122. Paul Heermann, Automne, vers 1720.
Marbre, 73 x 53 x 29 cm.
Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Dresde.
123. Paul Heermann, Hiver, vers 1720.
Marbre, 76 x 52 x 27 cm.
Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Dresde.
Cependant, le plus prolifique de ces peintres réalistes allemands fut certainement Daniel Nikolaus Chodowiecki, peintre, graveur et dessinateur, né à Dantzig et qui commença sa carrière comme assistant puis la termina comme directeur de l’Académie, à Berlin. Il était le peintre de genre le plus impartial de sa génération et, quand il dessinait, gravait ou réalisait une eau-forte, son seul souci était de redonner la réalité de manière la plus parfaite possible. Ses scènes de genre, inspirées de la vie berlinoise, ne sont pas sans rappeler le style de Watteau, et ses portraits, particulièrement ses portraits miniatures, sont complètement sous emprise de l’école française. Ses dessins et ses gravures représentent par contre un trésor considérable, sans lequel la vie sous le règne du roi Frédéric II le Grand resterait un mystère.
Chodowiecki était un admirateur de la victoire de Frédéric II à Rossbach et à Leuthen en 1757, pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763). On imagine combien il dut faire preuve d’imagination et de rigueur pour rendre la charge de cavalerie et pour esquisser, d’un trait rapide, les moments de cette guerre. Pourtant, ses gravures et ses dessins, qui se vendirent massivement à leur époque, se veulent comiques, voire mesquins. Compte tenu de l’amour de la vérité de Chodowiecki, on suppose cependant que les représentations, assez abaissantes, qu’il fit de ses héros, sont moins le reflet d’un manque de talent, que celui de la réalité.