal Stephenson et Robert J. Sawyer, entre autres, en est le garant. Le seul regret de son directeur est de ne pas avoir encore retrouvé du côté français la grande veine des Michel Jeury, Philippe Curval et autres… Mais il s’y attelle dans la coulisse et l’on espère des surprises.
La collection manifeste-t-elle des tendances fortes dans une littérature infiniment variée ? Ce n’est pas certain, mais elle a accompagné et soutenu la renaissance du grand space opera, avec Dan Simmons, Iain Banks, Vernor Vinge, Stephen Baxter, et maintenant Peter F. Hamilton, tout en maintenant sa tradition d’exploration de l’avenir proche avec Greg Bear, voire intimiste avec Robert Reed, et résolument scientifique avec Greg Egan.
Une des caractéristiques de cette collection est le nombre de séries prestigieuses qui y ont été publiées. Ce n’était pas du reste mon intention car je redoute les cycles qui finissent par se répéter, lassent l’attention du lecteur et subissent l’attrition. Mais c’est d’eux-mêmes que certains cycles se sont imposés, quelques-uns se trouvant composés de romans indépendants situés dans le même univers.
Notes sur les prix littéraires propres à la science
Les principaux prix américains sont le Hugo (ainsi nommé en l’honneur d’Hugo Gernsback, éditeur fondateur de la tradition américaine), qui est décerné depuis 1953 par le public assistant à des Conventions nationales ; le Nebula, décerné depuis 1965 par l’Association des écrivains américains de science-fiction ; et le Locus, décerné depuis 1971 par les lecteurs de la revue Locus, publication professionnelle qui donne des informations sur l’état de l’édition spécialisée. En marge du Nebula, le Damon Knight Memorial Grand Master Award consacre depuis 1974 l’ensemble de l’œuvre d’un auteur. On remarquera que ces prix sont décernés par des publics et non par des jurys fermés. Le principal prix britannique est celui de la British Science-Fiction Association, créé en 1966, et qui est à peu près l’équivalent du Nebula américain.
Les principaux prix français ont été ou sont le prix Apollo (créé par Jacques Sadoul avec un jury de spécialistes en 1972 et disparu en 1990), le grand prix de l’Imaginaire (décerné depuis 1974 par jury de spécialistes, rattaché depuis 2010 au festival Etonnants Voyageurs) et le prix Rosny-Aîné (décerné depuis 1980 à des ouvrages francophones par les assistants à la Convention nationale, sur le modèle du Hugo). Le prix Julia Verlanger a été créé en 1986 en souvenir d’un des auteurs français les plus attachants.
Les principaux cycles
Le cycle de Dune, de Frank Herbert
Le cycle de Hain, d’Ursula Le Guin (avec notamment La Main gauche de la nuit)
Le cycle Prospectif, de John Brunner (avec notamment Tous à Zanzibar)
Le cycle de la Chronolyse, de Michel Jeury (s’ouvrant avec Le Temps Incertain)
Le cycle du Monde du Fleuve de Philip José Farmer
Le cycle de Majipoor, de Robert Silverberg, (introduit par Le Château de Lord Valentin)
Le cycle du Programme Conscience, de Frank Herbert (débutant avec Destination : vide) et poursuivi avec Bill Ransom
Le cycle du Bureau des Saboteurs, de Frank Herbert (L’étoile et le fouet, Dosadi)
Le cycle d’Helliconia, de Brian Aldiss
Le cycle du Chant de la Terre, de Michael Coney (dont le prélude est La Grande course de chars à voile)
Le cycle de Centre galactique de Gregory Benford
Le cycle de l’Hexamone, de Greg Bear (commençant avec Héritage)
Le cycle de Terremer, d’Ursula Le Guin
Le cycle d’Hypérion et Endymion, de Dan Simmons
Le cycle de la Culture, de Iain M. Banks
Le cycle Galactique de Vernor Vinge (commençant avec Un feu sur l’abîme)
Le cycle de L’Aube de la nuit, de Peter F. Hamilton
Le cycle WWW, de Robert J. Sawyer
Le cycle des Princes marchands, de Charles Stross
Chronologie
1969
Création avec la parution de Le Vagabond, de Fritz Leiber (Hugo 1965).
1970
Parution de Dune (Hugo 1966, Nebula 1965), de Frank Herbert ; d’Ubik de Philip K. Dick ; de En terre étrangère (Hugo 1962), de Robert A. Heinlein.
Apparition de la série « Classiques » avec les Œuvres de Stefan Wul.
1971
Ursula K. Le Guin (La Main gauche de la nuit, Hugo 1970, Nebula 1969) ; Norman Spinrad (Jack Barron et l’Éternité).
1972
John Brunner (Tous à Zanzibar, Hugo 1969, Apollo 1973, British Science Fiction Association 1970).
1973
Michel Jeury (Le Temps incertain, grand prix de la Science-Fiction française 1974).
1974
Robert Silverberg (Les Monades urbaines) ; Philippe Curval (L’Homme à rebours, grand prix de la Science-Fiction française 1975).
1975
Arthur C. Clarke (Rendez-vous avec Rama, Hugo 1974, British Science-Fiction Association 1974, John W. Campbell Memorial 1974, Locus 1974, Nebula 1973) ; Ursula K. Le Guin (Les Dépossédés, Hugo 1975, Locus 1975, Nebula 1974).
