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1871 | Naissance à Sète (alors Cette) le 30
octobre. |
1876-1884 | Études primaires chez les dominicains, puis
au collège de Sète. |
1884-1888 | Études au lycée de Montpellier. Découverte
de Hugo, Gautier, Baudelaire, Verlaine. Valéry dessine, peint, écrit. |
1889 | Inscription à la Faculté de droit de
Montpellier. Lit Flaubert, Mallarmé, Goncourt, Huysmans, et surtout Edgar Poe.
Vers la fin de l’année, Valéry aperçoit pour la première fois Mme de Rovira
: la passion dévorante qu’il nourrira pour elle, sans oser jamais
l’aborder, ne sera pas étrangère à la « Crise de Gênes » de
1892. |
1890 | Rencontre de Pierre Louÿs en mai, d’André
Gide en décembre : naissance d’une double amitié dont témoignent les
correspondances. Le premier essaiera bientôt sans succès de convaincre Valéry
de réunir en volume ses poèmes publiés dans diverses revues ; le second y
réussira en 1912. |
1891 | Lecture des Illuminations de Rimbaud
que Valéry ne cessera pas d’admirer. Première visite à Mallarmé auquel
admiration et affection profondes ne cesseront de le lier. Son ami Pierre
Féline initie Valéry aux mathématiques. |
1892 | Licencié en droit. Nuit de Gênes (4-5
octobre) : événement majeur de la vie de l’écrivain qui crut devenir fou
et souhaita d’être foudroyé par l’orage, mais se sentit aussi devenir autre.
C’est à l’issue de cette Crise, intellectuelle et affective, qu’il décide
d’écarter toute emprise de l’amour et toute influence d’autrui pour asseoir la
domination de son propre esprit. A telles exceptions près, il cesse d’écrire
des vers. |
1893 | Lectures scientifiques : il les
poursuivra toute sa vie. |
1894 | Valéry s’installe à Paris. Commencement de
la longue série des Cahiers – près de 29000 pages – qu’il ne cessera pas
de tenir aux toutes premières heures du matin, jusqu’à ses derniers jours. |
1895 | Reçu au concours de rédacteur du ministère
de la Guerre : il n’occupera son poste que deux ans plus tard.
Publication de l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci. |
1896 | Séjour de trois semaines à Londres où il
traduit des articles de propagande pour la Chartered Company de Cecil Rhodes,
Compagnie de l’Afrique du Sud qui exploite les richesses de la future Rhodésie.
Publication de La Soirée avec Monsieur Teste. |
1897 | Mallarmé lui fait lire les épreuves du
Coup de dés et lui dit : « Ne trouvez-vous pas que c’est un
acte de démence ? » |
1898 | Mort de Mallarmé : bouleversé, Valéry
ne peut prononcer devant sa tombe les paroles attendues de ses amis. |
1900 | Valéry épouse Jeannie Gobillard, nièce du
peintre Berthe Morisot, belle-sœur elle-même d’Édouard Manet qui fut très lié à
Mallarmé. Il quitte le ministère de la Guerre pour une situation plus enviable
puisque, secrétaire particulier d’Édouard Lebey, l’un des administrateurs de
l’Agence Havas, il ne travaille auprès de lui que quelques heures par jour. |
1908 | Commence un premier classement des
Cahiers en vue d’une éventuelle publication. |
1912 | A la demande de Gide et de Gaston
Gallimard, Valéry entreprend de revoir ses anciens poèmes pour en constituer un
volume. De ce retour aux vers naîtra La Jeune Parque, envisagée d’abord
comme un ultime poème, et qui ouvre en fait une décennie de maturité
poétique. |
1914 | Première lettre d’André Breton (dix-huit
ans) que Valéry, pendant plusieurs années, conseillera et encouragera. |
1917 | Publication de La Jeune Parque. |
1919 | Gallimard publie La Soirée avec Monsieur
Teste, et l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci suivie de Note
et Digression : après la récente parution de La Jeune Parque,
ces divers volumes assurent rapidement la notoriété de l’écrivain. |
1920 | En juin, la N.R.F. publie Le
Cimetière marin et l’Album de vers anciens paraît en décembre.
Valéry rencontre Catherine Pozzi. |
1921 | Publication d’Eupalinos et de
L’Ame et la Danse. |
1922 | Mort d’Édouard Lebey. Sans revenus
réguliers, Valéry doit envisager de monnayer son activité littéraire et de
tirer bénéfice d’une gloire désormais établie : il acceptera donc, et
souvent à son corps défendant, préfaces, discours et conférences dans l’Europe
entière. Publication de Charmes. |
1924 | Publication de Variété. |
1925 | Valéry devient membre de la sous-commission
des Lettres et des Arts qui vient d’être créée dans le cadre de la Société des
Nations. En novembre, il est élu à l’Académie française. |
1926 | Dernière rencontre avec Rilke qui mourra
en décembre (voir le cahier de photographies, p. 144). Publication de
Rhumbs et Fragments du Narcisse. |
1927 | Le jour de la réception de Valéry à
l’Académie, André Breton, en signe d’intime protestation, vend les lettres
qu’il avait reçues de lui. |
1928 | Rupture avec Catherine Pozzi. |
1929 | Publication de Variété II. |
1931 | Valéry devient membre du Comité permanent
des Arts et Lettres de la Société des Nations : il le présidera de 1936 à
1939. Publication de Pièces sur l’art, Moralités, et Regards sur le monde
actuel. |
1932 | Publication de L’Idée fixe. |
1933 | Valéry devient administrateur du Centre
universitaire méditerranéen de Nice. |
1936 | Publication de Variété III et de
Degas, Danse, Dessin. |
1937 | Valéry devient titulaire d’une chaire de
Poétique que le Collège de France a créée pour lui. |
1938 | Publication de Variété IV. |
1939 | Publication de Mélange. |
1941 | Directeur de l’Académie, Valéry prononce
l’éloge de Bergson qui vient de mourir : discours auquel les
circonstances donnent un particulier écho. Le ministre de l’Instruction
publique met un terme aux fonctions qu’il occupait depuis 1933 au Centre
universitaire méditerranéen de Nice. Publication de Tel Quel et
d’Études pour « Mon Faust » qui deviendra « Mon
Faust » dans l’édition de 1946. |
1942 | Publication de Mauvaises Pensées et
autres. |
1943 | L’état de santé de Valéry se dégrade.
Publication de Tel Quel II. |
1944 | Valéry lit « Mon Faust
» chez Mme Jean Voilier à qui il est intimement lié depuis 1937.
Publication de Propos me concernant et de Variété V. |
1945 | Valéry retrouve ses fonctions au Centre
universitaire méditerranéen de Nice. Il meurt le 20 juillet. Le général de
Gaulle décide des obsèques nationales. |