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42. Eustache Le Sueur,
Les Muses Clio, Euterpe et Thalie, vers 1643.

Huile sur panneau de bois, 130 x 130 cm.

Musée du Louvre, Paris.

 

 

Jacques Callot fait partie de ces Lorrains, qui tinrent un rôle de premier rang dans l’histoire de l’art français du XVIIe siècle. Son œuvre, composé essentiellement de gravures, de dessins et d’eaux-fortes, représente la vie quotidienne du peuple et celle des soldats et ne se laisse classifier dans aucun courant, aucune école. Un merveilleux exemple en est LArbre aux pendus (1633) tiré de la série Les Misères de la guerre. On lui doit aussi des œuvres plus fantaisistes et plus burlesques comme Les Caprices (1617) qui dépeignent la vie populaire. E. T. A. Hoffman, un célèbre écrivain et compositeur allemand du début du XIXe siècle, a d’ailleurs nommé une série de poèmes Les Fantaisies à la manière de Callot. Jacques Callot passa la plus grande partie de sa vie, de 1609 à 1622, à Florence, dont l’émulation artistique lui offrait plus d’opportunités. Son œuvre principale, à cette époque, est La Foire de lImpruneta (1620). De retour en France, il subit la misère qui secouait le pays du fait de la guerre de Trente Ans, ce qui lui inspira deux cycles d’eaux-fortes, d’un réalisme sans apprêt, sous le titre Les Grandes Misères de la guerre et Les Petites Misères de la guerre.