1976
Philippe Curval (Cette chère humanité, Apollo 1977).
1977
Franz Werfel (L’Étoile de ceux qui ne sont pas nés).
1978
Yves et Ada Rémy (La Maison du cygne, grand prix de la Science-Fiction française 1979).
1979
Philip José Farmer (Le Fleuve de l’éternité), début du cycle du Fleuve (Hugo 1972) ; Ursula K. Le Guin (Le nom du monde est forêt, Hugo 1973) ; Vonda N. McIntyre (Le Serpent du rêve, Hugo 1979, Locus, 1979, Nebula 1978) ; Michel Jeury (Le Territoire humain, Rosny-Aîné 1980).
1980
Michel Jeury (Les Yeux géants, Rosny-Aîné 1981) ; Robert Silverberg (Le Château de lord Valentin, Locus 1981).
1981
Robert Silverberg (Shadrak dans la fournaise, prix Cosmos 2000 1982).
1982
Suzy McKee Charnas (Un vampire ordinaire) ; Michel Jeury (L’Orbe et la Roue, Apollo 1983, Cosmos 2000 1983).
1983
A.A. Attanasio (Radix, Cosmos 2000 1984) ; Emmanuel Jouanne (Nuage, Galaxie 1988) ; Gene Wolfe (L’Île du docteur mort et autres histoires, Locus 1974, Nebula 1973).
1984
Brian W. Aldiss (Le Printemps d’Helliconia), début du cycle d’Helliconia (British Science Fiction Association 1983, John W. Campbell Memorial 1983) ; Jacques Sadoul (Histoire de la Science-Fiction moderne) (troisième titre de la série « Essais »).
1985
Philip K. Dick (Coulez mes larmes, dit le policier, John W. Campbell Memorial 1975) ; Frank Herbert (Les Hérétiques de Dune, Cosmos 2000-1986) ; Michel Jeury (Le Jeu du monde, prix Julia-Verlanger 1986).
1986
Frank Herbert (La Maison des mères). Mort de Frank Herbert.
1987
Gregory Benford et David Brin (Au cœur de la comète) ; Michael G. Coney (La Grande Course de chars à voiles) prélude au cycle du Chant de la Terre, prix européen de Science-Fiction 1987 pour l’ensemble de la collection.
1988
Lucius Shepard (La Vie en temps de guerre, Locus 1987, Nebula 1986).
1989
Greg Bear (Éon, Éternité) parties du cycle de l’Hexamone ; Ian McDonald (Desolation road, Locus 1989).
1991
Dan Simmons (Hypérion), début du cycle d’Hypérion, Hugo 1990, Locus 1990, Cosmos 2000 1992).
1992
Iain M. Banks (L’Usage des armes), début du cycle de la Culture ; Dan Simmons (La Chute d’Hypérion, Locus 1991).
1993
Orson Scott Card (Xénocide, Cosmos 2000 1994).
1994
Harry Harrison et Marvin Minsky (Le Problème de Turing) ; Vernor Vinge (Un feu sur l’abîme, Hugo 1993, Cosmos 2000 1995) ; Robert Reed (La Voie terrestre, grand prix de l’Imaginaire 1995).
1995
Greg Bear (L’Envol de Mars, Nebula 1995).
1996
Neal Stephenson (Le Samouraï virtuel, grand prix de l’Imaginaire 1997, Ozone 1997) ; Greg Egan (La Cité des permutants).
1997
William Gibson et Bruce Sterling (La Machine à différences).
1998
Stephen Baxter (Les Vaisseaux du temps).
1999
Peter F. Hamilton (Rupture dans le réel), début du cycle de L’Aube de la nuit
2000
Brian Herbert et Kevin J. Anderson (Avant Dune : La Maison des Atréides), début du cycle Autour de Dune.
2001
Vernor Vinge (Au tréfonds du ciel, Hugo 2000) ; Greg Bear (L’Échelle de Darwin, Nebula 2000).
2002
Peter F. Hamilton (Le Dieu nu, 1. Résistance ; Le Dieu nu, 2. Révélation, sixième et dernier tome de L’Aube de la nuit.
2003
Lancement de la collection fille, Ailleurs & Demain : La Bibliothèque.
Brian Herbert et Kevin J. Anderson (Dune, la genèse : La Guerre des machines), suite du cycle Autour de Dune.
2004
Dan Simmons (Ilium) ; Charles Stross (Le Bureau des atrocités) ; prix Hugo 2005 pour la nouvelle La Jungle de béton).
2005
Georges Panchard (Forteresse) ; Edward Whittemore (Le Codex du Sinaï), début du Quatuor de Jérusalem.
2006
Dan Simmons (Olympos).
2007
Vernor Vinge (Rainbows End, prix Hugo 2007).
2008
Edward Whittemore ( Les Murailles de Jéricho), fin du Quatuor de Jérusalem ; Philippe Curval (Lothar Blues) ; Brian Herbert et Kevin J. Anderson (Le Triomphe de Dune) fin du cycle Autour de Dune.
2009
Charles Stross (Une affaire de famille), début du cycle des Princes marchands.
2010
Robert J. Sawyer (Eveil), début du cycle WWW ; Michel Jeury (May le monde, grand prix de l’Imaginaire 2011)
2011
Iain M. Banks (Les Enfers virtuels, tomes I et II), suite du cycle de la Culture.