Un TGV dans le cœur
À ce stade, je n’avais présenté aucune de mes rencontres à mes filles. Cependant, elles étaient à présent au courant que je m’étais inscrit sur un site de rencontres. Je ne m’interdisais plus de passer un coup de fil ou de me connecter en fin de soirée en leur présence. Mais je ne racontais rien, cela ne les regardait pas.
La plus jeune était la plus curieuse, elle essayait souvent de me tirer les vers du nez. En vain. Je me souviens qu’un soir, tard, elle est entrée dans mon bureau et a vu que j’étais connecté. Elle a pris un air désolé et a soupiré : « Pff ! Franchement, papa, tu crois que c’est sur ce genre de site que tu vas trouver une femme bien ? » Ça m’a beaucoup fait rire. Du haut de ses 12 ans, elle me livrait son expérience de la vie – elle a toujours eu tendance à vouloir raisonner comme une grande tout en voulant rester enfant.
Stéphanie a failli être la première femme que je présente à mes filles. Il s’en est fallu de peu.
Infirmière, divorcée sans enfants, 45 ans, c’était une personne qui ne manquait pas d’intérêt. Elle aussi avait morflé. (J’ai l’impression en rédigeant ce livre qu’il n’y a que des blessées de l’âme parmi les inscrites de Meetic, et probablement y a-t-il une part de vérité dans ce ressenti, mais n’est-ce pas le lot de toute personne, homme ou femme, ayant déjà quelques décennies au compteur et se retrouvant soudain seul ? Je me souviens avoir revu à ce moment-là mon ami Fabrice, celui-là même qui avait déclenché mon inscription à Meetic, et il faisait alors ce constat désabusé : « Elles sont toutes dingues sur ce site. ») Stéphanie sortait d’une relation post-mariage de plusieurs années qui l’avait… flanquée par terre. Harcèlement et humiliations morales l’avaient anéantie. Pour remonter la pente, elle se forçait à afficher une légèreté, un hédonisme, une joie de vivre qui masquaient difficilement la réalité, pour peu qu’on léchouillât du bout de la langue le vernis thérapeutique.
Stéphanie avait œuvré dans l’humanitaire en tant qu’infirmière pour des ONG et parcouru le monde. Un tempérament. Elle était en outre une motarde et ne se déplaçait que sur son gros cube, arborant de charmants coordonnés sous le cuir du bikeur. Indépendante, bosseuse, déterminée, elle fonçait dans les rues de Paris comme dans le dédale des chemins de la rencontre virtuelle. Tout comme moi à cette époque, elle consommait et n’hésitait pas à franchir le premier pas pour provoquer les choses. Son credo : papillonner de branche en branche sans regarder en bas ni en arrière, tout en restant prête à se poser sur un arbre confortable et solide si d’aventure elle en croisait un.
Pour des raisons sans doute très subjectives, mes photos sur Meetic la subjuguaient et elle m’appelait son « sex-symbol ». Nous nous sommes croisés une première fois en novembre 2006. Stéphanie habitait un très agréable deux-pièces près de la place des Fêtes, mais son QG se trouvait dans un bar à deux pas de chez elle. C’est là qu’elle m’a donné rendez-vous un soir vers 22 heures. Curieuse entrevue car, comme elle y était connue comme le loup blanc, à aucun moment nous n’avons pu discuter en tête à tête. Deux heures plus tard, nous nous quittions sur le trottoir.
Elle m’a envoyé un mail le lendemain sur Meetic : « J’espère que tout va bien et qu’un contact inopiné avec un “électron libre” ne t’a pas effrayé ! »
Ma réponse : « Non, pas effrayé du tout… plutôt séduit même… faudra se revoir, si tu le veux bien… dans d’autres circonstances… »
Nous ne nous sommes pas revus avant deux mois. J’avais rencontré Frédérique, m’étais une fois de plus désabonné de Meetic… Schéma habituel. Mais durant ces deux mois, on s’envoyait un mail ou un texto de temps à autre. En décembre, elle a fait la connaissance d’un être exceptionnel, la perle sur l’épaule de laquelle elle envisageait fermement de se poser pour un bon moment.
