Yi est l’hexagramme qui parle le plus de santé en médecine taoïste.
Il évoque l’importance de savoir s’alimenter de manière équilibrée. Il souligne donc à quel point il est primordial de s’intéresser à la fois à la qualité et à la quantité de ce que nous ingérons, mais aussi à l’absence de nourriture.
Par ailleurs, Yi englobe la nourriture du corps mais aussi celle de l’esprit et, par conséquent, indique une façon de nous équilibrer pour rester en bonne santé.
• REMPLIR : nous avons dans ce cas de figure un besoin primordial de remplir un vide. On dit que la nature n’aime pas le vide. Pour cela, nous devons au préalable identifier nos besoins afin de les satisfaire. Il s’agit de combler nos manques mais pas à n’importe quel prix, il vaut mieux le faire au mieux de nos possibilités : ne pas se contenter de peu ni de trop.
Il convient d’être vigilant sur le fait que nourrir peut tout à fait concerner notre entourage. Ce n’est plus de nous dont il s’agit, mais il nous est demandé de veiller au bien-être de ceux qui nous entourent.
• ASSIMILER : se nourrir, ce n’est pas seulement se remplir, c’est aussi transformer. Pour que l’assimilation se déroule sans encombre, il est préférable de ne pas manger ce qui ne nous convient pas. Il nous incombe de ne pas accepter certaines choses de notre quotidien ou d’apprendre à les réguler pour mieux les digérer.
• LA BOUCHE, LIEU DE PASSAGE : il est utile de veiller à la manière dont nous nous nourrissons mais aussi de faire attention à ce qui ressort. En effet, nourrir ne signifie pas parler à tort et à travers pour se donner bonne conscience. Nourrir appelle à peser nos mots et à qualifier nos propos afin de ne pas perdre l’énergie dont nous pourrions avoir besoin pour l’assimilation. On ne parle pas en mangeant, disaient nos grands-parents !
PRENDRE CONSCIENCE DE L’ORIGINE DE L’INSATISFACTION, LA COMBLER.
COMBLER LE VIDE N’IMPORTE COMMENT AVEC N’IMPORTE QUOI.
→ Changement en 6 : partager
Ayant trouvé la manière de combler nos lacunes en rapport avec la question, il est important de transmettre à l’entourage les enseignements que nous avons reçus pendant cette expérience. Transmettre la sagesse que nous avons acquise aux autres leur sera très bénéfique.
→ Changement en 5 : rester dans le connu
À l’image du souverain qui se fait nourrir, et auquel ce trait correspond, il convient d’initier le moins possible et de rester proches de méthodes qui nous sont connues. Nous avons déjà rencontré ce type de situation et nous avons développé des réponses appropriées qu’il suffit de réutiliser. Ce n’est pas le moment de faire preuve de créativité.
→ Changement en 4 : choisir avec discernement
Il est nécessaire de prendre le temps de choisir ce que nous considérons comme juste pour la situation. L’écoute de soi s’avère primordiale.
→ Changement en 3 : danger de la facilité
Se nourrir dans les meilleures conditions implique un effort que nous ne souhaitons pas fournir ici. Nous nous sommes fourvoyés dans une forme de facilité. La recherche de qualité ne doit pas être oubliée dans ce processus d’évolution personnelle.
→ Changement en 2 : illusion de l’aide extérieure
Cette recherche d’une nourriture permettant la progression relève avant tout d’une démarche personnelle. Toute attente d’un secours extérieur est inutile.
→ Changement en 1 : illusion de l’ajout
Nos envies compulsives nous poussent à l’accumulation d’éléments dans notre quête, mais ne sont basées sur aucun besoin réel. Au contraire, il s’agit de rester au plus proches des bases pour trouver la meilleure des nourritures.