Les auteur-e-s des chapitres

Marie Cartier est maître de conférences en sociologie à l’Université de Nantes et chercheure au Centre Nantais de Sociologie et membre junior de l’Institut universitaire de France. Ses recherches portent sur les transformations contemporaines des classes populaires avec une entrée privilégiée par la vie de travail. Elle est l’auteure de : Les facteurs et leur tournée. Un service public au quotidien, La Découverte, 2003 ; (avec Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Yasmine Siblot), La France des « petits-moyens », La Découverte, 2008. Elle s’intéresse actuellement aux conflits du travail et aux mobilités sociales et professionnelles des salarié(e)s de la petite enfance.

Isabelle Clair, sociologue du genre et de la jeunesse, mène des enquêtes de terrain pour saisir les manifestations du genre dans la vie de filles et de garçons de milieux sociaux différents, au moment de leur entrée dans la sexualité et la conjugalité. Elle est chercheure au CNRS, au sein du Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris, dans l’équipe « Genre Travail Mobilités » (CRESPPA-GTM, UMR 7217). Pour en savoir plus : Isabelle Clair, Les Jeunes et l’amour dans les cités, Paris, Armand Colin, 2008 ; Sociologie du genre, Armand Colin, 2012.

Isabelle Coutant, sociologue au CNRS (Iris), étudie les relations entre les classes populaires et les institutions, concernant notamment la déviance juvénile (travail éducatif, justice, psychiatrie). Elle est l’auteure de Politiques du squat, La Dispute, 2000 ; Délit de jeunesse, La Découverte, 2005 ; Troubles en psychiatrie, La Dispute, 2012. Elle est co-auteure (avec Marie Cartier, Olivier Masclet et Yasmine Siblot) de La France des « petits-moyens », La Découverte, 2008 ; et (avec D. Fassin et alii) de Juger, réprimer, accompagner. Essai sur la morale de l’État, Seuil, 2013.

Sylvain Cubizolles est maître de conférences au département STAPS de l’Université de La Réunion. Ses travaux portent sur le football et les jeunes dans les milieux populaires à La Réunion et en Afrique du Sud. À travers ce loisir, il étudie les phénomènes de relégation et de discrimination auxquels ces jeunes doivent faire face dans des sociétés « post-coloniales ». Pour en savoir plus : Le football du dimanche matin. Sport de rue, loisir et lien social, Éditions Connaissances et savoirs, 2009 ; Le Football en Afrique du Sud. Vécu d’un Township au Cap occidental, Éditions Karthala, 2010.

Étienne Douat, sociologue de l’éducation, est l’auteur d’une thèse sur l’absentéisme scolaire et poursuit aujourd’hui ses enquêtes sur les processus de socialisation des jeunes de milieux populaires et les modes contemporains de traitement politique, institutionnel et médiatique des questions éducatives. Il est maître de conférences à l’Université de Poitiers et membre du Groupe de Recherches et d’Études Sociologiques du Centre Ouest (GRESCO).

François Dubet est sociologue, professeur à l’Université de Bordeaux 2 et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Chercheur au CADIS, ses travaux actuels portent sur l’éducation, le travail, les sentiments de justice et la théorie sociologique. Il est notamment l’auteur de : Pourquoi moi ? L’expérience des discriminations, Seuil, 2013 (avec O. Cousin, E. Macé, S. Rui) ; Les places et les chances. Repenser la justice sociale, Seuil, 2010 ; Le travail des sociétés, Seuil, 2009 ; Injustices. L’expérience des inégalités au travail, Seuil, 2006 ; L’école des chances. Qu’est-ce qu’une école juste ?, Seuil, 2004 ; Le déclin de l’institution, Seuil, 2002 ; Sociologie de l’expérience, Seuil, 1994 ; La galère : jeunes en survie, Points Seuil, 2008.

