Chapitre 3
Les adjectifs, attribut ou épithète, n’en font qu’à leur tête
L’épithète qualifie le nom, il est placé à proximité de ce dernier dans un groupe nominal.
Le jardinier proposait d’alterner massifs fleuris et arbres fruitiers.
L’attribut se rapporte aussi au nom mais par l’intermédiaire d’un verbe souvent d’état (sembler, paraître, demeurer, avoir l’air, passer pour, rester ou de l’auxiliaire être).
Cette maison paraît lumineuse, elle est bien orientée !
L’accord dans les deux cas ne fait aucun doute. Mais la richesse de notre grammaire nous expose à de nombreuses situations où l’adjectif sort de ce cadre. Ce chapitre nous servira donc de guide.
Le collectif manifeste
La notion de collectif désigne n’importe quel terme qui symbolise un ensemble : une majorité, ce groupe, la totalité, un nombre de…
L’accord de l’adjectif est fonction du déterminant (article, démonstratif ou possessif… placé devant le nom pour le déterminer).
- Si le collectif est précédé d’un article défini (« le », « la »), d’un démonstratif (« ce », « cette ») ou d’un possessif (« sa », « son », « leur »), l’adjectif, ainsi que le verbe qui suit, s’accorde avec le collectif.
(Pour l’accord du verbe avec deux sujets dont un entre virgules, voir dans ce même chapitre « Ces virgules qui changent l’accord ».)
Cette foule d’étudiants hétéroclite me harcèle de questions.
On préférera la version moins ambiguë :
Cette foule hétéroclite d’étudiants me harcèle de questions.
L’actuelle majorité des éditeurs était représentée au Salon du livre.
Mais La majorité des éditeurs français était représentée au Salon du livre.
La règle porte plus particulièrement sur l’accord du verbe, l’adjectif dépend évidemment du sens qu’il prend, on l’accordera avec le complément pluriel s’il s’y rapporte.
La foule des ouvriers vêtus de bleus de travail ondulait dans le cortège.
Il est d’ailleurs quelquefois impossible de respecter scrupuleusement la règle de l’accord au singulier – ce dernier exemple nous le confirme – et on est alors conduit à proposer deux accords différents dans la même phrase.
- En revanche, si le collectif est introduit par un article indéfini (« un » ou « une »), nous avons le choix de l’accord entre le singulier du collectif et le pluriel du nom complément.
Une troupe de comédiens nomade(s) sillonnai(en)t la campagne à la recherche d’un théâtre.
Il est conseillé d’unifier l’accord de l’adjectif sur celui du verbe chaque fois que ce sera possible.
Un grand nombre de vestiges anciens ont été retrouvés dans cette région.
Exceptions - Deux pluriels clés
Deux exceptions doivent être relevées : « la plupart » et « une infinité de », qui exigent le pluriel dans tous les cas.
La plupart des nouveaux restaurateurs proposent des formules à volonté. Une infinité d’exemples contradictoires ont été évoqués lors de la réunion.
Avec « la plupart » employé seul, le pluriel est toujours de rigueur.
La plupart sont issus de milieux défavorisés.
De quoi avons-nous l’air ?
A-t-elle l’air satisfait ou satisfaite ? nous demandons-nous.
- Si le sujet est une personne, les deux possibilités sont admises. La première construction (accord avec air) signifie « avoir une physionomie, avoir une allure ». La seconde (accord avec le sujet), « sembler, paraître ».
Donc si nous sommes le sujet, nous sommes maître de l’accord.
Elle a l’air sérieux (au moment où je la croise).
Elle a l’air sérieuse (d’être sérieuse).
- Avec les choses, seul le second sens est permis.
Ces fruits ont l’air mûrs.
Ces plantes ont l’air mortes.
Toujours s’incliner devant un superlatif
« Des plus », « des moins », « des mieux » forment la super famille des superlatifs. L’adjectif qui se niche derrière porte la marque du pluriel (et, le cas échéant, du genre aussi). Cette danseuse est des plus gracieuses.
On entend « parmi les plus gracieuses ».
l restera invariable avec un sujet neutre (pronom, verbe).
Apprendre cette leçon d’histoire n’était pas des plus facile.
Cela m’est des plus pénible.
Eh bien, on nous a menti !
