98. Anthony van Dyck, Charles Ier, roi d’Angleterre
(1600-1649) ou Portrait du roi à la chasse, 1641.
Huile sur toile, 266 x 207 cm. Musée du Louvre, Paris.
Ce peintre, qui devinait les volontés et le plaisir de l’aristocratie, savait aussi se faire respecter de ses collègues. Qu’ils soient peintres, sculpteurs, architectes ou musiciens, Van Dyck immortalisa également leur image sur tableau. On citera entre autres le portrait du sculpteur Colyns de Nole et le double portrait du peintre Frans Snyders avec sa femme (premier tiers du XVIIe siècle). Ces tableaux démontrent comment Van Dyck savait mettre son talent au profit de clients moins fortunés, qui le rémunéraient peu, voire pas, ou bien lui offraient des toiles en guise de compensation. Lorsque Van Dyck se rendit compte que le nombre de ses clients, pour la plupart connus, avait considérablement augmenté avec le temps, il se décida à faire reproduire ses toiles, au moyen de la gravure. C’est de là que naquirent les fameuses Iconographies de Van Dyck qui, au départ, comportaient quatre-vingt feuillets, puis quinze de plus, jusqu’à en comporter cent quatre-vingt-dix.