Amedeo Modigliani, né en 1884 et décédé en 1920, a une carrière très brève, mais extrêmement productive. Nourri par la tradition picturale classique, il parvient à conjuguer, dans ses œuvres, son respect de la tradition avec les recherches artistiques de son temps.
En effet, Modigliani évolue dans le milieu des avant-gardes parisiennes à la charnière du XIXe et du XXe siècle. Paris est à l’époque considéré comme la capitale internationale de l’avant-garde et de nombreux artistes étrangers s’y établissent. Il en résulte un échange artistique sans précédent qui donne naissance à de multiples tendances toutes plus novatrices les unes que les autres.
Les thèmes de prédilection de Modigliani sont les portraits et les nus, qui composent l’essentiel de sa production. Modigliani affectionne particulièrement les femmes et les visages féminins.
Ses tableaux sont extrêmement dépouillés – ils ne présentent aucun accessoire ou attribut extérieur, ni fond. Seule la figure humaine intéresse l’artiste qui entend, en quelques coups de pinceau, accéder à la beauté psychologique de ses modèles. Pour ce faire, il dépouille les visages de leurs traits superficiels pour se concentrer sur l’essentiel, faisant preuve d’une épuration des formes et d’une stylisation poussée à l’extrême qui définissent à eux seuls le style modiglianien.
La carrière de Modigliani peut être divisée en plusieurs périodes distinctes. Dans un premier temps, il ne peint que des portraits, puis, en 1909, il abandonne complètement la peinture pour se tourner vers la sculpture. Cette expérience plastique lui permet d’élaborer un vocabulaire visuel et technique qu’il réutilise dans ses portraits dès 1914. Enfin, en 1917, il s’adonne à une série de nus qui peuvent être considérés comme sa production majeure. Ils feront en effet toute la renommée de l’artiste.