La main droite qui a longtemps branlé la mort se lève, armée d’un couteau de cuisine, prête à l’achever. Elle se lève dans la lumière crépusculaire et elle est haute dans l’axe du cœur qui s’emballe sous la cage thoracique, recouverte d’une chemise blanc suaire. La main droite a vaincu la gauche dans le long bras de fer qui l’empêchait de plonger, et maintenant elle est prête à frapper, crispée sur le manche de commande final dans la rue sans spectateurs. La main droite aura tout fait depuis qu’elle est main (porté le pouce à la bouche, acheté un couteau avant la tombée de la nuit). La main droite va tout défaire, d’un coup (la main gauche l’assiste, inerte le long de la cuisse). La main droite va accélérer, gicler comme le printemps, magnifier la haine de soi d’un Mishima de banlieue. La lame, élevée dans la gloire du crépuscule qui éclabousse le pare-brise, semble en fusion.