Mon aventure avec Frédérique terminée, j’ai recontacté Stéphanie en janvier. Son chêne était retenu en Alsace pour des raisons familiales et elle a accepté sans hésitation mon invitation à dîner au restaurant. La soirée s’est prolongée dans mon lit. Forcément, on se dit qu’une femme amoureuse qui se laisse aussi facilement séduire peut manquer de fiabilité. Là encore, les choses ne sont pas aussi simples. Une relation exclusive s’est installée très rapidement entre nous. De mes deux années sur Meetic, Stéphanie est la personne avec qui je suis resté le plus longtemps : deux mois pleins, avec plusieurs rechutes. L’ensemble s’est étalé sur quatre, cinq mois.
On s’entendait plutôt bien avec Stéphanie. On se retrouvait sur beaucoup de choses, comme la musique (je lui dois de m’avoir fait découvrir la chanteuse américaine Natalie Merchant ou le bluesman Keb Mo’), ou la littérature (elle taquinait elle-même la plume)… On se voyait chez elle le plus souvent, elle cuisinait volontiers et avec un talent certain, composant des plats originaux et goûteux. Dès que j’arrivais, elle m’installait sur le canapé de son salon, me servait un whisky haut comme ça, baissait la lumière et dégrafait mon pantalon… Ça crée des liens…
Ouvrons ici une petite parenthèse. Pendant ces deux années Meetic, je suis toujours sorti « couvert ». Pas une seule fois je n’ai eu de rapport non protégé. La question ne se posait d’ailleurs même pas. Et, malgré la vingtaine d’années de fidélité qui m’avait tenu éloigné de l’usage de ce bout de caoutchouc, je n’ai pas éprouvé de difficulté majeure à m’y (re)mettre. J’aimerais ajouter à l’intention des plus jeunes que, pas une seule fois, le fait d’enfiler cette protection n’a fait capoter l’affaire.
Stéphanie et moi habitions à un petit quart d’heure de marche l’un de l’autre. Lorsque je passais la nuit chez elle, nous nous réveillions ensemble. Elle partait bosser et, après avoir claqué la porte, je rentrais chez moi à pied. J’aimais ces promenades matinales. Durant la journée, Stéphanie m’envoyait des textos dans le genre de celui-ci : « C’est beau et c’est doux jusqu’au bout. » Si nous ne nous étions pas croisés depuis deux ou trois jours, la tonalité était différente : « Je me suis réveillée avec l’envie furieuse de te manger les lèvres autour d’un café en bas de chez toi, en allant bosser. Cela entraverait-il ta créativité du matin ? »
Nous nous sommes vus très régulièrement pendant ces deux premiers mois, en moyenne un soir sur deux. Exit l’amant alsacien, l’avait qu’à pas partir ! De mon côté, je me lassais de mon instabilité, j’avais envie de me poser, moi aussi. Nouvelle pause Meetic, donc. Le nid de Stéphanie était cosy, elle se montrait disponible, aimante, jamais de questions – que je ne me posais d’ailleurs pas moi-même – comme : est-ce que tu m’aimes ? Si je lui annonçais que je n’étais pas libre les deux jours à venir, elle ne me demandait pas d’explication. « Ça me va comme ça, disait-elle. Tu me manques quand tu n’es pas avec moi, mais ça n’est pas douloureux. L’attente est même assez plaisante, parce que je sais ce que j’attends et pourquoi je l’attends. »
Nous allions au cinéma, au restaurant, écouter du rock ou du blues dans des bars. On se promenait dans les rues, on faisait l’amour. Souvent. Aucun tabou dans la sexualité de Stéphanie. Peu ou pas d’interdit. Elle avait fréquenté les Chandelles, le célèbre club échangiste parisien, et proposait de me faire découvrir cet univers dont j’ignorais tout – je n’ai jamais été attiré par le sexe partagé et toute pratique collégiale. Elle était pourtant persuadée que cela me plairait et ne désespérait pas de me décider un soir à l’y accompagner… C’était son côté je-sais-mieux-que-toi-ce-qui-est-bon-pour-toi. C’est cet aspect de sa personnalité qui a commencé à m’agacer. Je supportais de moins en moins son assurance démesurée, proche de la prétention. Au bout de quelque temps je ne voyais plus que cela et ça finissait par me taper sur les nerfs, même si je pouvais comprendre que sa thérapie lui dictait cette conduite et qu’elle n’était sans doute pas foncièrement vaniteuse ni prétentieuse ni si sûre d’elle et bourrée de certitudes.
