Avril, où le ciel est pur
Où les cadavres verdoient,
Où les gourmes se nettoient,
Où Dieu dit : FVTVATVR ;
Avril où ceux qui s'emploient
À tailler des plumes sur
Les registres qui poudroient,
Se cachent derrière un mur
Je t'aime, car tes arômes,
Tes floraisons polychrômes
Galvanisent tous mes nerfs,
Et font vibrer dans les bouches
Des Cydalises farouches
Les langues des Cabaners.
Charles Cros.
Camille Pelletan.