PROLOGUE

Cette fin de nuit était claire. Une lune ronde et pleine éclairait le ciel parsemé d’étoiles. Une femme brune, allongée sur le dos, gardait les yeux grands ouverts dans le but d’observer ce spectacle magnifique. Elle ne pouvait en détacher son regard. Les jambes étendues, les bras en croix, elle ne bougeait pas. Ses longs cheveux s’étalaient en corolle autour de sa tête. L’humidité tombait depuis une bonne heure, mouillant l’herbe et ses vêtements. Mais cela n’avait pas l’air de la déranger. Une jeune femme blonde, assise contre un arbre l’observait et une autre belle brune, s’appuyant contre une sculpture, paraissait prête à la prendre en photo.

L’aube venait de se lever, l’heure idéale pour les artistes de capturer les teintes que seules les premières lueurs du jour donnent à la nature. Une peintre qui arrivait avec l’intention de croquer le paysage s’arrêta afin d’admirer la scène. Elle s’approcha de façon à mieux l’apprécier. Quelque chose la dérangeait dans ce tableau. Tout semblait trop figé, sans vie.

La dessinatrice avança un peu plus et se statufia lorsqu’elle comprit. Ces trois personnes étaient mortes. Elle prit ses jambes à son cou, bien décidée à prévenir la police.

 

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