Pascal Duret est professeur à l’Université de La Réunion où il dirige le laboratoire STAPS et l’école doctorale Lettres et Sciences humaines. D’ouvrage en ouvrage, il revient sur une même question centrale qui concerne le sport comme le couple : comment devenir soi-même à travers l’appartenance à des collectifs ? Prenant résolument le contre-pied des idées reçues opposant individu et collectif, il montre comment le processus d’individualisation se nourrit de l’engagement dans des collectifs inachevés et en transformation (équipe ou famille). L’individu n’est jamais autant lui-même que lorsqu’il influence – et se laisse influencer par – les autres. Pour en savoir plus : Sociologie de la compétition, Armand Colin, 2009 ; S’aimer quand on n’a pas les mêmes valeurs, Armand Colin, 2010.

Nicolas Duvoux, sociologue, travaille sur la pauvreté et les politiques sociales. Il s’intéresse à la façon dont les individus résistent au stigmate lié à la condition d’assisté. Il est maître de conférences à l’Université Paris Descartes, chercheur au Centre de recherches sur le lien social (CERLIS) et également rédacteur en chef du site internet laviedesidees.fr. Pour en savoir plus : L’autonomie des assistés. Sociologie des politiques d’insertion, PUF, 2009 ; et avec Serge Paugam, La régulation des pauvres, PUF, 2008 ; Le nouvel âge de la solidarité, Seuil, 2012.

Christophe Giraud, sociologue, maître de conférences à l’ Université Paris Descartes et chercheur au CERLIS. Il s’intéresse au lien conjugal et aux méthodes de l’enquête sociologique. Il réalise actuellement une enquête sur l’entrée en couple des jeunes adultes en milieu urbain. Il a publié avec François de Singly, En Famille à Paris, Armand Colin, 2012.

Hervé Glevarec, sociologue de la culture et des médias, s’intéresse aux pratiques culturelles et médiatiques contemporaines dans le cadre d’une nouvelle articulation des pratiques et de la structure sociale. Il est chercheur au CNRS, au Laboratoire Communication et Politique à Paris. Pour en savoir plus : La culture à l’ère de la diversité. Essai critique trente après « La Distinction », Éditions de l’Aube, 2013 ; La culture de la chambre. Préadolescence et culture contemporaine dans l’espace familial, La Documentation française, 2010 ; Libre Antenne. La réception de la radio par les adolescents, Armand Colin/INA, 2005 ; avec Michel Pinet, « La “tablature” des goûts musicaux : un modèle de structuration des préférences et des jugements », Revue française de sociologie, 50/3, 2009, p. 599-640.

Séverine Gojard, sociologue de l’alimentation, travaille sur la réception des normes alimentaires, en particulier dans la petite enfance. Elle mène également des recherches plus généralistes en sociologie de la famille et de l’alimentation. Elle anime l’équipe Sociologie de l’Alimentation au sein du laboratoire Alimentation et Sciences Sociales de l’Institut National de la Recherche Agronomique. Pour en savoir plus : Faustine Régnier, Anne Lhuissier, Séverine Gojard, Sociologie de l’alimentation, La Découverte, 2006 ; Séverine Gojard, Le métier de mère, La Dispute, 2010.

Anne Gotman,sociologue, s’intéresse au mode de vie urbain et à la manière dont nos contemporains retraduisent, modernisent et s’approprient des modèles pratiques inscrits dans la longue durée : le rapport au logement, l’héritage et la transmission, l’hospitalité, la religion. Elle est directrice de recherche au CERLIS (CNRS, Université Paris Descartes, Université Sorbonne Nouvelle). Pour en savoir plus : L’héritage, PUF, 2006 ; Le sens de l’hospitalité. Essai sur les fondements sociaux de l’accueil de l’autre, PUF, 2001 ; et Ce que la religion fait aux gens, Éditions de la MSH, 2013.

