Nous sommes à la fin du XIe siècle. Azalaïs, jeune fille noble et sans dot, sort du couvent pour se joindre à la cour de la duchesse d’Aquitaine, Philippa, épouse du troubadour Guillaume IX, l’un des personnages les plus importants de son époque. À Poitiers, dans l’entourage de la duchesse où elle assume la fonction anonyme de suivante, Azalaïs séduit un jeune seigneur, Hugues de Beaumont. Celui-ci veut l’épouser, mais son suzerain a pour lui d’autres ambitions qu’une union avec une jeune fille pauvre, et elle le voit partir au bras d’une autre.
Azalaïs, de retour dans son Comminges natal, oublie son chagrin en devenant la dame de la seigneurie de la Moure héritée de son oncle Guilhèm à la suite d’une épidémie qui a décimé le reste de la famille. On la marie à Bernart, un homme sans caractère qui se laisse mener par une maîtresse intrigante, Bieiris, dont le but est de prendre la place d’Azalaïs. Bieiris échoue et elle est condamnée à la pendaison pour avoir voulu éliminer sa suzeraine. Elle n’échappe à la sentence que parce qu’elle meurt en couches en donnant naissance à Marie, la fille conçue par son amant, Bernart, l’époux d’Azalaïs. Avant d’être évincée, Bieiris réussit à faire éloigner du château Arnaut, le troubadour dont l’amour consolait Azalaïs.
Après quelques années, Azalaïs retourne à la cour d’Aquitaine à la faveur de l’accomplissement d’un vœu qui la conduit en pèlerinage au Mont-Saint-Michel où elle va remercier l’archange d’avoir fait un miracle pour sauver de la mort son fils de huit ans, Guilhèm, l’héritier de la seigneurie. À Poitiers, elle retrouve Hugues, son premier amour. Elle ne l’aime plus, mais lui l’aime toujours. Il est maintenant veuf et déterminé à l’épouser par tous les moyens. Pour cela, il tue Bernart, son mari, lors d’un tournoi, et Azalaïs ne réussit à lui échapper qu’en épousant, in extremis, Arnaut le troubadour qui, bien que prêt à devenir moine, accourt à son appel.