Ouvrez toutes grandes vos pupilles ! Vous êtes sûr ? S’il y a bien une chose que l’école nous a apprise, c’est qu’un adverbe (la difficulté est qu’il peut aussi être adjectif, tout dépend de sa fonction dans la phrase) ne s’accorde jamais ! Eh bien, on nous a menti !
Il est des situations, certes exceptionnelles, où l’adverbe s’aligne sur l’adjectif. Typiquement ici.
Prenons un adverbe, plaçons-le juste devant l’adjectif, nous constatons alors que les deux s’accordent. Cet héritage nous vient d’un usage ancien où certains adverbes (ou adjectifs employés adverbialement) « frais », « large », « grand » adoptaient la forme féminine avec un nom du même genre. Le nombre n’avait plus qu’à suivre. (Il est en effet inconcevable d’accorder au féminin et non au pluriel.)
Des roses fraîches écloses
Les yeux grands ouverts
L’usage est resté, mais on ne peut pas considérer comme une faute l’invariabilité de l’adverbe si c’est le choix d’un auteur. Des fleurs frais cueillies.
Demi : on s’en jette un à la demie ?
Pour ne pas tomber à demi fou devant les diverses graphies de « demi », mieux vaut se repérer un peu dans ses fonctions. « Demi » peut être adjectif, nom ou adverbe.
- Comme tout adjectif, il se rapporte à un substantif (ou nom).
- • Cas 1 : S’il est placé devant, il se lie à lui par un trait d’union, et les deux éléments forment alors un nom composé. « Demi » est toujours invariable dans ce cas !
Ils sont restés dans la demi-obscurité près d’une demi-heure.
- • Cas 2 : Après le nom, il ne s’accorde qu’en genre.
En effet, « demi » évoque la moitié de quelque chose, l’accord au pluriel serait donc ici absurde.
Elle est partie depuis trois heures et demie.
Ce voyage d’études est prévu pour deux ans et demi !
- En adverbe, il ne s’accorde jamais.
- • Il s’unit à l’adjectif par un trait d’union (comme il le fait avec un nom).
On a découvert des corps demi-nus.
La couturière ne travaillait qu’avec des aiguilles demi-fines.
- • Il compose la locution « à demi » qui n’est pas suivie d’un trait d’union devant les adjectifs.
Cet homme d’affaires avoue être à demi ruiné.
Il n’est qu’à demi fâché !
Cette locution « à demi » peut être employée dans quelques rares cas devant un nom. « Demi » redevient alors adjectif et, comme pour « demi » adjectif (cas 1), est relié au nom par un trait d’union.
Elle avait pris l’habitude de s’exprimer à demi-mot.
Je parlerai à demi-voix pour ne pas prendre le risque de réveiller le petit.
- Employé (seul) comme nom, il s’accorde sur le modèle de ce à quoi il fait référence.
J’ai commandé des demies de champagne.
« Demie » désigne ici des demi-bouteilles, la bouteille est un nom féminin, « demie » prend la marque du féminin.
À la demie, nous irons boire quatre demis.
Le premier fait allusion à l’heure, le second au litre, même si le demi ne correspond plus aujourd’hui au demi-litre, mais à la demi-pinte.
Ne démissionnons pas devant ces difficultés, allons plutôt le boire (avec modération) !
On se met à nu !
« Nu », semblable à demi, s’accorde placé après le substantif, mais en genre et en nombre, à la différence de demi ! Pourquoi se promène-t-elle pieds nus ?
Quand il précède le nom, un trait d’union les unit, et seul le nom s’accorde.
Ne sors pas nu-tête ni nu-pieds, tu vas prendre froid.
Les termes nus-propriétaires et nue-propriété font exception.
La locution « à nu » est figée.
Faites votre possible (pour éviter la faute) !
Nous allons courir le moins de risques possible !
C’est l’usage du superlatif (« le plus », « le moins », « le mieux ») qui pose problème. Généralement, on ne fait pas l’accord de « possible » quand il accompagne un superlatif.
- Le plus (ou le moins) + possible de + nom
Faites le moins possible de fautes.
On entend dans cette construction « qu’il est possible de faire », donc pas d’accord possible !
- Le plus (ou le moins) de + nom + possible
J’ai proposé le plus d’invités possible.
Cette fashionista s’est acheté le plus de robes possible.