Frédérique Leblanc, sociologue, est maîtresse de conférences à Paris Ouest-Nanterre et chercheure au CSU-Cresppa. Elle s’intéresse aux trajectoires professionnelles et aux parcours d’emploi au regard des questionnements sur l’évolution de la société salariale. Elle cherche à comprendre comment s’articulent les rapports entre emploi, travail et profession selon l’origine sociale, l’âge, le genre, ou encore l’ancrage résidentiel. Elle étend ses recherches à d’autres types de métiers indépendants après avoir longtemps travaillé sur les libraires, employeurs et salariés. Pour en savoir plus : Histoire de la librairie, codirigée avec Patricia Sorel, Cercle de la Librairie, 2008, et Être libraire, Éditions Lieux dits, 2011.

Muriel Letrait est ingénieure d’études au CERLIS (CNRS, Université Paris Descartes, Université Sorbonne Nouvelle). Ses travaux portent principalement sur la famille et le couple à partir d’enquêtes qualitatives réalisées par entretiens ou de l’exploitation principale ou secondaire d’enquêtes quantitatives réalisées par questionnaires.

Éric Maigret, sociologue des médias et spécialiste des cultural studies, étudie les rapports de pouvoir et les identités dans les « médiacultures », conçues comme des sites de production culturelle authentique. Professeur à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), il est directeur de l’UFR Communication. Pour en savoir plus : Sociologie de la communication et des médias, Armand Colin, 2007.

Catherine Marry est sociologue du travail et du genre. Elle s’intéresse aux évolutions des inégalités entre hommes et femmes à l’école et sur le marché du travail. Elle a centré l’attention sur des figures emblématiques de réussite, celles de diplômé-e-s des grandes écoles. Ses recherches récentes explorent les mécanismes de résistance à l’égalité professionnelle dans le secteur public. Elle est directrice de recherche au CNRS, au Centre Maurice Halbwachs, à Paris. Pour en savoir plus : Les femmes ingénieurs. Une révolution respectueuse, Belin, 2004 et avec Ilana Löwy, Pour en finir avec la domination masculine, Les Empêcheurs de penser en rond, 2007.

Olivier Martin est professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes, chercheur au CERLIS et directeur du Master « Sociologie d’enquête ». Il conduit des recherches en sociologie des sciences et des médecines, ainsi que sur les rôles des chiffres et de la quantification dans les sociétés contemporaines. Il est spécialiste des démarches quantitatives. Pour en savoir plus : L’enquête et ses méthodes : l’analyse quantitative des données, Armand Colin, 2012 ; La tentation du corps. Corporéité et sciences sociales (en codirection avec Dominique Memmi et Dominique Guillo), Éditions de l’EHESS, 2009 ; Je réussis en socio (avec Emmanuelle Brun et Alexandre Mathieu-Fritz), Armand Colin, 2012.

Danilo Martuccelli est professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes et membre du CERLIS. Ses travaux, partant de la théorie sociale, abordent différents domaines (l’école, le racisme, la politique, plus récemment le roman), à partir d’une perspective qui privilégie les manières dont les individus sont structurellement fabriqués par une série de grandes épreuves. Pour en savoir plus : avec F. de Singly, Les sociologies de l’individu, Armand Colin, 2009 et La société singulariste, Armand Colin, 2010.

Olivier Masclet, maître de conférences en sociologie à l’Université Paris-Descartes et chercheur au CERLIS, s’intéresse aux transformations des univers populaires à travers l’observation de la stratification sociale et urbaine et des pratiques politiques. Il est l’auteur de : La gauche et les cités. Enquête sur un rendez-vous manqué, La Dispute, 2006, et co-auteur (avec Isabelle Coutant, Marie Cartier et Yasmine Siblot) de La France des « petits-moyens », La Découverte, 2008 et de Sociologie de la diversité et des discriminations, Armand Colin, coll. « 128 », 2012.

