Dieu en toutes choses

« Ainsi en attendant, j'ai gagné de vous la fin :

la présence de Dieu dans chaque élément. »

 

Goethe

 

 

Il existe une tranquillité puissante de laquelle toutes les choses surgissent, on l'a appelée Dieu, le Tao, le mental de Bouddha, Allah, ou le Christ au-dedans. La tranquillité n'est rien de tout cela, en fait, elle est désignée par toutes ces choses, mais elle les transcende et les inclut tout à la fois.

 

Il semble que nous soyons terrifiés par cette tranquillité, et toute notre vie, nous tournons autour d'elle sur la pointe des pieds. La tranquillité est le vide qui consume tout, l'identité, le passé et le futur, les espoirs et les peurs, les plaisirs et les peines. Nous sommes tout simplement terrifiés de perdre notre humanité et de sombrer dans cette divinité, mais c'est là que réside notre salut : mourir, au sens littéral, en Dieu - ce qui est la mort à toutes choses, puisque toutes choses sont Dieu.

 

Les arbres, les oiseaux, la route, les voitures, les personnes se rendant à leur travail, tout cela est Dieu.

La souffrance sur le visage de ces personnes, cela aussi c'est Dieu. Les sourires lorsqu'elles se rencontrent, les larmes lorsque des bien-aimés s'éloignent, la colère, la violence, la peur et l'envie d'être libéré de tout cela, c'est également Dieu. Il n'y a rien, véritablement rien, qui ne soit pas Dieu.

 

Et répartir, ainsi, Dieu en de multiples religions, doctrines et idéologies, Le réduire en « morceaux » de croyances, ce n'est rien d'autre que de l'idolâtrie, et, la véritable tromperie c'est que ce n'est pas considéré comme de l'idolâtrie, mais comme « le chemin de Dieu ». Tout chemin de Dieu implique que Dieu n'est pas déjà ici, maintenant, et c'est le déni de Dieu qui vous regarde droit dans les yeux en cet instant. Regardez autour de vous. N'est-ce pas Dieu ? Si non, où peut-on Le trouver ? Quand Le trouverez-vous ?

 

*

 

La recherche de Dieu est vaine, car Il se situe devant vous maintenant, dans et en tant que toutes les choses de ce monde. Tendez votre main : voici la main de Dieu.
Regardez vos jambes : les jambes du divin. L'oiseau qui se pose là-bas, sur la branche : pouvez-vous me dire sérieusement que ce n'est pas la manifestation de Dieu ?

 

Regardez ! Regardez tout autour de vous ! Dieu est en toutes choses ! Un Dieu qui n'est pas en toutes choses est un petit Dieu, un Dieu du mental, un Dieu qui a besoin de croyances, religion et pensées. N'est-ce pas cela l'idolâtrie ? N'est-ce pas là une idole fabriquée par le mental, fabriquée par l'homme ?

 

Alors, lâchez tout ! Lâchez vos religions, et revenez à ce moment présent, regardez le Dieu même que vous avez cherché votre vie durant. Revenir au « maintenant » c'est le véritable culte, la véritable prière, la véritable méditation, la véritable foi, car, ce n'est que dans le « maintenant » que Dieu peut être vu, senti, entendu, expérimenté. Ressentez-vous votre respiration ? N'est-ce pas Dieu qui respire à travers vous ? Ressentez-vous les battements de votre cœur dans votre poitrine ? N'est-ce pas là l'œuvre de Dieu ? Avez-vous vraiment besoin d'un futur pour Le trouver ? N'est-Il pas réellement en train de vous dévisager ?

 

Laissons le mot final à Saint Augustin :

 

« Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même.»