Été 1943. Lucie Bélanger, vingt ans, est fiancée depuis le début de la guerre à François, le frère de sa meilleure amie. Il lui a extorqué la promesse de l’épouser avant de partir au front, mais elle ne l’aime pas et voudrait rompre cet engagement. Quand elle en fait part à son père, un homme tyrannique, il la traite de folle et menace de la faire enfermer. Lucie feint de céder, mais elle décide de quitter ses parents à sa majorité et passe les mois qui la séparent de son vingt et unième anniversaire à s’y préparer. Avec la complicité de sa mère, qui lui paie des cours de secrétariat, elle apprend un métier en cachette de son père. Elle est aussi supportée par Giuseppe, le vieux photographe italien qui lui a enseigné la photographie et la langue de son pays, et son amie Jacinthe, lorsque celle-ci sera parvenue à accepter que Lucie ne deviendra jamais sa belle-sœur. Il y a également Jacques, son frère, qui est à la guerre, mais la soutient par ses lettres, Irène, l’étudiante en médecine, Madeleine, la bonne, et puis Jocelyn, le médecin qui se consacre aux tuberculeux et Richard, le photographe de presse qui lui apprend à faire des photos de rue. Lucie est amoureuse de Jocelyn et entretient l’illusion qu’elle parviendra à s’en faire aimer bien qu’il ne fasse rien pour l’encourager. Le jour tellement attendu de son anniversaire surviennent deux événements tragiques : elle rompt avec son père au cours d’un violent affrontement et elle découvre que Jocelyn a une liaison avec sa mère. Désespérée au point d’envisager le suicide, elle est sauvée in extremis par Richard qui s’occupe d’elle et devient son amant. Il veut l’épouser, mais elle refuse, ne sachant pas ce qu’elle ressent vraiment pour lui. Celui-ci, qui espérait être envoyé en Italie à titre de photographe de guerre, mais ne réussit pas à avoir l’accréditation à cause de ses antécédents politiques, aide Lucie, décidée à fuir Montréal, à obtenir le poste qui lui a été refusé. C’est ainsi qu’elle part en Italie, en mai 1944, couvrir la reconquête du pays par les Alliés.