La bouche de Cade vint se poser sur la sienne, mordillant ses lèvres et les

entrouvrant dans un baiser qui n'avait rien de comparable avec ce qu'elle

connaissait. Il ne s'agissait pas d'un baiser timide, d'un baiser d'approche.

Non. Cade l'embrassait comme s'il la connaissait déjà très bien, comme s'il

n'ignorait rien de ses désirs secrets et qu'il était prêt à les assouvir quand bon

lui semblerait.

Un baiser dur, profond, intime, exigeant, auquel Kylie répondit avec fougue et

passion. Cade avait réussi à vaincre ses réticences et à l'entraîner au-delà des

limites qu'elle s'était jusqu'alors fixées.

Les bras noués autour du cou de Cade, elle s'accrocha à lui comme à une

bouée qui la porterait sur un océan de sensualité. Elle laissa échapper un petit

cri lorsqu'il posa une main sur sa poitrine. Tout allait beaucoup trop vite, et

Kylie le savait — elle qui s'était efforcée pendant des années de repousser les

prétendants un peu trop pressants, plus souvent ennuyée ou agacée

qu'émoustillée.

Or, aujourd'hui, elle n'éprouvait ni ennui ni agacement et la rapidité de Cade

ne la contrariait pas, loin de là. Kylie pouvait sentir la paume tiède de sa main

contre sa poitrine, ses longs doigts commencer à lentement pétrir un sein, et

elle adorait

A travers la soie de son chemisier, à travers la dentelle de son soutien-gorge, il

agaça un téton avec le pouce. Le bourgeon gonflé de désir était d'une

sensibilité extrême et elle s'appuya contre sa main, l'encourageant, demandant

plus. Soudain, une gerbe d'étin celles explosa au cœur de sa féminité, et elle

laissa échapper un gémissement de plaisir.

Elle perdait pied, ses jambes ne la portaient plus, et quand les mains de Cade

se posèrent sur ses fesses pour la soulever et la serrer encore plus contre lui,

Kylie s'abandonna complètement, pantelante.

L'intensité de sa propre réaction la choqua et l'excita. Elle n'avait jamais

connu un tel bouleversement des sens, et elle commençait à croire qu'elle

appartenait à la catégorie des analytiques, qui n'expriment leur passion qu'à

travers le travail. Une femme froide, méthodique, dont les plus grands frissons

étaient tirés de la réflexion et non des baisers et les caresses d'un homme.

Or, Cade Austin lui prouvait précisément le contraire. Il n'était pas seulement

un homme, mais l'Homme, et il avait balayé d'un revers de la main tous les

préjugés qu'elle avait sur elle-même. Dans ses bras, elle se transformait en

femme passionnée. Les pensées insensées et érotiques qui se bousculaient

dans son esprit étaient aussi nouvelles et stimulantes que les différentes