37. Jules Hardouin-Mansart, Galerie des Glaces
(plafond peint par Charles Le Brun), 1678-1684.
Château de Versailles, Versailles.
On ne peut cependant parler d’un style typiquement français, qu’à partir du moment où Jules Hardouin-Mansart fut nommé, à l’âge de trente ans, architecte du roi et qu’il réussit à mêler les formes de décorations baroques avec les tournures architecturales classiques. Ses œuvres maîtresses se trouvent bien sûr au château de Versailles : la chapelle, la chambre du roi, l’Orangerie et le grand Trianon. Mais son chef-d’œuvre reste Les Invalides, dont le dôme associe la puissante monumentalité à l’élégance française.
Charles Le Brun, peintre et architecte, fut le représentant en France du courant baroque italien. Contrairement à son prédécesseur François Mansart, dont le style très classique se référait à Andrea Palladio – ce que laissent sans peine reconnaître ses deux principales œuvres que sont le château de Maison-sur-Seine et l’église du Val-de-Grâce à Paris – Charles Le Brun recherchait à renchérir sur les effets du baroque, ce que rendait possible l’allocation de moyens par un monarque tout puissant. En tant qu’architecte, on lui doit la galerie des Glaces de Versailles, longue de soixante-treize mètres, ainsi que la galerie d’Apollon au Louvre, pour lesquelles il mêla habilement, comme nulle part ailleurs, le monumental et le décoratif.
Architecte de talent, Le Brun fut également peintre. Dans ses tableaux historiés – parmi lesquels les toiles sur Alexandre le Grand, Les Batailles d’Alexandre, sont les plus célèbres – il rendit hommage au piètre pathos qui imprégnait l’esprit de cette époque. Et c’est au travers de ses portraits, qu’il atteignit une certaine proximité avec la nature.