JE RECOMMANDE SANS HÉSITATION, ET MÊME J’INSISTE, DE FAIRE relire votre tapuscrit par un réviseur ou un correcteur. Ne vous en déplaise, un œil professionnel reste un œil professionnel. Oui, la maison d’édition compte dans son équipe un réviseur, mais si votre tapuscrit comporte tellement d’erreurs que le comité de lecture ne s’est pas rendu à la page cinq, vos chances d’être publié tombent à l’eau. En outre, un professionnel sera en mesure de repérer les erreurs de grammaire, d’orthographe, de syntaxe, de structure, de répétition, de longueur, et j’en passe, de même que les incohérences dans le contenu.
Il est tout à fait normal que des erreurs vous soient passées sous les yeux, après tout, votre métier n’est pas rédacteur, journaliste ou écrivain. Lorsque je dis que tout le monde qui en éprouve le besoin et la volonté peut écrire, c’est vrai, mais faut-il par la suite savoir vous entourer de gens compétents pour réviser vos écrits. Il n’y a rien de honteux dans tout cela.
Je vous confie que, même après onze livres, des milliers d’articles, blogues et autres écrits de tous genres publiés, je fais systématiquement réviser par une réviseure professionnelle tous mes écrits. Pourquoi ? Simplement parce que c’est moi l’auteur et que je n’ai pas le recul nécessaire pour être assurée qu’il ne reste aucune erreur. Et comme je le mentionnais précédemment, je travaille souvent avec des délais très courts et je ne dispose pas du temps nécessaire pour bénéficier du murissement de mes textes.
En plus, je souffre de dyslexie, donc les mots que j’utilise ne sont pas forcément les plus judicieux ou des plus précis. J’ai besoin d’un œil professionnel pour rectifier le tir, en me disant : « Ce paragraphe manque de clarté, que veux-tu dire ? Je ne comprends pas... Cette phrase se répète quatre pages plus loin. Je déplacerais ce paragraphe au début du chapitre au lieu de le mettre à la fin. La conclusion est faible. Il n’est pas nécessaire de dire cela, d’après ta description, tout est évident… etc. »
Je ne me sens aucunement dévalorisée, au contraire. Je remercie simplement cette experte d’apporter un sens plus juste à mes écrits, de soulever des incongruités, de trouver des mots plus justes, de raffiner à certains endroits ma pensée, d’éliminer mes répétitions et bien d’autres améliorations.
Par la suite, je dépose mon tapuscrit chez mon éditeur et un autre travail de correction et de révision s’effectue. Ainsi, je suis bien entourée et certaine d’éliminer le plus d’erreurs possible. Et ce n’est pas par manque de confiance que je travaille avec tous ces experts, c’est par souci d’un travail bien fait, et d’une pensée bien présentée et précise. C’est par respect pour mes lecteurs. Maintenant, on peut aimer ou pas mon style d’écriture, les sujets que je traite, mais pour le reste on peut difficilement me reprocher que mes livres ont des manques au niveau de la structure ou de l’information.
Tout auteur a besoin de l’œil d’un expert pour peaufiner son ouvrage avant la remise à un éditeur. Même les auteurs de renom ont très souvent recours à une tierce personne pour repérer les anomalies dans les lieux, les dates, les personnages. Il n’est pas rare de constater que le lien entre les paragraphes ne coule pas toujours.
J’encourage tout futur auteur à se lancer dans ce magnifique projet qu’est l’écriture d’un livre afin qu’il partage ses idées, qu’il raconte une histoire, ce qui est fabuleux. Mais malgré tout, cela exige de la supervision par des gens dont c’est le métier. Et encore davantage si vous désirez vous publier vous-même.
Je ne vous ferai pas croire que vous serez un auteur reconnu mondialement après la publication d’un ouvrage, bien que cela se soit déjà vu (et je vous le souhaite ardemment), mais je prône la réalisation des rêves, même s’ils semblent fous et irréalisables. Écrire un livre, c’est une trace que vous laissez dans l’univers, et cela n’est pas banal comme geste. Voilà autant de raisons de faire de cette expérience une réussite qui aura sa place sur les tablettes des libraires et dans les bibliothèques.
Favorisez des phrases courtes (maximum trente mots, idéalement autour de vingt).
Rédigez de courts paragraphes (plus ou moins dix lignes).
Lisez à voix haute votre tapuscrit.
Éliminez au maximum les verbes être, avoir et faire.
Choisissez adéquatement votre lecteur.
Faites corriger votre tapuscrit par un réviseur.
Dites en peu de mots.
Apprenez à resserrer votre texte, soyez concis.
Évitez de faire lire votre ouvrage pendant la rédaction.