Alors que le maître Zen Fa-ch'ang était sur son lit de mort,
un écureuil passa sur le toit.
« C'est précisément cela ! » dit Fa-ch'ang, « et rien de plus ».
Histoire Zen
En vérité, chaque jour semble être le dernier jour de ma vie.
La vie prend une tout autre dimension, lorsqu'il est clairement « vu » (et pas seulement compris intellectuellement) que le passé et le futur ne sont réels qu'en tant que constructions mentales, apparaissant dans la conscience au moment présent, et à aucun autre moment - comme s'il pouvait exister d'autres moments ! La vie, le fait de vivre devient essentiel, le moment vivant est vu pour être « tout », sans rien en dehors de lui.
Vous ne vivez plus dans le passé ou dans le futur, comme auparavant, mais vous revenez exactement à l'endroit que vous n'avez jamais vraiment quitté, l'endroit où tout se passe, celui qui est votre véritable chez-soi. Tout est ressenti comme neuf, frais, vivant, spontané, toujours changeant, toujours en évolution.
Et parce que ce moment présent est toujours neuf, ce qui est passé, est passé pour toujours, et ce, à chaque moment qui passe. Cela devient un souvenir, un fantôme, aussi réel que le mental est réel, et donc, irréel dans le moment présent, qui demande une action totale, et non une pensée consciente du soi.
L'attention est, donc, totale dans toute action, c'est un engagement complet. C'est la fin de la souffrance, car c'est la fin du passé. Chaque moment semble être le premier et le dernier de votre vie, tout comme chaque jour semble être le premier et le dernier.
C'est une chose étrange, pour le mental conditionné, mais pour la conscience que je suis, en essence, c'est la liberté même. C'est la chose que tout le monde cherche, mais ne trouve jamais. C'est l'illumination, c'est la libération, et vous l'avez déjà, vous ne l'avez simplement pas remarquée. En réalité, vous l'êtes !
Lorsque l'existence de l'individu séparé est démasquée, chaque jour est le dernier jour de votre vie, dans le meilleur des sens !