Jadis je logeais haut
Jadis je logeais haut, tout contre la gouttière :
tapi souvent à ma fenêtre en tabatière,
rêvant à ma misère, à tant d'affronts subis,
j'écoutais les marchands de légumes, d'habits ;
et les tuyaux des toits, chefs-d'œuvre des fumistes,
rayaient de noir le fond de mes grands yeux si tristes…
Je me rappelle un jour un doux bruit de grelots ;
et, me penchant, je vis un gros homme en sabots,
qui se hâtait pour vendre aux phthysiques jeunesses
la consolation du tiède lait d'ânesses.
C. C.