Par ailleurs, une sorte de routine s’installait et, à bien y réfléchir, je ne pensais finalement pas être encore prêt pour cela. En tout cas, pas avec elle. Elle se savait plus attachée à moi que l’inverse. Un jour de mars, elle m’a écrit ce mail, en faisant référence à un de ces tests psycho-machin-chouettes qui foisonnent dans la presse féminine : « C’est sûr qu’avec 90 % de compatibilité (intellectuelle, sens de la famille, travail, sexe… pas mal, non ?), un jour, tu vas t’attacher à moi, et là, nous serons à égalité ! » C’était le moment de lui faire état de mes doutes. « En fait, je m’interroge, je réfléchis, sur notre relation. Je ne sais pas trop où on va et je ne suis pas sûr de vouloir y aller. En dépit de ce que peuvent dire les astres ou les psys, je ne suis pas convaincu qu’il y ait compatibilité sur toute la ligne. Et je ne voudrais pas te laisser croire que je pense le contraire… »
Je suis allé dîner chez elle ce soir-là, mais je ne suis pas resté dormir. Pour la première fois. Stéphanie était blessée et je m’en voulais de la faire souffrir. J’avais envie de la prendre dans mes bras mais ce n’était pas la chose à faire. Elle arrivait à donner le change en arguant ou en sous-entendant que je reviendrais. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle brocardait volontiers ceux qui avaient un ego « boursouflé », c’était sans doute une manière de ne pas regarder le sien en face. Bref, je suis resté sur mes positions et nous nous sommes quittés là-dessus.
On s’est recroisés pour se rendre ce qui appartenait à l’autre (fringues, disques, livres…). Et on a continué à communiquer sur Meetic ou MSN. Un jour que je lui demandais si elle n’était pas trop triste, elle a répondu ceci : « Je crois être suffisamment lucide pour connaître mes atouts et savoir ce qui fait que les gens sont attachés à moi. Alors non, je ne suis pas triste, vraiment pas. Je laisse ça aux dépressives chroniques qui se complaisent dans le malheur parce qu’il leur tient chaud. Je suis vivante, moi. » Selon Stéphanie, j’avais manqué de discernement. Je n’avais pas su voir la personne qu’elle était ni ce qu’elle aurait pu représenter pour moi. Petit Wouazo devrait écouter plus attentivement Maîtresse Stéphanie qui ne se trompait jamais, ne connaissait pas l’échec et à qui personne ne pourrait un jour refaire du mal tant elle était devenue forte.
Puis nos rapports (toujours virtuels) se sont apaisés. Nous avons, l’un comme l’autre, repris nos habitudes sur Meetic et je m’amuse aujourd’hui en retrouvant ce mail de sa part. « J’ai changé mon annonce, qu’en penses-tu ? Tu as le droit de corriger les fautes de syntaxe et d’orthographe. » Je préférais cette camaraderie à ses élans dégoulinant de certitudes.
