RÉSOLUTIONS
De tous les problèmes d’ordre climatique qui se posent à nous chaque jour, celui du réchauffement global paraît le moins prégnant, du moins dans nos régions dites « tempérées ». Or c’est le plus important, car il est à la base de tout ou presque. À son sujet, le professeur da Silva, directeur de l’institut de veille et d’études Global Climate Change, n’apporte pas de bonnes nouvelles.
— Sûrement pas ! Quelles bonnes nouvelles voulez-vous que j’apporte, sachant que la moitié des terres émergées va tourner au désert avant la fin du siècle ?
— Tant que ça ? Vous êtes sûr ?
— Écoutez, les chiffres parlent : la température globale a augmenté de 0,6 °C au cours du XXe siècle ; de 1 °C entre 1990 et 2020, soit 30 ans ; d’un autre degré entre 2020 et 2030, soit dix ans. C’est une courbe exponentielle. Toutes les extrapolations, même les plus pessimistes, sont pulvérisées.
— Jusqu’où montera cette courbe ? Il y a bien une limite, professeur.
— Une limite ? Nous en connaissons une dans l’univers : c’est Vénus, planète à effet de serre maximum. Au sol, il fait 470 °C.