L’invariabilité demeure même si l’accord pourrait se concevoir. Dans le premier exemple, il faut comprendre « qu’il est possible de proposer », dans le second, « qu’il est possible d’acheter ».
- Le plus (ou le moins) + adjectif ou participe + possible
Là encore, « possible » devrait rester invariable.
Prononcez les mots les plus doux possible.
« Qu’il est possible de prononcer. »
Cependant certains grammairiens considèrent l’accord non seulement possible, mais souhaitable, pour la raison qu’il faut entendre selon eux « les plus doux qui soient possibles ».
Des accords possibles
Nous devons accorder « possible » :
- Quand il est placé en dernière position derrière le nom complément du superlatif.
Ce n’est certes pas le meilleur des gouvernements possibles.
« Possible » se rapporte ici à gouvernement, et c’est le pluriel de l’article qui nous met sur la bonne voie.
- « Possible » sans superlatif suit les règles de n’importe quel autre adjectif.
Toutes les éventualités possibles sont à envisager.
Ça ne m’est pas du tout égal !
« Égal » appartient à bon nombre d’expressions : « n’avoir d’égal que », « d’égal à égal », « sans égal ».
On peut retenir que ces expressions peuvent rester invariables. L’orthographe et l’honneur sont saufs. On peut aussi s’y pencher d’un peu plus près et observer les différentes possibilités qui s’offrent à nous.
- « N’avoir d’égal que » peut également s’accorder avec le premier ou le second élément.
Son humour n’a d’égal que sa finesse d’esprit ou Son humour n’a d’égale que sa finesse d’esprit.
On évite l’accord au masculin pluriel. On dira plutôt :
Ses mérites n’ont d’égale que sa générosité.
On pourrait tout autant laisser « égal » invariable.
- « D’égal à égal »
C’est la seule qui ne varie pas.
Je suis lasse qu’il ne me traite jamais d’égal à égal.
- « Sans égal »
Au féminin, au pluriel, on peut jouer sur tous les tableaux – invariabilité ou accord avec le nom –, pourvu qu’on n’écorche pas l’oreille ; donc jamais de masculin pluriel !
Elle manifestait une bravoure sans égale.
« Sans pareil » suit la même règle (donc peut aussi rester invariable), mais accepte l’accord au masculin pluriel.
La reine portait des bijoux sans pareils.
Un adjectif pour deux noms
Nous attaquons maintenant des histoires de trios infernales (ce sont bien les histoires qui sont infernales, ou plutôt les règles grammaticales !).
- Avec « et »
- • Quand un adjectif se situe derrière deux noms, c’est le bon sens qui nous permet de déterminer l’accord.
Le dessert – frugal – se composait d’une corbeille de fruits : pommes, poires et abricots secs.
On imagine aisément que les pommes comme les poires ne sont pas sèches.
Cette rédactrice de mode porte toujours des gants et une écharpe blancs. (1)
Même si l’adjectif blanc se rapporte aux deux substantifs, notre oreille supporte mal le masculin pluriel de l’adjectif derrière un nom féminin. Il est donc conseiller d’inverser les noms.
Cette rédactrice de mode porte toujours une écharpe et des gants blancs. (2)
Mais on risque d’entendre que seuls les gants sont blancs. On peut alors répéter l’adjectif.
Cette rédactrice de mode porte toujours une écharpe blanche et des gants blancs. (3)
Il se peut également qu’elle préfère porter une écharpe (de couleur) et des gants blancs. Et notre exemple (2) ne lève pas l’ambiguïté, à moins de connaître la couleur de l’écharpe et de le préciser…
Cette rédactrice de mode porte toujours une écharpe bleue et des gants blancs.
Les adjectifs de couleur vont décidément nous rendre fous !
- • Si l’adjectif est antéposé, c’est-à-dire placé devant deux noms, l’accord se fait généralement avec le terme le plus proche.
C’était un homme de bonne vie et mœurs.
Il n’est pas interdit d’accorder avec les deux termes si le sens de votre phrase le recommande.
Le cellier garde frais les provisions et le vin.
On préférera inverser les provisions et le vin pour l’euphonie (l’harmonie sonore).
« Et » peut se substituer à « ni » dans les propositions négatives.
Il n’aimait pas les légumes et les fruits. Ou
Il n’aimait pas les légumes ni les fruits. Ou
Il n’aimait ni les légumes ni les fruits.
