braids of men hanged from the cassias
(the hangman must have overlooked their final grooming)
we ascend
beautiful hands hanging from ferns and waving farewells that no one hears
we ascend
the balisiers* tear open their hearts at the precise moment
when the phoenix is reborn from its highest consuming flame
we ascend
we descend
nattes de pendus des canéfices
(le bourreau aura oublié de faire leur dernière toilette)
nous montons
belles mains qui pendent des fougères et agitent des adieux que nul n’entend
nous montons
les balisiers se déchirent le cœur sur le moment précis
où le phénix renaît de la plus haute flamme qui le consume
nous montons
nous descendons
the cecropias* hide their faces
and their dreams in the skeletons of their phosphorescent hands
the circles of the funnel now close faster and faster
it is the end of hell
we crawl we float
we coil tighter and tighter the chasms of the earth
the grudges of mankind
the rancor of races
and the abyssal undertows carry us back
in a tangle of lianas
of stars and of shudders
les cécropies cachent leur visage
et leurs songes dans le squelette de leurs mains phosphorescentes
les cercles de l’entonnoir se referment de plus en plus vite
c’est le bout de l’enfer
nous rampons nous flottons
nous enroulons de plus en plus serré les gouffres de la terre
les rancunes des hommes
la rancœur des races
et les ressacs abyssaux nous ramènent
dans un paquet de lianes
d’étoiles et de frissons