Ma foi ! que ça te plaise
Ma foi ! que ça te plaise, ou que ça te courrouce,
c'est toi que j'aime, ô ma belle tripière rousse !
Tu fais si bien, assise à ton petit comptoir ! –
Oh ! que ne suis-je pas un garçon d'abattoir,
bras nus, en gros sabots, et du sang à mes fripes ! –
Je pourrais t'embrasser en t'apportant des tripes ;
et pour toi, je serais un enjôleur si neuf
qu'un jour tu me dirais entre deux cœurs de bœuf :
– « Je suis honnête, mais je ne suis pas de pierre ! » –
Et nous nous aimerions, ô ma belle tripière !
M. R.