Poteaux funéraires kigango (Giryama).

Kenya. Bois, hauteur (de gauche à droite) :

130,5 cm / 190 cm / 206,5 cm / 145 cm.

Collection privée.

 

 

Les vigango (kigango) faits par les Giryama ne sont pas forcément des marqueurs de tombes, bien qu’il y ait eu beaucoup de méprise à ce sujet dans les textes spécialisés. Les vigango sont parfois placés près des tombes mais pas en temps normal. Leur rôle n’est pas d’indiquer la location des restes humains, mais plutôt de fournir un nouveau corps à l’esprit du défunt. Ils sont érigés quelques temps après la mort, généralement seulement lorsque l’esprit du défunt exprime son mécontentement sur le fait de ne plus avoir de corps, en apparaissant en rêve à quelqu’un de sa famille. Ces corps en bois ne sont que d’une courte utilité, tout comme ils ne sont érigés qu’au moment où les esprits commencent à être oubliés.

Ces quatre exemples ont tous des têtes sculptées avec soin, alors que sur de nombreux vigango, les têtes sont surtout en deux dimensions. Dans certains cas, seul un motif géométrique est sculpté et aucun effort n’est fait pour représenter les caractéristiques humaines. Deux d’entre elles présentent les triangles incisés typiques, qui peuvent figurer des côtes humaines, tout comme les décorations circulaires sont habituelles. Les deux autres sont majoritairement incisées par des formes rectilignes moins communes. L’une est même inhabituelle car les incisions sur le corps font partie intégrante du motif alors qu’en temps normal elles ne font que le compléter.