Tête dite de Lydenburg,

vers 500-700. Est du Transvaal,

Afrique du Sud. Argile, traces de pigment

blanc et de spécularite, 38 x 26 x 25,5 cm.

University of Cape Town Collection,

South African Museum, Cape Town.

 

 

Nommées d’après le site où elles ont été trouvées, sept têtes en argile, éclatées, ont été reconstituées à partir de leurs fragments enfouis. Les fragments ont été datés du VIe siècle, grâce à la technique de la datation au radiocarbone. Les fouilles suivantes ont confirmé cette date et indiqué que les têtes avaient été enterrées dans une fosse. Cela a permis d’émettre l’idée qu’elles avaient délibérément été cachées car non utilisées.

Deux d’entre elles sont assez grandes pour avoir été portées comme casques, tandis que les cinq autres présentent deux trous de chaque côté du cou. Ces dernières ont pu faire partie d’une plus grande structure ou d’un costume. Les éléments du visage sont ajoutés à l’aide de pièces modelées dans l’argile. Tous les yeux sont représentés sous la forme de cauris. La bouche est large ; les reliefs peuvent figurer des cicatrices et les barres dressées au-dessus de la tête, la chevelure. Les deux têtes les plus grandes sont surmontées de figurines animales. Leur utilité demeure un mystère, bien que les archéologues aient avancé qu’elles pouvaient être utilisées lors de rituels d’initiation, plus particulièrement pour les rites marquant la transition vers un nouveau statut social ou l’adhésion à un groupe spécifique.