Séverine Misset, docteure en sociologie. Spécialiste de sociologie du travail et de sociologie des milieux populaires, elle s’intéresse en particulier aux ouvriers qualifiés de l’industrie, en étudiant leur rapport au travail, leurs trajectoires scolaires et professionnelles, la manière dont ils se définissent. Ses recherches portent également sur la substitution des principes de la compétence à la qualification traditionnelle, et aux bouleversements qui en découlent pour l’ensemble du groupe. Elle est maître de conférences à l’Université de Nantes.

Sarra Mougel est sociologue de la famille et de la santé et chercheure au CERLIS. Ses travaux portent sur l’enfant malade et la place des parents à l’hôpital. Elle est maître de conférences à l’Université Paris Descartes où elle enseigne la sociologie dans le département des Sciences de l’éducation. Pour en savoir plus : Au chevet de l’enfant malade. Parents/professionnels un modèle de partenariat ?, Armand Colin, 2009.

Franck Poupeau est sociologue, chercheur au CNRS. Après avoir étudié les inégalités urbaines en éducation et en services de base, en France et en Amérique latine, il travaille désormais sur l’élaboration d’une sociologie de l’environnement susceptible d’intégrer sciences sociales et sciences de l’environnement. Il est éditeur des Actes de la recherche en sciences sociales ainsi que des éditions Raisons d’agir, et directeur de l’UMI iGLOBLES (Interdisciplinary and Global Environmental Studies : Unité mixte internationale du CNRS et de l’Université d’Arizona). Prochains livres : Entre deux mondes. Les inégalités urbaines dans les villes andines ; et Carnets boliviens (1999-2013).

Elsa Ramos est sociologue de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille. Elle travaille aussi sur la migration. Dans un contexte d’individualisation de la société, elle s’intéresse particulièrement à la tension qui existe entre la recherche d’appartenances, et notamment familiale, et la recherche d’autonomie. Elle est maître de conférences à l’Université Paris Descartes et chercheure au CERLIS, laboratoire de recherche en sociologie sur le lien social. Pour en savoir plus : L’invention des origines. Sociologie de l’ancrage identitaire, Armand Colin, 2006.

Olivier Schwartz est professeur de sociologie à l’Université Paris Descartes et chercheur au CERLIS. Ses recherches portent sur les catégories modestes du monde du travail. Olivier Schwartz s’intéresse notamment aux conditions de travail et d’existence ainsi qu’à l’univers culturel de ceux qui appartiennent à ces catégories. Après une enquête sur les ouvriers du Nord de la France, ses recherches ont porté, au cours des dernières années, sur les conducteurs de bus de la RATP. Pour en savoir plus : Le Monde privé des ouvriers, PUF, 2002.

Yasmine Siblot travaille sur les recompositions contemporaines des classes populaires et leur politisation. Elle a abordé ces thèmes sous différents angles : les relations aux institutions, la situation des ouvriers et employés (à « statut ») et la syndicalisation. Elle est professeur à l’Université Paris 8, et membre du CRESPPA-CSU. Elle a notamment publié Faire valoir ses droits au quotidien. Les services publics dans les quartiers populaires, Presses de Science Po, 2006 et avec Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet, La France des « petits-moyens ». Enquête sur la banlieue pavillonnaire, La Découverte, 2008. Elle a dirigé avec Marie Cartier et Jean-Noël Retière, Le salariat à statut. Genèses et cultures, PUR, 2010.

François de Singly est sociologue de la famille et de l’individu contemporain. Il s’intéresse notamment à la manière dont les individus se construisent et se définissent dans des sociétés imposant l’injonction de devenir soi-même, en mettant en œuvre un processus d’individualisation, y compris au sein de la vie privée. Professeur à l’Université Paris Descartes, il est directeur du Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS). Pour en savoir plus : Sociologie de la famille contemporaine, Armand Colin, 2007 et avec Danilo Martuccelli, Les sociologies de l’individu, Armand Colin, 2009.