PETIT GUIDE D’ORIENTATION POUR LES PERSONNES EN RECHERCHE DE TRAVAIL SUR SOI

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Chacun cherche son (art)-thérapeute

Lorsqu’on recherche dans Google le mot « psychothérapeute », on obtient en trente secondes 6 380 000 réponses. Pour « psychothérapie », 627 000, 43 600 réponses environ pour « art-thérapeute », et 96 200 pour « annuaire des art-thérapeutes ».

Des dizaines de milliers de réponses tous azimuts, il y a de quoi avoir le vertige ! Parfois la personne désireuse d’entreprendre une art-thérapie met plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de trouver la thérapie adéquate et surtout son thérapeute, bien qu’il existe une très grande offre. L’indication, ou encore l’urgence de sa problématique, n’est pas toujours très claire pour la personne elle-même, qui a du mal à formuler sa demande d’aide. Quelquefois les rencontres infructueuses qui en résultent la découragent de persévérer dans sa recherche. Il n’y a pas en effet d’organisme national ou régional indépendant qui aide les personnes à présélectionner le type de thérapie qui leur conviendrait le mieux et à les guider vers les thérapeutes les plus proches.

N’hésitez donc pas à demander des références à des personnes en qui vous avez confiance : des amis qui sont déjà passés par là (tout en sachant que ce qui convient à une personne n’est pas forcément ce qu’il vous faut, à vous), à votre médecin, à un professionnel de santé, etc. Divers ordres professionnels et associations de thérapeutes offrent des services de référence. Vous pourrez discuter avec eux sur le genre d’intervenant que vous recherchez et ils pourront vous guider.

Seule la rencontre avec le thérapeute lui-même vous permettra de faire votre choix. Parfois il faut rencontrer plusieurs professionnels avant de trouver la « bonne personne ». On dit parfois que si la personne du thérapeute n’est en rien une personne à qui vous voudriez ressembler, mieux vaut aller voir ailleurs, mais j’ai aussi entendu parler d’expériences thérapeutiques très fructueuses avec des personnes qui, au départ, avaient des résistances, voire des réticences, face à leur thérapeute. Il n’y a aucune règle préétablie, faites confiance à votre intuition.

Quand consulter ?

Il n’y a pas de réaction type face aux stress de la vie, il n’y a que vous qui puissiez décider de faire un travail sur vous-même. Néanmoins, les points suivants peuvent être des signaux d’alarme et vous inciter à consulter un (art-) thérapeute, après vous être bien assuré que ce dont vous souffrez n’est pas un trouble relevant de la médecine (par exemple lorsqu’il s’agit de troubles psychosomatiques).

Être dans l’urgence n’est pas la même chose que ressentir l’urgence. Et parfois ce que l’on pense vouloir changer dans sa vie, en faisant la démarche d’une thérapie, n’est pas forcément ce qui va réellement changer mais ce qui touche un autre aspect de nous-mêmes ou de notre vie. Pour s’adapter à ce décalage avec vos attentes initiales, il est important que le lien avec le thérapeute soit basé sur une confiance et une implication réciproques. Recherchez une approche thérapeutique qui corresponde à ce que vous êtes, à vos valeurs, dans un cadre qui vous convient. Réfléchissez sur vos objectifs et vos besoins.

Quelques conseils pour vous aider à orienter votre choix :

Les changements ne se font pas tout seuls. Parfois la vie nous oblige, brutalement ou gentiment, à changer, à faire des choix. Mais, sans urgence, le changement réveille le plus souvent nos résistances, car il demande une remise en question et un renoncement à des choses connues, donc sécurisantes, auxquelles on tient malgré tout.

Le thérapeute (re)connaît et travaille avec cette résistance au changement. Le refus ou le déni se transforme petit à petit en introspection pour aboutir à de nouvelles façons de voir et à de nouveaux liens.

Le thérapeute et, en art-thérapie, tout ce qui est mis en scène par la production artistique jouent un rôle capital dans ce processus. La durée de la prise en charge est variable et dépend non seulement du professionnalisme du thérapeute, mais aussi de la capacité du patient à aller vers ce changement, à assumer ce désir qui l’a poussé à consulter. S’il est normal et souvent nécessaire que votre thérapeute occupe une place importante dans votre vie à un moment donné, il n’y restera pas. Il n’est que le guide des pistes difficiles à emprunter, mais il n’est là que le temps de la traversée. La parenthèse que constitue l’espace-temps d’une thérapie, c’est-à-dire hors du temps du quotidien de votre vraie vie, est primordiale pour sa réussite, c’est-à-dire (re)trouver votre libre arbitre et votre autonomie.

Recherche de thérapeutes

Rassemble une soixantaine d’organismes : syndicats, associations, écoles et instituts de formation de psychothérapeutes de multiples courants.
www.psychotherapie.asso.fr

Tout sur la profession de psychologue et les diverses associations en France.
www.psychologue.fr

Regroupement de 128 organisations de 41 pays d’Europe, et plus de 120 000 psychothérapeutes.
www.europsyche.org

Les différences entre psychologue et psychothérapeute, des renseignements pratiques et un service informatisé de référence.
www.ordrepsy.qc.ca

Des renseignements généraux et un répertoire des membres.
www.sqpp.org