Quelques jours plus tard, soit environ un mois après notre « rupture », elle m’a écrit un long mail en pleine nuit dont voici un extrait : « Je sais, il est 5 h 30, et c’est l’heure du sommeil, mais mon mec est rentré dormir chez lui car son fils a débarqué et c’est à toi que je pense, alors voilà, clavier : Wouazo. Je n’aime pas ta nouvelle photo sur Meetic, tu fais fragile et on dirait que tu viens de prendre un TGV dans le cœur. C’est un appel à toutes les briseuses de tête qui traînent et qui auraient envie de s’entraîner, mais aussi à toutes les cassées de la vie qui penseront trouver un miroir et que tu enverras aux pelotes parce que tu as assez de toi à gérer. Voilà, ça, c’est dit ! […] Et je pense aussi à tout ce que je n’ai pas dit et qui est remonté à la surface hier. Tu me chamboules. Et comme j’ai l’affectif bien mature, je ne zappe pas : j’assume. Trop facile de fermer les tiroirs. […] Juste tes mains, et ta bouche sur la mienne… Vraiment… Trop bon… »
Ma réponse à mon réveil : « Pourquoi ce besoin de me faire savoir que je suis déjà remplacé ? Pour susciter de la jalousie, des remords… ? Si tu as un “mec” comme tu dis, pourquoi t’occuper autant de ta vitrine Meetic ? (Et de la mienne ?) Enfin, tout cela ne regarde que toi… Pour le reste, peut-être te dirai-je un jour des choses, moi aussi. Peut-être te raconterai-je la Stéphanie qui m’attire et celle qui me repousse… Si tu veux/peux l’entendre… Pour les mains et les bouches… que du bonheur ! Bien sûr. »
Elle : « Toi, dont le métier est de travailler avec les mots, ne vois-tu pas ce qui se cache derrière les miens ? Susciter ta jalousie ? Non, je ne suis pas destructrice. Et je ne suis pas en manque de mec. Mais Toi, tu me manques. Dans notre relation, il y avait pour moi plus, beaucoup plus que du c… Quant à ce qui te “repousse” chez moi, je le sais : mon côté frondeur, chipoteur, mon assurance affichée qui sert de paravent à une sensibilité 1 000 fois bafouée et qui voudrait encore gommer les dernières traces des bleus sur mon orgueil… Les animaux de la forêt se mordent la patte prise au piège pour se libérer et je suis manchote, mais j’ai encore mes jambes. Seulement je ne cours pas très vite, surtout quand j’ai envie d’être rattrapée. Et quand je pense à nos moments d’intimité… Je suis renversée par la vague de frissons qui me parcourt. Toujours… C’est le regard des autres qui m’a fait comprendre que je valais mieux que ce que j’ai vécu pendant quelque temps, alors je suis d’accord avec toi qu’il faut que je trouve le juste milieu entre l’ego rouge et boursouflé et la serpillière ; question de temps… »
Nous avons eu, durant une ou deux semaines, des discussions virtuelles tardives et parfois assez houleuses jusque tard dans la nuit. Remises en question, analyses de la situation, critiques croisées, déballages d’états d’âme… Stéphanie était sûre de me récupérer tôt ou tard et j’avoue que je n’avais peut-être pas dit mon dernier mot. « Je crois que nous nous reverrons bientôt, disait-elle. Vis ton histoire, je vis la mienne, mais je suis lucide et je sais que la nôtre n’est pas terminée. »
Mon histoire du moment, qui n’en a d’ailleurs jamais été une, c’était une autre Stéphanie (tiens, tiens, comme si je n’avais pas fait le tour de la première…). En tout point charmante, cette Stéphanie 2, mais plus jeune (35 ans) avec des enfants en bas âge et vivant en lointaine banlieue. Les deux inconnus x et y étaient attirés l’un par l’autre mais l’équation s’avérait compliquée ; deux soirées au resto n’y ont rien fait, elle n’a jamais été résolue.
