Statue masculine. Malawi.
Bois, 103 x 30 x 20 cm.
Collection Felix.
Les Danakil et les Somali sont, à l’heure actuelle, en majeure partie musulmans. Ce sont surtout des nomades divisés en une multitude de petites tribus. Les Galla ou Oromos, à la fois agriculteurs et pasteurs, sont en majorité païens, mais beaucoup d’entre eux sont chrétiens. On trouve chez eux des collectivités communales administrées par des conseils de notables. Ils étaient déjà constitués au temps des Pharaons. Très puissants au Xe siècle de notre ère, d’après Massoudi, ils se livrèrent à de grandes migrations aux XVe et XVIe siècles. Après avoir été longtemps des adversaires redoutables pour les négous d’Abyssinie, ils furent englobés au XVIIIe siècle dans l’empire de ceux-ci.
Au Sud des États musulmans du Soudan central et des populations, plus ou moins influencées par l’Abyssinie, du Soudan oriental, vivaient de nombreux peuples en général fort arriérés, quelques-uns cannibales, chez lesquels l’islamisme n’a pas pénétré et qui, jusqu’à une époque récente, ont servi de réservoir d’esclaves aux princes mahométans du Nord. Tels sont les Gbari, Mounchi, Batta, Fali, Mboum, etc., du Sud du Haoussa et de l’Adamaoua ; tels sont également les Baya de la haute Sangha, les Mandjia de la Ouahme, les Banda du haut Oubangui, les Azandé ou Niam-Niam qui leur font suite à l’Est, tous appartenant à un même groupe ethnique et linguistique ; tels encore les Sara, les Kenga, les Gabéri, etc. du Sud du Baguirmi, les Boulala et les Kouka du Fitri, les Bongo et les Kredj du haut Bahr-el-Ghazal et d’autres populations formant avec ceux-ci et avec les Baguirmiens un autre groupe ; tels aussi au Sud du Ouaddaï les Rougna, au Sud du Darfour les Dinka, au Sud du Kordofan les Nouer et les Chillouk ; tels enfin, le long du haut Nil, les Bari, les Madi et les Mombouttou qui vivent à l’Ouest et au Nord du lac Albert, et, plus à l’Est et au Sud-Est, les Andorobbo et leurs cousins les Kouafi, les Houmba, les Tatourou et les Massaï.
Tous ces peuples ensemble constituent les représentants les plus méridionaux des groupes dits « soudanais » et sont limitrophes des fractions les plus septentrionales du groupe bantou. La ligne de démarcation, très irrégulière, part de l’Atlantique dans la région des Calabars, au Nord-Ouest de Douala, pour suivre d’abord approximativement le 5ème°parallèle de latitude nord jusqu’à la Sangha, puis le 3ème° jusqu’au lac Rodolphe, et s’incliner ensuite dans la direction du Sud de façon à atteindre l’océan Indien aux environs du 5ème de latitude Sud, entre Mombassa et Zanzibar.