L'idée de « vouloir changer » semble bien étrange à cet individu apparent !
En effet, la non-libération est libération, la libération est non-libération.
Et la libération/non-libération est simplement cela, ici, maintenant, tel que c'est. Aucun mot n'est nécessaire, mais les mots sont amusants. Les philosophes s'exclameront : « Comment diable la libération peut-elle être une non-libération, il y a contradiction dans la logique ! », les religieux crieront : « Comment osez-vous dire que vous êtes Dieu ! Blasphémateur ! Brûlez-le sur le bûcher ! », Les scientifiques ricaneront « Eh bien, vous ne pouvez pas le prouver objectivement, ce n'est donc pas réel ! », Les chercheurs spirituels, eux, diront : « Bien sûr que l'illumination existe ! Ramana Maharshi, J. Krisnamurti, Nisargadatta étaient illuminés ! De toute évidence, ce n'est pas ton cas ! »
Et ces jours-ci, je m'assieds simplement en retrait et souris. Comme c'est merveilleux d'être libre de tout ce non-sens, même si le non-sens est absolument parfait et merveilleux, et n'a nullement besoin d'être renié.
Au-delà de l'intellect, au-delà de la compréhension, au-delà du soi et du non-soi, au-delà de la libération ou non, ce n'est que cela : taper ces mots, respirer, le bruit d'un robinet qui goutte. Qui donc se soucie de savoir, si une chose telle que la libération existe ou non, quand ce moment est si... vivant...