Observer les façons de cuisiner et de manger est un merveilleux moyen pour découvrir l’histoire et la culture d’un pays. En l’occurrence, la cuisine marocaine est à l’image du pays : chaude, généreuse, colorée, parfumée, subtile...
La cuisine marocaine se distingue remarquablement des autres cuisines du monde par ses plats spécifiques, cérémonieux, tels que le couscous, le méchoui, la pastilla. Ces plats présentent également des différences dans le mode de préparation selon les régions ou les villes, selon que la famille est citadine ou rurale, aisée ou moyenne. La différence de climat entre le Nord et le Sud marocain apporte une variété et une richesse culinaires par les produits agricoles du terroir.
Au Maroc, il y a trois ou quatre repas par jour. Le petit-déjeuner est dégusté tôt le matin avec un thé à la menthe ou un café au lait, des crêpes au miel, du pain qu’on sauce dans l’huile d’olive et du miel ou des tartines avec du fromage tel que La vache qui rit®, le fromage le plus célèbre au Maroc. Le déjeuner est encore un repas familial important. Les Marocains n’hésitent pas à faire de longs trajets entre le travail et la maison pour le partager avec leurs proches. Le goûter (assez tardif) n’est pas uniquement l’affaire des enfants, c’est le moment idéal pour apprécier des gâteaux, des pâtisseries, des beignets... entre amis ou en famille. Le dîner, familial, se veut plus léger avec la dégustation de soupes, potages, purées ou salades.
Les plats les plus connus sont le tajine et le couscous, dont les recettes sont multiples et déclinables à souhait, mariant à l’infini les saveurs sucré-salé, proposant des couleurs « sauce rouge à base de tomate » ou « sauce jaune à base de safran », mélangeant les épices et les herbes.
Le dessert est servi sous forme de corbeille de fruits frais selon la saison. Les Marocains sont de grands consommateurs de fruits et légumes. Ils n’hésitent pas à les mélanger aussi et à les proposer en entrée ou en dessert selon l’humeur du jour : les carottes râpées peuvent ainsi être servies avec de la laitue grossièrement hachée et une orange pressée ou avec de la fleur d’oranger, du sucre et de la cannelle.
Les pâtisseries sont appréciées à l’heure du goûter ou à tout moment de l’après-midi lors d’un passage d’invités. La pâtisserie marocaine est un mélange raffiné d’amandes, d’eau de fleur d’oranger, de miel et de cannelle. Ces douceurs sont souvent servies aux visiteurs avec un verre de thé à la menthe.
Au Maroc, on boit du thé à la menthe à tout moment et en toutes occasions : pour conclure un marché, accueillir un hôte, finir un repas, ou tout simplement se désaltérer... Si cette coutume paraît ancestrale, elle ne date en fait que du milieu du XVIIIe siècle, lorsque les cargaisons de thé britanniques arrivèrent dans les ports marocains.
L’hospitalité est sacrée au Maroc. Tout visiteur qui arrive à l’improviste dans une famille au moment du repas est invité à le partager ou du moins à le goûter. Refuser l’invitation est juste impensable ou malpoli.