Ce livre a été écrit sur une période de deux ans, au moment où ce qui constituait la recherche désespérée, pour échapper à cette vie, commençait à être démasqué. Cette perception était parfois dramatique, parfois subtile, et toujours très difficile à exprimer, sans que cela ne résonne comme une complète contradiction.
Quoi qu'il en soit, ce livre est apparu, et a trouvé son chemin jusqu'à ces mains, des deux côtés de ces pages.
Mais avant d'aller plus loin, voici quelques démentis :
• Dans ce livre, aucune méthode n'est exposée, aucun « chemin vers la réalisation de soi » n'est proposé. Il n'existe pas de « plan en sept étapes » vers le bonheur, pas plus que « 20 jours pour obtenir un « vous » plus illuminé ! ». Si les choses étaient aussi faciles, pourquoi serions-nous tous, encore en train de chercher ?
• Il n'y a pas de progression logique dans ce livre. Rien n'est la suite de quelque chose, et le texte est criblé de paradoxes et de contradictions. Toutefois, il revient toujours vers le plus simple et le plus profond des messages : Cela est tout ce qui est. Ce rappel constant de l'évidence absolue ne « vous » sera d'aucune aide, à vous, l'individu, mais au fur et à mesure que le message vous « imprègne » (à défaut d'un meilleur terme), et que la croyance en l'existence apparente de l'individu se fissure, ou non, un apaisement et une sérénité peuvent apparaître...
• Ce livre ne pourra pas vous aider. Mais peut-être, qu'en dépit même de ce livre, le besoin d'être aidé sera dénoncé. Peut-être en sera-t-il de même pour la recherche de l'illumination spirituelle, du nirvana, de la paix, de la libération ou de l'éveil. Ou alors, il n'y aura pas du tout de remise en cause de la recherche, et cela est très bien, également. Rien n'est obligatoire.
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Ce livre n'est pas une
prescription pour l'individu qui recherche des réponses, mais une description pour personne, de ce qui est déjà, et a toujours été. Mais au final, bien sûr, cela n'a rien à voir avec les mots.
– Regardez ! Écoutez ! – C'est cela. Il n'y a rien d'autre, il n'y a jamais rien eu d'autre, la recherche a toujours été vaine, la recherche implique, toujours, que cela n'est pas suffisant. Mais c'est tout ce qui est ! Et donc, ce livre n'est, en réalité, pas nécessaire. Prenez-le comme un roman – c'est un peu de plaisir, une simple histoire parmi tant d'autres. C'est un ensemble de caractères noirs sur des pages blanches. La libération est située tout autant « dans » les marques noires que « dans » les espaces blancs.
• Il n'y a pas de contenu « spirituel » dans ce message (ce qui, paradoxalement, peut le faire apparaître comme le plus « spirituel » de tous les messages !). Ce qui s'y trouve est absolument simple, évident et ordinaire. C'est aussi simple que de faire la vaisselle, aussi évident que le son de la pluie qui tombe sur le toit, aussi ordinaire que d'aller aux toilettes. C'est si simple, évident et ordinaire, qu'en réalité, c'est presque toujours ignoré...
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Lisez ce livre lentement. Laissez-le vous pénétrer, laissez-le vous imprégner. Si vous vous surprenez à vous précipiter pour le lire, demandez-vous pourquoi. Qu'espérez-vous en tirer ? Qu'essayez-vous d'atteindre ? Qu'attendez-vous ? Attendez-vous un « déclic » ?
Espérez-vous que l'illumination descende sur vous dans un grand déchirement de lumière ? Espérez-vous « comprendre » ? Sentez-vous que vous avez « presque compris » (et n'est-ce pas la même chose qu'espérer comprendre) ? En fait, chaque phrase de ce livre pointe dans la même direction. Si vous ne l'avez pas « saisi » dès la première page, vous ne le « saisirez » plus du tout ; car, il n'y a vraiment rien à « saisir ». Tant qu'existera cette croyance qu'il y a « quelque chose à saisir », l'apparence qu'il y a « quelque chose à saisir » continuera de se présenter. Vous comprenez ?
Les trois parties de ce livre représentent les trois aspects de la libération :
- La première partie reflète la simplicité et l'évidence absolues de la libération !
- La deuxième contient les expressions du sens indéniable de liberté et de soulagement, qui peut apparaître, ou non, lorsque l'existence de l'individu apparent est démasquée.
- La troisième partie, elle, reflète la façon dont la libération « imprègne » l'histoire apparente de l'individu. Lorsque la recherche s'arrête, certains aspects de la vie sont vus d'une façon nouvelle. Il ne s'agit pas d'un rejet de l'histoire de vie, mais d'une remise en cause de son apparente solidité. Il y a, de surcroît, deux sections de dialogues à propos de la recherche pour la libération, l'illumination, la joie, Dieu, le nirvana, un plus gros compte en banque.
Alors, en route pour le show !