- « Ou »
La conjonction de coordination « ou » peut prendre deux sens contradictoires.
- • Soit elle signifie « ou bien », et les deux solutions proposées sont exclusives, l’adjectif ne peut s’appliquer aux deux noms, il s’accorde alors avec le terme le plus proche. C’est ce qu’on appelle l’accord de proximité.
Prendrez-vous une limonade ou un thé glacé ?
- • Soit elle joue le rôle d’un « et ». Dans ce dernier cas, l’adjectif porte sur les deux substantifs et prend la marque du pluriel.
Le metteur en scène recherchait une comédienne ou une chanteuse brunes.
Ce qui ne signifie pas forcément qu’il recherche et une comédienne et une chanteuse (mais c’est une des possibilités), il peut rechercher une femme, comédienne ou chanteuse, l’essentiel étant qu’elle soit brune. Et le pluriel donne cette information !
- « Ni »
« Ni » correspond exactement à la forme négative du « ou ».
- • On peut donc en conclure que, si le « ni » a une valeur additive (bien sûr au sens négatif), l’adjectif se met au pluriel.
- • Elle ne possédait ni voiture ni maison luxueuses.
- • Si l’adjectif ne se rapporte qu’à un seul des deux noms, il s’accordera seulement avec ce nom.
- • Ni la photographie ni la toile peinte n’ont retenu l’intérêt du critique.
- • Seule la toile est peinte, d’où l’accord au féminin singulier, mais le verbe porte sur les deux sujets.
« Ni » ne doit pas être employé dans une proposition affirmative.
Ces virgules qui changent l’accord
- L’adjectif suit deux noms non coordonnés, mais reliés par une virgule. Si l’on considère que les noms sont synonymes, on estime alors qu’il s’agit d’un seul concept décrit par différents substantifs et, donc, que le singulier s’impose.
Cette danseuse conquit le public par son élégance, sa grâce exemplaire.
- De même, si les noms créent un effet de gradation (succession de termes suggérant une progression.
Il est parfois difficile de distinguer la gradation des synonymes), il faut obéir à la même règle et accorder avec le terme le plus proche.
Il conserva tout entière son honnêteté, son intégrité.
- Si nous ne sommes ni dans un exemple de gradation ni dans celui de synonymes, l’adjectif se rapportera aux différents noms.
Elle ressent une fatigue, une faim immenses.
- Il se peut enfin que ledit adjectif ne porte que sur un nom, il s’accordera donc avec ce dernier.
Il prend des cours de chant, de guitare sèche.
L’incise
Avec deux virgules
Lorsque l’on place un nom ou un groupe nominal entre virgules, celui-là ne compte pas dans l’accord :
La petite fille, ainsi que son frère, jouait dans la cour.
Le verbe placé après l’incise (groupe de mots entre deux virgules) snobe ouvertement le mot ou le syntagme placé entre virgules, et il est couvert par la grammaire. Le passage au pluriel serait considéré comme une faute, il vaut mieux alors supprimer les virgules pour mettre le verbe au pluriel.
La petite fille ainsi que son frère jouaient dans la cour.
Elle avait souvent le visage, comme les ongles, très maquillé.
Deux autres situations affolent nos neurones : le complément de nom et le quantitatif !
Le complément de nom
Quand l’adjectif est précédé d’un complément de nom, il est souvent délicat de décider auquel des deux noms s’applique l’adjectif.
Des robes de soie brodées
Des robes de soie verte
Il n’existe pas de règle, aussi, même si tout n’est pas permis, nous ferons appel à notre vieux bon sens. Il arrive aussi que la logique ne parvienne pas à trancher, les deux solutions étant possibles, nous ferons alors un choix arbitraire !
Le quantitatif
- Autre source de cauchemar : le quantitatif !
- • Avec « une partie », nous sommes libres de choisir pour l’une ou l’autre des solutions.
Une partie des pommes était tombée.
Une partie des pommes étaient tombées.
- • En revanche, avec « la plus grande partie », le quantitatif est alors nettement déterminé, l’accord doit se faire avec lui. Cela rejoint la règle des collectifs, vue en première partie de ce chapitre.
La plus grande partie des affaires a été vendue.
- • Si « la moitié » correspond précisément à la quantité divisée par deux (12 sur 24 par exemple), l’accord se fait avec le collectif. S’il s’agit d’une quantité approximative, on accorde avec le nom qui suit.
