Publié le 6 novembre à 9 h 20 par Nam

Humeur : Catastrophée

> Je dois trouver un plan B !

Kim avait raison : il n’y a PAS de justice dans cette existence !

Donc, je me suis épilée pour retirer quelques poils fuyants sur l’intérieur de mes cuisses, question de ne pas être embarrassée.

Ce matin, je me réveille, j’ai un peu mal là où la cire a tout arraché. Je jette un œil, m’attendant à voir la plus belle peau du monde, lisse et parfaite. Mais c’est l’Apocalypse !Image

Partout où j’ai posé de la cire, c’est ROUGE. Pas un peu rouge, TRÈS rouge. Genre ROUGE ROUGE. J’ai essayé mon maillot de bain et c’est super apparent. Même si je me déguise en cyclope, il est clair que tout le monde va regarder là. C’est comme si j’avais, dans la région de l’entrejambe, un gyrophare de police, avec la sirène en prime. Tassez-vous, Namasté s’en vient !

Et si c’était permanent ?

(…)

O.K., je viens de parler à Mom. Elle me dit que ça disparaîtra dans quelques jours.

Quelques jours ? J’ai rendez-vous avec Mathieu cet après-midi !

La cire était peut-être un peu trop chaude. Et il paraît que je m’y suis mal prise. La prochaine fois, elle va me montrer comment.

Eh bien, il n’y aura pas de prochaine fois. Tant pis si on pense que j’ai un cochon d’Inde dans le maillot.Image

Mom m’a dit de ne pas paniquer, qu’elle avait une solution. Elle va me prêter une espèce de jupette que je vais pouvoir attacher autour de mes hanches. Yé ! Mon honneur est sauf !

Ça m’énerve pour cet après-midi. Mathieu insistait vraiment pour que je sois là. Peut-être qu’il me prépare une surprise ? Il travaille, je ne vois pas comment il pourrait…

J’espère bien me noyer, comme ça, il va me faire le bouche-à-bouche… Hé, hé…

(…)

Je ne vais jamais en revenir : cinq millions (5 000 000 !) de personnes ont regardé la vidéo de Fred en train de se casser une jambe. Mon frère et Tintin ont célébré le tout en avalant chacun un œuf cru. Tintin a lu quelque part que c’était une tradition d’un pays lointain. Je le crois sur parole, je n’ai pas le goût de chercher.

Tintin l’a avalé sans problème, mais ç’a été plus pénible pour Fred, qui l’a recraché par le nez.

Leur objectif de devenir millionnaires s’éloigne de plus en plus. À part le truc super débile des objets dérivés et l’espèce de Web-réalité méga débile, c’est pas mal mort. C’est probablement pour ça que Fred et Tintin tiennent tant au lit bronzant.

Tintin m’a fait une confidence: ils vont tenter une dernière fois de persuader Mom de dire oui pour la Web-réalité. Mais il ne veut pas me révéler ce qu’ils vont faire parce que, le sachant, il se peut que j’appelle la police.

Je ne sais pas trop s’il blaguait…Image

(…)

Michaël était ici il y a quelques instants ! Quand, par la fenêtre, j’ai aperçu l’automobile de sa mère, j’ai paniqué. J’ai demandé à Pop de lui dire que je n’étais pas là.

Pop a encore en mémoire la violence à la craie que Michaël a fait subir à sa porte de garage. Il a été plutôt brusque avec lui : il a grogné au lieu de parler. D’autant plus qu’il n’aime pas trop l’idée que j’aie un chum. Il préférerait que je me « concentre sur (mes) études ». Comme si avoir un amoureux m’empêchait d’avoir de bonnes notes.

J’ai de bonnes notes. Est-ce qu’elles seraient meilleures si je n’étais pas amoureuse ? Hum… Peut-être. Mais la vie serait tellement plus plate !

Argh ! Michaël est fou. Et il me fait peur.

Je vais lui écrire un courriel pour mettre les choses au clair. Ça ne peut pas durer comme ça. Je le connais, il est prêt à tout pour parvenir à son but. Ça ne me surprendrait même pas s’il créait une chorale avec des zombis qu’il électrocuterait pour les forcer à me vociférer une chanson d’amour (O.K., ça me surprendrait un peu, quand même.)

Il est comme Youki-mon-p’tit-chien-d’amooour avec son os en caoutchouc : pour rien au monde il ne le lâcherait.

La dernière fois, il m’a eue à l’usure. Pas cette fois.

Il faut qu’il apprenne à me respecter.

(…)

Voici le courriel que je viens de lui écrire. Je ne peux pas être plus claire :

 

Michaël,

Mon père m’a dit que tu étais venu à la maison ce matin. Je ne veux plus que tu viennes quand je ne t’invite pas. Je suis sérieuse. Pendant un certain temps, j’ai trouvé ton acharnement sympathique. Plus maintenant.

Toi et moi, c’est fini.

FINI.

F-I-N-I.

F. I. N. I.

Et ce n’est pas parce que je suis en SPM ou un truc du genre.

Tu m’as quittée, je suis passée à autre chose.

Respecte-moi si tu veux qu’on reste des amis.

Namasté

Je ne peux pas être plus claire, non ?