109. Diego Velázquez,
La Reddition de Breda (Las Lanzas), 1634-1635.
Huile sur toile, 307,5 x 367 cm. Musée du Prado, Madrid.
En Italie, il s’attacha à la figure d’Apollon apprenant la trahison de sa femme, épisode décrit dans la toile La Forge de Vulcain (1630), œuvre dans laquelle les personnages osseux, larges d’épaules et corpulents peuvent être apparentés à ceux du tableau Los Borrachos. En dépit de telles représentations très crues de la nature, Velázquez ne manqua jamais d’esprit religieux très élevé, comme le montre sa toile La Crucifixion (vers 1632).
Mais, même après de tels intermèdes mystiques, son sens du réalisme reprenait toujours le dessus, ce à quoi contribuait fortement la nécessité de réaliser des portraits. Une exception à cette règle constitue la représentation d’un évènement historique : La Reddition de Breda (1634-1635) qui, à y regarder de plus près, constitue en fait une concentration de petits portraits. La « forêt » de lances, en arrière-plan de cette toile, nous démontre encore combien le réalisme était cher à Velázquez. Ceci sembla tellement évident, que la toile fut souvent nommée Las Lanzas.