La moitié des étudiants se sont retrouvés après les examens.
La moitié des blancs d’œufs doit être montée en neige.
Cette règle s’applique aussi au « quart » et au « tiers ».
- • Pour l’adverbe « tant », l’accord se fait plutôt avec le complément de tant.
Tant d’obséquiosité me paraît malsaine.
Point trop n’en faut
« Trop » est de nature adverbiale, mais il adopte une forme nominale lorsqu’il s’associe à un nom.
Le trop de constance qu’il mettait dans cette relation aurait dû nous inquiéter.
Normalement avec « trop », on copie sur « tant » en accordant avec le mot complément.
Trop de rigueur peut devenir inquiétante.
Mais l’accord avec « trop » est admis si on veut mettre l’accent sur la notion d’excès.
Trop de précipitations alerte les météorologues.
Un nom pour deux adjectifs
Les couples à trois font difficilement bon ménage, comme nous venons de le constater, et même en redistribuant les rôles, la complexité reste…
Quand un nom est précédé de deux adjectifs numéraux,
- si le second numéral est déterminé par un article, on met le singulier parce qu’on estime que le nom est sous-entendu derrière le premier numéral.
Le deuxième (étage) et le troisième étage de la tour Eiffel
Le XIXe et le XXe siècle
- Si un seul article pluriel détermine les adjectifs, le nom se met obligatoirement au pluriel.
Les deuxième et troisième étages de la tour Eiffel
Les XIXe et XXe siècles
Et sans article : XIXe et XXe siècle
Dans les autres cas, c’est le bon sens qui guidera notre crayon :
Les populations française et germanique
Les villes françaises et germaniques
L’essentiel pour un Nul pressé
- Collectif
« Le » ou « la », « ce » ou « cette », « son » ou « sa » + collectif → accord avec le collectif (donc singulier)
Son petit groupe d’élèves est parti en sortie.
« Un » ou « une » + collectif → au choix
Une multitude étonnante de vestiges a été retrouvée (ou ont été retrouvés) dans cette région.
- Avoir l’air
Si le sujet est une personne, choix de l’accord
Avec un sujet chose, accord avec celui-ci
Cette fleur a l’air fanée.
- Des plus, des moins, des mieux… + adjectif au pluriel
Elle était des plus belles en ce si beau jour.
- Grand, large et frais et l’usage
En association avec un adjectif → accord
Des fenêtres larges ouvertes.
- Demi
Demi + nom = demi-nom (demi reste invariable)
Nom et demi → accord en genre uniquement
Demi seul, en tant que nom, s’aligne sur le genre de l’unité à laquelle il se rapporte.
À sept heures et demie, j’irai acheter des demi-litres de lait.
- Nu
Même scénario que pour demi, à une seule différence Nu placé derrière le nom s’accorde aussi en nombre.
Elle marchait pieds nus.
- Possible
Chaque fois que possible est employé avec un superlatif, son invariabilité est possible !
Une seule figure prête à confusion puisqu’elle appelle le pluriel : superlatif + des + nom au pluriel + possibles
Tu es le meilleur des adversaires possibles.
- Égal
Toutes les locutions avec égal peuvent rester invariables.
Je suis lasse qu’il ne me traite jamais d’égal à égal.
Un adjectif pour deux noms
- Nom et nom + adjectif → accord selon le sens
Adjectif + nom et nom → accord de proximité plutôt
- Nom ou nom + adjectif → accord avec les deux si le ou a le sens de et/accord avec le plus proche si le ou signifie soit l’un soit l’autre.
- Même scénario avec ni qu’avec ou.
- Avec virgule, l’adjectif épouse la cause du nom le plus près si les termes expriment une gradation, s’assimilent à des synonymes, ou bien si l’adjectif ne porte que sur le dernier mot. Il prend la marque du pluriel s’il concerne les deux substantifs.
Il s’est abandonné à l’odeur, au fumet agréable du rôti.
- Avec un complément de nom, le choix de l’accord est fonction du sens.
- Avec tant, trop… on est tentés de s’aligner sur le genre et le nombre du nom qui suit.
Trop de fidélité peut sembler douteuse.
Un nom pour deux adjectifs
- Le numéral + le numéral + nom → nom au singulier
- Les numéral + numéral + nom → nom au pluriel
Les quatrième et cinquième candidats.