PULSIONS DE VIE
L’Amérique retombée dans une barbarie pire qu’au temps du Far West, l’Europe à genoux, frappée en plein cœur par cet attentat, la Chine qui se remet à peine de l’effondrement du barrage des Trois-Gorges, les typhons géants qui ont dévasté les Philippines le mois dernier, les archipels polynésiens qui s’enfoncent sous les eaux… Je pourrais vous citer des exemples à l’infini. Ce monde va mal, très mal, et nous en sommes tous responsables. C’est pourquoi j’ai décidé il y a longtemps de consacrer mon énergie, mon pouvoir et ma fortune de p.-d.g. worldwide à sauver ce qui peut l’être encore.
— Cependant, monsieur Fuller, vous en tirez aussi profit, non ? On retrouve vos entreprises dans tous les chantiers de dépollution et de reconstruction de la planète…
— Vous croyez que j’en tire profit ? Quand je viens en aide à un pays sinistré par une catastrophe, la dernière question que je me pose est « combien ça coûte ». Il y a d’autres priorités, figurez-vous : l’entraide, la solidarité, la reconstruction.
— D’où viennent vos revenus, alors ? De procès comme celui qu’une de vos filiales intente en ce moment contre l’ONG Save OurSelves ?
— Levons toute ambiguïté : si GeoWatch appartient au groupe Resourcing, sa direction est totalement indépendante et assume ses responsabilités. Il n’est pas question que j’influence sa politique, même si, personnellement, je déplore ce procès lamentable…