Un soir d’avril 2007, nous nous sommes retrouvés, Stéphanie 1re et moi, vers 22 heures, pour un verre dans son bar-QG. Et ce qui devait arriver arriva : j’ai passé la nuit dans son lit. J’y suis retourné quelques jours plus tard au retour d’un séjour professionnel en province. La relation se remettait en place mais les bases avaient changé. En fait, il n’y en avait plus : il ne s’agissait plus d’une relation exclusive. Nous étions deux musiciens qui jouions sans partition. Juste deux adultes qui se voyaient et couchaient ensemble lorsqu’ils en avaient envie tout en « chassant » sur Meetic. Mais au vu de notre histoire, ça ne pouvait pas durer.
Je l’ai invitée à dîner chez moi un soir. À 22 heures, toujours pas là. Je l’appelle et, à l’en croire, la réveille. Trop crevée, elle ne viendra pas. Merci de m’avoir prévenu. Je l’ai déjà exprimé dans ce livre : en matière de rapports humains, je ne déteste rien plus que la désinvolture, le manque de respect et l’incorrection. J’ai moyennement apprécié la façon de faire de Stéphanie. S’en est suivi un silence radio de ma part qui a duré deux ou trois jours… Puis une fille m’a contacté sur Meetic en prétendant que Stéphanie lui aurait vanté mes qualités. Pouvait-on faire plus ample connaissance ? Là, je suis sorti de mes gonds et j’ai fait part à Stéphanie, via MSN, de ma colère. Cette fois, elle ne me reverrait plus et je l’ai priée de ne plus jouer aux entremetteuses. J’étais assez grand pour naviguer sur l’océan Meetic sans ses recommandations.
Avait-elle cherché à me blesser ? À se venger d’avoir été plaquée deux mois plus tôt ? À tester mes sentiments pour elle ? Je l’ignore. Elle traversait, je crois, une période difficile et multipliait les rencontres. J’étais moi-même passablement fragilisé par mon incapacité à tomber de nouveau amoureux, et déstabilisé par mon cinquantième anniversaire qui arrivait à grands pas (une question de jours !). En tout cas, je ne l’ai pas épargnée, lui balançant tout ce que j’avais sur le cœur et… j’ai été le premier surpris par la violence de ma réaction. Je ne pensais pas que son lapin me ferait tant de mal. Est-ce que je l’aimais ? Bonne question.
Une quinzaine de jours plus tard, je me suis excusé pour mon emportement et elle a fait de même pour le comportement qui l’avait engendré. Nous avons passé une dernière nuit ensemble. Puis, quelques jours plus tard, nouveau bug. Un autre lapin – un malentendu selon elle. Peu importe. Il fallait voir les choses en face : on ne referait pas l’histoire, inutile d’insister. C’était mort. Trop de prises de tête, trop de prises de bec, on se faisait du mal inutilement, j’en étais convaincu. Je lui ai donc proposé d’en rester là, persuadé qu’il y avait incompatibilité entre nous sur le plan amoureux. Mais on avait suffisamment de choses en commun et on se connaissait assez maintenant pour devenir amis. Et c’est ce qui a fini par se mettre en place. Petit à petit. On ne se voyait pas souvent mais on bavardait de temps à autre sur MSN. On se racontait nos petits malheurs et nos grands bonheurs, nos rencontres, on se mettait en garde l’un l’autre contre les causes perdues et autres sirènes venimeuses qui polluent l’univers de la cyberrencontre. Stéphanie est une fille bien. Lorsque j’ai eu un pépin de santé, six mois plus tard, je me suis fait soigner dans l’hôpital où elle travaillait et elle s’est occupée de moi comme si nous étions de vieux amis, avec énormément de gentillesse. Elle s’est, beaucoup plus tard cette fois, montrée extrêmement disponible lorsque ma future compagne a été souffrante à son tour. J’ai toujours pensé que l’on pouvait rester ami avec un(e) ex. Fût-ce une rencontre Meetic. Stéphanie en est la preuve.